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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

« Après la résurrection, les hommes n’auront point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel (30)». Saint Luc dit: «comme les enfants de Dieu ». Si donc il n’y a point de noces après la résurrection, leur question était superflue. Remarquez ici, mes frères, que ce n’est pas parce qu’ils ne se marieront point, qu’ils seront des anges, mais que c’est parce qu’ils seront comme des anges, qu’ils ne se marieront point. Jésus-Christ par cela seul détruit une infinité d’erreurs, et saint Paul comprend toutes ces vérités dans ce seul mot: « La figure de ce monde passe ». (I Cor, VII, 31). Tel est donc l’état où Jésus-Christ marque que nous devons être après la résurrection. Mais quoiqu’il montre par ces paroles la vérité de la résurrection, il ne laisse pas de la prouver encore par l’autorité de l’Ecriture; car il ne se contente pas de répondre à leur question, mais il éclaircit même les difficultés qui tenaient leur esprit embarrassé. Lorsque ce n’était point une malice tout à fait noire qui les portait à lui faire ces demandes, et qu’il y avait en effet de l’ignorance chez eux, Jésus. Christ ne refusait pas de les instruire de la vérité à fond et avec beaucoup d’étendue : mais lorsqu’il ne paraissait que de la malignité dans leur conduite, il ne leur répondait plus. Il veut donc encore les confondre ici par l’autorité de Moïse même dont ils s’étaient appuyés.

« Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu ces paroles que Dieu vous a dites (31) : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob? Or, Dieu n’est point le Dieu des morts, mais des vivants (32) ». Dieu ne peut être le Dieu de ceux qui ne sont plus, et qui, étant tout à fait dans le néant, ne ressusciteront jamais. Car il ne dit pas : J’étais le Dieu, mais « Je suis le Dieu d’Abraham, etc. » c’est-à-dire de ceux qui sont encore et qui vivent. Car, si Adam, quoique vivant dans le corps, était néanmoins véritablement mort aux yeux de Dieu dès qu’il eut mangé du fruit défendu, et que Dieu lui eut prononcé sa sentence : ces saints patriarches, au contraire, quoique morts, étaient néanmoins vivants aux yeux de Dieu par la promesse qu’il leur avait faite de la résurrection. Ce que saint Paul dit ailleurs, qu’il « doit (550) dominer également sur les vivants et sur les « morts (Rom, XIV, 2) » , n’est point contraire à ce que nous disons ici. Car on appelle « morts» en cet endroit, ceux qui doivent revivre un jour. Mais l’Ecriture sait qu’il y a une autre sorte de morts dont elle dit « Laissez les morts ensevelir leurs morts ». (Luc, IX, 60.) « Et le peuple entendant ceci était ravi en admiration de sa doctrine (33) ». Ce ne sont point encore ici les saducéens qui tirent avantage de cette réponse, non plus que les pharisiens dans la précédente, puisqu’ils s’en retournent couverts de confusion. Toute l’utilité de cet éclaircissement retourne encore au peuple.

Puis donc, mes frères, que la résurrection des morts doit indubitablement arriver un jour, que ne nous efforçons-nous de vivre sur la terre de telle sorte que Dieu nous juge dignes alors d’être assis dans le ciel aux premières places? Que si vous voulez prévenir ce temps de la résurrection dernière, et voir dès ce monde des hommes qui sont dans la chair, comme s’ils n’avaient point de chair, et qui vivent déjà comme les anges , je vous en apprendrai encore le moyen en vous exhortant comme j’ai déjà fait tant de fois d’aller voir ces bienheureux solitaires dans leurs déserts. Car je ne puis, mes frères, me lasser de vous porter à une chose que je sais vous être infiniment avantageuse.

Appliquons-nous donc encore aujourd’hui à examiner la vie de ces troupes angéliques, et le plaisir céleste dont ces saints hommes jouissent sans qu’il soit jamais interrompu d’aucun trouble et d’aucun mouvement de tristesse. Nous avons déjà tracé dans notre dernier discours un léger crayon du camp de cette armée toute divine. On n’y voit point de piques et de lances, de casques ou de boucliers. Et cependant, ainsi désarmés, ils font de plus grandes et de plus héroïques actions que les autres n’en peuvent faire avec le fer et le feu. Si vous avez quelque sainte envie d’aller à ce camp bienheureux, je veux bien vous y conduire. Allons ensemble voir cette troupe admirable et ces saints combats.

Nous verrons tous les jours ces bienheureux solitaires occupés à une guerre invisible, puisqu’ils remportent chaque jour une illustre victoire sur leurs ennemis, je veux dire sur leurs passions, qui leur tendent toujours de nouveaux pièges. Ils vérifient dans leurs personnes cette grande parole de l’Apôtre « Que ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié leur chair avec les désirs déréglés ». (Gal. V.) Considérez donc combien, en mortifiant tous les désirs de la chair, ils terrassent tous les jours d’ennemis par cette épée spirituelle que Dieu leur donne. C’est pourquoi on ne voit point dans leurs repas ces excès et ces superfluités qui nous font rougir dans les nôtres. Tout y est modeste, tout y est sobre, ils ne boivent jamais de vin, et l’usage continuel de l’eau réprime en eux tous les mouvements de l’intempérance. C’est ainsi qu’ils étouffent et qu’ils noient en quelque sorte ce monstre effroyable.

Car l’hydre des poètes n’a pas tant de têtes que n’en a cette bête cruelle de l’intempérance. Elle est toujours accompagnée de la fornication, de la colère, et de tous les déréglements infâmes et abominables. Ces passions sont comme autant d’ennemis furieux que ces soldats de Jésus-Christ domptent sans peine, quoique les plus vieux soldats des princes du monde, et qui ont témoigné le plus de coeur dans les occasions de la guerre, en soient souvent terrassés. Il n’y a. point d’épée ni de flèche qui ait de la force contre les têtes empoisonnées de ce monstre. Les hommes les plus braves, et les gens les plus forts, après avoir rempli toute la terre de la réputation de leur valeur, sont souvent comme enchaînés par le vin dont ils deviennent les captifs. Ils sont percés sans aucune plaie, et ils sont réduits dans un état plus déplorable que ceux qui ont le corps tout brisé de coups. Ces derniers au moins reconnaissent le malheur dans lequel ils sont, au lieu que les autres sont misérables, et ne le connaissent pas.

Vous voyez donc, mes frères, quelle est cette guerre invisible de ces saints solitaires, et combien ces athlètes de Jésus-Christ sont préférables à tous les soldats de l’empire, puisqu’ils terrassent, par leur seule volonté, des ennemis si terribles dont ces braves du monde sont les esclaves. Ils affaiblissent tellement en eux l’intempérance qui est comme la mère féconde de tous les vices, qu’elle n’ose plus exciter dans leur âme le moindre trouble. Et la tête de cette hydre étant coupée, le reste du corps tombe par terre, et ne peut plus se relever. C’est ainsi que chacun d’eux combat ce monstre et en demeure victorieux. Car il n’arrive point dans cette guerre ce qui arrive dans (551) toutes les autres guerres de ce monde. Lorsqu’un soldat a tué l’un de ses ennemis dans le combat, il est mort pour les autres comme pour lui, et il ne fera jamais de mal à personne. Mais dans cette guerre spirituelle, si l’intempérance est morte pour celui qui l’a bien combattue, elle est vivante pour les autres, et celui qui ne la combattra pas sans cesse lui-même en sera vaincu.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Zuerst geht der Herr auf ihre Frage ein. Der Grund, weshalb sie die Auferstehung bestritten, lag daran, dass sie eine falsche Ansicht über die genauere Art und Weise derselben hatten. Er teilt also zuerst die Ursache der Krankheit1 , dann erst sie selbst. Er zeigt zuerst wie es um die Auferstehung bestellt sein wird.

V.30: „Bei der Auferstehung werden sie weder heiraten noch verheiratet werden, sondern wie Engel Gottes im Himmel werden sie sein.“

Lukas schreibt: „wie die Kinder Gottes“2 . Wenn sie also dann nicht heiraten, ist ihre Frage gegenstandslos. Nicht deshalb, weil sie nicht heiraten, sind sie S. d1014 Engel, sondern umgekehrt, weil sie Engel sind, heiraten sie nicht. Hiermit stellte er noch vieles andere richtig, was Paulus in einem einzigen Worte andeutet: „Es geht vorüber die Gestalt dieser Welt“3 . In diesen Worten hat er erläutert, wie die Auferstehung sein wird; damit beweist er auch, dass es eine Auferstehung gibt. Obwohl das schon aus seinen Worten mit hervorging, spricht er doch zum Überfluss noch eigens davon. Er begnügt sich nicht damit, bloß ihre Frage zu beantworten, sondern geht auch auf ihre Absicht ein. Und so verfährt er jedesmal, wenn eine Frage nicht aus Bosheit, sondern aus Unwissenheit gestellt wurde, und gibt dann eine gründliche Aufklärung; geht die Frage jedoch aus böser Absicht hervor, so lässt er sich zu gar keiner Antwort herbei. Weil sie Moses ins Feld geführt hatten, so schlägt er sie auch durch eine Stelle Moses' und sagt:

V.31: „Über die Auferstehung der Toten aber habt ihr nicht gelesen:

V.32: Ich bin der Gott Abrahams und der Gott Isaaks und der Gott Jakobs; nicht ist er ein Gott der Toten, sondern der Lebendigen?“4 .

Das soll heißen: nicht derer, die gar nicht sind, oder die einmal gestorben sind, und nicht mehr auferstehen werden. Es heißt nicht: ich war, sondern; „ich bin“, nämlich5 derer, die sind und leben. So war es auch bei Adam, er starb infolge des Strafurteils, da er von dem Baume aß, und blieb doch am Leben; ebenso leben auch diese, trotzdem sie gestorben sind, auf Grund der Verheißung, dass sie auferstehen werden. Warum sagt aber dann Paulus an einer anderen Stelle: „Damit er über Tote sowohl als Lebende herrsche“?6 Das widerstreitet unserer Stelle nicht: Tote heißen nämlich hier diejenigen, die einst leben sollen. Zudem ist ein Unterschied zwischen dem Satze: „Ich bin der Gott Abrahams“ und dem anderen: „um über Tote und Lebende zu herrschen“; er kennt nämlich auch einen S. d1015 anderen Tod, wenn er z.B. sagt: „Lass die Toten ihre Toten begraben“7 .

V.33: „Und die Volksscharen, welche es hörten, verwunderten sich ob seiner Lehre.“

Nicht aber die Sadduzäer, diese zogen sich nach ihrer Niederlage zurück; nur das unvoreingenommene Volk hatte den Nutzen davon.

Da es sich so mit der Auferstehung verhält, wohlan, so wollen wir uns um jeden Preis bemühen, einen hervorragenden Platz dabei zu erlangen. Und wenn es euch recht ist, will ich euch Leute vor Augen führen, die sich schon hienieden, also noch vor der Auferstehung eifrig darum bemühten und dafür arbeiteten. Wir brauchen nur wieder in die Wüste zu gehen. Ich komme noch einmal auf diesen Gegenstand zurück, weil ich sehe, dass ihr mit großer Freude davon reden hört. Wir wollen also auch heute jene geistlichen Truppen betrachten und sehen, wie sie eine Freude genießen, die frei ist von jeglicher Furcht. Nicht wie Soldaten hierbei brach ich jüngst meine Rede ab mit Lanzen, Schildern und Panzern bewaffnet, haben sie ihr Lager bezogen, und den noch kannst du sehen, dass sie ohne dergleichen Dinge Werke verrichten, wie sie die Soldaten trotz ihrer Waffen nicht vollbringen. Damit du es mit anschauen kannst, so komm, reiche mir deine Hand und wir wollen miteinander in diesen Krieg ziehen, um ihre Kämpfe zu betrachten. Diese Männer streiten nämlich Tag für Tag gegen die Feinde, die Leidenschaften, die uns nachstellen, und schlagen und überwinden sie. Du wirst sehen, dass dieselben zu Boden gerungen sind, so dass sie sich nicht mehr rühren können, wirst finden, dass das Wort des Apostels zur Wahrheit geworden ist: „Die, welche Christi sind, haben ihr Fleisch gekreuzigt zusamt den Leidenschaften und Begierlichkeiten“8 . Siehst du die Menge Leichen, welche durch das Schwert des Geistes gefallen sind? Da gibt es aber auch keine Trunkenheit, keine Völlerei. Beweis dessen ist ihr Tisch und das Siegeszeichen, das darauf steht. S. d1016 Trunkenheit und Völlerei, dieses vielgestaltige, vielköpfige Untier, liegt da tot zu Boden, weil man eben dort nur Wasser trinkt. Die Trunkenheit hat nämlich wie die Szylla und die Hydra in der Sage viele Köpfe: Unzucht, Zorn, Trägheit schießen daraus empor, ebenso die verbotenen Liebschaften. Hier ist aber von all dem keine Spur vorhanden. Mögen auch die Heere in tausend Kriegen siegreich bleiben, diesen Feinden unterliegen sie, weder Rüstung noch Lanzen oder dergleichen kann diesen Feinden gegenüber standhalten; selbst Riesen, Helden, Männer, die unzählige Großtaten vollbracht haben, werden ohne Bande von Schlaf und Trunkenheit gefesselt; man kann sie daliegen sehen ohne Blut und Wunden, wie Gefallene, ja noch viel elender. Während sich jene wenigstens noch regen, sinken diese plötzlich regungslos nieder. Siehst du nun, dass die Mönche ein gewaltigeres und bewunderungswürdigeres Heer bilden? Die Feinde, über welche die Soldaten nicht Herr werden, schlagen sie mit der bloßen Waffe ihres Willens; so sehr nehmen sie der Mutter aller Übel ihre Kraft, dass ihnen diese nicht mehr lästig werden können; ist der Anführer erschlagen, ist das Oberhaupt gefallen, dann gibt auch das übrige Heer den Kampf auf. Ferner sieht man, dass jeder einzelne von ihnen Sieger wird. Hier geht es eben nicht zu, wie in einem Kriege, wo einer, der einmal schwer getroffen und gefallen ist, niemandem mehr schaden kann, sondern wer diese Bestie nicht niederschmettert und zu Boden wirft, wird vollends von ihr besiegt; daher müssen alle sie bekämpfen und vernichten.


  1. daraus war nämlich ihre Krankheit hervorgegangen ↩

  2. Lk 20,36 ↩

  3. 1 Kor 7,31 ↩

  4. Ex 6,3 ↩

  5. der Gott ↩

  6. Röm 14,9 ↩

  7. Mt 8,22 u. Lk 9,60 ↩

  8. Gal 5,24 ↩

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