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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
2.
Aus dem gleichen Grunde redete er auch im Anfange von nichts, was den Juden hart und unangenehm hätte sein können, sprach nicht wie Johannes von der Axt und dem umgehauenen Baum, von Wurfschaufel, Tenne und unauslöschlichem Feuer; im Gegenteil, er bringt im Beginn nur angenehme Dinge vor; er verkündet seinen Zuhörern die frohe Botschaft vom Himmel und dem Himmelreich.
V.18: „Und als er am Gestade des galiläischen Meeres wandelte, sah er zwei Brüder, Simon mit dem Beinamen Petrus, und Andreas, dessen Bruder, wie sie eben ein Netz im Meer auswarfen1 ,
V.19: und er sprach zu ihnen: Kommt mit mir, ich will euch zu Menschenfischern machen.
V.20: Da ließen sie ihre Netze liegen und folgten ihm nach.“
Johannes stellt allerdings ihre Berufung anders dar. Das erklärt sich aber damit, dass dies eben die zweite Berufung war; das kann man an vielen Merkmalen erkennen. Dort heißt es nämlich, sie seien berufen worden, bevor Johannes eingekerkert wurde; hier aber steht: nach dessen Gefangennahme. Bei Johannes wird Petrus von Andreas gerufen; hier ruft beide Jesus selbst. S. 230Johannes schreibt sodann: „Als Jesus den Simon kommen sah, sagte er zu ihm: Du bist Simon, der Sohn des Jonas, du wirst Kephas genannt werden, was mit 'Petrus' übersetzt wird“2 . Matthäus hingegen sagt, er habe diesen Namen bereits vorher gehabt, denn er schreibt:„Als Jesus den Simon sah, der Petrus genannt wurde.“ Dasselbe kann man aber auch an dem Ort erkennen, von dem aus beide berufen werden, sowie an vielen anderen Anzeichen, auch an der Bereitwilligkeit, mit der sie dem Rufe folgten und alles verließen. Sie waren eben schon vorher gut darauf vorbereitet. Bei Johannes3 kommt Andreas in das Haus hinein und hört zuerst lange Reden4 ; hier vernehmen beide nur ein einziges Wort und sogleich folgen sie ihm. Es war ja ganz natürlich, dass der Herr sie, die ihm gleich zu Anfang gefolgt waren, wieder entließ und dass sie zu ihrem eigenen Handwerk zurückkehrten, nachdem sie gesehen hatten, dass Johannes ins Gefängnis geworfen worden und der Herr selbst sich zurückgezogen hatte. Deshalb findet er sie denn auch beim Fischen. Der Herr selbst aber hatte ihnen weder ein Hindernis in den Weg gelegt, als sie zuerst gehen wollten, noch hat er erlaubt, dass sie für immer gingen; er gestattete nur, dass sie gingen, dann kam er aber wieder zurück, um sie von neuem zu hohlen. Das ist die beste Art des Fischfanges.
Beachte aber auch den Glauben und den Gehorsam der beiden Apostel! Sie waren mitten in ihrer Arbeit5 , als die Aufforderung des Herrn an sie erging. Sie aber zögerten nicht und schoben die Sache nicht auf; sie sagten nicht: Wir wollen zuerst nach Hause gehen und mit unseren Angehörigen reden; nein, sie verließen alles und folgten ihm nach, wie es auch Elisäus bei Elias gemacht hatte. Gerade einen solchen Gehorsam erwartet Christus von uns: wir sollen auch nicht einen Augenblick zögern, und wenn selbst die wichtigste Angelegenheit uns drängte. So hat er auch einem anderen, der zu ihm kam und bat, seinen eigenen Vater noch vorher begraben S. 231zu dürfen, selbst das nicht gestattet, weil er uns zeigen wollte, dass man den Gehorsam gegen ihn allem anderen vorziehen müsse6 . Da wendet mir aber vielleicht jemand ein: Ja, es ward ihnen aber auch etwas überaus Großes dafür verheißen. Nun, gerade deswegen bewundere ich sie am meisten, weil sie an eine so große Verheißung glaubten, noch ehe sie irgendein Wunderzeichen von ihm gesehen hatten, und alles andere diesem Gehorsam nachsetzten. Sie hatten eben die Überzeugung, dass sie durch die Worte, durch die sie selbst gefangen worden, auch andere in ihre Netze werden bringen können. Diesen beiden Aposteln machte also der Herr eine solche Verheißung. Zu denen hingegen, die mit Johannes und Jakobus waren, sagte er nichts dergleichen. Diesen musste der Gehorsam der Vorgenannten als Beispiel dienen. Übrigens hatten sie auch schon vorher sehr viel von ihm gehört. Da beachte nun, wie er uns auch deren Armut recht deutlich zu erkennen gibt.
V.21: „Er fand sie nämlich, wie sie eben ihre Netze ausbesserten.“
Sie waren eben so arm, dass sie ihre abgenützten Netze flicken mussten, weil sie keine neuen kaufen konnten. Übrigens ist auch das kein geringer Beweis ihrer Tugend, dass sie ihre Armut bereitwillig ertrugen, von ehrlicher Arbeit sich nährten, durch die Bande gegenseitiger Liebe geeint waren, und ihren Vater bei sich hatten und pflegten. Nachdem also der Herr sie gewonnen hatte, da erst fing er an, in ihrer Gegenwart Wunder zu wirken, und bekräftigt hierdurch das, was Johannes über ihn gesagt hatte. Häufig ging er auch in die Synagogen, und belehrte eben dadurch die Juden, dass er kein Feind Gottes und kein Verführer sei, sondern vollkommen eins mit dem Vater. Bei diesen seinen Besuchen hat er aber nicht bloß gepredigt, sondern auch Wunder gewirkt.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
2.
« Or Jésus, marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Et il leur dit :Suivez-moi et je vous ferai pécheurs d’hommes (18, 19). Et quittant aussitôt leurs filets, ils le suivirent (20). » Saint Jean décrit autrement la vocation de ces apôtres; ce qui nous montre que ce n’est ici que leur seconde vocation, comme on le peut prouver encore par plusieurs autres circonstances. Car saint Jean marque expressément que ces deux disciples s’approchèrent de Jésus-Christ avant l’emprisonnement du saint précurseur; et ce que saint Matthieu rapporte ici, ne s’est fait qu’après qu’on l’eût mis en prison. Saint Jean dit qu’André appela Pierre, au lieu qu’il est marqué ici que Jésus les appela tous deux. Saint Jean écrit que Jésus-Christ voyant Pierre qui venait à lui, lui dit: « Vous êtes Simon, fils de Jonas, vous serez appelé Céphas, c’est-à-dire Pierre. » (Jean, I, 42.) Et saint Matthieu dit qu’on l’appelait déjà de ce nom: Jésus, dit-il, « voyant Simon qui était appelé Pierre. »
On peut encore prouver la même chose par le lieu où Jésus-Christ les appelle, et par plusieurs autres circonstances; comme aussi par leur obéissance si prompte et par le renonce. ment qu’ils font de tout ce qu’ils possèdent, ce qui suppose qu’ils étaient déjà suffisamment instruits. Saint Jean nous fait voir que saint André vint trouver Jésus-Christ où il logeait, et qu’il apprit de lui beaucoup de choses, au lieu qu’ici Jésus-Christ ne leur dit qu’une parole, et ils le suivent aussitôt. Il est assez vraisemblable que l’ayant déjà suivi auparavant, ils le quittèrent ensuite; que, lorsqu’ils virent saint Jean en prison, ils s’en retournèrent exercer leur profession dans leur pays; et que ce fut là que Jésus-Christ les trouva jetant le filet dans la mer. Lorsqu’ils voulurent le quitter d’abord, il ne les en empêcha pas, et il ne les rejeta pas pour toujours parce qu’ils l’avaient déjà abandonné. Après avoir condescendu à leur faiblesse, il revient une seconde fois à eux pour les convertir et les gagner à lui, ce qui-est le meilleur moyen de réussir dans la divine pêche des âmes.
Mais voyez la foi et la docilité des disciples. C’est pendant qu’ils jettent leurs filets, c’est au milieu de leur travail que Jésus leur parle; or, vous savez combien la pêche est une occupation attrayante, et, à peine ont-ils entendu son ordre, qu’ils le suivent sans différer, sans hésiter. Ils ne disent point: Nous allons seulement jusqu’à la maison, pour faire les derniers adieux à nos proches. Ils quittent tout dès l’heure même et font ce qu’Elisée fit autrefois à l’égard d’Elie. C’est ainsi que Jésus-Christ exige de nous une obéissance prompte et parfaite, et qui exclut tout retard quand même les empêchements les plus forts nous retiendraient. C’est ainsi qu’un autre de ses disciples l’ayant prié de le laisser aller ensevelir son père, il le lui refusa, pour nous apprendre que de toutes les oeuvres la plus nécessaire c’est de le suivre. Si, vous me dites que la promesse qu’il leur faisait était grande, je vous répondrai que je les en admire davantage, eux qui, sans avoir encore vu aucun miracle de Jésus, ne laissèrent pas d’ajouter foi à une si grande promesse et de tout quitter pour le suivre. Car ils crurent que les mêmes paroles qui avaient été comme l’hameçon qui les avait pris, leur serviraient d’un hameçon à leur tour, pour prendre et convertir un jour tous les autres hommes. Ce tut donc là la promesse qu’il fit à saint Pierre et à saint André; car pour saint Jacques et saint Jean, il ne leur promet rien de semblable, parce que l’exemple de l’obéissance de ces deux premiers leur avait déjà comme ouvert le chemin de la foi; d’ailleurs ils avaient déjà entendu de grandes choses sur le compte du Sauveur. Mais considérez avec quelle exactitude l’Evangile nous marque leur pauvreté!
« De là s’avançant il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans une barque avec leur père Zébédée, qui raccommodaient leurs filets; et il les appela (21). Et aussitôt, quittant leurs filets et leur « père, ils le suivirent (22). » Ils étaient si pauvres, que ne pouvant avoir des filets neufs, ils étaient contraints de raccommoder leurs vieux pour s’en servir comme ils pourraient. Or ce n’est pas une preuve médiocre de vertu, chez ces hommes, que de supporter facilement la pauvreté, que de vivre de leur travail dans un métier légitime, que d’être unis ensemble par te lien de la charité; que d’avoir avec eux leur (107) père pauvre qu’ils servaient et qu’ils nourrissaient.
« Et Jésus allait par toute la Gaulée enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’Evangile du royaume, et guérissant toutes sortes de maladies et de langueurs parmi le peuple (23). » Aussitôt que Jésus-Christ eut pris ses disciples il commença à faire des miracles en leur présence, pour autoriser ce que saint Jean avait dit de lui. Il entrait souvent dans les synagogues pour montrer aux Juifs qu’il n’était point un séducteur ni un ennemi de Dieu, mais qu’il n’était venu en ce monde que pour suivre l’ordre et le dessein de son Père. Il ne se contentait pas de prêcher dans les synagogues, mais de plus il faisait des miracles.