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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
4.
Allein es gelüstet dich nach Ruhm? Genügt dir denn nicht die Ehre, die dir der Empfänger der Wohltat und Gott in seiner Güte erweist? Strebst du auch noch nach Ehre von seiten der Menschen? Dass du nur nicht das Gegenteil erreichst! Dass man dich nur nicht verurteilt, nicht zwar wegen Unbarmherzigkeit, wohl aber wegen Prahlerei und Ehrgeiz, weil du mit dem Unglück des Mitmenschen großtun wolltest. Almosen spenden ist ein Geheimnis1 . Darum schließe die Türe zu, dass niemand bemerke, was zu zeigen nicht gestattet ist. Das sind ganz eigentlich unsere Geheimnisse: das Almosen und die Liebe Gottes. In seiner großen Barmherzigkeit hat Gott sich unser trotz unseres Ungehorsams erbarmt. So ist auch das erste Gebet, das wir2 verrichten, ein Gebet um Erbarmen für die Ungetauften; das zweite fleht um Verzeihung für die Büßer; das dritte für uns selbst, wobei die unschuldigen Kinder der Versammlung wie ein Schild vortreten, S. d1030 um Gottes Erbarmen herabzurufen. Für diejenigen, welche schwer gesündigt haben und viel zu büßen haben, flehen wir selbst, nachdem wir unsere eigenen Sünden verdammt haben; für uns aber flehen die Kinder, die man in ihrer Einfalt nachahmen soll, um das Himmelreich zu erlangen. Es soll in einem Sinnbilde gezeigt werden, dass, wer den Kindern an Demut und Einfalt gleicht, eine besondere Kraft besitzt, für die Sünder zu bitten. Und die Eingeweihten wissen es, wieviel Erbarmen, wie große Güte in dem Geheimnisse liegt. Willst du also jemand nach Kräften eine Barmherzigkeit erweisen, so schließe die Türe zu; der Empfänger allein soll Zeuge sein, und wenn möglich, nicht einmal dieser. Wenn du es dagegen öffentlich tust, gibst du das Geheimnis preis.
Beherzige ferner, dass diejenigen, bei denen du Ehre suchst, dich verurteilen; ist es dein Freund, tut er es bei sich selbst, ist es ein Feind, so wird er dich auch bei anderen in üblen Ruf bringen. So erntest du nicht, was du suchtest, sondern das Gegenteil. Du strebst darnach, dass man sage: Was ist das für ein mildtätiger Mann! Und dafür heißt es: Was für ein eitler, gefallsüchtiger Mensch, und oft noch viel Schlimmeres. Gibst du aber im Geheimen, so sagt man im Gegenteil: Welche Nächstenliebe, welche Barmherzigkeit! Gott lässt es nämlich nicht zu, dass es verborgen bleibe, sondern er selbst macht es kund, wenn du es geheim hältst, und du wirst dann mehr gepriesen und erntest reichlicheren Gewinn. Somit ist das öffentliche Zurschaustellen gerade ein Hindernis für dein Verlangen nach Ehre. Gerade dem tritt es am wirksamsten entgegen, wonach wir am meisten und heftigsten verlangen. Anstatt von der Mildtätigkeit Ruhm zu ernten, findest du das Gegenteil und ziehst dir obendrein noch große Strafen zu. Auf Grund dieser Erwägungen wollen wir die Ehrsucht von uns weisen und unsere Ehre allein bei Gott suchen. Dann werden wir hier auf Erden Ehre finden und auch die ewige Glückseligkeit erlangen durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, der die Ehre und die Macht besitzt in alle Ewigkeit. Amen!
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
4.
Vous me direz peut-être que vous désirez de recevoir de la gloire. Mais ne vous suffit-il pas que le pauvre à qui vous faites votre aumône en secret, et que Dieu pour qui vous la faites, vous estiment et vous louent de cette bonne oeuvre? Est-ce que vous voudriez que les hommes vous en louassent? Prenez garde que le contraire ne vous arrive, et qu’on ne dise de vous que ce n’est point par un mouvement de compassion, mais par un désir de gloire que vous faites votre aumône. Craignez de passer pour cruel, lorsque vous insultez de la sorte à l’affliction des misérables, et que vous tirez votre gloire de leur malheur.
L’aumône est un mystère. Fermez donc les portes afin que personne ne voie un secret qu’il ne lui est pas permis de voir. Les plus augustes mystères de nos églises sont comme l’aumône et la miséricorde que Dieu fait aux hommes. Car c’est par une bonté pure et ineffable qu’il a eu compassion de nous, lorsque nous étions ses ennemis. La première oraison qui se dit à la célébration de nos mystères témoigne notre compassion, puisque nous y prions pour les possédés. Dans la seconde qui est pour les pénitents, nous demandons la miséricorde de Dieu pour eux. Dans la troisième, qui est pour nous-mêmes, nous présentons les enfants à Dieu, afin que leur innocence soit plus propre pour attirer sur nous sa miséricorde. Car, après avoir reconnu nos péchés, nous implorons la bonté de Dieu pour ceux qui en ont déjà commis beaucoup ou qui en peuvent commettre encore, mais nous faisons prier pour nous les enfants, sachant que Jésus-Christ a promis le ciel à ceux qui deviendraient comme des enfants. Ce qui nous apprend que ceux qui imitent leur simplicité et leur innocence sont plus capables d’implorer la bonté de Dieu pour ceux qui l’ont offensé. Que si nous considérons le mystère même de l’Eucharistie, ceux qui ont reçu le saint baptême, les initiés, savent qu’il est tout rempli des marques de la miséricorde et de la grâce de Dieu sur les hommes.
Lors donc que vous voulez faire l’aumône, imitez-nous et fermez les portes; qu’il n’y ait que celui qui la reçoit qui en soit témoin, et si cela se pouvait, qu’il ne sache pas même d’où lui vient la charité qu’il reçoit. Que si vous ouvrez les portes, et si vous découvrez votre mystère, souvenez-vous que celui même dont vous recherchez l’estime, vous méprisera comme un superbe, et qu’il condamnera lui-même votre vanité. S’il est votre ami, il la blâmera dans son coeur, et s’il est votre ennemi, il la décriera devant tout le monde. Ainsi il vous arrivera le contraire de ce que vous souhaitez. Vous désirez qu’on vous admire, et qu’il s’écrie en vous voyant : Que cet homme est charitable! qu’il est compatissant! et l’on dira au contraire en vous détestant: Que cet homme est vain! qu’il est aisé de voir qu’il pense plus à plaire aux hommes qu’à Dieu ! Si au contraire vous cachez les charités que vous faites, c’est alors qu’il les louera devant tout le monde. Dieu ne souffrira pas qu’une action si sainte soit longtemps cachée. Si vous avez soin de l’étouffer, il la publiera lui-même et il la rendra publique, plus que vous ne l’auriez pu faire. C’est pourquoi, laissez faire Dieu, abandonnez-vous à lui, et vous en serez plus heureux en l’autre vie, et plus estimé en ce monde même. (559)
Vous voyez donc, mes très-chers frères, qu’il n’y a rien de plus opposé à la gloire que nous recherchons, que de faire nos aumônes à la vue des hommes. C’est le moyen de faire tout le contraire de ce que nous prétendons, puisqu’au lieu de signaler notre vertu, nous serons cause que notre vanité sera connue des hommes et punie de Dieu. Gravons ces vérités dans notre coeur. Qu’elles nous servent à mué-priser la gloire humaine, et à ne chercher que celle de Dieu, et nous serons estimés en cette vie et heureux en l’autre, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (560)