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Works John Chrysostom (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

4.

Ensuite, pour que ces épreuves ne soient pas considérées comme un signe de délaissement , il cite le prophète qui les a prédites longtemps d'avance en ces termes : « A cause de vous nous sommes mis à mort tout le jour, on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie (36) », c'est-à-dire Nous sommes exposés à subir des mauvais traitements de la part de tout le monde, néanmoins contre tant et de si grands périls, contre tant de nouvelles et sanglantes cruautés, une consolation nous suffit : la raison même de ces combats. Non-seulement elle nous suffit, mais elle dépassé de beaucoup nos besoins. Car, ce n'est pas pour les hommes ni pour rien de terrestre que nous souffrons tout cela, mais pour le Roi de l'univers. Et ce n'est point là la seule couronne que Dieu réserve à (313) ses élus, mais il leur en prépare une autre multiple et variée. Car comme, en qualité d'hommes, ils ne sauraient souffrir mille morts, il leur montre que la récompense n'en sera pas moindre pour autant: Bien que ce soit une loi de notre nature que nous ne mourions qu'une fois, Dieu cependant nous donne la faculté de mourir tous les jours, si nous le voulons. D'où il suit clairement que nous aurons, à l'heure du départ, autant de couronnes que nous aurons vécu de jours, et même beaucoup plus : car on peut mourir une fois, deux fois, bien des fois par jour. Et celui qui est prêt à cela, reçoit toujours la récompense entière.

C'est à quoi font allusion ces mots du prophète : « Tout le jour ». Aussi l'apôtre invoque-t-il son témoignage , pour mieux exciter leur ardeur. Si en effet, leur dit-il, ceux qui vivaient sous l'Ancien Testament, qui n'avaient pour prix de leurs travaux que la terre et ce qui passe avec la vie, ont pu ainsi dédaigner la vie présente, les épreuves, les périls

comment serions-nous excusables de tomber dans le relâchement, de ne pas même atteindre à leur mesure, quand on nous a promis le royaume du ciel et des biens ineffables? L'apôtre n'exprime pas cette pensée , mais, l'abandonnant à la conscience de ses auditeurs, il se contente du témoignage du prophète, il leur montre que leurs corps sont une victime, et qu'ils ne doivent point s'en troubler, ni s'en effrayer, puisque Dieu l'a ainsi réglé. Il les anime encore d'une autre manière. Pour qu'on ne dise pas qu'il fait là simplement de la spéculation avant l'expérience des faits, il ajoute : « On nous regarde comme des brebis de tuerie », indiquant par là que les apôtres mouraient tous les jours. Voyez-vous sa force et sa modestie ? Comme , dit-il, les brebis qu'on égorge n'opposent aucune résistance, ainsi en est-il de nous. Mais comme la faiblesse de l'esprit humain redoutait encore, même après tant et de si grandes choses, la multitude des épreuves, voyez comme il relève l'auditeur, comme il le rend haut et fier, en disant : « Mais en tout cela nous triomphons par celui qui nous a aimés (37) ».

Ce qu'il y a d'étonnant, ce n'est pas seulement que nous triomphions, mais que nous triomphions par les piéges même qu'on nous tend. Et non-seulement nous triomphons, mais nous faisons plus que triompher, c'est-àdire que nous remportons la victoire avec une extrême facilité, sans fatigues et sans peines. Et. ce n'est pas en souffrant réellement, mais par la simple disposition à souffrir, que nous dressons des trophées contre nos ennemis. Et cela est juste : car c'est Dieu qui combat avec nous. Ne faites donc aucune difficulté de croire que, flagellés, nous sommes vainqueurs de ceux qui nous flagellent; que, proscrits, nous dominons ceux qui nous proscrivent; que, mourants, nous supplantons ceux qui vivent. Une fois supposé la puissance de Dieu et son amour pour nous, rien ne s'oppose à ce que ces choses étonnantes, incroyables, aient lieu, et que, le triomphe soit éclatant. Et ils ne remportaient pas une simple victoire, mais une victoire miraculeuse, en sorte que leurs ennemis comprissent qu'ils faisaient la guerre non plus à des hommes, mais à la puissance invincible. Voyez-vous les Juifs les tenir au milieu d'eux, puis hésiter et dire : « Que ferons-nous à ces hommes? » (Act. IV, 16.) Et voilà la merveille : c'est que, les retenant, les regardant comme coupables, les jetant dans les fers, les frappant, ils étaient dans l'embarras et dans l'incertitude, et se trouvaient vaincus par ceux mêmes par qui ils espéraient vaincre. Ni le tyran, ni les bourreaux, ni les légions infernales, ni le démon lui-même ne purent triompher d'eux; la défaite fut complète; on vit tourner à leur profit les moyens mêmes qu'on employait contre eux. Aussi l'apôtre dit-il : « Nous sommes plus que vainqueurs ». C'était la nouvelle loi de la guerre, de vaincre par les contraires, de n'être jamais défait et d'aller au combat comme si on était assuré du succès. « Car je suis certain que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni puissances, ni choses présentes, ni choses futures, ni ce qu'il y a de plus haut, ni ce qu'il y a de plus bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus (38, 39) ».

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

4.

Damit es aber nicht den Anschein habe, als wären wir in solchen Drangsalen verlassen, führt der Apostel den Propheten an, der vor langer Zeit diese Drangsale vorausgesagt hat, wenn er spricht:

V. 36: „Um deinetwillen leiden wir den Tod den ganzen Tag, sind wir erachtet gleich Schlachtschafen“,

d. h. sind wir aller Welt zum Leiden preisgegeben. Und doch, in allen diesen so großen Drangsalen, in diesen traurigen Schauspielen der Gegenwart ist uns der Gedanke, warum wir leiden, genügender Trost; ja nicht allein genügender Trost, sondern noch mehr als das. Denn die angeführte Stelle sagt ja, daß wir nicht für Menschen und auch nicht für irgendeinen irdischen Zweck das leiden, sondern für den, welcher der König aller Dinge ist. — Aber nicht allein Trost spendet ihnen der Apostel, sondern er umwindet ihre Stirne auch noch mit einem bunten, prächtigen Siegeskranze. Weil wir nämlich als Menschen nicht fähig sind, mehrmals den Tod zu erleiden, so weist er uns nach, daß nicht einmal deswegen unser Siegespreis geschmälert wird. Denn wenn es uns auch von der Natur nur einmal zu sterben beschieden ist, so hat es doch Gott möglich gemacht, daß wir den Tod durch einen Akt unseres Willens täglich erleiden können, wenn wir wollen. Daraus folgt, daß wir so viele Siegeskronen erringen können, als wir Tage leben; ja eigentlich noch viel mehr. Es ist nämlich möglich, an einem Tage einmal und zweimal und öfter zu sterben. Wer dazu immer bereit ist, der kann jedesmal denselben Lohn empfangen. Das eben deutet der Prophet an, wenn er spricht: „Den ganzen Tag“ (nicht: jeden Tag). Der Apostel führt den Propheten auch deswegen an, weil seine Worte für die Christen überaus aufmunternd sind. Jene, will er sagen, die im Alten Bunde lebten, hatten nur ein Land für ihre Mühen zu erwarten und andere Dinge, die mit dem gegenwärtigen Leben zu Ende gehen; und doch galt ihnen das Leben für nichts, und sie fürchteten weder Trübsale noch Gefah- S. d12 ren; welche Entschuldigung verdienen wir ihnen gegenüber, wenn wir trotz der Verheißung des Himmels, der Herrschaft dort oben und unaussprechlicher Seligkeit doch so mattherzig sind und es nicht einmal so weit bringen wie jene? Diesen Gedanken spricht freilich der Apostel nicht aus, sondern er überläßt den Zuhörern, durch eigenes Nachsinnen darauf zu kommen. Er begnügt sich damit, die Beweisstelle aus dem Propheten anzuführen. Durch diese weist er sie darauf hin, daß auch sie ihre Leiber zum Opfer bringen müßten, daß man darüber nicht erschrecken und sich entsetzen dürfe, wenn es etwa Gott so fügen sollte. Dann gibt er dieser Mahnung noch eine andere Wendung. Damit nämlich niemand sagen könne, das sei ja eine ganz schöne Lebensweisheit, aber es fehle ihr die Erprobung durch die Tatsachen, fährt er fort: „Wir sind erachtet worden gleich Schlachtschafen“; er meint damit die Apostel, die dem täglichen Tod ausgesetzt waren. Siehst du hier mannhaften Mut und zugleich geduldige Ergebung? Wie das Schaf, das zum Schlachten geführt wird, keinen Widerstand leistet, also auch wir.

Weil aber das Menschenherz, schwach wie es ist, bei der überaus großen Menge von Kämpfen auch nach alledem noch zagt, so betrachte, wie der Apostel den Zuhörer nochmals aufrichtet und ihm Mut und Siegesgewißheit zuspricht:

V. 37: „Aber in allem dem tragen wir den Sieg davon, und mehr als das, durch den, welcher uns liebt.“

— Das ist das Wunderbare dabei, daß wir nicht bloß den Sieg davontragen, sondern daß wir mit Hilfe unserer Verfolger siegen; ja daß wir nicht einfach siegen, sondern mehr als siegen, d. h. mit Leichtigkeit ohne alle Anstrengung und Mühe. Wir brauchen uns nämlich nicht einmal wirklicher Arbeit zu unterziehen, sondern wenn wir nur den Entschluß fassen, zu kämpfen, so triumphieren wir schon allenthalben über die Feinde. Und das ist ganz natürlich; Gott ist ja unser Kampfgenosse. Darum darfst du es nicht unglaublich finden, wenn wir unter Geißelstreichen über die, welche sie uns versetzen, triumphieren; wenn wir, des Landes verwie- S. d13 sen, mehr Macht ausüben als die, welche uns verbannen; wenn wir sterbend den Sieg davontragen über die Lebenden. Wenn du die Macht und die Liebe Gottes in Rechnung ziehst, wird dir ein so glänzend siegreicher Ausgang nicht mehr so gar wunderbar und gegen alle Erwartung vorkommen. Denn das war nicht ein einfacher, gewöhnlicher Sieg, den die Apostel davontrugen, sondern ein bewundernswerter, so daß sie selbst es erkennen mußten, daß ihre Verfolger nicht gegen Menschen kämpften, sondern gegen eine geheimnisvolle, unüberwindliche Macht. Schau nur, wie die Juden, als die Apostel in ihrer Mitte standen, in Verlegenheit waren und sprachen: „Was sollen wir machen mit diesen Menschen?“ 1 Es ist doch seltsam, daß sie, obwohl sie dieselben in ihrer Gewalt hatten, ihnen Fesseln anlegten, sie mit Ruten peitschten, doch rat- und hilflos dastanden und von eben denen besiegt wurden, die sie zu besiegen hofften. Weder Gewaltherrscher noch Henker, weder Scharen böser Geister noch der Fürst der Hölle selbst waren imstande, ihrer Herr zu werden; sie alle trugen eine volle Niederlage davon und mußten sehen, daß alles fehlschlug, was sie gegen sie unternahmen. Darum sagt der Apostel mit Recht: „wir tragen den Sieg davon, und mehr als das“. Fürwahr, das war eine neue Art zu siegen, daß sie gerade durch das siegten, was gegen sie gemünzt war, und niemals unterlagen, sondern immer des guten Ausganges sicher in den Kampf gingen.

V. 38: „Denn ich bin sicher, daß weder Tod noch Leben, weder Engel noch Herrschaften noch Gewalten, weder Gegenwärtiges noch Zukünftiges“,

V. 39: „weder Höhe noch Tiefe, noch irgend anderes Erschaffene uns wird scheiden können von der Liebe Gottes, die da ist in Christus Jesus, unserem Herrn.“


  1. Apg. 4, 16. ↩

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