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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Indes genügt auch das noch nicht zum Heil. Man muss sich nicht bloß von Ägypten frei machen, sondern auch in das christliche Land der Verheißung einziehen. S. d574 Auch die Juden sind ja, wie der hl. Paulus schreibt, durch das Rote Meer gezogen, haben das Manna gegessen und den geistigen Trank getrunken, und sind doch alle zugrunde gegangen. Damit es also uns nicht ebenso gehe, wollen wir nicht zögern und nicht zaudern. Ja, auch jetzt noch kann man feindliche Kundschafter hören, die über den engen und rauhen Weg schlecht reden und sagen, was damals jene Kundschafter gesagt; aber dann wollen wir es nicht der großen Menge nachmachen, dem Jesus und dem Chaleb, dem Sohne des Jephone1 ; und nicht eher stehe davon ab, als bis du das Land der Verheißung in deinen Besitz gebracht und in den Himmel eingegangen bist. Glaube auch nicht, der Weg sei beschwerlich. „Denn wenn wir als Feinde mit Gott versöhnt wurden, dann werden wir um so eher als Versöhnte gerettet werden“2 . Allein der Weg ist eng und rauh, sagst du. Ja, aber der, auf dem du früher gingst, ist nicht bloß eng und rauh, sondern ganz ungangbar und voll von wilden Tieren. Und wie es ohne Wunder nicht möglich gewesen wäre, das Rote Meer zu durchschreiten, so wäre es auch nicht möglich gewesen, bei unserer früheren Lebensweise in den Himmel zu kommen, wenn nicht die Taufe zu uns gekommen wäre. Wenn aber das Unmögliche möglich geworden, so wird um so eher das Schwere leicht werden.

Indes, wendest du ein, das war nur eine Wirkung freier Gnade. Aber gerade deshalb hättest du um so mehr Grund, zuversichtlich zu sein. Wenn Gott schon da mitwirkte, wo die Gnade allein in Frage kam, wird er dann nicht um so mehr helfen, wenn ihr zeigt, dass ihr euch auch selbst anstrenget? Wenn er den Untätigen rettet, wird er nicht noch eher dem zu Hilfe kommen, der auch selbst mitwirkt? Oben habe ich gesagt, dass die Ermöglichung des Unmöglichen dir auch für das Schwierige Mut machen müsste; jetzt sage ich aber weiter, wenn wir nur vernünftig sind, so ist dies nicht einmal schwer. Sieh nur: der Tod ward mit Füßen getreten, der Teufel besiegt, das Gesetz der Sünde S. d575 aufgehoben, die Gnade des Geistes verliehen, das Leben auf kurze Zeit beschränkt, die Leiden und Mühsale verringert. Und damit du das auch aus den Tatsachen selbst ersehest, so sieh nur, wie viele noch über die Vorschriften Christi hinausgingen. Und du fürchtest dich sogar vor dem notwendigen Maße? Womit willst du dich also entschuldigen, wenn andere noch das gesteckte Ziel überholen, und du selbst zögerst, auch nur bis zu dem vorgeschriebenen Punkte zu gehen? Dich ermahnen wir, ein Almosen zu geben von dem, was du hast, während ein anderer sich all seiner Habe entledigt. Dich bitten wir, ehrbar zu leben mit deiner Frau, andere dagegen haben sich nicht einmal verheiratet. Dich fordern wir auf, nicht lieblos zu sein, während wir Beispiele von solchen besitzen, die aus Liebe sogar ihr eigenes Leben hingegeben haben. Von dir erwarten wir, dass du nachsichtig seiest gegen die Fehlenden; andere bieten sogar noch die andere Wange dar, wenn sie geschlagen werden. Was werden wir also sagen, sprich! Wie werden wir uns rechtfertigen, wenn wir nicht einmal das tun, während andere uns um soviel übertreffen? Sie hätten uns aber nicht übertroffen, wenn die Sache nicht wirklich ganz leicht gewesen wäre. Oder wer magert ab, derjenige, der anderen ihr Glück missgönnt, oder der sich mit ihnen von Herzen freut? Wer ist voll Argwohn gegen alles und zittert unaufhörlich, der Keusche oder der Ehebrecher? Wer freut sich voll froher Hoffnung, der Räuber oder der Barmherzige, der von seinem Eigentum dem Bedürftigen mitteilt? Das alles wollen wir also erwägen und nicht träge sein im Wettlauf um die Tugend, vielmehr mit allem Eifer uns rüsten zu diesen herrlichen Kämpfen und kurze Zeit uns abmühen, um dafür die ewige unverwelkliche Krone zu erlangen, deren wir alle teilhaftig werden mögen durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre und Macht gebührt in alle Ewigkeit. Amen!


  1. Num 13,18-14,10 u. Jos 14 u.15 ↩

  2. Röm 5,10 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Ce n’est pas que cette seule retraite vous suffise pour le salut. C’est peu que de sortir de l’Egypte, si l’on n’entre dans la terre promise. Les Juifs, comme dit saint Paul, ont tous passé la mer Rouge , ils ont mangé la manne, ils ont bu un breuvage spirituel, et néanmoins ils n’ont pas laissé de périr. De peur donc que ce mal-heur ne nous arrive, ne soyons point lâches et paresseux. Quand il y aurait encore aujourd’hui des personnes dangereuses comme ces espions d’autrefois qui rendraient suspecte la vie évangélique, et qui décrieraient la voté étroite en la représentant comme trop rude et trop pénible, n’imitez point la lâcheté de ce peuple juif, qui se laissa abattre par ces faux rapports, mais le zèle de Josué et de Caleb, et ne les quittez point jusqu’à ce que vous soyez entré avec eux dans la véritable terre promise. Ne craignez point toute la peine et tous les périls qui peuvent se rencontrer dans ce chemin. Lorsque nous étions ennemis de Dieu, il nous a réconciliée avec lui nous abandonnera-t-il après nous avoir rendus ses amis?

Vous me direz peut-être que cette voie que je vous propose est bien étroite et bien difficile. Et moi je vous réponds que celle où vous marchiez auparavant était bien plus dure et plus pénible. Elle n’était pas seulement étroite et resserrée, mais pleine de ronces et d’épines, et infestée par un grand nombre de bêtes farouches. Comme il était impossible aux Egyptiens de passer la mer, si Dieu ne l’eût ouverte par un grand miracle, il nous est impossible de même de passer de notre première vie à une vie sainte et céleste, à moins que le Sauveur ne nous ouvre les eaux salutaires du baptême. Si Dieu a bien pu faire alors que ce qui était entièrement impossible devînt possible, il pourra bien faire maintenant que ce qui est difficile devienne facile.

Mais cette merveille qui se fit alors, me direz-vous, était purement l’ouvrage de la grâce et de la bonté de Dieu. C’est ce qui vous doit donner plus de confiance. Car si les Juifs alors, sans contribuer en rien de leur part, ont surmonté de si grandes difficultés par la seule miséricorde de Dieu, que ne devez-vous point espérer, lorsque vous tâcherez de joindre votre travail et vos efforts au secours et à l’opération de la grâce? S’il a sauvé ceux qui étaient lâches et paresseux, abandonnera-t-il ceux qui agissent et qui travaillent?

Nous vous avons exhortés, jusqu’à cette heure, à avoir confiance en Dieu, dans ce qui vous paraîtra rude et pénible, en considérant qu’il a fait autrefois des choses entièrement impossibles; mais je vous dis maintenant que si nous sommes vraiment sages, ce que nous appréhendions tant ne nous paraîtra plus difficile. Car considérez combien Jésus-Christ nous a aplani la voie. La mort a été foulée aux pieds; le démon a été terrassé; la domination du péché a été détruite; la grâce du Saint-Esprit a été donnée; toutes ces ordonnances si pénibles de la loi ont été abolies, et la vie même, qui est le temps du travail, a été réduite à fort peu d’années.

Et pour vous faire voir par des preuves effectives combien tout ce que Dieu nous demande est léger, voyez combien de personnes sont allées même au delà des commandements de Jésus-Christ. Et après cela vous craignez des ordonnances si douces et si modérées? Quelle excuse donc restera-t-il à votre lâcheté, si lorsque les autres courent avec joie au delà même des bornes prescrites , vous perdez courage avant que d’y arriver? Nous avons peine à (320) vous persuader de donner seulement une partie de, vos biens aux pauvres, et les autres renoncent à tout ce qu’ils possèdent. Nous travaillons beaucoup pour obtenir de vous que vous, viviez chastement dans le mariage, et les autres n’en ont pas même voulu user. Nous avons peine à gagner, sur vous que vous ne soyez plus envieux, et la charité des autres sacrifie pour leurs frères leur propre vie. Nous vous conjurons, beaucoup de pardonner aisément les injures qu’on. vous fait et de ne vous point laisser emporter à la colère contre ceux qui vous offensent, et les autres, lorsqu’on leur adonné un soufflet, tendent l’autre joue.

Que dirons-nous donc à Dieu un jour? que lui répondrons-nous, pour nous excuser de n’avoir pas fait ce qu’il nous ordonne, lorsque tant d’autres vont même au delà, par l’ardeur et le zèle de leur piété? Ces personnes auraient-elles été si ferventes dans les œuvres saintes, si elles ne les avaient trouvées faciles? Car je vous demande lequel des deux sèche de déplaisir, ou celui qui se fâche du bien de ses frères, ou celui qui s’en réjouit comme du sien propre? Lequel des deux est toujours dans la crainte, ou celui qui est pur et chaste, ou celui qui est impudique et adultère ? lequel des deux est toujours dans la joie, ou celui qui ravit le bien d’autrui, ou celui qui donne le sien aux pauvres ?

Pensons à ceci, mes frères, et ne témoignons plus à l’avenir de tant de mollesse dans les exercices de la piété. Courons avec vigueur dans cette carrière sainte. Souffrons un travail léger pour recevoir enfin cette couronne immortelle que je vous souhaite, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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