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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
3.
Was tat nun Judas? Als er einsah, dass er nichts ausrichtete, dass sie das Geld nicht zurücknehmen wollten,
V.5; „warf er es in den Tempel hinein, ging hin und erhängte sich.
V.6: Die Hohenpriester aber nahmen die Silberlinge und sprachen: Wir dürfen sie nicht in den Tempelschatz legen, da es Blutgeld ist.
V.7: Nachdem sie aber Beschluss gefasst hatten, kauften sie damit den Acker des Töpfers zu einem Begräbnisplatze für die Fremden.
V.8: Deshalb ward jener Acker Blutacker genannt bis auf den heutigen Tag.
V.9: Damals ward erfüllt, was gesprochen ist durch Jeremias, den Propheten, wenn er sagt: Und sie nahmen die dreißig Silberlinge, den Wert des Gewerteten1 ,
V.10: und sie gaben dieselben für den Acker des Töpfers, so wie mir aufgetragen hat der Herr.“
S. d1209 Siehst du wieder, wie ihr Gewissen sie verurteilt? Da sie nämlich wussten. dass sie den Mord erkauft hatten, legten sie das Geld nicht in die Tempelkasse, sondern erwarben einen Acker zum Begräbnis der Fremden. Auch diese Tatsache zeugte wider sie und überführte sie des Verrates. Schon der Name des Platzes verkündet lauter als Posaunenschall vor aller Welt ihre Blutschuld. Ja, sie tun es nicht ohne weiteres, sondern fassen einen Beschluss darüber, wie sie es auch sonst zu tun pflegten, damit ja keiner an dem Frevel schuldlos bliebe, sondern alle dafür verantwortlich würden. So hatte es der Prophet schon lange zuvor geweissagt. Siehst du, dass nicht allein die Apostel, sondern auch die Propheten diese schändlichen Vorgänge genau berichten, immer wieder das Leiden des Herrn verkünden und vorhersagen? Die Juden verstanden es aber nicht und verharrten in ihrer Bosheit. Wenn sie das Geld in den Tempelschatz gelegt hätten, wäre die Sache nicht so bekannt geworden; durch den Kauf des Stück Landes aber brachten sie alles auch den folgenden Geschlechtern zur Kenntnis.
Höret es alle, die ihr meint, von Mordtaten gute Werke tun zu können, die ihr Menschenseelen um Geld verkaufet. Das sind jüdische , oder vielmehr satanische Almosen. Es gibt ja leider auch jetzt noch Leute, die andere um Unsummen bringen und dann alles gutzumachen wähnen, wenn sie zehn oder hundert Goldstücke opfern. Von ihnen gilt das Wort des Propheten: „Meine Opferstätte hüllet ihr in Tränen“2 . Christus will nicht durch Habsucht genährt werden, eine solche Nahrung weist er zurück. Wie magst du den Herrn so verhöhnen, dass du ihm solchen Schmutz anbietest? Es ist besser, einen verhungernden zu vernachlässigen, als ihn von solchem Erwerbe zu speisen. Das eine ist nur Hartherzigkeit, das andere noch dazu Hohn. Besser, man gibt nichts, als dass man fremdes Eigentum verschenkt. Sage mir doch: Wäre es kein Unrecht, wenn du zwei Menschen sähest, von denen der eine nackt ist, und der andere bekleidet, und wenn du dann diesem S. d1210 die Kleider auszögest, um sie dem Nackten zu geben? Ganz gewiss. Wenn du nun auch alles, was du dem einen genommen hast, einem anderen gibst, so gibst du kein Almosen, sondern tust Unrecht. Wie groß wird aber erst deine Strafe sein, wenn du kaum den geringsten Teil deines Raubes gibst und das noch Almosen nennst? Wenn Leute, die lahme Tiere opferten, gerügt wurden, wie wirst du Verzeihung erhalten, wenn du weit Schlimmeres tust? Wenn ein Dieb, der dem Herrn wiedererstattet, noch im Unrechte bleibt, und selbst dann, wenn er das Vierfache zurückgibt, die Schuld kaum tilgen kann, und wenn das schon im Alten Bunde so war, dann beherzige, wie fürchterlich das Feuer sein wird, das sich einer auf sein Haupt lädt, der nicht durch Diebstahl, sondern durch Raub fremdes Eigentum an sich bringt, und es nicht einmal dem Beraubten, sondern einem anderen gibt, nicht das Vierfache, sondern nicht einmal die Hälfte, und so etwas nicht im Alten, sondern im Neuen Bunde tut! Wenn du aber siehst, dass ein solcher jetzt noch nicht gestraft wird, so beklage ihn gerade deshalb, da er sich nur um so größeren Zorn ansammelt, wenn er keine Reue empfindet. Wie? „Meint ihr“, sagt der Herr, „dass nur jene Sünder waren, auf welche der Turm stürzte? Nein, ich sage euch vielmehr, wenn ihr nicht Buße tut, wird es euch gerade so ergehen“3 . Lasset uns also Buße tun und Almosen geben, das rein ist von Habsucht, und dafür von großer Freigiebigkeit zeugt. Beherzigt, dass die Juden achttausend Leviten ernährten, dazu noch Witwen und Waisen, und viele sonstige Auslagen für den Gottesdienst machten und dazu noch Kriegsdienste leisteten; jetzt hingegen muss die Kirche wegen euch und eurer Lieblosigkeit Äcker, Häuser und Mietwohnungen besitzen, Fuhrwerke, Maultiertreiber und Esel halten und eine Menge ähnlicher Dinge. Dieser Schatz der Kirche sollte in eurer Hand liegen und eure Willigkeit sollte ihr Einkommen verbürgen. In Wirklichkeit aber treten zwei Ungereimtheiten zutage; ihr habt keinen Nutzen (von dieser Lage S. d1211 der Dinge), und die Priester Gottes müssen sich um Dinge kümmern, für die sie nicht da sind. Konnte man nicht auch zu den Zeiten der Apostel Häuser und Felder behalten? Weshalb verkaufte man sie und verschenkte den Erlös? Weil es so besser war.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
3.
« Mais les princes des prêtres ayant pris l’argent dirent: il ne nous est pas permis de le mettre dans le trésor, parce que c’est le prix du sang (6). Et ayant délibéré là-dessus ils en achetèrent le champ d’un potier pour y ensevelir les étrangers (7). C’est pourquoi ce même champ est appelé encore aujourd’hui Haceldama, c’est-à-dire le champ du sang (8). Alors cette parole du prophète Jérémie fut accomplie : Ils ont reçu les trente pièces d’argent qui étaient le prix de celui qui a été mis à prix, mis à prix par les enfants d’Israël (9). Et ils les ont donnés pour en acheter le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonné (10) ». Remarquez qu’ils se condamnent encore ici eux-mêmes. Comme ils n’ignoraient pas qu’ils avaient acheté injustement la mort d’un homme innocent, ils ne voulurent point mettre cet argent dans le trésor; mais ils en achetèrent un champ pour la sépulture des étrangers, qui devait être une preuve manifeste et un monument éternel de leur trahison. Car le nom seul de ce champ est comme une voix éclatante qui publie partout le crime qu’ils ont commis. Et ils ne font point cette action sans en délibérer entre eux. Ils assemblent tout le conseil. Ce qu’ils font afin qu’il n’y eût personne d’entre les princes des prêtres qui fût innocent, et qu’ils fussent tous coupables d’un si grand crime.
Le prophète Jérémie avait décrit toutes ces particularités plusieurs siècles auparavant. Et nous pouvons remarquer que ce ne sont pas seulement les apôtres et les évangélistes mais encore les prophètes gui ont marqué en particulier, tous les outrages dont on a couvert Jésus-Christ, et qui ont parlé pleinement des circonstances de sa mort. Les Juifs ne se conduisirent de la sorte que par le mouvement de cette fureur aveugle qui les transportait. S’ils eussent mis cet argent dans le trésor, ils eussent moins signalé leur injustice, mais l’ayant employé pour en acheter un champ, ils ont rendu toute la postérité témoin de leur cruauté et de leur crime.
Ecoutez ceci, vous tous qui faites gémir par votre avarice le pauvre et l’orphelin. Lorsque vous donnez en aumône un bien qui est le prix de quelque violence, ou qui vous vient du sang et de la substance des pauvres; vous imitez Judas qui alla donner au temple l’argent qui était le prix du sang de Jésus-Christ, et vos aumônes sont plutôt diaboliques que chrétiennes. Il y en a encore aujourd’hui qui, après s’être enrichis du bien d’autrui, se croient excusés de tous crimes s’ils en donnent quelque partie aux pauvres. C’est de ceux-là que le prophète parle, lorsqu’il dit: « Vous couvrez mon autel de larmes ». (Malach. II, 13.) Jésus-Christ ne veut point être nourri de rapines. Cette nourriture lui est odieuse. Comment méprisez-vous le Seigneur jusqu’au point d’oser lui offrir des choses impures? Ne vaut-il pas encore mieux qu’il sèche de faim, que de le soulager par ces sortes d’aliments? On n’est que cruel en le laissant mourir de faim; mais on joint l’outrage et l’insulte à la cruauté, lorsqu’on lui offre une si horrible nourriture. Il vaut mieux ne rien donner du tout, que de donner aux uns le bien des autres.
Dites-moi, je vous prie, si vous voyiez deux hommes, l’un nu et l’autre vêtu, ne feriez-vous pas une injustice et une injure à celui qui est vêtu, si vous le dépouilliez afin de revêtir celui qui est nu? Il est certain que vous en feriez une, et une très-grande. Si donc, lorsque vous donneriez à l’un tout ce que vous auriez pris à l’autre, il est vrai que vous n’exerceriez pas une charité, mais plutôt que vous commettriez une injustice; de quel supplice ne serez-vous point châtié, lorsque vous ne donnez pas la trentième partie de ce que vous avez ravi, et que vous ne laissez pas de l’appeler une aumône?
Si Dieu condamnait autrefois ceux qui lui offraient en sacrifice une victime boiteuse, comment vous excuserez-vous en le traitant avec encore plus de mépris? Et si un larron, après avoir restitué au légitime maître ce qu’il avait dérobé, était encore coupable d’injustice, et ne pouvait, durant l’ancienne Loi même, expier son crime qu’en rendant le quadruple du larcin; quels feux n’attire point sur sa tête celui qui ne dérobe pas seulement en cachette, mais qui ravit avec violence, qui ne rend pas ce qu’il a pris à celui à qui il l’a pris, mais qui le donne à un autre; qui ne rend pas au quadruple, mais qui ne donne pas même la moitié; et qui ne vit pas sous l’ancienne Loi de Moïse, mais sous la nouvelle Loi de la grâce?
Que s’il n’en est pas encore puni en ce monde, 41 n’en est que plus à plaindre, parce qu’il s’amasse un trésor de plus grands châtiments et (56) de plus sévères peines, s’il ne fait pénitence de son crime : « Quoi donc », dit Jésus-Christ dans 1’Evangile, « vous imaginez-vous que ces dix-huit hommes sur lesquels la tour de Siloé est tombée, et qu’elle a tués, fussent plus redevables à la justice de Dieu que tous les habitants de Jérusalem? Non, je vous en assure, mais si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de la même manière ». (Luc, XIII,4.) Faisons donc pénitence, mes frères ; faisons des aumônes qui soient pures et exemptes de toute avarice. Donnons, non pas avec retenue, mais avec profusion.
Souvenez-vous que les Juifs nourrissaient autrefois tous les jours huit mille lévites, et avec eux les veuves et les orphelins, sans parler des autres taxes pour la guerre auxquelles ils étaient obligés. L’Eglise, au contraire, possède des terres, des maisons, des logements qu’elle loue, des chariots, des chevaux, des mulets, et plusieurs autres choses semblables, qu’elle ne. possède qu’à cause de vous, et de votre cruauté. car l’ordre eût voulu que ce trésor de l’Eglise fût demeuré entre vos mains, et que l’Eglise reçût de grands fruits de votre charité. Or, cette possession des biens ecclésiastiques a produit en. même temps deux grands maux : l’un que vous restez sans produire aucun fruit de charité; et l’autre que les pontifes de Dieu et les ministres de Jésus- Christ sont mêlés dans le commerce des choses profanes.