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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Mais il fait encore mieux voir ce qu’il est par la manière dont il s’acquitte de ce tribut. Car pourquoi affecte-t-il de le payer non de l’argent que ses disciples pouvaient avoir, mais de celui qui leur fait trouver d’une manière si surprenante, sinon pour faire voir qu’il était Dieu et le souverain maître de toutes choses, et que toute l’étendue des mers était assujétie à sa puissance? Il avait déjà fait sentir son empire à cet élément, en lui commandant si souverainement de se calmer, en foulant aux pieds ses flots, et les faisant fouler à son disciple; mais il montre encore ici qu’il en est le maître d’une manière qui nous étonne davantage. Car quel prodige, mes frères, de prédire que le premier poisson que le disciple pêchera dans, ces vastes abîmes d’eaux, aurait dans sa bouche l’argent qu’il (456) fallait payer, et de témoigner ainsi que ses commandements secrets, et ses ordres invisibles étaient comme un filet qui tirerait de la mer le poisson dont il avait besoin et qui lui apporterait cette pièce de quatre drachmes? Il n’y avait qu’un Dieu qui pût ainsi commander à la mer de payer tribut, qui pût se faire obéir d’elle. jusqu’à la forcer, par sa seule parole, de se taire et de se calmer, et de s’affermir sous les pieds d’un homme qui était comme elle la créature du même maître. «Donnez-le n, dit Jésus-Christ, « pour moi et pour vous ». Vous venez de voir la gloire de Jésus-Christ dans cette rencontre. Voyez maintenant la grande vertu de Saint Pierre. Il semble que saint Marc son disciple ait évité de parler de cette action, parce qu’elle était trop glorieuse pour son maître. Il rapporte avec soin son renoncement, et il passe sous silence ce qui le pouvait relever. Peut-être que saint Pierre lui-même l’avait prié de ne rien dire de lui, qui lui fût trop avantageux. Jésus-Christ dit à saint Pierre « Pour moi et pour vous », parce que cet apôtre était aussi du nombre des premiers-nés. Admirez donc la puissance de Jésus-Christ en cette rencontre, mais admirez en même temps la grande foi de ce disciple, qui obéit si promptement à un commandement si extraordinaire. Aussi, pour récompense de sa foi Jésus-Christ lui fait l’honneur de le joindre à lui dans le paiement du tribut.

« En ce même temps les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Quel est le plus grand dans le royaume des cieux (XVIII, 1)»? Apparemment les disciples avaient ressenti contre saint Pierre quelque atteinte de cette jalousie si naturelle aux hommes. L’évangéliste semble le marquer en disant : « En ce même temps », c’est-à-dire, lorsque Jésus-Christ préférait saint Pierre aux autres disciples, et même à ces deux frères, saint Jacques et saint Jean qu’il favorisait si fort. Car quoiqu’il y en eût un des deux qui fût premier-né, aussi bien que saint Pierre, Jésus-Christ néanmoins ne se met point en peine de lui. C’est ce qui leur donne occasion de faire à Jésus-Christ cette question. Mais comme ils rougissaient de découvrir ce qu’ils ressentaient en eux-mêmes, ils n’osent lui dire clairement : Pourquoi honorez-vous plus Pierre que nous? Est-il le plus grand de nous tous.? Ils cachent leur secrète jalousie. Ils disent seulement en général : « Qui est le plus grand dans le royaume des cieux »? Quand ils ont vu trois d’entre eux plus favorisés que les autres, ils n’en ont point témoigné d’aigreur; mais quand ils voient qu’un seul reçoit toutes ces préférences, c’est alors qu’ils en conçoivent de l’envie. Mais outre cette raison particulière, ils en rassemblaient encore plusieurs autres qui étaient passées, dont leur envie s’envenimait davantage. Ils se souvenaient que Jésus-Christ lui avait dit, il y avait fort peu de temps:

« Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux. Vous êtes bienheureux, Simon, fils de Jean » et ils venaient de lui entendre dire en cette dernière rencontre : « Donnez cet argent pour moi et pour vous ». Enfin ils voyaient qu’il parlait toujours à Jésus-Christ avec une liberté et une confiance particulière.

Que si saint Marc ne dit pas que les apôtres interrogèrent Jésus-Christ, mais seulement «qu’ils pensaient en eux-mêmes, quel était le plus grand d’entre eux, » cela ne le met point en contradiction avec saint Matthieu. Et il est vraisemblable que d’abord les disciples ressentirent en eux-mêmes ces mouvements de jalousie, et qu’enfin ils en parlèrent à Jésus-Christ. Mais il serait injuste de s’arrêter à considérer cette légère faute des disciples, et de ne pas admirer la grande vertu qu’ils font paraître. D’abord ils ne demandent rien de terrestre. Nous les voyons ensuite se défaire plus tard de ce sentiment de jalousie, et se céder volontiers entre eux le premier rang. Pour nous autres, nous ne pouvons même arriver à l’état de leur imperfection. Nous ne demandons point comme eux : « Quel est 1e plus grand dans le royaume des cieux ? » Mais quel est le plus grand dans le royaume de la terre? quel est le plus riche? quel est le plus puissant? Voyons maintenant comment Jésus-Christ répond à cette demande. Il découvre ce qu’ils avaient de plus caché dans le coeur, et il répond plutôt à leurs pensées qu’à leurs paroles.

« Et Jésus ayant appelé un petit enfant, le mit au milieu d’eux et leur dit (2) : Je vous dis en vérité que si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez semblables à des petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux (3). C’est pourquoi quiconque s’humiliera soi-même et se rendra petit comme, cet enfant, sera le plus grand dans le royaume des cieux (4) ». Je vois, mes disciples, que vous êtes fort en peine de savoir (457) quel est le plus grand dans le ciel et vous disputez pour savoir qui de vous sera le premier, et moi je vous dis au contraire que celui qui ne se rend pas le dernier de tous, n’est pas digne d’y entrer. Il met au milieu d’eux tous, un modèle de l’humilité qu’il exige, pour les instruire par les yeux, et pour leur donner un exemple sensible de la simplicité et de la douceur à laquelle il les exhortait. Car un enfant est exempt d’envie et de vaine gloire il ne désire point l’honneur ni la préférence ; mais il possède souverainement la simplicité qui est comme la reine des vertus. Il faut donc que nous soyons non-seulement sages et courageux comme des hommes parfaits, mais encore simples et humbles comme des enfants. Notre salut est en danger sans cette vertu, et tout nous manque quand nous manquons d’humilité. Qu’on offense et qu’on injurie un enfant, qu’on le frappe et qu’on le punisse, il n’en ressent point d’aigreur ni d’aversion. Il ne s’enorgueillit point non plus lorsqu’on le loue ou qu’on le caresse.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Bei einer anderen Gelegenheit setzt er sich allerdings über das Ärgernis hinweg, als er nämlich über das Speisegebot predigte. Damit gab er uns die Lehre, dass man unterscheiden müsse, wann es angebracht sei, sich S. d837 einmal um Ärgernisse zu kümmern, und wann man sich nicht daran kehren dürfe. Auch durch die Art und Weise der Entrichtung zeigt der Herr wieder, wer er ist. Denn weswegen ließ er den Zins nicht aus den Sammelgeldern bezahlen? Er wollte, wie gesagt, bekunden, dass er Gott und Herr über alles, auch über das Meer ist. Schon früher hatte er einmal einen Beweis davon gegeben, als er das Meer zum Gehorsam zwang und ebenfalls wieder Petrus auf den Wogen einhergehen ließ; hier nun gibt er wieder einen Beweis davon, der sich aber in der Art und Weise von jenen unterscheidet und dadurch großes Staunen erregt. Es war gewiss nichts Geringes, vorauszusagen, dass der erste Fisch, der in jener Tiefe getroffen werde, das Steuergeld bringe, dass das Netz, das auf sein Geheiß in den See geworfen wurde, den fangen werde, der die Münze trage; es ist eine Großtat göttlicher, unbeschreiblicher Macht, wenn er sich das Meer in solcher Weise dienstbar zu machen weiß, dass es in jeder Hinsicht seine Unterwürfigkeit bestätigte, sowohl damals, als es tobte und plötzlich ruhig wurde und schäumend den Jünger Christi auf seinen Rücken nahm, als auch jetzt wieder, da es für ihn, den Steuereinnehmer, den Zins entrichtet.

„Und gib ihn ihnen für mich und dich“, sprach Christus. Merkst du, dass darin eine große Ehre liegt? Beachte aber auch die große Tugend Petri. Markus, sein Jünger, hat nämlich diesen Vorfall nicht verzeichnet, weil damit Petrus eine große Ehre erwiesen wurde. Seine Verleugnung hat er wohl berichtet; was hingegen ein glänzendes Licht auf ihn wirft, das hat er mit Schweigen übergangen, wahrscheinlich weil sein Meister es sich verbeten hatte, dass er aufschreibe, was ihn groß machte. „Für mich und dich“ hatte Christus gesagt, weil auch Petrus ein Erstgeborener war. Muß man über die Macht Christi staunen, so ist auch der Glaube des Jüngers bewundernswert, der in einer so zweifelhaften Sache doch so willig gehorcht. Natürlicherweise gesprochen war seine Arbeit ja auch sehr aussichtslos. Zur Belohnung ließ ihn Christus an der Abgabe des Zinses teilnehmen.

S. d838

Hier folgt nun Kapitel XVIII.

V.1: „Zu jener Stunde traten die Jünger zu Jesus und sagten: Wer ist denn größer im Himmelreich?“

Den Jüngern war etwas Menschliches widerfahren. Darauf will wohl auch der Evangelist hindeuten, wenn er schreibt: „In jener Stunde“, nämlich als Christus den Petrus mehr als die übrigen geehrt hatte. Auch Jakobus und Johannes waren Erstgeborene, aber für sie hatte der Herr nichts dergleichen getan. Da sie sich aber schämten, ihre Eifersucht einzugestehen, fragen sie nicht offen: Weshalb hast Du Petrus mehr als uns ausgezeichnet? oder: Ist er mehr als wir? eben weil sie sich schämten; ihre Frage lautet vielmehr unbestimmt: „Wer ist wohl der Größte?“ Als sie seinerzeit gesehen hatten, dass er jene drei Apostel bevorzugte, da hatte sich nichts dergleichen in ihnen geregt; aber jetzt, da er nur einen auszeichnete, wurden sie schmerzlich berührt. Diese Eifersucht wurde aber nicht allein durch diesen Vorgang entfacht, sondern indem sie vieles andere zusammenreimten, so dass er zu ihm gesagt hatte: „Dir werde ich die Schlüssel geben“, und: „Selig bist du, Simon, Sohn des Jonas“1 , und dazu seine jetzigen Worte: „Entrichte die Abgaben für mich und dich.“ Das verdross sie, zumal sie auch sonst seine große Bevorzugung des Petrus beobachteten. Wenn Markus nicht berichtet, dass sie gefragt, sondern dass sie nur untereinander darüber geredet hätten, so steht das nicht in Widerspruch zu unserer Stelle. Denn es ist doch ganz natürlich, dass sie das eine und das andere getan haben. Zuerst wird sich hie und da die Eifersucht in ihnen geregt haben, dann werden sie sich besprochen und darüber beraten haben. Lass dich aber hierdurch nicht verleiten, bloß den Fehler an ihnen zu sehen; bedenke auch, dass sie nicht nach Irdischem trachten, ferner dass sie später diese Eifersüchtelei ablegen und einander den Vorrang gerne lassen. Wir hingegen reichen nicht einmal an ihre Schwäche heran, wir fragen nicht einmal, wer der Größte im Himmelreiche, sondern wer der S. d839 Größte auf Erden sei, wer der Reichste, und wer der Mächtigste? Was sagt nun darauf Christus? Er deckt ihnen ihr Inneres auf, er gibt eine Antwort nicht so fast auf ihre Frage, als vielmehr auf ihre Eifersucht.

V.2: „Und Jesus rief ein Kind herbei und sprach:

V.3: Wenn ihr euch nicht bekehrt und werdet wie die Kinder, werdet ihr nicht in das Himmelreich eingehen.“

Der Herr will sagen: Ihr fragt, wer der Größte sein werde und seid eifersüchtig auf den Vorrang; ich aber sage euch, wer nicht der Demütigste von allen geworden ist, der ist gar nicht wert, in das Himmelreich einzugehen. Er beleuchtet seine Worte auch noch durch ein schönes Beispiel. Er stellt ein Kind in ihre Mitte, um sie durch den Augenschein anzuleiten und zu bewegen, ebenso demütig und natürlich zu sein. Denn ein Kind kennt nicht Neid, Eifersucht und Ehrgeiz; es besitzt die wichtigsten guten Eigenschaften: Schlichtheit, Einfalt, Demut. Nicht bloß Starkmut und Klugheit sind also notwendig, sondern auch diese Tugenden: Demut und Einfalt. Denn wenn sie uns fehlen, hinkt unser Heil gerade in Bezug auf das Wichtigste. Ein Kind mag man verspotten und schlagen, oder ehren und loben, es wird weder aufgebracht noch neidisch und selbstüberhoben.


  1. Mt 16,19 u.17 ↩

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