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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

O dieser böse Dämon! Er hat beide Zugänge versperrt, durch die der Glaube zu dem Manne gelangen konnte, die Augen und die Ohren. Aber trotzdem hat Christus beide geöffnet. V.23: „Und es staunte die Menge und sagte: Ist etwa dieser der Sohn Davids?

V.24: Die Pharisäer dagegen sagten: Der treibt die Dämonen nur aus im Namen des Beelzebub, des obersten der Dämonen.“

Ja, was hatten denn die Leute Außergewöhnliches gesagt? Aber nicht einmal das konnten die Pharisäer ertragen; sie haben, wie ich schon erwähnt, sich immer über das Gute geärgert, das anderen erwiesen wurde, und nichts tat ihnen so weh, als das Heil der Menschen. Und doch gab der Herr nach und ließ der Leidenschaft Zeit, sich abzukühlen. Doch das Übel entzündete sich von neuem, denn abermals tat der Herr Gutes. Und die Pharisäer wurden noch wütender als der Dämon. Denn der fuhr wenigstens aus dem Leibe des Besessenen aus, ging davon und ergriff die Flucht, ohne etwas zu sagen. Diese dagegen versuchten den Herrn bald zu töten, bald zu verleumden. Da ihnen das erste nicht glückte, so wollten sie wenigstens seinen guten Ruf schädigen.

So ist eben der Neid, der wohl das größte Übel ist, das es gibt. Der Ehebrecher genießt doch wenigstens eine gewisse Lust und vollzieht seine Sünde in kurzer Zeit. Der Neidische dagegen straft und züchtigt sich selbst noch früher als den, auf den er neidisch ist, und lässt nie ab von seiner Sünde, sondern verharrt unablässig in ihr. Denn wie das Schwein an seinem Schmutz und der Teufel an unserem Schaden seine Freude hat, so erfreut sich der Neidische am Unglück des Nächsten; und wenn dem anderen etwas Widerwärtiges geschieht, dann labt er sich daran und atmet auf und hält den fremden S. d583 Schaden für sein eigenes Glück und das eigene Unglück für des Nächsten Glück. Er achtet dabei nicht so sehr auf das Angenehme, das er vielleicht empfindet, als auf das Böse, das dem anderen widerfährt. Verdienten nicht solche Menschen, dass man sie steinigte und totschlüge wie räudige Hunde, wie fluchbeladene Dämonen, wie die leibhaftigen Erinnyen? Wie gewisse Käfer sich vom Miste nähren, so nähren sich diese vom Unglück des Nächsten; sie sind die geschworenen Feinde und Widersacher der menschlichen Natur. Andere werden beim Anblick eines geschlachteten Tieres zum Mitleid bewegt; wenn du aber einen Menschen siehst, dem etwas Gutes widerfahren ist, gerätst du in wilden Zorn, zitterst und wirst bleich. Gäbe es wohl etwas Schlimmeres als eine solche Manie? Darum konnten auch Unkeusche und Zöllner ins Reich eingehen, während die Neidischen, die schon drinnen waren, desselben verlustig gingen. Denn „die Kinder des Reiches“, heißt es, „werden hinausgeworfen werden“1 . Die anderen ließen ab von der Schlechtigkeit, die ihnen anhaftete und erlangten Dinge, die sie nie gehofft hätten; diese verloren auch das Gute, das sie besaßen. Und ganz mit Recht. Dieses Laster macht ja den Menschen zum Teufel; das macht ihn zum wilden Dämon. Ob dieses Lasters geschah der erste Mord; seinetwegen ward die Menschennatur missachtet, ward die Erde befleckt, die sich später öffnete und den Dathan, Kore und Abiron mit ihrem Anhang und all jenem Volk lebendig aufnahm und verschlang.

Doch könnte da einer sagen, es ist leicht, über den Neid zu schelten; wichtiger wäre es zu wissen, wie man von dieser Krankheit frei werden kann. Wie können wir also von diesem Übel befreit werden? Durch den Gedanken, dass es nicht bloß dem Unzüchtigen nicht erlaubt sein sollte, die Kirche zu betreten, sondern ebensowenig dem Neidischen; ja diesem noch viel weniger als dem anderen. Jetzt erscheint es allerdings manchen sogar als etwas Gleichgültiges; darum wird es auch nicht genügend beachtet. Sobald wir aber klar erkennen, dass es etwas Böses ist, werden wir auch leicht S. d584 davon abstehen. Darum weine und seufze, trauere und flehe zu Gott! Lerne dich einer schweren Sünde schuldig fühlen und bereuen. Wenn du so gesinnt bist, dann wirst du schnell von der Krankheit befreit werden. Und wer wüsste nicht, sagst du, dass der Neid etwas Böses ist? Es ist keiner, der es nicht wüsste, und doch halten sie diese Leidenschaft nicht für so sündhaft wie Unzüchtigkeit und Ehebruch. Wer hat es sich denn je zur Schuld angerechnet, wenn er bitteren Neid gehegt? Wer hat jemals Gott gebeten, er möchte ob dieses Fehlers Erbarmen mit ihm haben? Niemals auch nur ein Einziger! Im Gegenteil, wenn er fastet und einem Armen eine kleine Münze gibt, dann mag er tausendmal neidisch sein, er wird gar nicht glauben, etwas Böses getan zu haben, obgleich ihn die schlimmste aller Leidenschaften im Besitz hat. Warum ist doch Kain so schlecht geworden? Warum Esau? Warum die Kinder des Laban, die Söhne Jakobs? Warum Kore, Dathan und Abiron mit ihren Anhängern? Warum Maria und Aaron, ja der Teufel selbst?


  1. Mt 8,12 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

« Alors on lui présenta un possédé aveugle et muet, lequel il guérit, en sorte que cet homme qui était auparavant aveugle et muet commença à parler et à voir (22) » Combien est grande, mes frères, la malice du démon ! Il ferme les deux voies par lesquelles cet homme pouvait croire en Jésus-Christ, en lui ôtant la parole et la vue Mais Jésus-Christ lui rend l' une et l’autre « Et tout le peuple fut rempli d’admiration, et ils disaient : N'est-ce pas là le fils de David (23)? » Ce qu’entendant les pharisiens, ils dirent : « Cet homme ne chasse les démons que par la vertu de Béelzébub, prince des démons (24). » Quelle louange si extraordinaire ce peuple donnait-il à Jésus-Christ, et quel sujet les pharisiens avaient-ils de s’en scandaliser? Mais ils ne peuvent supporter ces louanges, et comme je l’ai déjà dit, les bienfaits que les hommes reçoivent de lui irritent ces pharisiens. Ce qui réjouit tous les autres est pour eux une affliction sensible, et là guérison certaine et indubitable des hommes leur perce le coeur. Il s’était retira de devant eux; il avait donné lieu à leur passion de s’apaiser; mais elle se renouvelle, aussitôt en voyant un homme guéri de nouveau. Ainsi leur fureur en cette rencontre a surpassé même celle du démon. Car nous voyons que le démon cède à la toute-puissance de Jésus-Christ, il s'enfuit du corps qu’il possédait, et il demeure dans le silence ; mais ceux-ci, après un si grand miracle de Jésus Christ, s’efforcent ou de. lui ôter la vie, ou de le perdre d’honneur. Et voyant qu’ils n’avaient pas assez de pouvoir pour le faire mourir, il tâchent au moins de noircir sa réputation par leurs calomnies.

Vous voyez, mes frères, par cet exemple, ce que c’est que l’envie, et ce que peut dans une âme, ce mal, qu’on peut appeler le plus grand des maux. L'adultère cherche une malheureuse satisfaction son crime, et il le commet en peu de temps; mais l’envieux se punit et se tourmente longtemps, lui-même avant que de tourmenter les autres: il est tellement possédé de sa passion, qu’elle ne lui donne point de trêve. Son. crime se commet et dure toujours.

Comme le pourceau trouve son plaisir dans la boue, et les démons dans notre perte : l’envieux du même trouve ses délices dans l'affliction de son frère. S’il lui voit arriver quelque mal, est alors qu'il respire et qu'il trouve du repos. Il se réjouit de ce qui afflige les autres Il compte leurs pertes au nombre de ses bonnes fortunes, et leurs avantages sont ses plus grandes disgrâces. Enfin il ne s’arrête pas tait a considérer le bonheur qui lui arrive que le malheur qui arrive aux autres.

Ne faudrait-il pas lapider ces sortes de gens? Ne faudrait-il pas leur arracher la vie par mille tortures, eux qui comme des chiens enragés aboient contre tout le monde, qui sont comme des démons visibles, et pires que ces furies que les fables ont invitées? Comme il y a des animaux qui ne se repaissent que d’ordures personnes aussi ne se nourrissent que de la misère des autres, et ils se déclarent ennemis communs de tous les hommes.

Nous avons souvent de la compassion pour les bêtes, même lorsqu'on les tue; mais vous cruel, lorsque vous voyez un homme guéri, vous devenez furieux comme une bête farouche, et vous en séchez d'envie. Peut-on trouver rien de plus détestable que cet excès? N'est-ce donc pas avec raison que les fornicateurs et les publicains ont trouvé accès au royaume (324) bienheureux de Dieu, et que les envieux en ont été éternellement bannis, quoiqu’ils en fussent les enfants et les héritiers légitimes? « Les enfants légitimes, » dit l’Evangile, « seront jetés dehors. » (Matth. VIII, 13.) Les uns en quittant leurs désordres, ont reçu de Dieu des biens qu’ils n’avaient pas espérés, et les autres par envie, ont perdu ceux qu’ils avaient déjà reçus. Et certes cette conduite de Dieu est bien juste. Car cette passion cruelle fait que l’envieux, d’homme qu’il était devient un démon. C’est l’envie qui a causé le premier homicide dans le monde. C’est elle qui a animé le frère contre le frère, et qui lui a fait oublier tous les sentiments de la nature. C’est l’envie qui a souillé la terre du sang de l’innocent Abel, et qui depuis a fait que cette même terre s’est ouverte pour dévorer tout vivants Coré, Dathan, Abiron, et tous ceux qui s’étaient joints à eux contre Moïse.

On me dira peut-être qu’il est aisé de par1er contre l’envie, mais qu’il serait bien plus utile de trouver des moyens de s’en défendre. Voyons donc comment nous pourrons nous préserver d’un mal si funeste. Nous devons considérer premièrement que comme il n’est pas permis aux adultères d’entrer dans l’assemblée des fidèles, il ne le doit pas être non plus aux envieux. Et j’ajoute encore que l’entrée de 1’Eglise devrait être plus interdite aux envieux qu’aux adultères même. Comme on croit que ce vice n’est rien, on se met souvent peu en peine de le combattre : mais lorsque nous en aurons compris la grandeur, il nous sera bien plus aisé de nous en défendre.

Si donc vous vous sentez prévenu de cette passion, pleurez et soupirez. Versez des ruisseaux de larmes devant Dieu, et appelez-le à votre secours. Soyez très-persuadé qu’en portant envie à un autre vous commettez un grand crime, et faites-en pénitence. Si vous entrez, dans ces sentiments, vous pourrez bientôt vous guérir d’une maladie si mortelle.

Vous me direz peut-être : qui ne sait que l’envie est un péché? Il est vrai que tout le monde le sait; mais qui est-ce qui en a autant d’horreur que de la fornication ou de l’adultère? quel est l’envieux qui prie Dieu avec larmes de le délivrer de ce crime? ou qui ait tâché de fléchir sa colère, et de se réconcilier avec lui? On ne voit personne qui ait cette idée de l’envie. L’homme le plus envieux du monde se croit en sûreté s’il jeûne un peu, et s’il fait quelque légère aumône. Il ne croit pas avoir fait un crime, lorsqu’il s’est abandonné à la plus furieuse et la plus criminelle de toutes les passions. Qui a rendu Caïn le meurtrier de son frère, et Esaü le persécuteur du sien ? qui a irrité Laban contre Jacob, et les enfants de Jacob contre leur frère Joseph? qui a suscité Coré, Dathan et Abiron contre Moïse? qui a fait murmurer encore contre lui Aaron son frère et Marie sa soeur? qui a rendu le démon même ce qu’il est, et lui a donné le nom de diable, c’est-à-dire de calomniateur ?

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