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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
2.
Was hat aber dies mit der eigentlichen Frage zu tun, sagst du? David hat doch wenigstens den Sabbat nicht übertreten. Dafür tat er noch mehr, und gerade das bekundet am meisten die Weisheit Christi, dass er den Umstand des Sabbats unbeachtet ließ und ein anderes Beispiel brachte, das noch mehr bedeutete als der Sabbat. War es doch keineswegs das gleiche, den Sabbat zu übertreten und jenen heiligen Tisch zu berühren, den niemand berühren durfte. Der Sabbat ward ja oft übertreten, ja er wurde immer übertreten durch die Beschneidung und durch viele andere Handlungen1 . Auch in Jericho können wir dasselbe beobachten. Doch geschah dies nur damals. Der Sieg bleibt also auf Seite des größeren Beispiels. Weshalb hat also dem David niemand einen Vorwurf gemacht, obgleich noch ein stärkerer Grund dazu in dem anderen Umstand lag, dass er so zum Anlass für die Ermordung der Priester wurde? Doch erwähnt der Herr dies nicht. Er hält sich nur an das Vorliegende. Sodann gibt er auch auf andere Weise darauf Antwort. Zuerst hat er das Beispiel Davids angeführt, um durch die hohe Stellung der Person die Anmaßung der Juden zu dämpfen. Nachdem er sie aber einmal zum Schweigen gebracht und ihre Großtuerei zuschanden gemacht hatte, da erst gibt er noch eine Antwort, die mehr ausschlaggebend war. Und wie lautet sie?
V.5: „Wißt ihr nicht, dass im Heiligtum die Priester den Sabbat entweihen und doch sind sie ohne Schuld?“
Dort, will er sagen, findet sich die Erklärung in dem besonderen Umstand; hier erklärt sich die Sache ohne S. d570 diesen. Doch gibt er diese Lösung der Frage nicht sofort; vielmehr bringt er zuerst eine Entschuldigung und dann erst geht er zum Angriff über. Das stärkere Argument muss er nämlich später bringen, obwohl auch das erste seine eigene Beweiskraft besitzt. Da sagt mir nur nicht, es heiße jemanden eigentlich nicht von Schuld freisprechen, wenn man bloß das Beispiel eines anderen vorbringt, der dieselbe Sünde begangen hat. Denn wenn der Täter nicht angeklagt wird, so erlangt seine Tat die Bedeutung einer Entschuldigung. Doch begnügt sich der Herr nicht damit; er bringt ein noch beweiskräftigeres Argument, indem er sagt, das Vorkommnis sei überhaupt keine Sünde. Darin liegt ja sein siegreichstes Argument, dass er zeigt, dass das Gesetz sich selbst aufhebt, dass es dies zweimal tat, hinsichtlich des Ortes und in Anbetracht des Sabbats; ja eigentlich dreimal, denn das Geschehnis hatte zwei Gesichtspunkte und dazu noch einen dritten: dass es nämlich durch Priester geschah, ja, was noch mehr ist, dass es nicht einmal Tadel verdient. „Denn“, sagt der Herr, „sie sind ohne Schuld.“ Siehst du also, wie viele Punkte er aufzählt? Den Ort, denn er sagt: „im Heiligtum“; die Person, nämlich „die Priester“; die Zeit, nämlich den Sabbat; die Sache selbst, denn sie entweihen; er sagt nicht bloß: sie heben auf, sondern, was schwerer wiegend ist: „sie entweihen“. Ferner, dass sie nicht nur nicht bestraft werden, sondern auch von jeder Anschuldigung frei sind: „denn sie sind ohne Schuld“. Glaubet also nicht, will der Herr sagen, dass dies dem früheren ähnlich sei; denn was die Jünger taten, geschah nur einmal, und zwar nicht durch einen Priester und dazu lag noch ein Notfall vor. Deshalb verdienten sie auch Entschuldigung. Dies hingegen geschieht jeden Sabbat, und zwar durch Priester, und im Heiligtum, und entsprechend dem Gesetze. Deshalb sind sie auch nicht bloß aus Nachsicht, sondern auf Grund des Gesetzes von jeder Schuld frei; denn nicht um sie anzuklagen, habe ich so geredet, noch auch, um sie aus Nachsicht von der Schuld freizusprechen, sondern ganz nach dem Buchstaben des Rechtes. Während er also jene in Schutz zu nehmen scheint, verneint S. d571 er die Schuld dieser. Denn wenn er sagt: „Jene sind frei von Schuld“, dann noch um so mehr diese. Aber, wendest du ein, die Jünger sind keine Priester. Dafür sind sie noch mehr als Priester. Denn hier ist der Herr des Heiligtums selbst zugegen; die Erfüllung nicht bloß das Vorbild. Darum sagt er auch:
V.6: „Ich sage euch, hier ist einer, der über dem Tempel steht.“
Trotzdem sie aber einen solchen Ausspruch hörten, erwiderten sie doch nichts; denn jenen lag das Heil des Menschen nicht am Herzen. Da aber seine Worte den Zuhörern offenbar unangenehm waren, so ging der Herr sogleich über den Gegenstand hinweg und kam wieder auf die Nachsicht zu sprechen; und zwar sind seine Worte nicht ohne einen gewissen Tadel:
V.7: „Wenn ihr aber erkannt hättet, was es heißt: Ich will Barmherzigkeit und nicht Opfer2 , so würdet ihr nicht Schuldlose verurteilt haben.“
Siehst du, wie er hier wieder auf die Barmherzigkeit zu sprechen kommt und wie er von neuem bezeugt, die Jünger hätten in diesem Falle keine Nachsicht nötig? „Denn“, sagt er, „ihr würdet nicht Unschuldige verurteilt haben.“ Zuerst hat er sich auf das Beispiel der Priester berufen und gesagt: „Sie sind unschuldig“;hier aber spricht er aus sich selbst, oder vielmehr auch hier nach dem Gesetze; er zitiert ja einen Prophetenspruch.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
2.
Mais à quoi sert toute cette histoire, me direz-vous, puisque David n’a point violé le sabbat? Il n’a point violé le sabbat, mais il a fait ce qui était encore moins permis: c’est donc une raison de plus pour admirer la sagesse de Jésus-Christ qui, pour justifier ses disciples d’avoir violé le sabbat, rapporte un exemple qui n’est pas tout à fait semblable, mais qui prouve beaucoup plus. Car ce n’était pas une égale faute de ne pas garder le respect dû au jour du sabbat, ou de toucher à cette table sacrée, dont il n’était pas permis d’approcher. Il y avait plusieurs exemples de la violation du sabbat. On le violait presque tous les jours, comme dans la circoncision, et dans plusieurs actions semblables. On voit même qu’il fut violé dans la prise de Jéricho. Mais il n’y avait que ce seul exemple de la profanation de ces pains; ce qui le rendait bien plus fort, et plus propre aux desseins de Jésus-Christ. Il aurait pu même insister davantage sur cet exemple, et leur dire: Comment personne n’a-t-il accusé David de cette profanation, puisqu’elle donna même lieu à la mort de tant de prêtres? Mais il ne le fait pas, et il se contente de prendre de cette histoire ce qui était entièrement attaché à son sujet. Il justifie encore ses apôtres d’une autre manière, et après avoir fermé la bouche aux pharisiens par l’exemple de David , et réprimé leur insolence par l’autorité de ce saint prophète, il leur apporte un autre argument pour les confondre encore davantage.
« N’avez-vous point lu dans la loi que les prêtres au jour du sabbat violent le sabbat dans le temple et ne sont pas néanmoins coupables (5) ? » Dans l’action de David, c’est la circonstance qui produit la violation, mais il n’y avait rien de semblable dans la manière dont les prêtres violaient le sabbat. Néanmoins Jésus-Christ ne rapporte point d’abord cette raison si convaincante. Il défend premièrement cette action de ses apôtres, comme en l’excusant, et ensuite il la justifie entièrement. Il fallait ainsi réserver pour la fin ce qu’il y avait de plus fort, quoique cette première raison eût aussi sa force. On me dira que ce n’est pas décharger quelqu’un d’un crime que de dire qu’un autre y soit tombé. Mais lorsqu’une action s’est faite publiquement sans donner lieu à une accusation, il semble que son exemple est la justification de ceux qui l’imitent.
Cependant Jésus-Christ ne se contente pas de cela. Il apporte encore une raison plus puissante, et il montre que cette violation du sabbat n’est point un péché, ce qui lui donnait tout l’avantage sur ses ennemis. Il fait voir que la loi se détruisait elle-même; qu’elle se détruisait doublement, puisqu’elle ne permettait pas seulement de violer le sabbat, mais de le violer dans le temple même; ou plutôt qu’elle se détruisait triplement, car ce n’était pas simplement le sabbat qui était violé et dans le temple, mais encore c’étaient les prêtres qui commettaient cette violation, sans qu’il y eût en cela aucun péché: « Et ils ne sont pas néanmoins coupables, » dit Jésus-Christ.
Considérez donc, mes frères, combien de preuves Jésus-Christ rapporte tout ensemble: preuves tirées du lieu, c’est dans le temple; des personnes, ce sont des prêtres; du temps, c’est le jour du sabbat; de la chose même, c’est la violation d’un jour saint. Car Jésus-Christ ne dit pas : Ils n’observent pas le sabbat; mais ce qui est beaucoup plus, ils «le violent, » et ceux qui sont plus que ses apôtres, non-seulement n’en sont point punis, mais ils ne fout pas même la moindre faute: « Et ne sont pas néanmoins coupables.»
Cette dernière preuve est donc bien différente de la première. Car David n’a fait qu’une fois ce qu’il fit alors: il ne l’a fait que par une nécessité absolue; il n’était pas prêtre lorsqu’il le faisait, ce qui le rendait fort excusable : au lieu que ce que dit Jésus-Christ dans cette dernière raison, se faisait à chaque jour de sabbat, et par les prêtres, et dans le temple même, et par l’ordre de la loi. Car lorsque j’excuse les prêtres en cette rencontre, dit Jésus-Christ, ce n’est point en usant envers eux d’aucune condescendance, mais en les jugeant selon la justice. Il semble faire l’apologie des prêtres , mais il fait en effet celle des apôtres: et en assurant des uns « qu’ils ne sont aucunement coupables, » il fait voir que les autres sont très-innocents.
Mais les apôtres, direz-vous, n’étaient pas prêtres, ils étaient plus que les prêtres, puisqu’ils appartenaient au véritable Seigneur du temple, à Celui qui n’était pas la figure des choses divines, comme le temple des Juifs, mais la vérité même; C’est pourquoi Jésus-Christ leur dit; « Et cependant je vous dis que (318) Celui qui est ici est plus grand, que le temple (6).» J’admire que les Juifs entendant cette parole n’en sont point irrités. C’était peut-être parce qu’elle n’était point accompagnée de miracles et de la guérison de quelque malade. Cependant comme elle, pouvait leur paraître dure, il la couvre aussItôt et détourne son discours ailleurs en leur disant avec quelque force !
« Que si vous entendiez bien cette parole: J’aime mieux la miséricorde que le sacrifice, vous n’auriez pas condamné, des innocents. (7) ». (Osée, VI.) Il diversifie son. discours. Il fait voir tantôt que ses apôtres méritent qu’on les excuse et tantôt qu ils n’ont rien fait dont on les puisse accuser : « Vous n’auriez pas, » dit il, « condamné des innocents » Il avait déjà fait voir par la comparaison des prêtres que ses disciples n'étaient point coupables, mais il l' assure ici de son autorité propre qu’il appuie néanmoins sur la loi, en rapportant le passage du prophète Enfin, après tant de raisons, il finit par cette dernière.