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Commentaire sur l'épître aux Romains
9.
L'apôtre ne dit pas : La bonté, mais « La gloire », pour montrer que c'est là qu'éclate principalement la gloire de Dieu et que Dieu y tient plus qu'à tout le reste. Mais quand il dit: « Qu'il a préparés pour la gloire », il n'entend (326) point tout attribuer à Dieu; car, si cela était, rien n'empêcherait que tous fussent sauvés; mais il veut encore une fois indiquer la prescience, et effacer la distance entre les Juifs et les gentils. Il tire aussi de là un moyen de défense qui n'est pas sans valeur. En effet, ce n'est pas seulement chez les Juifs, mais aussi chez les gentils que les uns sont perdus et les autres sauvés. Aussi ne dit-il pas : Tous les gentils, mais: « D'entre les gentils » ; ni Tous les Juifs, mais : « D'entre les Juifs ». Comme donc Pharaon est devenu vase de colère par sa propre iniquité ; ainsi les autres sont devenus des vases de miséricorde par leurs bonnes dispositions. Si le principal appartient à Dieu , nous avons cependant aussi fourni quelque petite chose. Voilà pourquoi Paul ne dit pas: Des vases de mérites, ni: Des vases de confiance; mais: « Des vases de miséricorde », pour montrer que tout doit être rapporté à Dieu. Quant à ces mots : « Cela ne dépend ni de celui qui vent, ni de celui qui court », bien qu'ils soient là en forme d'objection, ils ne nous causeraient aucun embarras, même quand Paul les aurait dits pour son propre compte. En disant : « Cela ne dépend ni de celui qui veut ni de celui qui court », il ne détruit point la liberté ; mais il indique que tout ne dépend pas d'elle et qu'elle a besoin de la grâce d'en-haut. il faut en effet vouloir et courir , mais ne point compter sur ses propres efforts, et seulement sur la bonté de Dieu: ce qu'il exprime ailleurs en ces termes : « Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu avec moi ». (I Cor. XV, 10. Il a aussi raison de dire : « Qu'il a préparés pour la gloire ». Car, comme on leur faisait un crime d'avoir été sauvés par la grâce, et qu'on croyait par là les couvrir de honte, il combat victorieusement cette opinion. En effet, si Dieu en a retiré de la gloire, à bien plus forte raison eux-mêmes par qui Dieu a été glorifié.
Et voyez la reconnaissance de Paul et sa grande sagesse ! Il pouvait ne pas choisir Pharaon comme exemple de punition, mais ceux des Juifs qui avaient été punis, et par là se mieux faire comprendre, en montrant que chez les mêmes ancêtres, pour les mêmes péchés, les uns ont été détruits et les autres ont obtenu miséricorde; il aurait ainsi prouvé qu'il n'y a pas lieu de s'étonner si quelques gentils se sauvent, quand des Juifs périssent.
Mais pour ne pas les blesser, il fait voir la punition chez un étranger, pour se dispenser de les appeler vases de colère, et il leur montre dans leur propre nation ceux qui ont obtenu miséricorde. Pourtant il justifie Dieu suffisamment, puisque connaissant parfaitement Pharaon et le voyant se faire lui-même vase de colère, Dieu a cependant fait tout ce qui était en lui, usé de tolérance, de longue patience, non-seulement de longue, mais de grande patience, tandis qu'il n'en a point agi de même à l'égard des Juifs. Pourquoi donc les uns ont-ils été des vases de colère, et les autres des vases de miséricorde? A cause de leur propre volonté. Mais Dieu étant infiniment bon, s'est montré tel à l'égard des uns et des autres. Il n'a pas eu seulement pitié de ceux qui ont été sauvés, mais, autant qu'il était en lui, de Pharaon lui-même; car il a déployé la même patience avec les uns et les autres; que si ce prince n'a pas été sauvé, la faute en est à sa volonté; car, de la part de Dieu, il n'a rien eu de moins que ceux qui ont été sauvés.
Après avoir ainsi résolu la question par des faits, et pour s'appuyer encore sur d'autres preuves, Paul cite le témoignage des prophètes qui ont exprimé cela d'avance. En,effet Osée, dit-il, a écrit depuis longtemps : « J'appellerai celui qui n'est pas mon peuple, mon peuple; celle qui n'est pas bien-aimée, bien-aimée (25) ». Pour qu'on ne lui dise pas: Vous nous trompez en parlant ainsi, il appelle en témoignage Osée, qui s'écrie: « J'appellerai celui qui n'est pas mon peuple, mon peuple ». Quel est donc ce peuple qui n'est pas son peuple? Les gentils, évidemment. Qui est celle-là qui n'est pas bien-aimée? Les gentils encore. Et pourtant il les appelle « Mon peuple, bien-aimée», et déclare qu'ils seront fils de Dieu « Car ils seront appelés enfants du Dieu vivant (26) ». Si on objecte que ces textes doivent s'appliquer aux Juifs qui auront cru, l'argument subsiste encore. Car s'il s'est opéré un tel changement chez les ingrats qui ont abusé de tant de bienfaits, chez les rebelles, chez ceux qui ont, perdu le titre de peuple de Dieu, qui empêche que ceux qui sont étrangers, non après avoir été adoptés, mais dès le commencement, soient appelés, répondent à l'appel et jouissent des mêmes avantages? Après avoir cité Osée, il ne s'en tient pas là, mais il invoque encore le témoignage d'Isaïe qui parle tout à (327) fait dans le même sens: Et « Isaïe », nous dit-il, « s'écrie à l'égard d'Israël », c'est-à-dire déclare en toute confiance et sans crainte d'être démenti. Pourquoi donc nous accusez-vous, quand ces prophètes élèvent la voix d'avance plus haut que le son de la trompette? Or que crie Isaïe? « Le nombre des enfants d'Israël fût-il comme le sable de la mer, il n'y aura qu'un reste de sauvé (27) ».
Voyez-vous qu'Isaïe non plus ne dit pas que tous seront sauvés, mais seulement ceux qui seront dignes de l'être? Je n'ai point égard à la multitude, je n'a point de respect pour une race si répandue; je ne sauve que ceux qui s'en seront rendus dignes. Il ne parle pas seulement du sable de la mer, mais il leur rappelle l'ancienne promesse, dont-ils se sont montrés indignes. Pourquoi vous troubler comme si les promesses étaient sans effet, quand tous les prophètes déclarent que tous, ne seront pas sauvés? Ensuite il explique comment le salut aura lieu. Voyez-vous l'exactitude du prophète, et la prudence de l'apôtre, quel témoignage il produit et avec quel à-propos? Non-seulement il nous montre que quelques-uns seront sauvés et non tous, mais encore il nous fait voir comment ils le seront. Comment donc seront-ils sauvés? Et comment Dieu les jugera-t-il dignes de ce bienfait? « Or », nous dit l'apôtre, citant toujours le prophète, « Le Seigneur accomplira cette parole et l'abrégera avec équité; oui, le Seigneur abrégera cette parole sur la terre ». Voici ce qu'il veut dire : Il n'y a pas besoin des circuits, des travaux, des fatigues imposées par les prescriptions de la loi; le salut s'opérera par une voie très-abrégée. Telle est la foi; elle sauve en peu de mots. « Si vous confessez de bouche le Seigneur Jésus, et si en votre coeur vous croyez que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, vous serez sauvé ». (Rom. X, 9.)
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
9.
Der Apostel braucht aber nicht den Ausdruck „Liebe“ (wo er von Gottes Erbarmen spricht), sondern „Herrlichkeit“, um auszudrücken, daß sich darin ganz besonders Gottes Herrlichkeit zeige, und daß ihm diese über alles andere gehe. Wenn er aber spricht: „Die er vorherbestimmt hatte zur Verherrlichung“, so sagt er damit, daß dabei nicht alles Gottes Werk sei. Wenn dem so wäre, so stünde ja nichts im Wege, daß alle das Heil erlangten. Der Apostel will vielmehr wieder auf das Vorauswissen Gottes hingewiesen haben und den Unterschied zwischen Juden und Heiden (in bezug auf die Erlangung des Heiles) als aufgehoben kennzeichnen. Gerade damit verschafft er seiner Rede keine geringe Rechtfertigung. Denn nicht bloß bei den Juden kommt es vor, daß die einen verloren gehen, die andern das Heil erlangen, sondern auch bei den Heiden. Darum heißt es auch nicht, daß Gott die Heiden berufen hat, sondern „aus den Heiden“, auch nicht die Juden, sondern „aus den Juden“. So wie Pharao ein Gefäß des Zornes geworden ist durch seine eigene Schlechtigkeit, so sind diese Gefäße des Erbarmens geworden durch ihre eigene gute Gesinnung. Denn wenn die Berufung auch zum größeren Teil ein Werk Gottes ist, so haben doch auch die Berufenen selbst ein Weniges mitgewirkt. Darum sagt der Apostel auch nicht: Gefäße der guten Werke, auch nicht: Gefäße der guten Gesinnung, sondern: „Gefäße des Erbarmens“, um auszudrücken, daß das Ganze ein Werk Gottes ist. Denn auch der Satz: „Es kommt nicht auf das Wollen und nicht auf das Rennen an“ ist gleichfalls als ein Ausspruch des Paulus aufzufassen, wenn er auch in Form einer Einwendung ausgesprochen ist, und enthält keinen Widerspruch zu andern Aussprüchen desselben Apostels. Denn wenn er sagt: „Es kommt nicht auf das Wollen und nicht auf das Rennen an“, will er damit nicht die Selbstbestimmung aufgehoben, sondern nur ausgedrückt haben, daß die Be- S. d46 rufung zur Seligkeit nicht ganz ein Werk des Berufenen ist, sondern daß dazu auch die Gnade von oben gehört. Das Wollen und Laufen gehört dazu; aber man darf sich nicht auf die eigene Anstrengung allein verlassen, sondern auf die Liebe Gottes. Dasselbe sagt der Apostel anderswo: „Nicht ich, sondern die Gnade Gottes in mir“ 1. Treffend heißt es weiter: „die er vorherbestimmt hatte zur Verherrlichung“. Denn da man den Christen den Vorwurf machte, daß sie aus Gnade das Heil erlangten, und darin etwas Beschämendes für sie erblickte, so beseitigt der Apostel diesen Verdacht vollständig. Denn wenn die Berufung zur Seligkeit eine Tat ist, die Gott Herrlichkeit bringt, so doch um so mehr denen, durch welche Gott diese Herrlichkeit wurde.
Beachte übrigens bei dieser ganzen Beweisführung die weise Zurückhaltung des Apostels! Er mußte nicht den Pharao als Beispiel anführen, wo von den Bestraften die Rede war, sondern konnte Juden, die gesündigt hatten, nennen. Er hätte damit seine Ausführungen noch einleuchtender machen können, indem er gezeigt hätte, daß trotz der Abstammung von denselben Urvätern und trotz derselben Verfehlungen doch die einen verloren gingen, die andern das Heil erlangten. Er hätte sie dadurch bestimmen können, nicht weiter dagegen Einwendungen zu machen, wenn von den Heiden manche das Heil erlangen, von den Juden dagegen manche verloren gehen. Um jedoch nicht bei den Juden anzustoßen, nimmt er das Beispiel der Bestrafung aus einem fremden Volke, um nicht genötigt zu sein, sie „Gefäße des Zornes“ zu nennen. Dagegen führt er von solchen, die Erbarmung erlangt haben, Beispiele aus dem Volke der Juden an. Von Gott wehrt ja der Apostel hinlänglich alle Schuld ab; er habe wohl gewußt, daß Pharao sich zu einem Gefäß des Verderbens machen werde, und dennoch von seiner Seite das Möglichste aufgeboten (ihn zu retten), Geduld, Langmut, ja nicht Langmut in gewöhnlichem Maße, sondern überaus große Langmut; und trotzdem (auf Gott nicht der Schein eines Übelwollens fällt,) wollte der Apostel doch nicht das Bei- S. d47 spiel der Verwerfung den Juden entnehmen. Woher kommt es also, daß die einen Gefäße des Zornes, die andern Gefäße der Gnade geworden sind? Sie haben es sich selbst so gewählt. Gott, höchst gütig wie er ist, erweist beiden dasselbe Wohlwollen. Er hat sein Erbarmen nicht bloß auf diejenigen beschränkt, die gerettet worden sind, sondern es auch dem Pharao zuteil werden lassen, soweit es auf ihn ankam. Seine Langmut erfuhren sowohl jene wie dieser. Wenn er trotzdem nicht das Heil erlangte, so lag die Schuld einzig nur an ihm. Soweit es auf Gott ankommt, empfing er es nicht weniger als die, welche selig geworden sind.
Nachdem der Apostel die Lösung der schwierigen Frage (der göttlichen Vorherbestimmung) durch Hinweis auf Tatsachen der Geschichte gegeben hat, so führt er nun, um seine Ausführungen auch von einer andern Seite her glaubwürdig zu machen, auch die Propheten an, die dasselbe voraus verkündigt hatten. Oseas, sagt er, hat das schon lange vorher geschrieben, wenn er spricht:
V. 25: „Ich werde ein Volk mein nennen, das nicht mein Volk ist 2 , und eine Nichtgeliebte Geliebte.“
Damit nämlich die Juden nicht sagen können: Du belügst uns mit deinen Ausführungen, so ruft er den Oseas als Zeugen an, der da spricht: „Ich werde ein Volk mein nennen, das nicht mein Volk ist.“ Wer ist dieses „nicht (mein) Volk“? Offenbar die Heiden. Und wer ist „die Nichtgeliebte“? Wieder dieselben. Und doch heißt es, sie würden sein Volk und seine Geliebte und Kinder Gottes sein.
V. 26: „Da werden sie Kinder Gottes genannt werden.“
Wenn man behaupten wollte, dies sei von den gläubigen Juden gesagt, so bleibt die Sache doch dieselbe. Denn wenn das Verhältnis zu Gott bei den Juden eine solche Veränderung erfahren konnte, daß sie, die nach so vielen Wohltaten undankbar blieben und sich ihm entfremdeten, das Recht verloren, sein Volk zu beißen, S. d48 was steht im Wege, daß den Heiden, die nicht früher sein eigen gewesen und sich dann ihm entfremdet hatten, sondern die ihm von Anfang an fremd gegenüber gestanden waren, das Umgekehrte widerfuhr, daß sie nämlich berufen wurden und, weil sie dem Rufe gefolgt waren, derselben Ehren teilhaftig wurden? — Doch dem Apostel genügt es nicht, den Oseas angeführt zu haben, sondern er führt auch den Isaias an, der übereinstimmend mit jenem den Ruf erschallen läßt:
V. 27: „Isaias aber ruft über Israel“;
d. h. er verkündet es mit Freimut und hält nicht zurück. — Was tadelt ihr also uns, wenn jene Männer dasselbe verkünden lauter als wir, mit Trompetenschall? — Was also ruft Isaias?
„Wenn auch die Zahl der Söhne Israels wäre wie der Sand am Meere, so wird doch nur ein übrigbleibender Teil das Heil erlangen“. 3
— Siehst du da, wie auch er sagt, daß nicht alle das Heil erlangen werden, sondern nur die, welche dessen würdig sind? Ich schaue nicht auf die Menge, spricht etwa Gott, und laß mich in meinem Entschlusse nicht beirren durch die Tatsache, daß ihr Geschlecht so weit verbreitet ist, sondern ich rette nur diejenigen, welche sich dessen würdig gemacht haben. Nicht umsonst erwähnt der Apostel den „Sand am Meere“. Er will damit die Juden an alte Verheißungen erinnern, deren sie sich unwürdig gemacht hatten, was schlagt ihr also Lärm, will er sagen, als sei die Verheißung unerfüllt geblieben, da doch alle Propheten es klar aussprechen, daß nicht alle das Heil erlangen werden?
Hierauf geht er auf die Art und Weise ein, wie sie zum Heil gelangen sollen. Merkst du da, wie genau die angezogene Weissagung zutrifft und wie klug der Apostel gerade dieses Zeugnis als überaus treffend ausgewählt hat? Es bringt nämlich nicht bloß zur Anschauung, daß nur manche das Heil erlangen, nicht alle, sondern es veranschaulicht auch die Art und Weise, S. d49 wie sie es erlangen. Wie werden sie also das Heil erlangen? Und wie wird sie Gott dieser seiner Wohltat würdig machen?
V. 28: „Ein Wort erfüllt er, und das in kurzer Zeit, gerecht, wie er ist; ja, ein Wort, das sich in kurzer Zeit erfüllt, wird der Herr ausführen auf Erden.“ — Damit will er sagen: Es braucht keine lange Zeit, keine Mühen und kein Sichabplagen mit den Werken des Gesetzes, sondern das Heil ist auf ganz kurzem Wege zu erlangen. Dieser kurze Weg ist der Glaube; in wenig Worten enthält er das Heil: „Denn wenn du“, heißt es, „mit dem Munde den Herrn Jesus bekennst und im Herzen glaubst, daß Gott ihn von den Toten auferweckt hat, so wirst du das Heil erlangen“ 4.