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Commentaire sur l'épître aux Romains
7.
On en peut voir autant à l'égard des martyrs. Un grand nombre de ceux qui étaient descendus au dernier degré de l'abjection, ont été couronnés à l'heure des combats; et d'autres, au contraire, que l'on tenait en grande estime, ont été supplantés et sont tombés. N'en demandez donc point compte au Créateur et ne dites pas : Pourquoi l'un est-il couronné et l'autre puni? Dieu sait tout faire avec justice; c'est pourquoi il disait : « J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü ». Le résultat vous a fait voir qu'il agissait en toute justice; mais lui voyait tout clairement avant le résultat. Dieu ne cherche pas seulement la démonstration par les oeuvres, mais aussi la générosité de la volonté et le sentiment de la reconnaissance. Celui qui les a, peut tomber par l'effet des circonstances, mais il se relèvera bientôt; et quand il persévérerait dans le mal, Dieu qui sait tout, ne le dédaignera pas et le ramènera promptement à lui; tandis que celui qui est gâté en lui-même, semblât-il faire quelque chose de bien, périra, parce qu'il le fait avec une intention mauvaise. Ainsi David coupable de meurtre et d'adultère, s'est bientôt lavé de ces crimes, parce qu'il les avait commis par l'entraînement des circonstances et sans préméditation ; tandis que le Pharisien, qui n'est ni adultère ni meurtrier, mais qui se glorifie du bien qu'il a fait, en perd tout le fruit par sa mauvaise volonté.
Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de a l'injustice? Nullement (14) ». Par conséquent il n'y en a ni à notre égard, ni à l'égard des Juifs. Puis l'apôtre ajoute quelque chose de plus obscur : « Car Dieu dit à Moïse : J'aurai pitié de qui j'ai pitié et je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde ». Puis il fortifie l'objection en la coupant par le milieu et en la résolvant, puis en soulevant une autre difficulté. Or, pour éclaircit sa pensée, il faut nécessairement l'expliquer. Dieu, dit-il, l'a déclaré avant l'enfantement : « L'aîné servira sous le plus jeune ». Quoi donc? Dieu est-il injuste ? nullement. Ecoutez la suite : dans l'exemple précédent la vertu et le vice faisaient la différence : mais dans celui-ci le péché est commun à tous les Juifs, à savoir la fabrication du veau d'or, et pourtant les uns ont été punis et les autres ne l'ont pas été; voilà pourquoi Dieu dit : « J'aurai pitié de qui j'ai pitié et je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde ». (Exode, XXXIII, 18.) Ce n'est point à vous, ô Moïse, de savoir ceux qui sont dignes de pitié; laissez-moi ce soin. Or, si cette connaissance n'appartenait point à Moïse, (324) beaucoup moins nous appartient-elle. Voilà pourquoi Paul ne se contente pas de citer simplement ces paroles, mais rappelle celui à qui elles ont été adressées : « Dieu dit à Moïse » ; pour faire rougir son contradicteur par la dignité du personnage. Après avoir donné la solution des difficultés, il coupe au court, en produisant une autre objection en ces termes: « Cela ne dépend donc ni de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l'Écriture dit à Pharaon : Voilà pourquoi je t'ai suscité : c'est pour faire éclater en toi ma puissance, et pour que mon nom soit annoncé par toute la terre (16,17)».
Comme là, nous dit l'apôtre, les uns furent sauvés et les autres punis; de même ici Pharaon était réservé pour le but qu'on vient de dire. Puis il ramène encore l'objection : « Donc il a pitié de qui il veut et il endurcit qui il veut. Certainement vous me direz : De quoi se plaint-il encore? Car qui résiste à sa volonté (18, 19)? » Voyez-vous comme il s'efforce de toutes manières de faire ressortir la difficulté? Et il n'en donne pas d'abord là solution, et cela fort à propos; mais il ferme d'abord la bouche à celui qui fait la question, en disant : « O homme, qui es-tu pour contester avec Dieu? »
Son but en ceci est de réprimer sa curiosité déplacée et excessive, de lui mettre le frein, de lui apprendre ce que c'est que Dieu, ce que c'est que l'homme, que la Providence est incompréhensible, qu'elle surpasse l'intelligence humaine et qu'il faut que tout lui obéisse; afin qu'après en avoir convaincu l'auditeur, et avoir contenu et calmé son esprit, il amène la solution sans difficulté et fasse accepter sa parole. Il ne dit pas que ces questions sont insolubles. Que dit-il donc? qu'il est injuste de les soulever; qu'il faut se soumettre à la parole de Dieu, ne point la scruter avec curiosité, quand même nous n'en comprendrions pas la raison. Voilà pourquoi il dit : « Qui es-tu, pour contester avec Dieu? » Voyez-vous comme il comprime, comme il abat l'orgueil? « Qui es-tu? » Partages-tu la puissance? Es-tu juge avec Dieu? En comparaison de lui, tu ne peux pas être quelque chose, ni ceci ni cela, mais rien. Cette expression : « Qui es-tu? » est bien plus humiliante que celle-ci : tu n'es rien. D'ailleurs par la forme interrogative il montre une plus grande indignation. Il ne dit pas non plus : Qui es-tu pour répondre à Dieu? mais : « Pour contester », c'est-à-dire pour contredire, pour tenir tête. Car dire : Il fallait ceci, ou il ne fallait pas cela, est le propre d'un contradicteur. Voyez-vous comme il épouvante, comme il frappe de terreur, et dispose ses auditeurs à trembler plutôt qu'à soulever des questions ou à scruter trop curieusement? C'est là le talent d'un excellent maître, de ne pas toujours céder au désir de ses disciples, mais de les amener à sa propre manière de voir, d'arracher d'abord les épines, puis de jeter sa semence, et de ne pas répondre immédiatement aux questions qu'on propose. « Le vase dit-il au potier : Pourquoi m'as-tu fait ainsi? N'a-t-il pas le pouvoir, le potier, de faire de la même massé d'argile un vase d'honneur et un autre d'ignominie? (20, 21) ».
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
7.
Dieselbe Beobachtung kann man auch bei den Märtyrern machen. Viele von ihnen, die ganz ungeachtet waren, erlangten die Krone zur Zeit des Kampfes; dagegen versagten andere und fielen, die allgemein für große Glaubenshelden angesehen wurden. Zieh darum den Schöpfer nicht zur Rechenschaft und frage nicht: Warum wurde der belohnt und der bestraft? Gott weiß gar wohl, warum er das eine und das andere tut. Darum sagte er auch im voraus: „Jakob habe ich geliebt und Esau gehaßt.“ Daß er dabei gerecht gehandelt hat, weißt du nach den Ereignissen; er aber hat es schon vor denselben sehr wohl gewußt. Gott schaut nämlich nicht bloß auf das äußere Werk, sondern auch auf den Adel der Gesinnung und die gute Absicht. Denn wer innerlich so gerichtet ist, der wird bald wieder zu sich kommen, wenn er auch einmal aus Übereilung eine Sünde begehen sollte. Auch in dem Zustand der Sünde, in dem er sich befindet, ist er von Gott nicht aufgegeben, sondern er, der Allwissende, wird sich bald wieder seiner erinnern. Wer dagegen innerlich verderbt ist, der wird zugrunde gehen, auch wenn er scheinbar etwas Gutes tut, weil er es mit schlechter Absicht tut. So hat David, als er sich des Mordes und des Ehebruches schuldig gemacht hatte, doch bald diese Verbrechen wieder von sich abgewaschen, weil er sie aus Übereilung und hingerissen von der Leidenschaft, nicht aber aus vorsätzlicher Bosheit begangen hatte. Der Pharisäer dagegen, der nichts dergleichen getan hatte, der sich sogar sonst guter Werke rühmen konnte, verdarb alles durch die schlechte Gesinnung. S. d39 V. 14 „Was sollen wir also sagen? Gibt es nicht Ungerechtigkeit bei Gott? Das sei ferne!“
— Also auch nicht uns und auch nicht den Juden gegenüber. Dann fügt der Apostel einen anderen Satz hinzu, der klarer 1 ist als dieser. Wie lautet er?
V. 15: „Denn zu Moses spricht er: Ich werde mich erbarmen, wessen ich mich erbarmen will und werde begnadigen, wen ich begnadigen will.“
— Der Apostel steigert die Schwierigkeit, indem er sie dadurch löst, daß er den Knoten mitten entzwei haut und dabei eine neue Unbegreiflichkeit zur Lösung heranzieht. Damit das Gesagte klarer werde, muß ich es näher ausdeuten. Gott hatte gesagt, das ist der Gedankengang des Apostels: „Der Ältere wird dem Jüngeren dienen“, und zwar schon vor ihrer Geburt. Wie also? Hat da Gott ungerecht gehandelt? Keineswegs. Und nun höre die folgende Begründung: Hier (bei Jakob und Esau) lag ein Unterschied zwischen Tugend und Laster vor; dort aber (bei den Israeliten in der Wüste) lag die gleiche Sünde aller Juden vor, nämlich die Aufstellung des goldenen Kalbes, und doch wurden die einen von ihnen gestraft, die andern nicht. Das Warum gibt Gott an in den Worten: „Ich werde mich erbarmen, wessen ich mich erbarmen will, und werde begnadigen, wen ich begnadigen will.“ Nicht dir, Moses, will Gott sagen, kommt es zu, wissen zu müssen, welche meiner Liebe würdig sind, sondern das laß meine Sache sein. Wenn es nun aber Moses nicht zukam, dies wissen zu müssen, um wieviel weniger kommt es uns zu. Darum setzt der Apostel den Ausspruch Gottes nicht einfach, wie er lautet, her, sondern er fügt auch bei, an wen er gerichtet war. „Zu Moses spricht er“, heißt es, damit nämlich die Achtung vor der Person jeden Widerspruch im vorhinein ausschließe. Indem Paulus diese Lösung des Rätsels (der Auserwählung) gibt, haut er den Knoten einfach mitten durch. Er kommt aber gleich wieder mit einer neuen Schwierigkeit, indem er fortfährt: S. d40
V. 16: „Es kommt also nicht auf das Wollen und nicht auf das Rennen an, sondern auf das Erbarmen Gottes.“
V. 17: „Sagt ja die Schrift zu Pharao: Gerade dazu habe ich dich erweckt, damit ich an dir meine Macht zeige, und damit mein Name verkündet werde auf der ganzen Erde.“
— Wie dort — das ist der Sinn dieser Worte — (bei den Israeliten in der Wüste) die einen heil blieben, die andern gestraft wurden, so erscheint auch hier dieser König einzig zu diesem Zwecke aufbewahrt (nämlich daß Gott an ihm seine Macht zeige). — Hierauf bringt der Apostel einen weiteren Einwand vor:
V. 18: „Also wen er will, begnadigt er, und wen er will, verstockt er.“
V. 19: „Du wirst mir einwenden: Was beklagt sich dann aber Gott (über Ungehorsam der Menschen)? Wer hat sich denn dann seinem Willen widersetzt?“
— Bemerkst du, wie der Apostel sich förmlich Mühe gibt, die Frage recht voller Widersprüche zu machen? Und er gibt die Lösung nicht sogleich — er tut auch das mit Vorbedacht —, sondern schneidet dem Fragesteller zunächst die Rede ab, indem er ihn so fragt:
V. 20: „Ja, aber, o Mensch, wer bist du, daß du mit Gott rechtest?“
— So geht der Apostel vor, um die unzeitige Neugier des Fragestellers zu dämpfen und seinem Vorwitz einen Zügel anzulegen. Er belehrt ihn, was Gott und was der Mensch sei und wie unbegreiflich Gottes Vorsehung sei, wie sie unsere Vernunft übersteige und wie alles sich ihm fügen müsse. Nachdem er dies dem Zuhörer bewiesen und seinen Geist auf die Lösung vorbereitet und dafür empfänglich gemacht hat, kann er diese selbst mit aller Leichtigkeit vorbringen. Er hat dem, was er sagen will, gute Aufnahme gesichert. Er sagt nicht, daß es unmöglich sei, eine Lösung dieser Frage zu geben, sondern daß es sinnlos sei, eine solche Frage zu stellen. Man müsse sich Gottes Fügungen unterwerfen und dürfe sich nicht den Kopf zerbrechen, wenn man auch ihren S. d41 Grund nicht immer einsehe. Darum heißt es: „Wer bist du, daß du mit Gott rechtest?“ Siehst du, wie der Apostel damit den Stolz dämpft und niederhält? „Wer bist du?“ fragt er. Hast du etwa teil an seiner Herrschaft? Oder bist du zugleich mit Gott zum Richter bestellt? Im Vergleich zu ihm kannst du nicht irgend etwas sein; nicht das oder jenes, sondern gar nichts bist du. Es ist kräftiger ausgedrückt, wenn der Apostel fragt: „Wer bist du?“ als wenn er sagte: Du bist nichts. Durch die Frageform ist der Abstand (zwischen Gott und dem Menschen) besser ausgedrückt als durch eine andere Redewendung. Der Apostel sagt auch nicht: Wer bist du, daß du dir ein Urteil erlaubtest über Gott? sondern: „der du rechtest“, d. h. der du Gott widersprichst, mit ihm streitest. Denn sagen: das soll so sein und soll nicht so sein, nennt man „rechten“. Siehst du, wie der Apostel den Fragesteller schreckt, wie er ihn einschüchtert, wie er ihn eher zittern macht als ihn veranlaßt, noch weiter zu fragen und sich den Kopf zu zerbrechen? So geht ein rechter Lehrer vor; er folgt nicht immer dem Wunsche der Schüler, sondern er führt sie nach eigenem Willen. Zuerst reißt er die Disteln aus, dann erst streut er den Samen und antwortet nicht immer sogleich auf jede Frage.
„Wird wohl das Werk zum Meister sagen: Warum hast du mich so gemacht?“
V. 21: „Oder hat der Töpfer nicht Macht über den Ton, aus derselben Masse das eine Gefäß zu einer edlen, das andere zu einer unedlen Bestimmung zu formen?“
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Manche Handschriften haben ἀσαφέστερον unklarer. ↩