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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
1.
V.1: "In jenen Tagen erschien Johannes der Täufer, predigte in der Wüste Judäa's
V.2: und sagte: Tuet Buße, denn das Himmelreich ist nahe."
Welches sind jene Tage? Johannes trat ja nicht schon damals auf, als der Heiland noch ein Kind war und nach Nazareth kam, sondern erst nach dreißig Jahren, wie auch Lukas bezeugt. Warum sagt also Matthäus:" In jenen Tagen"? Die Hl. Schrift pflegt diesen Ausdruck regelmäßig zu gebrauchen. Nicht bloß wenn sie von Dingen redet, die bald auf ein vorher erzähltes Ereignis folgen, sondern auch bei solchen, die erst viele Jahre später geschehen sollten. So z.B. auch da, wo sie berichtet, wie die Jünger zum Herrn kamen, der auf dem Ölberg saß, und ihn über seine Wiederkunft befragten und über die Zerstörung Jerusalems. Ihr wißt aber doch, wie weit diese beiden Dinge zeitlich auseinander S. 163liegen. Nachdem er nämlich über den Untergang der Hauptstadt gesprochen und seine Rede beendet hatte, fuhr er, um auf das Weltende überzugehen, fort mit den Worten: "dann wird auch das geschehen"1 . Doch wollte er mit diesem "dann" nicht beide Zeitereignisse verbinden, sondern nur jene Zeit angeben, in der dieses geschehen sollte. So macht es der Evangelist auch jetzt mit den Worten: "In jenen Tagen". Denn nicht um die2 zeitliche Aufeinanderfolge zu bezeichnen, gebraucht er diesen Ausdruck, sondern um jene Zeit zu nennen in der das geschehen soll, wovon er zu erzählen sich anschickte. Aber, fragst du, weshalb kam Jesus nach dreißig Jahren zur Taufe? Um nach dieser Taufe das ganze Gesetz aufzuheben. Deshalb blieb er bis zu dem Alter, in dem man jede Sünde begangen haben kann, unter dem Gesetz und beobachtete alle seine Satzungen, damit niemand sagen könne, er habe es nur deshalb aufgehoben, weil er es nicht habe halten können. Unsere Leidenschaften befallen uns ja nicht immer alle zu gleicher Zeit, vielmehr tun wir in der ersten Jugend, was unverständig und kindisch ist; später tritt die böse Lust in den Vordergrund und ihr folgt die Begierde nach Hab und Gut. Deshalb wollte der Herr all diese Jahre durchleben und dabei in allem das Gesetz beobachten, und dann erst zur Taufe kommen, damit sie den Abschluss aller anderen Vorschriften bildete, denen er sich unterworfen hatte. Denn dass sie der letzte Akt seines Gehorsams gegen das Gesetz sein sollte, kannst du aus seinen eigenen Worten entnehmen, da er sagte: "Denn so geziemt es sich, dass wir alle Gerechtigkeit erfüllen"3 . Der Sinn dieser Worte ist der: Alles, was das Gesetz vorschreibt, hab ich erfüllt; nicht eine Vorschrift hab ich übertreten. Da also nur noch dieses eine Gebot übrig bleibt, muss ich auch diesem noch genügen, und so werde ich alle Gerechtigkeit erfüllen. Gerechtigkeit nennt er nämlich hier die Erfüllung sämtlicher Gesetzesvorschriften.
S. 164Dass also Christus gerade aus diesem Grunde zur Taufe kam, ergibt sich klar aus dem Gesagten. Warum kam ihm aber gerade diese Taufe in den Sinn? Dass der Sohn des Zacharias nicht aus eigenem Antrieb, sondern auf die Eingebung Gottes hin zu dieser Taufe kam, ergibt sich auch ganz klar aus den Worten des Lukas: "Es erging an ihn das Wort des Herrn"4 , das heißt der Befehl. Und Johannes selbst sagt: "Derjenige, der mich gesandt hat zu taufen in Wasser, der hat zu mir gesprochen: Über wen du den Geist in Gestalt einer Taube wirst herabsteigen und über ihm schweben sehen, der ist es, der im Heiligen Geiste tauft"5 . Weshalb erhielt also Johannes den Auftrag zu taufen? Auch das offenbart uns der Täufer mit den Worten: "Ich habe ihn nicht gekannt; nur damit er Israel geoffenbart würde, kam ich und taufte in Wasser"6 . Wenn aber dies der einzige Grund war, weshalb heißt es dann bei Lukas: "Er kam in die Gegend des Jordan, und predigte die Taufe der Buße zur Nachlassung der Sünden"?7 . Diese Taufe vermittelte ja doch keine Sündenvergebung; vielmehr war dies ein Geschenk der späterhin gespendeten Taufe. Denn nur "in dieser sind wir alle zusammen begraben worden, durch sie ward der alte Mensch in uns gekreuzigt8 , und vor dem Kreuzestode Christi ist nichts von Sündenvergebung für irgend jemand bekannt; denn überall wird diese Wirkung seinem Blute zugeschrieben. Auch Paulus schreibt: "Aber ihr seid abgewaschen, aber ihr seid geheiligt worden, nicht durch die Taufe des Johannes, sondern im Namen unseres Herrn Jesus Christus, und im Geiste unseres Gottes"9 . Und anderswo sagt er: "Johannes predigte die Taufe der Buße", nicht: die der Sündenvergebung, "damit sie an den glaubten, der nach ihm kommen sollte"10 . Oder wie hätte es eine Sündenvergebung geben sollen, solange das Kreuzesopfer S. 165noch nicht dargebracht und der Heilige Geist nicht herabgestiegen war, solange die Sünde nicht gelöst, die Feindschaft nicht aufgehoben und der Fluch nicht beseitigt war?
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
1.
Quel est ce temps dont parle l’Evangéliste? Car il ne marque pas le temps auquel Jésus étant encore enfant vint à Nazareth, puisque saint Jean ne vint que près de trente ans après, comme saint Luc le témoigne. Comment donc l’Evangéliste dit-il, « en ce temps-là? » L’Ecriture se sert d’ordinaire de cette manière de parler, non seulement lorsqu’elle joint une histoire à une autre qui l’avait immédiatement précédée, mais encore lorsqu’elle parle de choses qui ne sont arrivées que longtemps après.
C’est ainsi que, Notre-Seigneur étant assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples l’interrogèrent touchant la captivité de Jérusalem, et son dernier avènement, deux choses, vous le savez, très-éloignées l’une de l’autre. Et néanmoins après que Jésus-Christ eut achevé de leur parler de la destruction de Jérusalem, en passant du premier sujet au second, il dit:
«Alors» il arrivera, etc, ne voulant pas dire que ces deux événements se suivraient sans intervalle, mais seulement que le dernier arriverait en son temps. C’est dans le même sens qu’on doit prendre ici ces paroles: « En ce temps-là, » par lesquelles l’évangéliste n’entend nullement exprimer la succession non interrompue des deux événements ; mais seule-ment distinguer le temps du second d’avec celui du premier.
Pourquoi Jésus-Christ laisse-t-il passer trente ans avant que de se faire baptiser? C’est parce qu’après son baptême, il devait anéantir la loi. Il voulut d’abord s’y assujétir entièrement, (74) et l’accomplir avec exactitude jusqu’à l’âge de trente ans, âge qui comporte tous les péchés que l’homme peut commettre, afin qu’on ne pût pas dire qu’il avait aboli la loi, parce qu’il n’avait pu l’accomplir. Car tout âge n’est pas attaqué par toutes sortes de vices. Les premières années de la vie sont remplies d’imprudence et de faiblesse d’esprit. L’âge un peu plus avancé, est plus sujet aux plaisirs et aux passions: et le reste de la vie est principalement exposé à l’avarice. C’est pour ce sujet que Jésus-Christ attend jusqu’à trente ans ; qu’il passe par la suite de tous les âges, en y accomplissant la loi très exactement; et qu’il vient enfin au baptême, dernière observance qui doit compléter sa soumission à la loi antique. Je dis que le baptême était la dernière prescription légale qui lui restât à remplir, et j’en trouve la preuve dans ce qu’il dit lui-même à saint Jean: «Il faut que nous accomplissions ainsi toute la justice; » comme s’il disait: Nous avons jusqu’ici accompli tout ce qui est commandé par la loi, sans violer la moindre de ses prescriptions. Il ne reste plus que cette seule satisfaction à lui accorder, il faut donc encore nous y soumettre afin d’accomplir ainsi toute justice. Car Jésus-Christ appelle ici « justice, » l’accomplissement de toutes les ordonnances légales. C’est donc pour cette raison, comme nous venons de le faire voir, que Jésus-Christ vient aujourd’hui recevoir le baptême.
Mais d’où est venue l’institution de ce baptême? Car saint Luc marque clairement que le fils de Zacharie ne l’a pas établi de lui-même, mais par .le mouvement de Dieu:« Dieu, » dit cet évangéliste, « fit entendre sa parole, c’est-à-dire son ordre, à Jean fils de « Zacharie. » (Luc, III, 2.) Et saint Jean dit de lui-même: « Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, m’a dit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, est celui qui baptise par le Saint-Esprit. » (Jean I, 23.)
Pourquoi donc Dieu l’envoie-t-il baptiser ? Il nous le déclare lui-même, lorsqu’il dit: « Pour moi je ne le connaissais pas; mais je suis venu baptiser dans l’eau, afin qu’il soit connu dans Israël. » (Ibid. 31.) Mais si c’était là l’unique cause de son baptême, pourquoi saint Luc dit-il: « Que Jean vint dans tout le pays proche du Jourdain, prêchant le baptême de pénitence pour la rémission des péchés; » quoique ce baptême ne donnât pas la rémission des péchés, qui était réservée à celui, que Jésus-Christ a institué depuis? Car c’est en ce second baptême, que nous avons été ensevelis avec Jésus-Christ, et que notre vieil homme a été crucifié avec lui, et avant la croix de Jésus-Christ, il n’y a point eu de rémission des péchés, grâce qui est toujours attribuée au sang du Sauveur, comme saint Paul l’assure par ces paroles: « Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés (I Cor. VI, 11), e non par le baptême de Jean, « mais au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par l’esprit de notre Dieu. » Et le même apôtre dit ailleurs : «Jean a prêché le baptême de la « pénitence. » Il ne dit pas de la rémission des péchés, « afin qu’on crût en celui qui devait venir après lui. » (Act. XIII, 24.) Car, avant que l’hostie eût été offerte, que le Saint-Esprit fût descendu, que le péché eût été payé, l’inimitié entre Dieu et les hommes détruite, la malédiction levée, comment la rémission eût-elle pu avoir lieu?