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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Indes, die Schlechtigkeit sieht nur auf den Augenblick, gleich den Fieberkranken, die zur Unzeit kaltes Wasser verlangen. Hätte sie nämlich ihren Ankläger nicht töten lassen, so wäre auch ihre Missetat nicht in dieser Weise offenbar geworden. Als Herodes den Johannes ins Gefängnis werfen ließ, da sagten dessen Jünger nichts dergleichen; als er ihn aber töten ließ, da waren sie gezwungen, auch den Grund dafür anzugeben. Den Ehebruch wollten sie geheim halten, und wollten nicht fremde Sünden ausposaunen; als aber die Tatsachen sie zwangen, da erzählten sie die ganze Missetat. Damit nämlich niemand glaube, Johannes sei eines Vergehens wegen hingerichtet worden, wie es bei Theuda und Juda1 der Fall war, so waren sie genötigt, auch die Ursache des Mordes anzugeben. Je mehr du also eine Sünde auf diese Weise verbergen willst, um so mehr machst du sie bekannt. Eine Sünde wird eben nicht durch eine neue Sünde verdeckt, sondern durch reumütiges Bekenntnis.

Da beachte auch, wie schonend der Evangelist alles berichtet, und wie er es, soweit es möglich ist, sogar noch entschuldigt. Bei Herodes sagt er: „Wegen seiner Eide und wegen der Tischgenossen“, und fügt hinzu, er S. d688 sei traurig geworden. Von dem Mädchen sagt er, es sei schon vorher von der Mutter beredet gewesen, und es habe das Haupt zu seiner Mutter gebracht; gerade als wollte er sagen: Sie hat nur dem Befehle ihrer Mutter gehorcht. Die Gerechten trauern eben alle nicht über die, welche Unrecht leiden, sondern über jene, die Unrecht tun; denn gerade die sind es auch, welche am meisten Unheil erfahren. Auch hier widerfuhr nicht dem Johannes ein Unglück, sondern denen, welche sich solcher Missetaten schuldig machten.

Diese Gerechten wollen also auch wir nachahmen und wollen die Sünden des Nächsten nicht breittreten, sondern soviel als möglich verbergen. Nehmen wir eine weise Gesinnung an! Auch der Evangelist zeigte sich ja, soweit es möglich war, nachsichtig, als er von einem ehebrecherischen, mit Blutschuld beladenen Weibe sprach. So sagte er nicht: von dem blutbefleckten, verbrecherischen Weib; sondern, „Es war schon zum voraus von seiner Mutter beredet worden“, und gebraucht so besser klingende Namen. Du aber beschimpfst und tadelst deinen Nächsten und würdest dich nie dazu verstehen, von einem Bruder, der dich beleidigte, in der Weise zu reden wie der Evangelist von der Hure. Du ergehst dich in wilden Schmähungen gegen ihn und sagst: der schlechte Kerl, der Missetäter, der heimtückische Mensch, der Dummkopf, und gibst ihm viele andere, noch schlimmere Namen als diese. Unser Zorn wird ja dabei immer größer, und wir reden von unserem Nächsten wie von einem wildfremden Menschen, misshandeln, tadeln und beschimpfen ihn.

Die Heiligen machen es nicht so. Sie beweinen lieber die Sünder, als dass sie ihnen fluchen. So wollen auch wir es machen und wollen die Herodias beweinen und alle, die es ihr nachmachen. Auch jetzt gibt es ja noch oft solche Gastmähler; und wenn auch kein Johannes dabei umgebracht wird, so doch die Glieder des Leibes Christi, und das ist noch viel schlimmer. Da verlangen die Tänzer kein Haupt auf einer Schüssel, dafür aber die Seelen der Tafelgenossen.Denn wenn sie dieselben zu ihren Sklaven machen, wenn sie in ihnen sündhafte Leidenschaften erregen und sie mit öffentlichen S. d689 Dirnen umgeben, so verlangen sie zwar nicht das Haupt, wohl aber töten sie die Seele, da sie ja ihre Tischgenossen zu Ehebrechern, zu verweichlichten und unsittlichen Menschen machen.

Da wirst du doch nicht behaupten wollen, wenn du vom Weine trunken bist und siehst, wie ein Weib tanzt und unsittliche Reden führt, dass du da keine Versuchung zu ihr spürst, und nicht von der Lust bezwungen, dich zur Unsittlichkeit verleiten lässest. Ja es widerfährt dir das Schreckliche, dass du Glieder Christi zu Gliedern einer Hure machst. Wenn auch bei dir die Tochter der Herodias nicht zugegen ist, der Teufel, der durch sie tanzte, tanzt auch jetzt wieder durch diese Huren, macht die Seelen der Tischgenossen zu seinen Gefangenen und nimmt sie mit sich fort. Wenn aber auch ihr die Kraft habt, euch nicht berauschen zu lassen, ihr macht euch doch einer anderen, sehr schlimmen Sünde schuldig. Solche Gastmähler sind ja nur die Frucht vielfachen Raubes. Da sieh nicht auf das Fleisch, das aufgetragen ist, und nicht auf die Kuchen, sondern bedenke nur, mit welchem Gelde das alles zusammengekommen ist; da wirst du sehen, dass es von Übervorteilung, Habsucht, Gewalttätigkeit und Raub herstammt.

Aber, sagst du, diese Dinge stammen gar nicht aus solcher Quelle. Gott bewahre! Auch ich möchte nicht, dass es so wäre. Ja, aber wenn sie auch nach dieser Seite hin tadellos sind, ganz ohne Makel sind solche Gastmähler trotzdem nie. Höre nur, wie der Prophet sie auch ohne das tadelt und sagt: „Wehe euch, die ihr den abgeklärten Wein trinket, und euch mit den wohlriechenden Ölen salbt“2 . Siehst du da, wie er auch bloße Üppigkeit tadelt? Er erhebt ja hier nicht den Vorwurf ungerechten Gelderwerbes, sondern nur der Verschwendung.


  1. Apg 5,3637 ↩

  2. Amos 6,6 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Les méchants se conduisent dans leurs desseins comme les malades, qui mourant de soif ne pensent qu’à boire pour se rafraîchir, sans considérer qu’ils se trouveront ensuite beaucoup plus mal. Si cette femme n’eût point fait mourir saint Jean, pour l’empêcher de lui reprocher son impudicité, on aurait beaucoup moins parlé contre elle. Car lorsque saint Jean fut mis en prison, ses disciples d’abord demeurèrent dans le silence. Mais lorsqu’ils le virent tué si cruellement, ils furent contraints enfin de dire qu’elle avait été la cause de sa mort. Ils voulaient d’abord épargner la réputation de cette femme adultère, en ne publiant point ce qui aurait pu la déshonorer. Mais ils sont forcés enfin de découvrir toute cette intrigue, de peur qu’on ne crût que leur maître eût été un séditieux comme Theudas et Judas, et qu’il eût été exécuté comme eux, pour avoir fait quelque entreprise contre l’Etat.

On voit par là, que plus on s’efforce de cacher son péché plus on le publie; et que le moyen de couvrir un crime n’est pas d’y en ajouter un autre, mais de l’expier par une sincère pénitence.

Considérez, je vous prie, avec quelle modération l’Evangile parle de cet attentat d’Hérode; comme il ne l’exagère point, et qu’il semble même l’excuser en quelque sorte. Car i! rapporte de ce prince « qu’il s’affligea de cette demande, mais que néanmoins, à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, » il consentit à cette mort. Il dit de même de cette jeune fille, qu’elle fut poussée à cela par sa mère, et qu’elle lui porta cette tête, comme s’il disait qu’elle ne fit que lui obéir. Car les véritables justes plaignent davantage celui qui fait le mal que celui qui le souffre, parce qu’ils savent que le mal retombe sur celui qui le fait. Ainsi ce n’est point saint Jean qui est à plaindre dans sa mort, puisqu’il n’en reçut aucun mal, mais ceux qui l’ont traité si cruellement.

Imitons cette modération, mes frères, plaignons les pécheurs et n’insultons point au malheur des autres. Couvrons leurs excès autant que nous le pourrons, et entrons dans des sentiments vraiment chrétiens. Considérons que l’évangéliste, contraint de parler de cette femme impudique et meurtrière, le fait sans exagération et fort simplement. il ne dit point que cette jeune fille fut instruite par cette cruelle, par cette furieuse, mais « par « sa mère. » Il trouve un terme honorable en parlant de cette femme; et vous n’avez quo des injures en parlant de votre prochain.

Vous n’avez pas la même retenue en parlant de votre frère, lorsqu’il vous a un peu fâché, que l’évangéliste lorsqu’il parle d’une femme si criminelle. Vous vous emportez alors à des injures atroces, vous l’appelez un méchant, un détestable, un trompeur, un insensé , et mille (377) autres choses encore plus horribles. Vous oubliez que vous êtes homme; vous le traitez comme un étranger et comme un barbare, et voué le chargez d’outrages et d’injures.

Ce n’est pas ainsi qu’agissent les saints. Ils ne font pas des imprécations contre les méchants; mais ils pleurent et ils soupirent pour eux. Faisons la même chose. Pleurons Hérodiade et celles qui lui ressemblent. Il y a bien aujourd’hui de ces festins homicides. On n’y tue pas le saint précurseur, mais les membres mêmes de Jésus-Christ, et d’une manière encore plus cruelle. On n’y présente pas une tète dans un plat pour le prix d’une danse, mais on y tue les âmes des convives. Car lorsqu’on rend ces personnes esclaves des plaisirs brutaux, et qu’on les engage dans les passions les plus infâmes, n’est-il pas vrai qu’on les tue, non en retranchant leur tête de leur corps, mais en séparant leur âme d’avec Jésus-Christ?

Car oserez-vous me dire que lorsque votas êtes plongé dans le vin et dans l’excès de la bonne chère, cette danse et ces gestes d’une femme prostituée ne font aucune impression sur votre esprit; que l’impureté ne se saisit point de votre coeur, et que vous ne tombez point alors dans ce malheur horrible dont parle saint Paul: « Faisant des membres de «Jésus-Christ les membres d’une femme prostituée? »

Si la fille d’Hérodiade ne se trouve pas là, le diable s’y trouve. Et comme il était l’auteur de la danse d’Hérodiade, il l’est encore de celle qu’on danse devant vous, et il remporte pour prix de sa danse les âmes de ceux qui la regardent.

Quand vous pourriez vous défendre de l’intempérance et de tous ces excès de vin, ne tomberiez-vous pas dans un autre plus grand malheur, en participant aux péchés de ceux qui vous traitent? Car combien ces festins si magnifiques supposent-ils de rapines et de sols? Combien a-t-il fallu appauvrir de monde pour couvrir si richement une table? Ne considérez pas ces viandes si délicieuses qu’on y sert. Pensez aux moyens dont on fournit à ces prodigieuses dépenses, et vous verrez que c’est l’avarice, l’usure, les rapines et la violence, qui-font subsister ces grandes tables.

Mais ce n’est point du bien d’autrui , dites-vous, que j’entretiens ces dépenses. Je le veux. Mais quand ce serait du bien le mieux acquis, Pouvez-vous justifier un si grand luxe? Voyez ce que dit le Prophète; et comme sans marquer aucune rapine, il condamne seulement la délicatesse et la magnificence de vos tables: « Malheur à vous, » dit-il, « qui buvez des vins délicieux, et qui vous parfumez des « plus excellents parfums ! » (Amos, VII, 7.) Vous voyez qu’il n’accuse que la bonne chère, et non les concussions ou l’avarice. Et considérez, je vous prie, ce que vous faites dans vos festins. Vous mangez avec excès pendant que Jésus-Christ n’a pas de quoi soulager sa faim. Vous chargez vos tables de mets délicieux, et il n’a pas un morceau de pain sec. Vous buvez du vin de Thasos, et vous ne lui donnez pas un verre d’eau froide pour apaiser la soif qui le brûle. Vous couchez dans des lits magnifiques, et il couche à l’air, et meurt de froid, Quand donc vos festins ne seraient pas abominables, comme étant le fruit de votre avarice, ils le seraient néanmoins par ces dépenses excessives et superflues que vous y faites, lorsque vous refusez le nécessaire aux membres de Jésus-Christ, quoique ce soit lui qui vous ait donné tout ce que vous avez.

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