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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

10.

Indes, wir wollen auch eine andere Seite der Tugend betrachten. Stellen wir uns wieder einen anderen Menschen vor, der große Macht besitzt, der allen befiehlt, der hohes Ansehen genießt, einen Herold besitzt, einen prachtvollen Leibgurt und Liktoren, und eine zahlreiche Dienerschaft. Scheint dir das nicht etwas Großes und Preiswürdiges zu sein? Nun wollen wir auch diesem einen anderen gegenüberstellen, der geduldig ist, sanft, demütig und großmütig. Denken wir uns nun, er werde beschimpft und geschlagen, und er trage es mit Gleichmut, ja segne diejenigen, die ihm solches antun. Wer verdient nun da wirkliche Bewunderung, sprich! Derjenige, der aufgeblasen und hochfahrend, oder der demütig ist? Gleicht nicht der eine den überirdischen Mächten, die von keiner Leidenschaft berührt werden, der andere dagegen einer Seifenblase, oder einem Menschen, der an Wassersucht leidet und ganz aufgeschwollen ist? Und gleicht nicht jener einem geistigen Arzt, dieser einem lächerlichen Jungen, der die Backen aufbläst?

Ja, was bildest du dir Großes ein, o Mensch? Weil du vielleicht hoch zu Wagen fährst? Weil dich ein paar Maulesel ziehen? Aber was bedeutet das? Das kann man ja auch mit Holz und Steinen tun sehen. Oder vielleicht, dass du schöne Kleider an hast? Aber siehe S. d334 doch nur auf den, der statt mit schönen Gewändern mit Tugenden geschmückt ist! Da wirst du merken, dass du selbst verwelkendem Heu gleichst, der andere dagegen einem Baum, der wunderbare Frucht trägt und den Beschauern großes Ergötzen bereitet! Du trägst nur die Speise der Würmer und der Motten umher, die dich alsbald deines Schmuckes berauben, wenn sie sich einmal an dich machen; denn die Kleider werden eine Nahrung der Würmer, Gold und Silber dagegen Erde und Staub und nochmals Erde und weiter nichts. Wer aber mit Tugenden geschmückt ist, trägt ein Kleid, das nicht nur Motten, sondern selbst der Tod nicht verderben kann. Und ganz mit Recht! Denn diese Tugenden der Seele haben ihren Ursprung nicht von der Erde, sie sind eine Frucht des Geistes. Deshalb unterliegen sie auch nicht den nagenden Würmern. Diese Gewänder werden eben im Himmel gewoben, wo es keine Motten und Würmer und nichts dergleichen gibt. Sag also, was ist angenehmer? reich sein oder arm? mächtig oder unbekannt? schwelgen oder Hunger leiden? Offenbar: geehrt sein, schwelgen und Reichtümer besitzen. Wenn du also die Sache1 willst und nicht den Namen, so verlass die Erde und alles Irdische und strebe dem Himmel zu. Was hienieden ist, ist Schatten, was im Jenseits ist, bleibt ewig, fest und unverwüstlich. Entscheiden wir uns also mit aller Entschlossenheit für dieses letztere, damit wir sowohl dem Lärm der irdischen Dinge entgehen, als auch jenem stillen Hafen zueilen, und dort mit reichen Lasten erscheinen und mit dem unaussprechlichen Reichtum des Almosens. Das möge uns allen zuteil werden durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre, Macht und Ruhm sei von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen!


  1. das heißt wahre Ehre und wahrer Reichtum ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

10.

Mais envisageons, si vous voulez, une autre espèce de vertu. Supposons un homme exerçant la souveraine puissance, imposant ses lois à tous, entouré de tout l’appareil de la majesté impériale : un héraut marche pompeusement devant lui, il a ceint le baudrier, insigne du pouvoir, des licteurs le précèdent, une cour nombreuse l’environne. N’est-ce pas là ce qu’on appelle être grand et heureux dans le monde? mettons d’un autre côté un homme qui éclate en vertu, plein de douceur, d’humilité et de patience. Supposons qu’on le batte et qu’on l’outrage, qu’il l’endure sans peine, et qu’il bénit même ceux qui. le maltraitent: lequel des deux vous paraît le plus estimable, ou celui qui est si superbe, ou celui qui est si humble? N’est-il pas vrai que ce dernier paraît un ange plutôt qu’un homme, et que sa patience imite l’impassibilité de ces célestes esprits, et que l’autre enflé de gloire est semblable à un hydropique? Que l’un paraît un sage véritable, et ressemble à un médecin spirituel, et l’autre à un enfant qui se rend ridicule, enflant ses joues, et se grossissant le visage?

Car de quoi êtes-vous fier, ô homme? Est-ce parce que vous êtes monté sur un char magnifique, et traîné par des mulets ou par des chevaux? Mais souvent on traîne aussi avec des chevaux le bois et les pierres. Est-ce parce que vous êtes superbement vêtu? Mais comparez ce vain éclat avec celui de cet homme qui est orné de vertus, et vous verrez que vos ornements sont semblables à l’herbe séchée, et que cet homme au contraire est comme un arbre très agréable à la vue, et chargé d’excellents fruits. Ces habits dont vous vous, glorifiez, ne peuvent se défendre contre les vers; et s’ils s’y engendrent une fois, toute leur beauté disparaîtra en un moment. Car les habillements superbes deviennent enfin la pâture des vers. L’or et l’argent viennent de la terre, et ils retourneront en terre. Celui au contraire qui est orné des vertus, a un vêtement que ni les vers ni la mort même ne peuvent corrompre. Car les vertus ne naissent point de la terre. Elles sont l’ouvrage du Saint-Esprit, et ainsi elles ne craignent point les vers. Ces vêtements se font dans le ciel, où les vers ni aucune espèce de corruption ne se trouvent point.

Mais je vous demande ce que vous croyez qu’on doive désirer davantage, d’être riche ou d’être pauvre; d’être élevé en puissance, ou bien d’être sans honneur; d’être dans les délices, ou dans la faim? N’est-ce pas d’être dans l’honneur, dans les richesses et dans les délices? Si vous voulez donc jouir solidement de ces biens, et ne vous pas contenter du nom et de l’apparence, renoncez à la terre et à tout ce qui y est, et élevez-vous vers le ciel. Car toutes les choses présentes ne sont qu’une ombre, mais les futures sont stables, solides et immuables. Chérissons ces biens, mes frères, et attachons-nous-y avec soin, afin que nous soyons délivrés des maux de la terre, et que, nous avançant vers le ciel, comme vers un port tranquille, nous y abordions chargés de richesses et du trésor de nos aumônes. C’est l’état où je souhaite que vous soyez, lorsque vous paraîtrez devant ce tribunal terrible, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles, Ainsi soit-il.

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