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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
1.
V.11: „Während nun diese auf dem Wege waren, siehe da kamen einige von den Wachen in die Stadt und meldeten den Hohenpriestern alles, was geschehen war.
V.12: Und diese versammelten sich mit den Ältesten, und als sie Rates einig geworden, gaben sie den Soldaten reichliches Geld
V.13: und sprachen: Saget, seine Jünger sind bei Nacht gekommen und haben ihn gestohlen, während wir schliefen.
V.14: Und wenn dies dem Landpfleger zu Ohren kommen sollte, werden wir ihn beschwichtigen, so dass ihr ohne Sorge sein könnt.“
Wegen dieser Soldaten war das Erdbeben eingetreten, das sie erschrecken sollte, damit sie dann Zeugenschaft ablegten, wie es auch tatsächlich geschah. Auf diese Weise wurde die Kunde, die von den Wächtern gebracht wurde, über allen Verdacht erhaben. Einige dieser Zeichen erfolgten nämlich für die ganze S. d1259 Welt, andere nur eigens für die Anwesenden; so war z.B. die Finsternis für die ganze Welt, die Erscheinung des Engels, das Erdbeben nur für einzelne. Als die Soldaten nun mit der Botschaft zu den Juden gekommen waren1 , boten diese ihnen wieder Geld an, damit sie sagen sollten: „Seine Jünger sind gekommen und haben ihn gestohlen.“ O ihr Erztoren! Wie konnten sie ihn denn stehlen? Da die Wahrheit allzu klar und offenbar war, wären sie nicht einmal imstande gewesen, so etwas zu erdichten! Die Geschichte wäre ja zu unglaublich und die Lüge zu plump gewesen. Oder sage mir, wie konnten ihn die Jünger stehlen, die bettelarm und ungebildet waren und sich nicht einmal zu zeigen wagten? War denn nicht ein Siegel angelegt? Lagerten nicht so viele Wächter, Soldaten und Juden herum? War nicht gerade dieser Verdacht der Grund, dass sie vor lauter Sorge und Vorsicht den Schlaf mieden? Zu welchem Zwecke hätten sie ihn auch gestohlen? Etwa, um die Lehre von der Auferstehung zu erdichten? Wie sollte es Leuten beikommen, so etwas zu erfinden, die doch ein verborgenes Leben liebten? Wie hätten sie den gut verwahrten Stein entfernt? Wie wären sie vor so vielen Menschen verborgen geblieben? Indessen, auch wenn sie den Tod nicht gescheut hätten, so hätten sie doch für nichts und wieder nichts kein solches Wagnis unternommen, da die Wache so zahlreich war. Ihre Feigheit zeigte sich ja bei den früheren Geschehnissen. Alle waren sie entwichen, als sie den Herrn in Fesseln sahen. Wenn sie also nicht standzuhalten wagten, da sie ihn noch lebend sahen, wie wäre es möglich, dass sie sich nach seinem Tode vor einer solchen Schar Soldaten nicht gefürchtet hätten? Mußten sie nicht die Türe erbrechen? Konnten sie der Wachsamkeit auch nur eines einzigen entgehen? Der Stein, der vor dem Grabe lag, war groß, so dass es vieler Hände bedurft hätte. Die Juden hatten recht, als sie sagten: „Der letzte Irrtum wird schlimmer sein als der erste“2 , S. d1260 und sie selbst liefern den Beweis dafür, da sie, wo es galt, nach solcher Verblendung in sich zu gehen, von neuem für den alten Irrtum eintreten und so lächerliche Lügen ersinnen. Zu seinen Lebzeiten hatten sie sein Blut erkauft, nach seiner Kreuzigung und Auferstehung suchen sie wieder die Tatsache seiner Auferstehung durch Bestechung zu untergraben.
Beachte hierbei, wie ihnen immer wieder ihre eigenen Werke zum Fallstricke werden. Wären sie nicht zu Pilatus gegangen, um eine Wache zu erbitten, hätten sie eher so unverschämt auftreten können; so aber nicht mehr. So hatten sie alles getan, um sich selbst ihren Mund zu verriegeln. Wie hätten die Jünger ein solches Wagnis unternehmen sollen, da sie, trotz der Rüge des Herrn, nicht mit ihm zu wachen vermochten? Warum haben sie ihn nicht vorher gestohlen, sondern erst, als ihr dort waret? Wenn sie es hätten tun wollen, so hätten sie es in der ersten Nacht getan, als das Grab noch nicht bewacht wurde, da hätte es gefahrlos und sicher geschehen können. Die Juden waren ja erst am Sabbate zu Pilatus gegangen, um einen Posten zur Bewachung des Grabes zu verlangen. In der ersten Nacht war noch kein Wächter dort.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
1.
Ces grands tremblements de terre ne se firent que pour étonner les soldats, afin qu’ils rendissent témoignage de ce qu’ils avaient vu, comme ils le firent en effet. Rien n’était moins suspect que cette sorte de témoignage que les gardes mêmes rendaient à la vérité de la résurrection du Sauveur. Car une partie de ces prodiges se faisaient alors à la vue de toute la terre; et les autres se passent en particulier en présence d’un petit nombre de personnes. Les miracles qui se firent devant tout le monde furent les ténèbres et l’obscurcissement du soleil; les autres plus particuliers furent le tremblement de terre auprès du sépulcre et tout ce qui fut fait ou qui fut dit par les anges.
Lors donc que les gardes furent venus dans la ville, et qu’ils eurent rapporté aux princes des prêtres tout ce qui s’était passé au sépulcre du Sauveur (grande gloire pour la vérité, puisqu’elle eut pour témoins ses ennemis mêmes), ces prêtres leur donnèrent encore une grande somme d’argent, afin qu’ils publiassent partout que ses disciples étaient venus, et qu’ils avaient dérobé son corps. Mais, aveugles et insensés que vous êtes, comment les disciples ont-ils pu faire ce larcin? Comment osez-vous opposer une opiniâtreté si stupide et si grossière à une vérité si évidente, sans qu’il vous reste le moindre prétexte pour colorer tant soit peu vos mensonges et vos impostures? Car comment les disciples ont-ils pu dérober le corps de leur Maître? Comment serait-il possible que des hommes sans science, sans nom, sans appui , qui étaient alors si frappés de crainte qu’ils n’osaient pas même paraître, eussent jamais pensé à former une entreprise si hardie? Ce tombeau n’était-il pas scellé? N’était-il pas environné des gardes, des soldats et des Juifs, qui se défiaient de cela même, qui n’étaient là que pour empêcher cet accident, qui veillaient avec soin, et qui n’oubliaient rien pour se défendre de cette surprise?
Mais par quel motif ces disciples auraient-ils voulu dérober ce corps? Aurait-ce été afin d’établir par cet artifice la croyance de la résurrection de leur Maître dans toute la terre? Comment ce dessein aurait-il pu tomber dans l’esprit de pauvres gens qui se trouvaient trop heureux de pouvoir vivre dans un lieu secret et de demeurer inconnus à tous les hommes? Comment auraient-ils pu exécuter ce dessein quand ils l’auraient eu, sans être découverts? Quand ils auraient été assez résolus pour mépriser la mort, comment auraient-ils osé entre. prendre de forcer tant de gardes et de gens armés? Mais ce qui était arrivé un peu auparavant, nous assure beaucoup plus de leur (86) timidité que de leur hardiesse. Car ils ne virent pas plutôt leur Maître pris qu’ils s’enfuirent tous. Si donc lorsqu’il était encore en vie ils tremblent de peur et l’abandonnent, comment oseront-ils après sa mort attaquer tant de gardes pour se saisir de son corps? Il ne s’agissait pas seulement d’avoir quelque adresse pour ouvrir et pour faire entrer secrètement un homme dans le tombeau. Car l’entrée en était bouchée par une grosse pierre, qui n’aurait pu être remuée que par un grand nombre d’hommes.
Les princes des prêtres avaient donc bien raison de dire « que cette dernière erreur serait pire que la première », et ils le disaient contre eux-mêmes, puisque, au lieu de devenir plus sages après tant de crimes, ils en ajoutaient un qui était le couronnement des autres. Ils ajoutent malice sur malice. Ils ont acheté le sang de Jésus-Christ avec de l’argent. Ils veulent acheter de même avec de l’argent l’imposture qui doit combattre et étouffer s’il se peut la vérité de la résurrection.
Considérez, je vous prie, comment ils tombent partout dans leurs propres piéges. Car s’ils ne s’étaient adressés à Pilate, s’ils n’avaient demandé des gardes, ils auraient pu avec plus de vraisemblance faire courir dans le monde tous ces faux bruits. Mais, après tant de précautions qu’ils ont prises, ils ne le pouvaient plus. Ainsi donc, ils ont eu soin de faire eux-mêmes tout ce qu’il fallait pour se fermer la bouche à eux-mêmes et pour rendre leur imposture sans effet et sans vraisemblance. Car si les plus fidèles et les plus ardents de ses disciples n’ont pas pu même veiller avec lui lorsqu’il les y exhortait et qu’il les reprenait de leur négligence, comment ces mêmes hommes auraient-ils pu être si vigilants et si résolus, après l’avoir vu mourir sur une croix? Que s’ils avaient pu avoir le dessein de dérober ce corps, pourquoi ne le firent-ils pas lorsqu’il n’y avait point encore de gardes auprès du sépulcre, et qu’ils pouvaient le faire sans s’exposer? Car les prêtres ne s’adressèrent à Pilate pour lui demander des gardes que le jour du sabbat, et le sépulcre était demeuré seul toute la nuit précédente.