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Commentaire sur l'épître aux Romains
2.
Après avoir démontré qu'il faut croire aux prophètes qui annoncent toujours la parole de Dieu et qu'il ne faut rien demander de plus que l'audition, il produit l'objection dont j'ai parlé et dit : « Cependant, je le de« mande : est-ce qu'ils n'ont pas entendu? » — Mais, dira-t-on, si les prédicateurs ont été envoyés, et s'ils ont prêché ce qu'ils avaient reçu l'ordre de prêcher, et qu'on n'ait point entendu ? — Voici la solution complète de l'objection. « Certes, leur voix a retenti par toute la terre , et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde (18) ». Que dites-vous? demande-t-il. lis n'ont pas entendu? Le monde entier et les extrémités de la terre out entendu et vous chez qui les prédicateurs ont passé si longtemps, de la race desquels ils étaient, vous n'avez pas entendu? Est-ce possible? Si les extrémités de la terre ont entendu, à plus forte raison vous.
Puis vient une autre objection. « Je demande encore : Est-ce qu'Israël n'a point connu (19)?... » Et que direz-vous s'ils ont entendu et qu'ils n'aient point compris ce qu'on disait ni su que les prédicateurs étaient envoyés de Dieu ? Cette ignorance ne les excuse t-elle pas? Nullement. Car Isaïe a caractérisé les prédicateurs en disant : « Qu'ils (338) sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix ! » Et, avant lui, le législateur lui-même en avait parlé. Aussi Paul ajoute-t-il « Moïse le premier a dit : Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un; je vous mettrai en colère contre une nation insensée ». (Deut. XXXII, 21.) Ainsi il fallait reconnaître les prédicateurs, non-seulement parce qu'on n'ajoutait pas foi à leur parole , non-seulement parce qu'ils prêchaient la paix, non-seulement parce qu'ils annonçaient le bonheur et que leur parole se répandait dans le monde entier, mais encore parce que les Juifs voyaient les nations, jusqu'alors inférieures à eux, plus honorées qu'eux. En effet, les gentils admettaient tout à coup une philosophie dont ni eux ni leurs pères n'avaient ouï parler : ce qui était un insigne honneur, ce qui les irritait, provoquait leur jalousie et rappelait la parole de Moïse : « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un ». Et ce n'était pas seulement un si grand honneur qui excitait leur jalousie, mais encore de voir que le peuple appelé à jouir de ces biens avait été si misérable jusque-là qu'il ne méritait même pas d'être regardé comme un peuple. « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un, je vous mettrai en colère contre une nation insensée ». En effet, qu'y avait-il de plus insensé que les gentils? Quoi de plus méprisable? Voyez comme Dieu leur donnait de toutes façons des indices et des signes évidents de ces temps, de manière à ouvrir les yeux des aveugles. Car tout cela ne s'est pas passé dans un lieu obscur, mais sur toutes les terres et les mers, mais dans le monde entier; ils ont vu jouir de bienfaits sans nombre ceux-là même qu'ils méprisaient auparavant. Il fallait donc reconnaître que c'était là le peuple dont Moïse parlait : « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un , je vous mettrai en colère contre une nation insensée ».
Mais Moïse était-il le seul qui l'eût dit? Non : Isaïe l'avait répété après lui. Aussi Paul dit-il : « Moïse le premier » pour montrer qu'il en viendra un second qui dira les mêmes choses plus ouvertement et plus clairement. Comme donc il avait dit plus haut : « Isaïe s'écrie » , il dit ici : « Isaïe ne craint pas de dire... (20) ». Voici la pensée de l'apôtre : Le prophète dit hautement et résolument, il n'a point voulu laisser d'ombre, il a osé mettre les choses à nu devant nos yeux; il a mieux aimé s'exposer au danger en parlant clairement, que de pourvoir à sa propre sûreté en laissant un prétexte à votre ingratitude, quoique le propre de la prophétie né soit pas de parler si clairement. Cependant pour vous fermer absolument la bouche, il a tout prédit avec clarté, avec précision. Tout ! dites-, vous : mais quoi, enfin? Votre déchéance et l'initiation des gentils, quand il disait : «J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis montré à ceux qui ne me demandaient pas ». (Is. LXV, 1.) Quels étaient donc ceux qui ne le cherchaient pas? quels étaient ceux qui ne le demandaient pas? Évidemment ce n'étaient pas les Juifs, mais bien les nations qui ne l'avaient pas connu. Ainsi comme Moïse les avait caractérisées, en disant : « Un peuple qui n'en est pas un », et encore : « Une nation insensée » ; de même ici le prophète les désigne par le même indice, à savoir leur extrême ignorance. Et c'était là le plus grave reproche à l'adresse des Juifs : que ceux qui ne cherchaient pas avaient trouvé, tandis qu'eux s'étaient perdus en cherchant.
Et à Israël il dit : « Tout le jour j'ai tendu les mains à ce peuple incrédule et contredisant ». Voyez comme la difficulté, comme le doute proposé par un grand nombre, est démontré avoir sa solution, dès les temps anciens, dans les paroles des prophètes? Quelle était cette difficulté? Vous avez entendu Paul dire plus haut : « Que dirons-nous donc ? Que
les gentils qui ne cherchaient point la justice ont embrassé la justice ; et qu'Israël, au contraire , en recherchant la justice , n'est point parvenu à la loi de justice ». C'est aussi ce que dit Isaïe ; car ces paroles : « J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis montré à ceux qui ne me demandaient pas », ont le même sens que celle-ci : « Les gentils, qui ne cherchaient point la justice, ont embrassé la justice ». Ensuite, pour nous montrer que la conversion des gentils n'est pas seulement l'effet de la grâce, mais aussi de leur bonne volonté, écoutez ce qu'il ajoute : « Et à Israël il dit : « Tout le jour j'ai tendu les mains à ce peuple incrédule et contredisant » ; désignant ici par le mot jour tout le temps passé, et par ces expressions : « J'ai tendu les mains », la vocation, l'attrait et les invitations. Ensuite, pour (339) indiquer tout le crime des Juifs, il dit: « A ce peuple incrédule et contredisant ».
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
2.
Nachdem der Apostel gezeigt hat, daß man den Propheten immer glauben müsse, die ja im Auftrage Gottes sprechen, und daß dazu nichts weiter erforderlich sei als das Anhören, setzt er die Kette von Einwänden, von der ich oben sprach, weiter fort, indem er sagt:
V. 18: „Aber sage ich: Haben sie etwa nicht gehört?“
— Aber wie, will der Apostel sagen, wenn zwar Prediger geschickt wurden und auch verkündeten, was ihnen aufgetragen war, wenn sie aber die Juden nicht hörten? Er löst sofort den Einwand mit einer gewissen Übertreibung:
„Aber ja; ging ja doch der Schall ihrer Stimme über die ganze Erde, und bis ans Ende des Erdkreises erschollen ihre Aussprüche.“ — Was sagst du? will der Apostel sagen; sie haben es nicht gehört? Die ganze Erde und die Enden des Erdkreises haben es gehört, und ihr, bei denen die Prediger (der Heilsbotschaft) so lange Zeit zubrachten, ihr, aus deren Mitte sie ausgingen, ihr habt es nicht gehört? Was hätte ein solcher Einwand für einen Sinn? Wenn es die S. d75 Enden des Erdkreises gehört haben, um so mehr doch wohl ihr. — Dann kommt wieder ein anderer Einwand:
V. 19: „Aber soll ich sagen: Israel hat nicht verstanden?“
— Wie aber, will der Apostel sagen, wenn sie zwar gehört, aber das Gesagte nicht verstanden, vielleicht nicht einmal gewußt haben, daß die Apostel wirklich von Gott gesandt waren? Verdienen sie dieser Unwissenheit wegen keine Verzeihung? — Nein! Hat sie ja doch bereits Jesaias gekennzeichnet, wenn er spricht: „Wie willkommen die Füße derer, die den Frieden verkünden!“ Ja, vor ihm sogar die Gesetzgeber des Alten Bundes. Darum heißt es weiter:
„Schon Moses sagte es zuerst: Ich will euch eifersüchtig machen auf ein Nichtvolk; durch ein ganz unwissendes Volk will ich euch zum Zorne reizen“ 1
.— Also auch daran konnte man die Prediger des Evangeliums als solche erkennen; nicht bloß daran, daß die Juden ihnen nicht glaubten, nicht bloß daran, daß sie eine Friedensbotschaft brachten und jenes Heil verkündeten, nicht bloß daran, daß ihr Wort sich über den ganzen Erdkreis verbreitete, sondern auch daran, daß sie die Heiden, die früher tief unter ihnen standen, jetzt auf einmal über sie hinaus auf eine höhere Ehrenstufe emporgehoben sahen. Was weder sie noch ihre Voreltern jemals zu hören bekommen hatten, das bekamen jetzt auf einmal die Heiden zu wissen. Diese höhere Ehrung der Heiden mußte die Juden eifersüchtig machen, sie in den Harnisch bringen und sie an die Weissagung des Moses erinnern, der da gesagt hatte: „Ich werde sie eifersüchtig machen auf ein Nichtvolk.“ Aber nicht bloß die Größe der Ehre, welcher die Heiden gewürdigt wurden, mußte die Juden in den Harnisch bringen, sondern auch der Umstand, daß dieses Volk, welches jetzt eine solche Auszeichnung genoß, früher so unansehnlich gewesen war, daß es nicht einmal den Namen eines Volkes verdient hatte. „Ich will euch S. d76 eifersüchtig machen auf ein Nichtvolk, durch ein ganz, unwissendes Volk will ich euch zum Zorne reizen.“ Denn was war unwissender als die Heiden? Was unansehnlicher (in den Augen der Juden)?
Siehst du, wie Gott den Juden auf jede Weise im voraus deutliche Erkennungszeichen und Merkmale gegeben hatte, an denen sie die Zeit erkennen konnten, um so ihre Blindheit zu erleuchten? Denn das alles trug sich ja nicht in irgendeinem versteckten Erdenwinkel zu, sondern angesichts der ganzen Welt, zu Wasser und zu Lande; Leute, die früher von den Juden verachtet worden waren, sahen diese nun im Besitze ungemessener Güter. Sie mußten daher doch wohl daran denken, daß dies jenes Volk sein könne, von dem Moses gesagt hatte: „Ich werde euch eifersüchtig machen auf ein Nichtvolk; durch ein ganz unwissendes Volk will ich euch zum Zorne reizen.“ Hatte aber Moses allein dies gesagt? Keineswegs, sondern auch Jesaias nach ihm; darum sagt Paulus auch: „Moses zuerst.“ Damit deutet er an, daß ein zweiter kommen werde, der dasselbe noch ausdrücklicher und deutlicher sagen werde. Wie er oben gesagt hat: „Jesaias ruft“, so hier:
V. 20: „Jesaias aber nimmt sich den Mut und spricht.“
— Der Sinn dieses Satzes ist dieser: Er tut sich Gewalt an, er bemüht sich nicht dunkel zu sprechen, sondern auch ganz unverhüllt die Tatsachen vor Augen zu stellen; er will lieber eine Gefahr auf sich nehmen, die ihm aus seiner unverblümten Sprechweise erwachsen konnte, als, auf sein eigenes Heil bedacht, euch auch nur einen Schatten von Entschuldigung für eure Undankbarkeit zu lassen. Es lag eigentlich gar nicht in der Natur einer Weissagung, so klar zu sprechen; aber er wollte euch vollständig den Mund stopfen; darum hat er alles ganz deutlich vorausgesagt „Alles“? Was ist darunter zu verstehen? Eure Verwerfung und die Aufnahme der andern. Er sagt:
„Ich ließ mich finden von denen, die mich nicht suchten; ich wurde offenbar denen, die nicht nach mir fragten.“
— Wer sind denn die, welche ihn nicht suchten? Wer die, welche nicht nach ihm fragten? Offenbar nicht die S. d77 Juden, sondern die Heiden, die ihn nicht kannten. Wie sie Moses gekennzeichnet hat, wenn er sie „ein Nichtvolk“, ein „ganz unwissendes Volk“ nannte, so macht sie hier Jesaias durch dasselbe Merkmal kenntlich, nämlich ihre hochgradige Unwissenheit (von Gott). Das war die schwerste Anklage der Juden, daß solche, die Gott nicht gesucht, ihn gefunden, dagegen sie, die ihn gesucht, verloren hatten.
V. 21: „Zu Israel dagegen spricht er: Den ganzen Tag streckte ich meine Hände hin zu einem Volke, das sich nichts sagen läßt und widerspenstig ist.“
— Siehst du, wie jener scheinbar widersinnige und von vielen angezweifelte Satz sich bereits lange vorher in den Reden der Propheten deutlich ausgesprochen findet? Welcher Satz ist das? Nun, du hast ja oben Paulus sagen hören: „Daß die Heiden, die nicht der Gerechtigkeit nachstrebten, Gerechtigkeit empfingen, Gerechtigkeit aber aus dem Glauben; Israel dagegen, welches durch das Gesetz der Gerechtigkeit gerecht werden wollte, nicht zum Gesetz der Gerechtigkeit gelangte.“ Dasselbe spricht an dieser Stelle Jesaias aus. Denn wenn er spricht: „Ich ließ mich finden von denen, die mich nicht suchten, und ich wurde offenbar denen, die nicht nach mir fragten“, so ist das gleichbedeutend mit jenem andern Worte von den Heiden, die nicht der Gerechtigkeit nachjagten und sie doch empfingen. Dann gibt er zu verstehen, daß dies nicht durch die Gnade Gottes allein so geschehen sei, sondern auch durch die freie Willensentscheidung derer, die zu Gott gekommen seien, wie andererseits die Verwerfung der Juden eine Folge ihres Eigensinns und ihrer Widerspenstigkeit gewesen sei. Höre, wie er fortfährt: „Zu Israel dagegen spricht er: ‚Den ganzen Tag streckte ich meine Hände hin zu einem Volke, das sich nichts sagen läßt und widerspenstig ist.’“ Unter „Tag“ ist die ganze Zeit vorher zu verstehen. Das Hinstrecken der Hände bedeutet das Rufen, das Versuchen, sie an sich zu ziehen, das Ermahnen. Schließlich nennt er sie, um auszudrücken, daß die Schuld an ihnen liege, „ein Volk, das sich nichts sagen läßt und widerspenstig ist“. S. d78
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Vgl. 5 Mos. 32, 21. ↩