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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
4.
Nous apprenons par là cette grande vérité, que la bonne volonté de l’homme ne lui suffit pas pour le bien, si elle n’est soutenue et animée par le secours de la grâce; et que, de même, ce secours du ciel ne nous peut servir de rien, lorsque la bonne volonté nous manque. Judas et. saint Pierre sont deux preuves de l’une et de l’autre de ces vérités. Le premier ayant reçu tant de secours de Jésus-Christ n’en a tiré aucun avantage, parce qu’il n’a pas voulu s’en servir et y correspondre; et saint Pierre, au contraire, quoiqu’il eût cette bonne volonté, tomba néanmoins parce qu’il n’avait point ce secours. Toute la vertu est établie sur ces deux principes.
C’est pourquoi je vous conjure, mes frères, de ne point tellement rejeter tout sur Dieu, que vous demeuriez dans l’assoupissement et dans la langueur; et de ne point croire non plus en travaillant avec ardeur, que tout dépende de votre travail. Dieu ne veut point que nous soyons lâches, ainsi il demande que nous travaillions : il ne veut point non plus que nous soyons superbes; c’est pourquoi il ne veut pas que tout dépende de notre travail. Ainsi il sépare de ces deux choses ce qui nous nuirait, et il en laisse ce qui peut nous être utile. C’est pour cette raison qu’il a laissé tomber le prince des apôtres, afin de se servir de sa chute pour le rendre plus humble et plus ardent dans son amour: « Car celui à qui on pardonne plus, aime davantage ».
Croyons donc toujours à ce que Dieu dit, et ne lui résistons jamais, quoique notre esprit, notre jugement ait peine à se rendre à ce qu’il nous dit, et que sa parole soit au-dessus de notre sens et de foutes nos lumières. Faisons en toutes ces rencontres ce que nous faisons dans nos mystères sacrés. Ne regardons pas seulement ce qui se présente à nos yeux, mais attachons-nous surtout à la parole qu’il a dite. Nos sens nous peuvent, tromper; mais sa parole ne le peut jamais. Notre vue est aisément séduite, et tombe souvent dans l’erreur; mais la parole et la vérité de Dieu ne peuvent errer.
Puisque le Verbe a dit : « Ceci est mon corps », soyons persuadés de la vérité de ses paroles, soumettons-y notre croyance, regardons-le dans ce Sacrement avec les yeux de l’esprit. Car Jésus-Christ ne nous y arien donné de sensible, mais ce qu’il nous y a donné sous des objets sensibles , est élevé au-dessus des sens, et ne se voit que par l’esprit. Il en est ainsi dans le baptême, où, par l’entremise d’une chose terrestre et sensible qui est l’eau, nous recevons un don spirituel, savoir : la régénération et le renouvellement de nos âmes. Si vous n’aviez point de corps, il n’y aurait rien de corporel dans les dons que Dieu vous fait : mais parce que votre âme est jointe à un corps, il vous communique des dons spirituels sous des choses sensibles et corporelles.
Combien y en a-t-il maintenant qui disent: Je voudrais bien voir Notre-Seigneur revêtu de ce même corps dans lequel il a vécu sur la terre. Je serais ravi de voir son visage, toute la figure de son corps, ses habits et jusqu’à sa chaussure. Et moi je vous dis que c’est lui-même que vous voyez; que c’est lui-même que vous touchez, que c’est lui-même que vous mangez. Vous désirez de voir ses habits, et le voici lui-même qui vous permet, non-seulement de le voir, mais encore de le toucher, de le manger, et de le recevoir au dedans de vous.
Mais que personne ne s’approche de cette table sacrée avec dégoût, avec négligence, et avec froideur. Que tous s’en approchent avec avidité, avec ferveur et avec amour. Car puisque les Juifs, en mangeant l’Agneau Pascal, avaient accoutumé de se tenir debout, d’être chaussés, d’avoir un bâton à la main, et de manger en diligence; avec combien plus d’ardeur et d’activité devez-vous manger le divin (37) Agneau de la Loi nouvelle? Les Juifs étaient alors sur le point de passer de l’Egypte dans la Palestine; c’est pourquoi ils étaient en posture de voyageurs: niais quant à vous, vous devez faire un plus grand voyage, puisque vous devez passer de la terre au ciel.
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
4.
Alles das waren Wirkungen jenes Falles. Vordem vertraute Petrus vermessen auf sich selbst. „Wenn auch alle sich ärgern, ich werde mich nicht ärgern; und sollte ich auch sterben müssen, ich werde Dich nicht verleugnen“, sagt er, wo er doch hätte beifügen sollen: Wenn ich Deinen Beistand besitze. Später redet er ganz anders: „Was schauet ihr auf uns, gleich als hätten wir durch selbsteigene Tugend oder Kraft bewirkt, dass er umhergehe?“1 . Hieraus lernen wir die große Glaubenswahrheit kennen, dass die Bereitwilligkeit des Menschen nicht hinreicht, wenn ihm nicht auch der übernatürliche Beistand zuteil wird, und dass anderseits auch die S. d1175 übernatürliche Hilfe nichts frommt, wenn es am guten Willen fehlt. Für beide Sätze liefern Judas und Petrus den Beweis. Der eine empfing viel Gnadenbeistand, ohne dass es ihm nützte, weil es ihm am guten Willen mangelte und an der Mitwirkung; der andere war bereitwillig, aber er fiel, da er keinen Beistand hatte. Beides muss zusammentreffen, wenn ein Tugendwerk zustandekommen soll. Daher bitte ich, lasset uns nicht schlafen und nicht alles Gott allein überlassen, noch auch Anstrengungen machen in der Meinung, wir können alles aus eigenen Kräften zuwegebringen. Gott will nicht, dass wir die Hände in den Schoß legen, deshalb tut er nicht alles allein; er will aber auch nicht, dass wir eingebildet werden, deshalb hat er nicht alles uns anheimgestellt; er hat vielmehr in beiden Beziehungen das Nachteilige beseitigt, und uns nur das Nützliche übriggelassen. Daher ließ er auch den Apostelfürsten fallen, um ihn bescheiden zu machen und so in der Liebe zu fördern. „Wem mehr erlassen wird“, sagt er, „der wird auch mehr lieben“2 . Lasset uns also allweg Gott vertrauen und nie widersprechen, auch wenn seine Worte unserer Vernunft und dem Augenschein zu widersprechen scheinen; sein Wort muss uns auf alle Fälle mehr gelten als Vernunft und Sinne.
Das muss auch unser Grundsatz bei den Geheimnissen sein. Wir dürfen nicht bloß auf das schauen, was vor uns liegt, sondern müssen uns an seine Worte halten. Sein Wort ist untrüglich, unsere Sinne sind der Täuschung leicht unterworfen. Jenes ist immer wahr, diese irren sich gar oft. Da er nun spricht: „Das ist mein Leib“, so wollen wir uns fügen, wollen glauben und ihn mit den Augen des Geistes betrachten. Christus hat uns nichts Sinnfälliges übergeben, sondern lauter Geistiges, aber in sinnfälliger Hülle. So ist es ja auch bei der Taufe; in der sinnfälligen Handlung empfangen wir äußerlich das Wasser, die Wirkung, die Wiedergeburt und Erneuerung ist jedoch geistig. Wenn du ein körperloses Wesen wärest, hätte er dir die unkörperlichen Gaben unmittelbar gegeben; nachdem aber die Seele an S. d1176 einen Leib geknüpft ist, reicht er dir das Geistige in sinnfälliger Gestalt. Wie viele gibt es, die wünschen: Könnte ich doch den Herrn von Gestalt sehen, sein Gesicht, seine Kleider, seine Schuhe! Wohlan, du siehst ihn, berührst ihn, genießest ihn. Du willst bloß das Gewand sehen, er aber gibt dir sich selbst, nicht allein zu sehen, sondern sogar zu berühren, zu essen und lässt sich in dein Inneres aufnehmen. Es trete somit niemand voll Überdruss, voll Gleichgültigkeit hinzu, alle vielmehr voll Feuer, voll Glut und Begeisterung. Wenn schon die Juden stehend, die Schuhe an den Füßen und Stäbe in den Händen, eilig das Osterlamm aßen3 ,um wieviel mehr sollst du wachsam sein! Weil jene im Begriffe standen, nach Palästina fortzuziehen, hatten sie auch schon das Äußere von Reisekleidung; du aber hast als Reiseziel den Himmel.