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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Da der Herr sagt: „Wer seinen Bruder einen Narren schilt, ist der Hölle verfallen“, dachte er auch nicht bloß an diesen Ausdruck, sondern an jede Art von Beleidigung. Ebenso bestimmt er hier nicht, dass wir bloß Faustschläge mannhaft ertragen, sondern dass wir uns überhaupt durch kein Unrecht aus der Fassung bringen lassen sollen. Darum wählte er auch dort gerade die schwerste Beschimpfung1 , hier einen Schlag, der unter allen als der beschämendste und entehrendste gilt, den ins Gesicht. Seine Weisung bezieht sich aber sowohl auf den, der schlägt, als auch auf den, der geschlagen wird. Der Misshandelte, der eine solche Höhe der Tugend erreicht hat, wird gar nicht denken, dass ihm ein Unrecht widerfahren. Er wird ja schon gar nicht das Gefühl einer Beschimpfung empfinden, da er eigentlich viel eher kämpft, als geschlagen wird. Der Angreifer hingegen wird beschämt werden und keinen S. 326 zweiten Schlag mehr führen, und wäre er auch schlimmer als das wildeste Tier. Ja, er wird sogar seinen ersten Schlag selbst gar sehr missbilligen. Nichts hält ja die Bösen so sehr zurück, als wenn man das geschehene Unrecht sanftmütig erträgt; und zwar hält es sie nicht bloß von weiterer Gewalttätigkeit zurück, sondern es bewirkt auch, dass sie das Frühere eher bereuen, die Sanftmut des Beleidigten bewundern und2 abstehen. Ja, es macht sie aus Feinden und Gegnern nicht bloß zu Freunden, sondern zu Hausgenossen und gegenseitigen Dienern. Übt man dagegen Widervergeltung, so erreicht man in allem das Gegenteil. Es bringt beiden Schaden, macht die schlechter, als sie waren, und entfacht die Zornesflamme nur um so mehr: Ja, wenn das Unheil noch weiter geht, hat es oft sogar den Tod im Gefolge. Aus diesem Grunde befahl der Herr, nicht bloß keinen Zorn aufkommen zu lassen, wenn jemand dich schlägt, du sollst sogar dieses Verlangen3 befriedigen, damit es nicht den Anschein habe, als hättest du den ersten Schlag nur wider Willen ertragen. Auf diese Weise kannst du auch dem Beleidiger einen viel passenderen Schlag versetzen, als wenn du ihn mit der Hand schlügest, und dazu wirst du aus einem gewalttätigen Menschen ein sanftmütiges Lamm machen.

„Will dich jemand vor Gericht ziehen und dir dein Gewand nehmen, so gib ihm auch noch deinen Mantel.“ Christus will eben, dass wir diese Geduld im Ertragen von Unbilden nicht bloß bei Misshandlungen zeigen, sondern auch dann, wenn es sich um unser Eigentum handelt. Deshalb bringt er auch hier wieder einen sehr starken Fall als Beispiel. Wie er uns dort durch geduldiges Leiden zu siegen befahl, so hier, indem wir dem Räuber noch mehr geben sollen, als er wollte. Doch hat er dies nicht so ohne weiteres befohlen, sondern mit einem Zusatz. So sagt er nicht einfach: Gib deinen Mantel dem, der darum bittet, sondern: „dem, der mit dir einen Prozeß führen will“, d.h. der dich vor Gericht ziehen und dort keine Sache anheischig machen will. S. 327 Nachdem er oben gesagt hatte, man soll niemand einen Narren schelten und nicht grundlos zürnen, verlangt er im weiteren noch mehr, indem er befahl, auch die rechte Wange hinzuhalten. In gleicher Weise verschärft er hier sein Gebot, nachdem er vorher nur verlangt hatte, man solle Wohlwollen gegen seinen Widersacher hegen. Er befiehlt nämlich hier, nicht bloß freiwillig zu geben, was ein anderer nehmen will, sondern noch weitgehendere Großmut zu zeigen. Wie aber, fragst du da, soll ich selber also nackt umhergehen? Wir brauchten niemals nackt zu sein, wenn wir dieses Gebot aufs Wort befolgen. Im Gegenteil, wir wären dann besser gekleidet, als irgend jemand. Fürs erste möchte wohl niemand einem Gewalt antun, der solche Gesinnungen hegte; zweitens, selbst wenn einer so roh und unmenschlich wäre, es fände sich doch noch eine viel größere Anzahl solcher, die einen so hochgesinnten Mann nicht bloß mit Gewändern, sondern, wenn es möglich wäre, selbst mit ihrem eigenen Fleische bekleideten.


  1. Narr ↩

  2. von ihrem Treiben ↩

  3. dich noch mehr zu schlagen ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Jésus-Christ s’était contenté de dire d’abord: « Celui qui se met en colère sans sujet contre son frère; et qui l’appelle fou, méritera d être condamné au feu de l’enfer; » mais il exige ici de nous une plus grande vertu, ordonnant à celui qui a été outragé, non seulement de conserver la paix et la douceur, mais de témoigner même du respect à celui qui le frappe et de lui présenter l’autre joue. Il nous prescrit cette loi de patience, non seulement dans l’offense particulière qu’il nous marque, mais généralement dans toutes sortes d’injures. De même, en effet, qu’en disant: « Celui qui appelle son frère, fou, mérite d’être condamné au feu de l’enfer, » il ne restreint pas cette vérité à cette injure particulière, mais qu’il l’étend à toutes les autres; de même lorsqu’il nous commande de souffrir généreusement un soufflet, il nous ordonne en même temps de ne nous point troubler dans tous les autres outrages qu’on nous pourrait faire. C’est pourquoi il choisit cette injure comme la plus offensante, et il marque particulièrement l’outrage d’un soufflet, parce que c’est le dernier mépris qu’on puisse témoigner à un homme. (150)

Ce commandement il le donne dans l’intérêt de celui qui est frappé, non moins qu’en faveur de celui qui frappe. En effet, formé par ces saintes instructions du Sauveur, celui qui sera frappé ne se croira point offensé, et il se regardera plutôt comme un homme qui reçoit un coup dans le combat, que comme une personne qu’on outrage. Et de son côté l’offenseur, rougissant de honte en voyant la patience de l’autre, bien loin de redoubler le coup, ce qu’il ne fera pas quand il serait plus cruel qu’une bête farouche, aura une douleur extrême du premier qu’il aura donné. Car rien ne calme tant les hommes violents que la patience de ceux qu’ils outragent. Non-seulement cette douceur arrête le cours des violences, mais encore elle produit le repentir des injures déjà faites; à sa vue, les plus malintentionnés se retirent saisis d’admiration, et souvent ils deviennent amis sincères et dévoués d’ennemis déclarés qu’ils étaient.

Il arrive tout le contraire lorsqu’on se venge. On se couvre de confusion l’un l’autre, on devient pire qu’on n’était; on ne fait que s’irriter encore davantage de part et d’autre, et souvent on se porte jusqu’aux dernières extrémités et jusqu’à tuer son ennemi. C’est pourquoi non-seulement Jésus-Christ défend à celui qui a reçu le coup, de se mettre en colère, mais il lui commande même d’être prêt à souffrir toute la violence de celui qui le frappe, pour lui témoigner qu’il n’a aucun ressentiment du premier outrage qu’il a reçu, En agissant de la sorte vous blesserez plus sensiblement celui qui vous offense, quelque insensible qu’il puisse être, que si vous le perciez de coups, et les plus impudents seront forcés de rougir, et de vous traiter avec respect.

« Si quelqu’un vous veut faire une querelle pour vous prendre votre robe, laissez-lui encore emporter votre manteau (40). » Jésus-Christ veut que nous montrions cette patience, non-seulement dans les outrages, mais encore dans les pertes d’argent c’est le sens propre de l’expression figurée dont il se sert. De même que tout à l’heure il commandait de surmonter l’injure en la souffrant; il veut de même ici que celui que l’on dépouille, donne plus même qu’on ne veut lui ôter. Il ne dit pas simplement: Donnez votre vêtement à celui qui le demande; mais, donnez-le à celui qui veut disputer contre vous, c’est-à-dire, s’il veut vous faire une affaire, et vous appeler en jugement. Et comme, après avoir défendu de se fâcher sans sujet contre son frère et de l’appeler fou, il va plus loin et commande de tendre la joue droite, de même en cet endroit, après avoir dit: « accordez-vous au plus tôt avec votre adversaire, » il enchérit encore et nous conseille non-seulement de céder ce qu’on veut nous ravir, mais de donner même plus qu’on ne voulait nous prendre.

Mais vous me direz peut-être : Abandonnerai-je donc ma robe, et irai-je tout nu par la ville? Nous ne serions jamais nus, si nous étions fidèles à ces règles, et nous serions plus richement parés, que ne peuvent l’être les mieux pourvus de vêtements. Premièrement, il ne se trouverait personne qui voulût nous offenser, si nous étions dans cette disposition. Et quand il se trouverait quelqu’un d’assez barbare et d’assez brutal pour nous traiter de la sorte, nous en trouverions une infinité d’autres, qui admirant notre vertu, nous couvriraient non-seulement de leurs habits, mais de leurs corps même, s’il était possible. Que si enfin vous étiez réduit à être nu pour avoir accompli ce précepte, cette nudité vous serait glorieuse, et n’aurait rien qui vous fit rougir, puisqu’Adam était nu dans le paradis, et qu’il n’en rougissait pas. Isaïe allait nu et déchaux parmi les Juifs (Is. XX, 3), et nul d’entre eux n’était aussi glorieusement paré de ses habits, que ce prophète l’était de sa nudité. Jamais Joseph ne fut plus glorieux, que lorsque sa chasteté le rendit nu, en le dépouillant de son manteau.

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