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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

5.

Comment Paul résout-il cette objection ? En faisant voir quel est l'Israël, à qui les promesses ont été faites. Une fois cette explication donnée, il devient évident que les promesses ont été toutes accomplies. C'est ce qu'il déclare quand il dit : « Tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israélites ». C'est pourquoi il ne donne pas le nom de Jacob, mais celui d'Israël, qui était le symbole de la vertu du juste, nom qui lui avait été donné d'en-haut, et était la preuve que Dieu lui était apparu. Et cependant, direz-vous, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Si tous ont péché, comment les uns sont-ils sauvés et les autres perdus? Parce que tous n'ont pas voulu venir. En ce qui regarde Dieu, tous ont été sauvés, puisque tous ont été appelés. Cependant ce n'est point là ce que dit l'apôtre; mais il résout la difficulté par d'autres exemples; comme plus haut il introduit une autre question, et détruit une très-grave objection par une autre objection.

En effet, quand il s'agissait de savoir comment, le Christ étant justifié, tous les hommes ont obtenu la même justification, il produit le fait d'Adam, en disant : « Si par le péché d'un seul, la mort a régné, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce, régneront-ils dans la vie ». (Rom. V, 10.). Il ne résout point la difficulté en ce qui regarde Adam, mais il répond et il se place à son propre point de vue, et montre qu'il est bien plus raisonnable que le Christ, qui est mort pour eux, exerce sur eux librement son empire. En effet beaucoup pensent qu'il n'est guère juste que tous soient punis pour le péché d'un seul; mais que tous soient justifiés par le mérite d'un seul, voilà qui est bien plus conforme à la raison et bien plus digne de Dieu. Cependant Paul ne résout pas la première question; car plus elle est obscure, mieux le Juif est réduit au silence; son embarras se reporte sur le, fait d'Adam, et l'autre point qui regarde le Christ en devient plus clair. De même ici, l'apôtre tire sa solution d'autres objections : car c'est aux Juifs qu'il a affaire. Il ne rend donc point raison des exemples qu'il produit; il n'y est point obligé, puisqu'il combat les Juifs; mais il s'en sert pour faire ressortir l'évidence de ce qu'il affirme. Pourquoi vous étonner, leur dit-il, que, parmi les Juifs, les uns soient sauvés et que les autres ne le soient pas? Vous pouvez en voir autant chez les anciens patriarches. Pourquoi Isaac seul porte-t-il le nom de descendant, bien qu'Abraham fût aussi père d'Ismaël et de beaucoup d'autres enfants? Est-ce parce qu'Ismaël était né d'une servante ? Mais qu'est-ce que cela fait par rapport au père? Du reste je ne discute pas là-dessus; qu'on chasse Ismaël à cause de sa mère, soit; mais que dirons-nous de ceux qui sont nés de Cétura? n'étaient-ils pas libres et nés de femme libre ? Pourquoi n'ont-ils point partagé les privilèges d'Isaac? Mais pourquoi parler de ceux-là? Rébecca fut la seule femme d’Isaac; elle eut deux fils, et les eut de lui; et cependant ces deux enfants, engendrés du même- père, de la même mère, d'une même couche, ayant le même père, la même mère, et, de plus, jumeaux, n'eurent point le même sort. Ici, on ne peut pas, comme pour Ismaël, objecter que la mère était servante ; ni que l'un est né d'une mère et l'autre d'une autre, comme pour Sara et Cétura, puisqu'ils sont sortis du même sein, à la même heure. C'est pourquoi Paul, comme passant à un exemple plus évident, dit : « Non-seulement » cela est arrivé pour Isaac, « mais aussi Rébecca qui eut deux fils à la fois d'Isaac, notre père. Car avant qu'ils fussent nés ou qu'ils eussent fait ni aucun bien ni aucun mal, afin que le décret de Dieu demeurât ferme selon son élection, non à cause de leurs oeuvres, mais par la volonté de celui qui appelle, il lui fut dit : L'aîné servira sous le plus jeune, selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob, et j'ai haï « Esaü (10-13) ».

Pourquoi donc l'un était-il aimé et l'autre haï? Pourquoi l'un servait-il et l'autre commandait-il? Etait-ce parce que l'un était méchant et l'autre bon ? Mais, avant qu'ils fussent nés, l'un était honoré et l'autre condamné ; avant qu'ils fussent nés, Dieu avait dit: « L'aîné servira sous le plus jeune ». Pourquoi Dieu a-t-il dit cela ? Parée qu'il n'a pas besoin, comme l'homme, d'attendre les faits pour savoir qui sera bon ou méchant, mais qu'il le sait d'avance. Et c'est là ce qui est arrivé pour les Juifs, d'une manière plus étonnante encore. A quoi bon en effet parler d'Esaü et de Jacob, dont l'un était méchant et 1'autre,bon ? Le péché était commun à tous les Israélites car tous avaient adoré le veau d'or. Et pourtant les uns obtiennent grâce, les autres non. « Car », dit le Seigneur, « j'aurai pitié de qui j'aurai pitié, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde (15) ». On en voit autant pour les punitions. Par exemple, que direz-vous de Pharaon, qui fut puni, et si sévèrement puni? Qu'il était cruel et indocile? Etait-il donc le seul? N'y en avait-il point d'autres? Comment donc a-t-il été si sévèrement puni? Et pourquoi Dieu a-t-il appelé à la place des Juifs un peuple qui n'était pas un peuple, et encore, n'a-t-il point accordé à tous le même honneur? Il est écrit : « Quand ils seraient aussi nombreux que les grains de sable de la mer, ce sont leurs restes qui seront sauvés ». (Id. X, 22.) Et pourquoi les restes seulement? Voyez-vous comme il fait surgir les difficultés du sujet? Et il a raison ; ne vous pressez pas de donner une solution, quand vous pouvez jeter votre adversaire dans l'embarras. S'il est lui-même convaincu d'être aussi incapable de répondre, pourquoi vous exposeriez-vous à des dangers inutiles ? Pourquoi l'enhardiriez-vous, en assumant sur vous tout le poids de la question?

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

5.

Wie löst nun Paulus diese Schwierigkeit? Dadurch, daß er darlegt, wer das Israel ist, dem jene Verheißungen gelten. War das geschehen, dann war zugleich der Beweis erbracht, daß alle Verheißungen Gottes in Erfüllung gegangen seien. Der Apostel tut dies mit den Worten: „Denn nicht alle, die von Israel abstammen, sind echte Israeliten.“ Darum gebraucht er nicht den Namen Jakob, sondern Israel, ein Name, der an Tugend, an einen Gerechten, an ein Geschenk von oben und an Schauen Gottes denken läßt. Aber, wendet man ein, „es haben doch alle gesündigt und entbehren des Ruhmes vor Gott“. Wenn also alle gesündigt haben, wie kommt es, daß die einen das Heil erlangten, die andern aber verloren gingen? — Weil nicht alle kommen wollten. Soviel es auf Gott ankam, gelangten alle zum Heil; denn dazu berufen waren sie alle. Er sagt das aber nicht geradezu heraus, sondern er löst die Frage auf einem weiten Umwege. Er führt andere Beispiele an und stellt eine andere Frage, wie er auch oben eine sehr große Schwierigkeit durch Heranziehung einer andern gelöst hat. Er hatte nämlich die Frage aufgeworfen, wieso infolge der Gerechtigkeit Christi alle übrigen an dieser Gerechtigkeit teilhaben konnten, und hat zur Lösung dieser Frage das Beispiel Adams angeführt, indem er sagte: „Denn wenn durch die Übertretung des einen der Tod herrschte, so werden um so mehr die, welche die überschwengliche Fülle der Gnade empfangen haben, im Leben herrschen.“ Den Fall Adams löst er aber nicht, sondern den des andern mit Hilfe desselben; er macht klar, daß es doch eine größere Berechtigung habe, daß Christus, der für die Menschen gestorben ist, auf sie einen Einfluß habe, wenn er wolle. Daß S. d33 alle gestraft worden seien wegen der Sünde eines einzigen, das kommt vielen unbegründet vor; daß aber alle gerechtfertigt worden seien durch die Gerechtigkeit eines einzigen, das mag begründeter und Gott angemessener sein. Aber gleichwohl klärte er das Geheimnis, das im Falle Adams liegt, nicht auf; denn je unaufgeklärter es blieb, desto mehr waren die Juden zum Stillschweigen gezwungen. Die Schwierigkeit, die im Falle Christi liegt, wird auf den Fall Adams übertragen, und dadurch gewinnt der erstere an Klarheit. So verfährt der Apostel auch hier. Er löst die eine Frage durch eine andere. Er hat es ja mit den Juden zu tun. Daher klärt er die Beispiele, die er (aus ihrer Geschichte) herangezogen hat, nicht vollständig auf; er brauchte es nämlich in einem Wortgefechte mit Juden nicht zu tun. Er benützt aber jene Beispiele dazu, um die eigene Sache klarer zu machen. Was wunderst du dich, will er sagen, daß von den Juden die einen das Heil erlangten, die andern nicht? Sieht man ja doch, daß es in alter Zeit mit den Patriarchen ebenso ging. Warum wird nur Isaak Abrahams Nachkomme genannt, da dieser doch auch der Vater Ismaels und vieler anderer war? (Du wendest ein,) seine Mutter war eine Sklavin? Aber was hat das für einen Bezug auf den Vater? Doch ich will mich bei diesem Fall nicht weiter aufhalten; er mag fallen gelassen werden wegen des Sklavenstandes der Mutter. Was sollen wir aber von den Söhnen der Chettura sagen? Waren sie nicht Freigeborene als Söhne einer Freien? Warum genossen sie nicht dasselbe Vorrecht wie Isaak? Ja, was führe ich diese an? Rebekka war die einzige vollberechtigte Gattin Isaaks, und sie gebar zwei Knaben; beide hatten Isaak zum Vater. Obzwar sie nun beide denselben Vater hatten, von derselben Mutter waren, demselben Mutterschoß entsproßten, väterlicher- und mütterlicherseits leibliche Brüder und noch dazu Zwillingsbrüder waren, genossen sie doch nicht dieselben Rechte. Hier kannst du die Schuld nicht auf den Sklavenstand der Mutter schieben wie bei Ismael, auch nicht darauf, daß sie von zwei verschiedenen Müttern geboren waren wie die Söhne der Chettura und der Sara; sie kamen sogar zur selben Stunde zur S. d34 Welt. Darum greift Paulus gerade dieses Beispiel als das klarste auf: „Nicht allein bei Isaak traf das zu“, „sondern auch Rebekka hatte nur von Isaak, unserem Vater, Kinder.“

V. 11: „Sie waren noch nicht geboren und hatten noch nichts Gutes oder Böses getan, damit der Ratschluß Gottes nach freier Wahl bestehe“,

V. 12 „nicht veranlaßt durch gute Werke, sondern einzig hervorgegangen aus dem freien Willen dessen, der sie berief, da ward ihr gesagt:“

V. 13: „Der Ältere wird dem Jüngeren dienen, wie geschrieben steht: „Jakob habe ich geliebt, Esau aber gehaßt.“

Warum wurde nun der eine geliebt, der andere gehaßt? Warum war der eine Knecht, der andere der Herr? Weil der eine schlecht, der andere aber gut war. Und doch waren sie noch nicht geboren, wurde der eine schon ausgezeichnet und der andere verworfen; denn sie waren noch nicht geboren, da sagte Gott schon: „Der Ältere wird dem Jüngeren dienen.“ Warum sagte nun Gott das? Weil er nicht wie ein Mensch auf den Verlauf der Dinge zu warten braucht, um zu sehen, was gut und was schlecht ist, sondern weil er schon voraus weiß, daß der gut und der schlecht sein wird. Dasselbe traf bei den Israeliten zu, nur in einer noch auffallenderen Weise. Was rede ich, will der Apostel sagen, von Esau und Jakob, von denen ja der eine schlecht und der andere gut war? Die Israeliten hatten alle dieselbe Sünde; hatten sie ja alle das goldene Kalb angebetet. Und doch fanden die einen (vor Gott) Erbarmen, die andern nicht. Denn es heißt: „Ich werde mich erbarmen, wessen ich mich erbarmen will, und begnadigen, wen ich begnadigen will.“ Dasselbe kann man auch an denen bewahrheitet sehen, die von Gott gestraft worden sind. Was sagst du zu Pharao? Warum wurde er so schwer bestraft? Weil er harten Herzens und unbotmäßig war? Aber war er es allein und sonst niemand? Warum wurde also nur er so schwer bestraft? Warum nannte er bei den Juden „ein Nichtvolk sein Volk“, und warum S. d35 würdigte er wieder nicht alle derselben Auszeichnung? „Wenn sie auch sind“, heißt es, „wie der Sand am Meere, so wird doch nur ein übriggebliebener Teil gerettet werden“ 1. Warum nur ein übriggebliebener Teil? Siehst du, wie der Apostel absichtlich Schwierigkeiten in Menge aufwirft? Und ganz mit Recht. Wenn du nämlich den Gegner in Verlegenheit bringen willst, dann halte mit der Lösung der Frage zurück! Wenn es sich zeigt, daß er nicht weiß, wo aus und wo ein, warum sollst du dich in Gefahr begeben? Was sollst du ihn kecker machen dadurch, daß du nur dir die ganze Schwierigkeit aufhalsest?


  1. Is. 10, 22. ↩

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