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Commentaire sur l'épître aux Romains
3.
Ensuite, pour montrer que ce n'est pas un amour quelconque qu'il recommande , il (402) ajoute : « Selon l'esprit de Jésus-Christ ». C'est l'habitude constante de Paul; il y a en effet un autre amour que celui-là. Et quel est le fruit de la concorde? « Afin que vous puissiez, d'un même coeur et d'une même bouche, glorifier Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ (6) ». Il ne dit pas seulement: « D'une même bouche », c'est la communion des âmes qu'il prescrit. Voyez-vous comme il cimente encore l'union du corps entier de l'Eglise, et comme il conclut encore en glorifiant Dieu? C'est la raison qu'il emploie de préférence pour exciter à la concorde et à l'harmonie. Il reprend ensuite la même exhortation, en disant « C'est pourquoi unissez-vous les uns aux autres, pour vous soutenir mutuellement, comme Jésus-Christ vous a unis avec lui pour la gloire de Dieu (7) ». Encore le modèle d'en-haut, et l'avantage ineffable; car il n'est rien qui glorifie Dieu autant que cette communion de sentiments qui fait notre force. Aussi quel que soit le ressentiment personnel que vous éprouviez contre votre frère, considérez que, si vous apaisez votre colère, vous glorifiez le Seigneur; faites-le; et, si ce n'est pas pour votre frère, du moins. pour Dieu, réconciliez-vous; ou plutôt que ce soit pour Dieu principalement que vous pardonniez. Car le Christ ne fait que répéter sans cesse ce commandement, et il disait à son Père: «Ce qui fera connaître à tous que c'est vous qui m'avez envoyé, c'est qu'ils soient un. ». (Jean, XVII, 21.)
Rendons-nous donc à ce désir de Je Christ, unissons-nous étroitement les uns aux autres. Car ici l'apôtre ne s'adresse pas seulement aux faibles, il exhorte tous les hommes. Si l'on veut se séparer de vous, ne vous séparez pas, ne faites pas entendre cette, froide parole : qui m'aime, je l'aime; si mon oeil droit ne m'aimait pas, je l'arracherais : ce sont là des paroles de Satan, dignes des publicains, et qui respirent les haines des païens. Vous êtes appelés à une vie plus haute, vous êtes inscrits au ciel, vous êtes soumis à des lois plus nobles. Ne tenez donc pas de pareils discours. Celui qui ne veut, pas vous aimer, entourez-le d'une affection plus vive, pour l'attirer à vous; c'est un de vos membres; quand un de nos membres vient à être séparé du reste de notre corps, nous faisons tout pour l'y réunir, nous l'entourons alors de plus de soins et d'attention. Plus grande sera votre récompense si vous attirez à vous celui qui ne veut pas vous aimer. Si le Seigneur nous prescrit d'inviter à notre table ceux qui né peuvent pas nous rendre la pareille, et cela, afin que notre récompense soit augmentée, à bien plus forte raison faut-il se conduire de même en amitié. Car celui que vous aimez, et qui vous aime,.vous a payé ce qui vous est dû, tandis que celui que vous aimez et qui ne vous aime pas, a substitué en sa place Dieu pour débiteur auprès de vous; et en outre, celui qui vous aime, n'a pas besoin de toute votre sollicitude; au contraire, celui qui ne vous aime pas, c'est celui-là qui a besoin de votre secours. Que ce qui doit vous rendre plus vigilants, ne vous rende pas plus négligents, ne dites pas . voilà un malade, donc je ne m'en occupe pas; car c'est la froideur de sa charité qui le rend malade : au contraire, attachez-vous à réchauffer cette charité refroidie. Mais, m'objecterez-vous, si je ne parviens pas à la réchauffer? Persévérez, faites toujours ce qui dépend de vous. Mais s'il ne fait que se détourner de moi davantage? Il vous assure alors une plus grande récompense, il sert d'autant plus à montrer que vous êtes un imitateur du Christ. Si l'affection mutuelle est la marque distinctive des disciples : « C'est en cela que tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jean, XIII, 35), jugez de l'affection portée à celui qui vous hait. Votre Seigneur répondait à,ceux qui le haïssaient, en les aimant, en leur adressant ses exhortations; plus ils étaient faibles, plus il prenait soin d'eux; il disait d'une voix retentissante : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin, mais ceux qui sont malades » (Matth. IX , 12); et ceux qu'il admettait à sa table, c'étaient des publicains et des pécheurs; et plus les Juifs avaient d'outrages pour lui, et plus il avait d'égards pour eux, plus il leur prodiguait ses soins; on ne peut dire jusqu'à quel point son zèle pour eux croissait de plus en plus.
Faites comme le Seigneur. Cette vertu n'est pas de peu d'importance, sans elle, un martyr même ne peut être agréable à Dieu, comme le dit Paul. (I Cor. XIII, 3.) Gardez-vous donc, de dire : On me liait, voilà pourquoi je n'aime pas; voilà pourquoi, au contraire, vous devez surtout montrer de l'amour. D'ailleurs il est impossible que celui qui aime devienne si facilement un objet de haine; une bête sauvage (403) répond à l'affection qu'on lui porte par de l'affection; c'est ce que font, dit le Seigneur, les païens et les publicains. (Matth V, 46, 47.) S'il est naturel d'aimer ceux par qui l'on est aimé, le moyen de ne pas aimer ceux qui répondent à la haine par de l'amour? Pratiquez donc cette charité; ne vous lassez pas de redire: Plus vous me haïrez; plus je vous aimerai; voilà une parole qui apaise toutes les querelles, qui attendrit tous les coeurs. Cette maladie de la haine c'est ou une inflammation, ou un refroidissement; dans les deux cas la douce chaleur de la charité opère la guérison. Ne voyez-vous pas comme ces honteux amants supportent les soufflets, les mépris, les outrages, tout ce que leur font endurer ces misérables courtisanes? Qui pourrait éteindre cet amour? les affronts? Nullement, ils ne font que le raviver : qu'importe que ces malheureuses, outre que ce sont des prostituées, appartiennent à une race obscure et vile; qu'importe que leurs victimes puissent souvent citer de glorieux ancêtres, et soient illustres à d'autres titres, rien n'y fait, l'indignité même du traitement qu'ils subissent ne les rebute pas, ne les éloigne pas de la femme qu'ils aiment.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
3.
Dann aber fügt er bei, um auszudrücken, daß er nicht eine Liebe im gewöhnlichen Sinne des Wortes verlange: „im Sinne des Messias Jesus“. Das tut er überall da, wo es auch eine andere Liebe gibt. Und was ist der Gewinn von dieser Einstimmigkeit?
V. 6: „Auf daß ihr einmütig und mit einem Munde preisen möget den Gott und Vater unseres Herrn Jesus Christus.“
Der Apostel sagt nicht bloß: „mit einem Munde“, sondern er will, daß dies auch in Seelengemeinschaft geschehe. Siehst du, wie er alles zu einem Leib vereinigen möchte und wie er seine Rede wieder in einem Lobpreis Gottes ausklingen läßt? Dadurch stimmt er auch am meisten zur Eintracht und Einstimmigkeit. — Dann nimmt der Apostel wieder den Ton der Ermahnung auf, indem er spricht:
S. d230 V. 7: „Darum nehmet einander auf, wie auch Christus uns aufgenommen hat zur Verherrlichung Gottes.“
Wieder ein Beispiel von oben und ein unsagbarer Gewinn; denn durch unser einträchtiges Zusammenwirken wird Gott am meisten verherrlicht. Wenn du daher auch, gekränkt von deinem Bruder, mit ihm entzweit bist, so bedenke, daß du Gott, deinen Herrn, verherrlichst, wenn du deinen Zorn aufgibst; versöhne dich also deswegen mit ihm, wenn schon nicht deinem Bruder zulieb, ja in erster Linie deswegen! Auch Christus kehrt die Reihenfolge um, wenn er in seinem Gebet zum Vater spricht: „Daran werden alle erkennen, daß du mich gesandt hast, wenn sie eins sind“ 1.
Folgen wir also (der Mahnung des Apostels) und schließen wir uns eng zusammen! An dieser Stelle gilt seine Mahnung nicht mehr bloß den Schwachen, sondern allen. Will jemand sich von dir trennen, so trenne doch du dich nicht von ihm und laß nicht jenes kalte Wort von dir vernehmen: „Wenn mich jemand liebt, so liebe ich ihn auch. Wenn mich mein rechtes Auge nicht liebt, so reiße ich es aus.“ Das sind teuflische Reden und der Engherzigkeit von Zöllnern und Heiden entsprechend. Du aber bist zu einem vollkommeneren Wandel berufen, bist eingeschrieben für den Himmel und höheren Gesetzen unterworfen. Sprich also nicht so, sondern wenn dich einer nicht lieben will, dann erweise ihm gerade recht deine Liebe, damit du ihn an dich ziehst. Denn er ist ja ein Glied von dir. Wenn aber ein Glied gewaltsam vom Körper losgerissen wird, so tun wir alles Mögliche, um es wieder mit ihm zu vereinigen, und wir wenden ihm dann viel größere Fürsorge zu. Auch wird dein Lohn größer sein, wenn du jemanden an dich ziehst, der dich nicht lieben will. Denn wenn Christus befiehlt, solche zum Mahle zu laden, die uns nicht dafür wiedervergelten können, damit die Wiedervergeltung für uns eine um so größere sei, so müssen wir dies um so mehr rücksichtlich der Liebe so halten. Denn wenn dich einer liebt, der von dir geliebt wird, so S. d321 leistet er selbst die Wiedervergeltung; wenn dich aber einer, den du liebst, nicht liebt, so macht er dir Gott an seiner Stelle zum Schuldner. Außerdem, wenn dich einer liebt, so bedarf dieser nicht sonderlich deiner Fürsorge; wenn er dich aber nicht liebt, dann hat er besondere Behandlung deinerseits nötig. Mache also nicht den Grund, warum du um ihn besorgt sein sollst, zur Entschuldigung dafür, daß du ihn vernachlässigst, und sag nicht: weil er krank ist, brauche ich mich um ihn nicht zu kümmern. Eine Krankheit ist ja in der Tat die Erkaltung der Liebe; du aber sollst das Erkaltete erwärmen. — Was aber, fragst du, wenn er sich nicht erwärmen läßt? — Setze deine Bemühungen fort! — Wenn er sich aber immer mehr entfremdet? — So verschafft er dir wieder größere Vergeltung und läßt dich noch mehr als Nachfolger Christi erscheinen. Denn wenn schon die gegenseitige Liebe ein Erkennungszeichen seiner Jünger ist — „daran sollen alle erkennen“, heißt es, „daß ihr meine Jünger seid, wenn ihr einander liebet“ 2 —, dann bedenke, was erst die Liebe zu einem solchen, der dich haßt, für eine sein wird! Auch dein Herr liebt ja die, welche ihn hassen, und ruft sie zu sich. Ja, je schwächer sie sind, desto größere Sorge trägt er um sie und ruft: „Nicht die Gesunden bedürfen des Arztes, sondern die Kranken“. 3 Zöllner und Sünder würdigt er seiner Tischgesellschaft. Je größere Unehre ihm das Volk der Juden antat, desto mehr Ehre und Rücksicht erwies er ihm. Befleiße dich derselben Handlungsweise! Denn sie ist nichts Kleines; ohne sie kann nicht einmal ein Märtyrer Gott gefallen, wie Paulus sagt. Sprich also nicht: „Ich werde gehaßt, darum mag ich nicht lieben! Gerade deswegen solltest du um so mehr lieben. Übrigens ist wohl nicht gut möglich, daß man für Liebe immer nur Haß fände. Wäre einer auch ein wildes Tier, so liebt er doch die, welche ihn lieben. „Das tun ja“, heißt es, „auch die Heiden und Zöllner“ 4. Wenn nun aber ein jeder schon die liebt, die ihn lieben, wer wird S. d232 nicht die lieben, die ihn lieben auch auf Haß hin? Eine solche Handlungsweise trage zur Schau und höre nicht auf zu versichern: „Du magst mich noch so sehr hassen, so werde ich doch nicht aufhören, dich zu lieben.“ So wirst du jede Eifersucht ersticken und jede Kälte verscheuchen. Diese Krankheit kommt nämlich entweder von geistiger Fieberhitze oder Fieberkälte. Beide vermag aber die Kraft der Liebe durch ihre Wärme auf das rechte Maß zu bringen. Siehst du nicht, wie solche, die in unkeuscher Liebe entbrannt sind, von jenen Dirnen es erdulden, daß sie geohrfeigt, angespuckt, ausgeschimpft und auf tausenderlei andere Weise mißhandelt werden? Und was ist die Folge? Bringt sie diese schimpfliche Behandlung etwa von ihrer Liebe ab? Keineswegs, sondern sie entflammt sie nur noch mehr. Und doch sind diese Weiber, abgesehen davon, daß sie Huren sind, auch von gemeiner und niedriger Herkunft, während ihre Liebhaber, die solches erdulden, oft berühmte Ahnen aufzuzählen haben und in mancher andern Beziehung hervorstechen. Nichtsdestoweniger bringt sie das nicht ab und scheidet sie nicht von ihrer Geliebten.