Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur l'épître aux Romains
4.
Nous, au contraire, qui savons parfaitement que c'est le Christ que nous recevons, nous ne trouvons pas dans cette pensée une raison de nous adoucir. Abraham engage, supplie, se prosterne ; nous insultons ceux qui viennent à nous; Abraham remplit le devoir de l'hospitalité faisant tout de sa personne et avec sa femme; nous ne faisons pas notre devoir, nous, même par le moyen de nos serviteurs. Si vous vouliez contempler la table qu'il dressait, vous y verriez la générosité pleine de déférence; non le luxe de la richesse, mais la richesse d'une belle âme. Qu'il y avait de riches alors ! Mais aucun d'eux (365) ne faisait rien de semblable. Qu'il y avait de veuves en Israël ! Mais aucune d'elles ne donna l'hospitalité à Elie. Qu'il y avait encore de riches au temps d'Elisée ! Mais la Sunamite seule cueillit le fruit de l'hospitalité, comme le fit Abraham, en son temps, par l'abondance et l'ardeur (le son âme généreuse. Et ce qui rend surtout Abraham admirable,c'est que sans savoir quels étaient ses hôtes, il exerçait les devoirs de l'hospitalité. Cessez donc, à votre tour, de montrer une curiosité inquiète, puisque c'est le Christ que vous recevez. Si vous voulez toujours vous enquérir curieusement au sujet du nouveau venu, il vous arrivera souvent de négliger un homme estimable, et vous perdrez votre récompense. Or, celui qui reçoit même un homme vil et misérable, n'est pas blâmé pour cela; au contraire, il reçoit également sa récompense. « Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense du prophète ». (Matth. X, 41.) Au contraire, celui qui, par une inquiétude intempestive, aura négligé un homme remarquable par sa vertu, sera puni. Gardez-vous donc de vous enquérir curieusement de la vie, et des actions : c'est le comble de la maladresse d'aller, pour un morceau de pain, scruter curieusement toute une vie. Car, est-ce que cet homme, quand ce serait un meurtrier, un brigand, tout ce que vous voudrez, ne vous paraît pas mériter un morceau de pain, un peu d'argent ? Mais le Seigneur votre Dieu fait même lever son soleil pour lui; et vous, vous ne le jugez pas digne de la nourriture d'un jour ?
Je veux ajouter ici encore une autre réflexion qui va beaucoup plus loin: quand vous auriez la preuve que cet homme est souillé de crimes sans nombre, même alors vous seriez inexcusable de lui refuser la nourriture d'un jour. Car vous êtes le serviteur de celui qui dit: « Vous ne savez pas à quel esprit vous appartenez ». (Luc, IX, 55.) Vous êtes le serviteur de celui qui prenait soin de ses ennemis quand ils lui lançaient des pierres, ou plutôt. de celui qui s'est laissé mettre pour eux en croix. Ne me dites pas que cet homme en a tué un autre, car quand même il devrait vous tuer, vous ne devez pas abandonner celui qui a faim. Vous êtes le disciple de celui qui, suspendu à la croix, voulait le salut de ses bourreaux; qui disait, sur la croix même : « Mon Père, pardonnez-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font ». (Luc, XXIII, 34.) Vous êtes le serviteur de celui qui guérit l'homme par qui il avait été frappé ; qui, sur la croix même, couronna son insulteur. A cette clémence, quelle clémence pourrait se comparer? En effet, les voleurs crucifiés à ses côtés l'avaient d'abord injurié tous les deux; cependant il ouvrit le paradis à l'un d'eux. Il verse des larmes sur ceux qui vont le mettre à mort; il se trouble, il est bouleversé à la vue du traître, non parce que lui-même va être crucifié, mais parce que ce traître va se perdre. Ce qui troublait le Christ, c'est qu'il prévoyait, et la pendaison du traître, et, après la pendaison , le châtiment éternel. Quoiqu'il connût son crime, jusqu'au dernier moment il supporta le misérable, il ne le repoussa pas, il embrassa le traître. Votre Seigneur embrasse, votre Seigneur touche de ses lèvres celui qui va aussitôt répandre son sang précieux, et vous, vous ne croirez pas que le pauvre mérite même un morceau de pain ? Et vous ne respecterez pas la loi établie par le Christ? Ses exemples nous montrent que ce ne sont pas les pauvres seulement que nous devons accueillir, mais même ceux qui nous traînent à la mort. Ne me dites donc pas qu'un tel a commis des crimes, mais méditez ce qu'a fait le Christ, cherchant, si près de la croix, à purifier par son baiser le traître qui allait le livrer. Et voyez ce que ses paroles ont d'incisif : « Judas », lui dit-il, « vous trahissez le Fils de l'homme par un baiser ! » (Luc, XXII, 48.) Quelle dureté n'aurait pas attendrie, fléchie une telle parole? Quel monstre, quel diamant y aurait résisté ? Ce misérable y fut insensible. Ne me dites donc pas : Un tel a tué un tel, voilà pourquoi je me détourne de lui. Quand cet homme devrait plonger son épée dans votre poitrine, sa main dans votre gorge, baisez-lui la main, puisque le Christ baisa la bouche qui causa son supplice et sa mort.
Übersetzung
ausblenden
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
4.
Wir dagegen wissen es ganz wohl, daß wir Christus als Gast aufnehmen, und wir werden darob doch nicht freundlich. Abraham ruft die Gäste herein und bittet sie fußfällig, wir dagegen benehmen uns übermütig denen gegenüber, die uns bitten. Jener besorgt alles selbst (für die Bewirtung seiner Gäste) oder mit Hilfe seines Weibes, wir nicht einmal durch unsere Diener. Willst du auch das Mahl betrachten, welches er ihnen vorsetzte, so wirst du auch darin seine Freigebigkeit erblicken; diese Freigebigkeit ist freilich nicht zu bemessen nach der Menge der vorgesetzten Speisen, sondern nach dem Reichtum an gutem Willen. Wie viele reiche Leute mag es damals gegeben haben; aber niemand von ihnen tat das gleiche. Wie viele Witwen gab es in Israel; aber keine nahm den Elias gastfreundlich auf. Wie viele reiche Leute gab es zur Zeit des Elisäus; aber die Sunamitin allein pflückte die Frucht der Gastfreundschaft. So war auch Abraham damals der einzige. Er ist außer seiner Freigebigkeit und seiner Bereitwilligkeit auch deswegen bewundernswert, weil er so handelte, ohne daß er wußte, wer die wären, die bei ihm einkehrten. — Frage also auch du nicht lange hin und her (wer der Arme sei; du nimmst (ihn) ja in jedem Falle um Christi willen auf. Wenn du immer bis auf den Grund gehen willst, kannst du oft an einem Menschen vorübergehen, der es wirklich verdient, und gehst dabei des Lohnes verlustig. Solltest du aber auch einmal einen Menschen gastfreundlich aufnehmen, der es nicht verdient, so trifft dich deswegen kein Vorwurf, sondern du bekommst auch deinen Lohn. „Wer einen Propheten im Namen eines Propheten aufnimmt, wird den Lohn eines Propheten empfangen“ 1. Wer aber infolge dieses unangebrachten Hin- und Herfragens an einem Menschen, der es sehr verdient, vorüberläuft, der wird auch seine Strafe finden. Frage darum S. d146 nicht lange hin und her über die Lebensverhältnisse und die Vergangenheit (der Fremden)! Es ist doch höchst unangebracht, für ein Stück Brot das ganze Leben durchzuprüfen. Denn gesetzt auch, der Bittsteller sei ein Mörder oder ein Räuber oder sonst etwas, scheint er dir denn deswegen nicht doch eines Stückes Brot wert zu sein? Läßt ja dein Herr für ihn die Sonne aufgehen; du aber hältst ihn der täglichen Nahrung für unwert? Ich gehe sogar noch weiter: Auch wenn du sicher wüßtest, daß er ungezählter Verbrechen schuldig wäre, so wäre das für dich keine Entschuldigung, ihm die tägliche Nahrung zu entziehen. Du bist ja ein Diener dessen, der da spricht: „Ihr wisset nicht, wes Geistes ihr seid“ 2. Du bist ja ein Hausgenosse dessen, der für die liebevolle Sorge trug, welche ihn steinigen wollten, ja sogar für die, welche ihn kreuzigten. Wende mir nicht ein, daß er einem andern das Leben genommen hat! Wenn er es auch dir nehmen wollte, dürftest du ihn nicht hungern lassen. Du bist ja ein Schüler dessen, der sogar das Heil derer sehnsüchtig wünschte, die ihn kreuzigten, wie er noch am Kreuze sprach: „Vater, verzeih’ ihnen, denn sie wissen nicht, was sie tun“ 3. Du bist ja ein Diener dessen, der den heilte, der ihn schlug, der den belohnte, der ihn noch am Kreuze schmähte. Wo findet sich etwas Ähnliches? Anfangs schmähten ihn beide Schächer; aber gleichwohl eröffnete er einem von ihnen das Paradies. Er weint über die, welche ihm das Leben nehmen wollten; er zittert und bebt, wie er den Verräter sieht, nicht weil er selbst gekreuzigt werden, sondern weil dieser zugrunde gehen soll. Er zittert, weil er den Strick voraussieht und die Strafe, die darauf folgt. Obwohl er die Schlechtigkeit (des Judas) kannte, ertrug er ihn doch bis zur letzten Stunde; er stieß ihn nicht von sich, sondern küßte noch den Verräter. Dein Herr küßt den, drückt seine Lippen auf den Mund dessen, der im Begriffe steht, sein kostbares Blut zu vergießen! Und du würdigst einen armen Menschen nicht einmal eines S. d147 Stückes Brot? Achtest du denn gar nicht des Gesetzes, das Christus gegeben hat? Er hat uns ja doch ein Beispiel gegeben, daß wir uns nicht bloß von den Armen, sondern auch von denen nicht abwenden dürfen, die uns in den Tod bringen. Sage mir nicht, der und jener habe dir dies und das angetan, sondern denke daran, was Christus sogar am Kreuze getan, daß er den Verräter sogar noch durch den Kuß, mit dem er ihn seinen Feinden auszuliefern im Begriffe stand, bessern wollte! Sieh nur, wie eindringlich er ihm zuspricht: „Judas, mit einem Kuß verrätst du des Menschen Sohn?“ 4 Wen hätte ein solcher Ton nicht weich gestimmt, nicht gerührt? Welches wilde Tier, welches Herz von Stein nicht? Jenen Elenden aber rührte er nicht. — Sag’ darum nicht: Der hat den und den erschlagen, und darum will ich nichts wissen von ihm. Wenn er auch gegen dich das Schwert zücken, wenn er dir mit seiner Hand an die Gurgel greifen sollte, so küsse noch dieselbe Hand! Hat ja auch Christus den Mund geküßt, der seinen Tod verursachte.