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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
8.
Der Tugend wollen wir uns befleißen; denn überfließend ist der Reichtum und groß dieses Wunder. Die Tugend gewährt die wirkliche Freiheit. Selbst an den Sklaven kann man diese Freiheit beobachten; nicht als ob sie von der Sklaverei befreite, sondern indem sie bewirkt, dass die Menschen trotz der Sklaverei ehrwürdiger erscheinen, als Freigeborene. Das ist mehr wert, als wenn sie die Freiheit brächte. Sie macht den Armen nicht reich, aber sie lässt ihn trotz seiner Armut glücklicher werden als einen Reichen. Wenn du aber auch Wunder wirken willst, so mache dich frei von der Sünde und du hast das größte Wunder gewirkt. Die S. d471 Sünde ist ja auch ein mächtiger Dämon, geliebter Zuhörer! Wenn du sie austreibst, dann hast du etwas Größeres getan, als wenn du eine Legion Teufel ausgetrieben hättest. Höre nur, was Paulus sagt und wie er die Tugend höher schätzt als Wunderzeichen: „Ahmet“, sagt er, „die höchsten Charismen nach, und noch will ich euch einen höheren Weg zeigen“1 . Und da er diesen Weg angeben will, nennt er nicht die Auferweckung von den Toten, nicht die Reinigung von Aussätzigen, gar nichts dergleichen; vielmehr stellt er höher als all dies die Liebe. Hört, wie auch Christus sagt: „Freuet euch nicht darüber, dass die Dämonen euch gehorchen, sondern darüber, dass eure Namen im Himmel aufgeschrieben sind“2 . Und schon vorher hatte er gesagt: „Viele werden an jenem Tage zu mir sagen: Haben wir nicht in deinem Namen geweissagt, Dämonen ausgetrieben und viele Zeichen der Kraft gewirkt? Und dann werde ich ihnen offen erklären: Ich kenne euch nicht“3 . Und bevor er gekreuzigt wurde, rief er seine Jünger zu sich und sagte: „Daran werden alle erkennen, dass ihr meine Jünger seid, nicht wenn ihr Teufel austreibt, sondern wenn ihr Liebe zueinander habt“4 . Und an einer anderen Stelle sagt er: „Daran werden alle erkennen, dass Du mich gesandt hast, nicht wenn sie Tote auferwecken, sondern wenn sie eins sind“5 . Schon oft ist es vorgekommen, dass die Gabe, Wunder zu wirken, einem anderen genützt hat, während sie dem schadete, der sie besaß, weil sie ihn zu Stolz und Ruhmsucht verleitete, oder sonstwie Schaden brachte. Bei den guten Werken hat man nichts dergleichen zu befürchten; sie nützen denen, die sie ausüben, und noch vielen anderen. Sie wollen wir also mit großem Eifer üben. Denn wenn du dich von der Hartherzigkeit zur Mildtätigkeit bekehrst, so ist es, als hättest du eine verdorrte Hand wieder bewegen und ausstrecken können. Wenn du dem Theater entsagst und in die Kirche gehst, so ist es, S. d472 als wäre dein hinkender Fuß wieder zurechtgerichtet worden. Wenn du deine Augen von Dirnen und fremder Schönheit abwendest, so hast du blinde Augen geöffnet zum Sehen. Wenn du anstatt liederlicher Gesänge die himmlischen Psalmen lernst, so hast du die Sprache wieder erlangt, nachdem du zuvor stumm gewesen. Das sind die allergrößten Wunder, das sind außergewöhnliche Zeichen. Wenn wir beharrlich solche Wunderzeichen wirken, dann werden auch wir dadurch groß und bewundernswert werden und werden auch die Bösen alle zur Tugend hinziehen, und noch des zukünftigen Lebens teilhaft werden; das mögen wir alle erlangen durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, der die Ehre und die Macht besitzt in alle Ewigkeit. Amen!
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
8.
Si vous désirez de voir des miracles, tâchez de vaincre en vous le péché, et vous verrez ce que Vous désirez. Car le péché, mes frères, est un démon, et un démon redoutable, Si vous le chassez de vous, vous faites un plus grand miracle que ne font les exorcistes lorsqu’ils chassent les démons des possédés. Ecoutez ce que dit saint Paul, et voyez combien il préfère la vertu à tous les miracles. « Désirez » dit-il, « entre les dons ceux qui sont les plus excellents, et je vous montrerai une voie qui « est encore beaucoup plus élevée au-dessus de tous ces dons. » (I Cor. XII, 31.) Expliquant ensuite quelle est cette « voie, » il ne parle ni de la résurrection des morts , ni de la guérison des lépreux, ni des autres miracles semblables, mais seulement de la charité. Considérez aussi ce que Jésus-Christ dit à ses apôtres : « Ne vous réjouissez pas de ce que les démons vous obéissent, mais réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms sont écrits au ciel. » (Luc, IX, 21.) Et ailleurs : «Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé? n’avons-nous pas chassé les démons, et fait beaucoup de miracles en votre nom? Et je leur répondrai alors: je ne vous connais point. » (Matth. VII, 26.) Et lorsque, près de mourir sur la croix, il donne ses dernières instructions à ses apôtres, il leur dit: « On reconnaîtra que vous êtes mes disciples, » non pas si vous chassez
les démons, mais « si vous vous aimez l’un l’autre. » (Jean, XIII, 35.) Et un peu après : « C’est en cela, mon Père, qu’on reconnaîtra que vous m’avez envoyé, » non pas si mes apôtres ressuscitent les morts, mais « s’ils sont tous une même chose. » (Jean, XVII.)
Souvent les miracles ont peu servi à ceux qui les voyaient, et ont nui beaucoup à celui qui les faisait, en lui donnant des sentiments de complaisance et de vaine gloire. Mais on ne peut craindre ce mauvais effet de la bonne vie et de la vertu. Car la vertu sert à ceux qui la voient et encore plus à celui qui la pratique. Travaillez donc, mes frères, à bien vivre, et vos actions seront des miracles. Si, d’avare que vous étiez; vous devenez libéral, vous avez guéri une main desséchée qui ne pouvait s’étendre pour donner l’aumône. Si vous renoncez au théâtre, pour venir dans nos églises, vous avez guéri un boiteux, et vous l’avez fait marcher droit. Si vous éloignez vos yeux de la courtisane et de la femme d’autrui pour n’avoir plus à l’avenir que des regards chastes vous aurez rendu la vue à un aveugle. Si vous détestez ces chansons diaboliques pour ne chanter à l’avenir que nos cantiques spirituels, vous aurez fait parler un muet. Voilà les merveilles qui sont véritablement estimables. Voilà les miracles que je vous souhaite. En faisant ces oeuvres saintes et miraculeuses, nous deviendrons grands nous-mêmes, et nous servirons aux autres par notre exempté, nous les ferons passer d’une vie mauvaise à une vie sainte, et nous nous ouvrirons ainsi l’entrée du ciel, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire, et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.