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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
1.
V.4: „Und er versammelte alle Oberpriester und Schriftgelehrten des Volkes und fragte sie, wo Christus geboren werde. Sie aber antworteten ihm: Zu Bethlehem in Judäa.“
Siehst du, wie alles zur Beschämung der Juden ausschlägt? Solange sie den Heiland nicht gesehen hatten und nicht von Eifersucht und Hass erfüllt waren, gaben sie der Wahrheit Zeugnis; nachdem sie aber S. 117gesehen hatten, wie berühmt er durch seine Wunder geworden, da wurden sie von Neid erfasst und verleugneten fortan die Wahrheit. Trotzdem trug alles dazu bei, der Wahrheit zum Siege zu verhelfen, und gerade durch ihre Feinde erlebte sie den größten Triumph. Beachte daher, wie wunderbar und unerwartet Gott auch hier wieder die Dinge fügt. Die Barbaren und die Juden lernen beide etwas Neues voneinander, und zu gleicher Zeit belehren sie sich gegenseitig. Die Juden erfuhren von den Magiern, dass sogar ein Stern den Messias im Perserlande angekündigt habe; die Magier hören von den Juden, dass eben der, den ihr Stern angezeigt hatte, schon vor Jahrhunderten von den Propheten vorherverkündet worden. So wird der Gegenstand ihrer Frage für beide Teile zum Ausgangspunkt einer besseren und genaueren Belehrung. Die Feinde der Wahrheit müssen notgedrungen, auch wider ihren Willen, das lesen, was für die Wahrheit Zeugnis ablegt, und müssen das Prophetenwort erklären, wenn auch nur zum Teil. Nachdem sie nämlich Bethlehem, genannt und gesagt hatten, dass aus ihm der Hirte Israels hervorgehen werde, schwiegen sie über das, was folgte, um dem König zu schmeicheln. Wie lautete aber dies? „Sein Ausgang ist von Anbeginn, von den Tagen der Ewigkeit“1 .
Wenn aber Christus aus Bethlehem stammen sollte, warum lebte er nach seiner Geburt in Nazareth und verdunkelte dadurch die Prophetie? Aber er hat sie ja dadurch nicht dunkler, sondern nur noch klarer gemacht. Denn wenn er in Bethlehem geboren wurde, während seine Mutter sonst immer in Nazareth wohnte, so beweist dies, dass es durch besondere Fügung Gottes so geschehen war. Deshalb ging er auch nicht allsogleich nach seiner Geburt von Bethlehem fort, sondern gab denen, die die Sache genauer erforschen wollten, vierzig Tage Zeit zur Prüfung. Denn es war ja so manches, was zu einer solchen Prüfung einladen musste, falls einer überhaupt der Sache Beachtung schenken wollte. Als die Magier kamen, da war die ganze Stadt in Aufregung geraten, und mit der Stadt der König: man S. 118brachte den Propheten herbei, und eine große Ratsversammlung ward einberufen, und vieles andere geschah dortselbst, was Lukas alles genau aufzählt; so z.B. die Begebenheiten mit Anna, Simeon, Zacharias, den Engeln, den Hirten; lauter Dinge, die den, der auf sie achtete, veranlassen mussten, der Sache weiter nachzuforschen. Wenn schon den Magiern, die aus Persien kamen, der Ort nicht unbekannt war, so konnten diejenigen, die selbst dort wohnten, ihn um so leichter in Erfahrung bringen. So hat sich also Christus schon von Anfang an durch viele Wunder zu erkennen gegeben. Da aber die Juden nicht sehen wollten, so verbarg er sich in der Zwischenzeit, um sich ein zweites Mal von neuem in noch glänzenderer Weise zu enthüllen. Von da an legten nicht mehr die Magier Zeugnis für ihn ab und nicht mehr der Stern, sondern sein Vater verkündete ihn vom Himmel herab an den Gewässern des Jordan; dazu kam noch der Heilige Geist und gab jener Stimme2 die Beziehung auf die Person des Getauften. Und das Gleiche rief Johannes mit allem Freimut über ganz Judäa hin und erfüllte den ganzen bewohnten Erdkreis mit dieser seiner Botschaft. Auch das Zeugnis seiner Wunder, die Erde, das Meer, die ganze Schöpfung sprechen laut und deutlich für ihn. Zur Zeit seiner Geburt selbst geschahen aber so große Wunder, dass sie ohne weiteres den bezeugen konnten, der da gekommen war. Damit nämlich die Juden ja nicht sagen könnten: Wir wussten nicht, wo er geboren worden. noch auch zu welcher Zeit, so hatte Gott die Ankunft der Magier vorherbestimmt, und alles andere, das ich erwähnt habe. So werden also die Juden wohl schwerlich eine Entschuldigung dafür vorbringen können, dass sie diesen Ereignissen nicht weiter nachforschten.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
1.
Voyez-vous, mes frères, comment tout dans cette histoire tourne à la condamnation des Juifs? Tant qu’ils n’ont pas encore vu Jésus-Christ, tant que l’envie ne s’est pas emparée d’eux, ils rapportent fidèlement ce que les prophètes en avaient prédit; et lorsqu’ils ont vu depuis sa gloire établie par ses miracles, l’envie dont ils ont été prévenus leur a fait trahir la vérité. Mais plus elle a rencontré d’obstacles, plus elle s’est élevée, et les persécutions n’ont servi qu’à la propager.
Cependant admirez ici un étonnant effet de la sagesse de Dieu. On voit les Juifs et ces étrangers s’instruire mutuellement les uns les autres. Les Juifs apprennent des mages qu’une étoile avait annoncé le Messie dans leur pays; et les mages apprennent des Juifs que Celui que cette étoile annonçait, avait été longtemps auparavant prédit par les prophètes. Cette exacte information d’Hérode est cause que les uns et les autres connaissent plus clairement la vérité. Ceux même qui la combattaient sont forcés malgré eux de lire les Ecritures qui la démontrent, et d’interpréter les prophéties, quoi-qu’ils ne l’aient fait qu’imparfaitement. Car après avoir dit que Jésus naîtrait dans Bethléem, et que d’elle sortirait le pasteur d’Israël, ils suppriment, pour flatter Hérode, ces paroles que le Prophète ajoute; « Il sortira dès le commencement des jours de l’éternité. » (Mich. V, 2.)
Vous me direz peut-être: Puisque le Messie devait sortir de Bethléem, pourquoi demeure-t-il dans Nazareth un peu après sa naissance, et jette-t-il ainsi quelque obscurité sur les prophéties? Je vous réponds que ce n’était point obscurcir la vérité, mais que c’était au contraire la découvrir davantage. En effet, s’il est né à Bethléem, quoique ordinairement sa mère demeurât à Nazareth, n’est-ce pas un signe de l’action mystérieuse de la divine Providence? C’est pourquoi il ne quitte point Bethléem aussitôt après qu’il y est né, mais il y demeure quarante jours, afin de donner à ceux qui voudraient en prendre la peine, la faculté de faire à son sujet une enquête exacte et complète.
Il y avait plusieurs raisons qui devaient porter les Juifs à cette recherche, s’ils eussent voulu s’y appliquer. Lorsque les mages arrivent, toute la ville et le roi même est frappé d’étonnement. On consulte les prophètes; on assemble les docteurs de la loi; sans compter beaucoup d’autres faits encore que saint Luc rapporte très-exactement, comme ce qu’il dit d’Anne, de Siméon, de Zacharie, des anges et des pasteurs, toutes choses qui pouvaient suffire à des personnes un peu curieuses, pour leur donner occasion de connaître ce qui se (54) passait. Si les mages venant de la Perse purent bien trouver le lieu de sa naissance, combien plus ceux qui étaient sur les lieux mêmes pouvaient-ils s’en instruire plus aisément?
Il se découvre donc aussitôt après sa naissance par plusieurs miracles; mais parce qu’ils ferment les yeux pour ne pas les voir, le Sauveur se cache quelque temps, afin de se produire ensuite d’une manière plus éclatante. Ce ne seront plus alors les mages ni l’étoile, ce sera son Père même qui le révélera et l’annoncera sur le fleuve du Jourdain. Le Saint-Esprit descendra sur sa tête lorsqu’il sera baptisé, et il lui rendra témoignage par une voix qui viendra du ciel. Jean son précurseur le publiera dans toute la Judée à haute voix, et le bruit de sa prédication remplira le désert comme les lieux habités; ses miracles lui rendront témoignage, et la terre, la mer, et toutes les créatures élèveront leurs voix pour faire connaître sa grandeur. Ce n’est pas qu’au temps même de sa naissance, il n’ait fait assez de miracles pour découvrir qui il était. En effet, pour que les Juifs ne pussent dire : Nous ne savons ni quand ni où il est né, Dieu fait venir les mages avec tout ce qui arriva alors, pour les rendre entièrement inexcusables d’avoir négligé de s’instruire de tout ce qui se passait.