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Commentaire sur l'épître aux Romains
3.
Ne croirait-on pas que nous sommes à présent en pleine lumière? Ne croyons-nous pas être tous bien éveillés et sur nos gardes? Et pourtant (mes paroles vont provoquer peut-être votre rire, je parlerai toutefois) nous dormons tous, nous ronflons dans une nuit profonde tous tant que nous sommes. Si nos yeux pouvaient voir les substances incorporelles, je vous montrerais comment pendant que la plupart de nous ronflent, le démon perce les murs, égorge les malheureux couchés, dévalise l'intérieur de la maison, comme un malfaiteur que rien ne gêne dans l'obscurité épaisse. Mais si nos yeux ne peuvent saisir l'insensible, servons-nous de la parole pour le décrire, représentons-nous parla pensée combien sont appesantis par les passions coupables, combien sont tenus dans les chaînes d'un lourd assoupissement, combien éteignent la, (382) lumière de l'esprit. Aussi voient-ils une chose pour une autre, entendent-ils une chose pour une autre, et aucune des paroles prononcées ici ne frappe leur attention. Si je mens, si vous êtes éveillé, alors dites-moi ce qui s'est passé ici aujourd'hui, si tout ce que vous avez entendu n'a pas été pour vous comme un songe. Oh ! je sais bien que quelques-uns réclameront ; ce que je dis ne s'adresse pas à tous; mais vous, à qui mes paroles s'adressent, vous qui n'avez rien gagné à venir ici, répondez-moi, quel est le prophète, quel est l'apôtre qui s'est entretenu aujourd'hui avec nous, et de quoi? Vous ne sauriez répondre : le plus grand nombre des paroles prononcées ici, l'ont été pour vous comme dans un songe, vous n'avez rien entendu réellement. Ce que je dis s'adresse aussi aux femmes ; elles dorment, elles aussi, d'un profond sommeil, et plût au ciel que ce fût un sommeil ! Car celui qui dort, ne dit rien, soit en mal, soit en bien; mais celui qui veille comme vous veillez, lance beaucoup de paroles qui retomberont sur sa tête, supputant ses usures, roulant des pensées de gros intérêts, n'ayant dans sa tête qu'un négoce de scélératesse et d'effronterie, remplissant son âme des épines qu'il y plante, y étouffant la bonne semence jusque dans la racine. Relevez-vous; toutes ces épines, extirpez-les ; secouez votre ivresse; car de cette ivresse, vient votre sommeil. Quand je parle d'ivresse, je ne dis pas seulement l'ivresse du vin, mais celle qu'excitent en vous les soucis de la vie présente, et à cette ivresse j'ajoute celle que te vin provoque. Mon discours ne s'adresse pas aux riches seulement, mais aux pauvres, et surtout à ceux qui chargent les tables pour des repas d'amis. Il n'y a là ni plaisir, ni récréation, mais supplice et châtiment; le plaisir ne consiste pas à dire des paroles honteuses , mais à faire entendre des discours honnêtes, le plaisir consiste à se rassasier, non pas à se crever les entrailles. Si vous prenez cela pour de la volupté, montrez-la moi le soir, votre volupté. Je ne veux pas encore vous parler des conséquences funestes de ces débauches, je ne vous entretiens quant à présent que de la brièveté de cette volupté sitôt altérée; à peine le repas terminé, la joie a déjà disparu. Si je rappelais les vomissements, les pesanteurs de tête , les maladies impossibles à compter, l'âme prisonnière, captive, que pourriez-vous me répondre? Est-ce parce que nous sommes pauvres, que nous devons nous couvrir de honte?
Ce que j'en dis, ce n'est pas pour empêcher les réunions, les festins, mais pour prévenir une conduite honteuse; et puis je voudrais que les plaisirs fussent vraiment des plaisirs, et non un supplice, un châtiment, de l'ivresse, des indigestions. Apprenons aux gentils que les Chrétiens savent goûter les plaisirs, mais les plaisirs honnêtes. Car c'est l'Ecriture qui dit : « Réjouissez-vous dans le Seigneur avec tremblement ». (Ps. II , 11.) Comment se réjouir? En récitant des hymnes, en priant, en faisant entendre des psaumes, au lieu de tous ces chants ignobles. Voulez-vous que le Christ prenne place à votre table, que sa bénédiction se répande sur tous vos convives? Priez, faites entendre des chants spirituels, appelez les pauvres à partager le repas, faites y régner le bon ordre et la tempérance; voulez-vous convertir en église la salle du festin? Au lieu de vociférations indécentes et d'applaudissements, et de trépignements, faites entendre les hymnes en l'honneur du souverain maître de toutes choses. Ne me dites pas : Qu'une autre coutume a prévalu ; corrigez ce qui est mauvais. « Soit que vous mangiez », dit ailleurs l'apôtre, « soit que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu ». (I Cor. X, 31.) De vos impurs festins viennent les mauvais désirs, les impuretés, le mépris pour les épouses, les courtisanes en honneur; de là, la ruine des familles, des maux innombrables; tout est bouleversé; abandonnant la source pure, vous courez au cloaque immonde. Car que le corps de la courtisane ne soit qu'un cloaque immonde, je ne le demande à nul autre qu'à vous, qui vous vautrez dans ces immondices. Est-ce que vous ne rougissez pas, est-ce que vous ne vous regardez pas comme impur, quand vous avez péché? Aussi , je vous en conjure , fuyez la fornication et la mère de la fornication , l'ivresse. Pourquoi jetez-vous la semence où il n'y a pas d'espoir de moisson ? Je me trompe, quand vous moissonneriez, le fruit vous couvrirait de honte. Quand il en naîtrait un enfant, ce serait une honte pour vous, et cet enfant vous doit son malheur à vous qui l'avez fait bâtard et déshonoré par sa naissance. Et quand vous lui laisseriez des monceaux d'or, méprisé dans la famille, méprisé dans la cité, méprisé devant les tribunaux, ce ne sera (383) jamais que le fils de la courtisane, le fils de la femme esclave; et vous êtes méprisé à votre tour, soit vivant, soit mort; vous n'êtes plus de ce monde, mais ce monde garde le monument de votre déshonneur. Pourquoi donc jetez-vous ainsi la honte à pleines mains?
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
3.
Scheint es uns nicht gegenwärtig heller Tag zu sein? Glauben wir denn nicht, alle wach und munter zu sein? Und doch — ihr mögt lachen, wenn ich es S. d183 sage, ich sage es doch: Wir gleichen alle Leuten, die in tiefer Nacht schlafen und schnarchen. Ja, wenn wir nur in die Geisterwelt blicken könnten, da möchte ich euch zeigen, wie die meisten schnarchen, der Teufel aber Mauern durchbricht und die Daliegenden mordet, was drinnen ist, zusammenrafft, und wie in tiefer Finsternis das alles ganz ungestört vollbringt. Nun aber, wenn wir es schon nicht mit Augen sehen können, so wollen wir es doch mit Worten beschreiben und betrachten, wie viele daliegen, bedrückt vom Alp ihrer bösen Begierden, wie viele befangen sind von dem argen Schlummer der Wollust und das Licht des Geistes ausgelöscht haben. Darum verwechseln sie beim Sehen wie beim Hören ein Ding mit dem andern und behalten nichts von dem, was hier gesagt wird. Wenn ich das aber zu unrecht sage und du ganz wach hier stehst, dann sag’ mir, was hier eigentlich vorgegangen ist, wenn du es nicht wie im Traume gehört hast! Ich weiß ja, daß manche es zu sagen wissen werden; meine Rede bezieht sich denn auch nicht auf alle. Aber du, auf den sie abzielt, der du umsonst daher gekommen bist, sag’ mir, welcher Prophet, welcher Apostel hat mit uns Zwiesprache gehalten und worüber? Du weißt keine Antwort darauf. Für dich war vieles hier wie im Traum gesprochen, und du hast nicht gehört, um was es sich dabei eigentlich gehandelt hat. Dasselbe gilt auch von den Frauen. Auch sie sind stark vom Schlaf eingenommen; ja, wenn es nur Schlaf wäre! Denn wer schläft, der spricht weder etwas Schlechtes noch etwas Gutes. Wer aber so wach ist wie ihr, der läßt sich gar manches Wort entfahren zu seinem eigenen Nachteil. Er zählt seine Einkünfte zusammen, stellt Berechnungen über Zinsen an, denkt an schmutzige Wuchergeschäfte und pflanzt auf diese Weise so dichtes Dornengestrüpp in seine Seele, daß er dem hineingestreuten Samen nicht die geringste Möglichkeit läßt, je aufzugehen. Aber so wach doch auf! Reiß dieses Dornengestrüpp mit der Wurzel aus und schüttle die Trunkenheit ab! Denn davon kommt der Schlaf.
Wenn ich von Trunkenheit spreche, so meine ich nicht bloß die, welche vom Weine kommt, sondern auch die von den irdischen Sorgen, aber daneben auch S. d184 die vom Weine. Meine Ermahnung gilt nicht bloß Reichen, sondern auch Armen, und besonders denen, die die Freundschaftsmahle veranstalten. Dabei handelt es sich nicht um ein Essen und eine Erholung, sondern um eine Veranstaltung, die (Gottes) rächende Strafe nach sich zieht. Denn ein Essen ist es, wenn man dabei nicht häßliche Reden führt, sondern nur ehrbare Dinge zur Sprache kommen läßt, wenn man sich wohl satt ißt, aber nicht bis zum Zerspringen. Wenn du ein Gelage als eine Vergnügung ansiehst, so zeig’ mir nur diese Vergnügung am Abend, aber das kannst du nicht. Ich will nichts sagen von den Schäden, die daraus hervorgehen, sondern ich will dich vorläufig nur darauf hinweisen, wie rasch vergangen dieses Vergnügen ist. Kaum ist das Mahl vorüber, so ist es auch schon vorbei mit der Fröhlichkeit. Wenn ich dich noch hinweise auf das Erbrechen, das ihm folgt, auf die Kopfschmerzen und die vielerlei andern Unpäßlichkeiten, dazu noch auf den Verlust der seelischen Freiheit, was kannst du mir dagegen vorbringen? Müssen wir denn deswegen, weil wir arm sind, schändliche Dinge treiben? Das sage ich aber nicht, um es etwa zu verbieten, Zusammenkünfte zu haben und dabei gemeinsam Mahl zu halten, sondern nur, um das Unziemliche dabei zu verbieten und weil ich will, daß ein Essen auch ein Essen sei, nicht aber eine Veranstaltung, die (Gottes) rächende Strafe nach sich zieht, Trunkenheit und Fresserei. Die Heiden sollen sehen, daß die Christen gar wohl verstehen, ein Essen zu veranstalten und dazu ein Essen mit Anstand. „Jubelt dem Herrn“, heißt es, „in Zittern!“ 1 Was heißt jubeln? Es heißt, Hymnen singen, Gebete sprechen, Psalmen hersagen anstatt jener gemeinsamen Sangstücke. Auf diese Weise wird auch Christus bei Tische zugegen sein und das ganze Mahl segnen, wenn du dabei betest, wenn du geistliche Lieder singst, wenn du die Armen zur Teilnahme an dem, was vorgesetzt ist, rufst, wenn du darauf siehst, daß rechte Ordnung und Mäßigkeit beim Gastmahle herrsche. Auf diese Weise wirst du den Speisesaal zur Kirche machen, wenn du statt des zwecklosen S. d185 Schreiens und Heilwünschens den Herrn aller Dinge preisest.
Sag’ mir nicht, daß ein anderes Gesetz Geltung erlangt hat, sondern verbessere das Schlechte, wo es sich findet. „Ob ihr esset oder trinket“, heißt es, „oder sonst etwas tuet, tuet alles zur Ehre Gottes!“ 2 Von solchen Gelagen kommen auch die schlimmen Begierden, von dorther stammen die Lüsternheiten, von dort schreibt es sich her, daß die Ehefrauen in Mißachtung, die Huren dagegen in Ehre stehen. Von dorther kommen der Verfall der Familien und unzählige Übel, kurz, daß alles drunter und drüber geht. Ihr verlaßt die reine Quelle und lauft den Kotlacken zu. Denn eine Kotlacke ist der Leib der Hure, nichts anderes. Ich frage dich selbst, der du dich in dieser Kotlacke gewälzt hast, ob du nicht über dich selbst errötest und dich nicht für verunreinigt hältst nach der Sünde. Darum beschwöre ich euch, fliehet die Hurerei und die Mutter derselben, die Trunkenheit! Warum säest du da, wo du nicht ernten darfst, oder vielmehr, wenn du erntest, dir die Frucht große Schande bringt? Denn wenn (aus der Hurerei) ein Kind geboren wird, so gereicht es dir zur Schande und sich selbst zum Schaden, da es durch dich unehelich und unebenbürtig geworden ist. Wenn du ihm auch noch so vieles Geld hinterläßt, das Kind einer Hure und einer Sklavin ist und bleibt ehrlos in der Familie, ehrlos im Staate, ehrlos vor Gericht. Ehrlos bist ferner auch du im Leben und nach dem Tode; denn wenn du auch von hinnen gegangen bist, so bleibt die Erinnerung an deine Schande. Warum befleckst du alles mit Schande?