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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

5.

Le bienheureux Abraham pourvoyait aux intérêts, même de ceux dont il n'était pas chargé, et, dans cette sollicitude, il allait jusqu'à s'exposer à de graves dangers. Il ne s'inquiéta pas seulement des affaires de son neveu, mais, en faveur du peuple de Sodome, il ne cessa de poursuivre les Perses jusqu'à ce qu'il eût arraché d'entre leurs mains ceux qu'ils emmenaient captifs. Il pouvait bien cependant, après avoir retrouvé le fils de son frère, se retirer du pays : ce qu'il ne fit pas, car sa sollicitude pour tous était égale, et la suite de ses actions l'a bien prouvé. Eu effet, quand vint le moment où ce n'étaient plus des armées barbares qui envahissaient le pays, quand la colère divine s'apprêta à détruire de fond en comble les villes coupables, quand le temps des batailles rangées et des combats fit place à la nécessité de la supplication et de la prière, on vit alors Abraham aussi inquiet que si lui-même eût été sur le point de périr. C'est pourquoi, une fois, deux fois, trois fois, plus souvent encore, il supplia le Seigneur, il eut recours à l'humilité, il confessa son néant, il dit : « Je ne suis que poudre et que cendre » (Gen. XVIII, 27) ; et parce qu'il savait que ces hommes se livraient d'eux-mêmes à la colère de Dieu, c'est par la considération des autres qu'il fit effort pour les sauver. Voilà pourquoi Dieu disait : « Pourrais-je cacher à mon serviteur Abraham, ce que je dois faire? » pour noms apprendre combien le juste a d'amour pour les hommes. Et Abraham n'eût- pas cessé de prier, si Dieu n'eût cessé de parler. Or, il semble qu'Abraham ne prie que pour les justes, mais, en réalité, tous ses efforts étaient pour ces coupables. C'est que les âmes des saints sont toutes remplies de douceur et d'amour, d'amour pour ceux qui leur sont proches, d'amour pour les étrangers, et c'est jusque sur les animaux qu'ils étendent cet amour. Aussi un sage disait-il : « Le juste se met en peine de la vie des bêtes qui sont à lui ». (Prov. XII, 10.) S'il s'inquiète des animaux, à bien plus forte raison prend-il soin des hommes.

Mais puisque j'ai fait mention des animaux, considérons les pasteurs de brebis de la Cappadoce, que de fatigues ne supportent-ils pas en veillant sur ces animaux? Souvent, ensevelis sous la neige, ils y restent trois jours de (414) suite. On dit que ceux de l'Afrique ne supportent pas moins de rudes épreuves, parcourant des mois entiers ce triste désert, rempli des monstres les plus sinistres. Si tel est le zèle qu'on montre pour des êtres sans raison, quelle excuse pourrions-nous avoir, nous à qui des âmes raisonnables ont été confiées, de dormir d'un. si profond sommeil? devrions-nous seulement respirer? devrions-nous prendre le moindre repos? ne devrions-nous pas, au. contraire, courir de tous les côtés, nous exposer à mille morts pour de semblables brebis? Pouvez-vous ignorer le prix de ce troupeau? n'est-ce pas pour lui que votre Seigneur a enduré tant et tant de souffrances et a fini par répandre son propre sang? mais vous, vous cherchez du repos? eh ! que pourrait-on concevoir de plus indigne que de pareils pasteurs? Ne savez-vous pas qu'autour de ces brebis rôdent des loups bien plus terribles, bien plus cruels que les loups vulgaires? ne considérez-vous pas toutes les vertus de l'âme, toutes les qualités nécessaires à qui se charge d'un tel gouvernement? Les hommes qui sont à la tête des peuples, à qui sont commis des intérêts vulgaires, ajoutent au travail des jours les nuits passées sans sommeil; et nous, qui luttons pour conquérir le ciel, nous passons le jour même à dormir! et qui donc saura nous soustraire au juste châtiment d'une pareille conduite? quand nous devrions nous briser le corps, quand nous devrions mille fois mourir, ne serait-il pas de toute justice à nous de courir comme pour une fête?

Ecoutez mes paroles, non-seulement vous, ô pasteurs, mais vous aussi, ô brebis; les uns, pour devenir plus zélés, plus habiles à embraser les coeurs de bonne volonté, les autres pour devenir plus dociles dans l'obéissance parfaite. C'était là ce que prescrivait Paul : « Obéissez à vos conducteurs, et soyez soumis à leur autorité, car ce sont eux qui veillent pour vos âmes, comme devant en rendre compte ». (Hébr. XIII, 17.) Ce mot «veillent» exprime des milliers de fatigues, de soucis, de dangers. Le bon pasteur, tel que le Christ le demande, rivalise avec tous les martyrs. Un martyr. ne meurt qu'une fois, mais le pasteur, s'il est du moins ce qu'il doit être, meurt mille fois pour son troupeau; il n'est pas de jour où la mort ne puisse le frapper. Eh bien donc, vous qui savez ces choses, qui reconnaissez les fatigues qu'il se donne, coopérez avec lui, par vos prières, par votre zèle, par votre ardeur, par votre, affection, afin que nous soyons votre glorification, et que vous deveniez la nôtre. Si Notre-Seigneur a confié son troupeau à ce chef des apôtres qui avait pour lui plus d'amour que tous les autres ensemble, si d'abord le Christ a demandé à Pierre : « M'aimez-vous? » (Jean, XXI,15), c'est pour vous faire comprendre que la sollicitude apostolique est regardée par lui comme le meilleur signe de l'amour qu'on lui porte, car c'est ce qui demande une âme virile. Et maintenant j'ai parlé de ceux qui sont, par excellence, des pasteurs, je n'ai parlé ni de moi, ni de ceux qui nous ressemblent, mais des pasteurs comme Paul, ou Pierre, ou Moïse. Qu'ils soient donc nos modèles à nous qui exerçons ou qui subissons l'autorité; car le simple fidèle lui-même est comme le pasteur de sa maison, de ses amis, de ses serviteurs, de sa femme, de ses enfants : et, si nous entendons de cette manière l'administration des intérêts qui nous sont confiés, nous obtiendrons tous les biens : puissions-nous tous entrer dans ce partage, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui la gloire, l'empire, l'honneur, appartiennent au Père comme au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

5.

Alle diese (vorgenannten) Männer trugen Sorge für solche, die ihrem Schutze anvertraut waren. Der heilige Mann Abraham aber ließ seine große Fürsorge auch solchen angedeihen, die ihm nicht anvertraut waren. Dieselbe war so groß, daß er sich ihretwegen großen Gefahren aussetzte. Er tat dies nicht allein seinem Bruderssohn, sondern auch den Bewohnern von Sodoma gegenüber; er ließ nicht ab von der Verfolgung jener Perser, bis er sie alle befreit hatte. Obgleich er sich hätte können Ruhe gönnen, als er den Lot wieder befreit hatte, wollte er dies doch nicht; denn er war um sie alle gleich bekümmert. Das bewies er durch das, was er nachher tat. Es handelte sich nicht etwa bloß um bevorstehende Einnahme jener Städte durch ein Feindesheer, sondern der Zorn Gottes bedrohte sie mit Zerstörung von Grund aus. Da konnten nicht Waffen helfen, nicht eine Schlacht, kein Heer, sondern nur Fürbitte. Diese legte denn Abraham auch mit solchem Eifer für sie ein, als ob ihm selbst die Vernichtung gedroht hätte. Einmal, zweimal, dreimal und öfter ging er Gott an und nahm seine Zuflucht sogar zum Hinweis auf seine Natur, indem er sprach: „Ich bin Erde und Staub“ 1. Und weil er wußte, daß sie, soweit es auf sie selbst ankam, dem Verderben preisgegeben waren, suchte er sie vermittelst anderer zu retten. Darum sprach Gott zu ihm: „Soll ich es meinem Sohne Abraham verheimlichen, was ich zu tun vorhabe ?“ 2 Daraus sollen wir ersehen, wie menschenfreundlich der Gerechte ist. Abraham hätte nicht nachgelassen mit seinem Fürsprechen, wenn nicht Gott zuerst nachgegeben hätte. Scheinbar bittet er nur für die Gerechten, in Wirklichkeit tut er es für die Sünder. Die Seelen der Heiligen sind ja mitleidig und voll Liebe zu den Menschen, sowohl zu den eigenen Angehörigen als auch zu den Fremden; ja, sie erstrecken ihr Mitleid sogar auf die unvernünftigen Tiere. Darum S. d257 spricht der weise Mann: „Der Gerechte erbarmt sich auch seines Viehes“ 3; wenn aber des Viehes, um wieviel mehr der Menschen?

Da ich gerade von den Tieren spreche, wollen wir erwägen, wieviel die Schafhirten in Kappadozien bei der Aufsicht über ihre Herden auszustehen haben. Oft sind sie schon bis drei Tage eingeschneit gewesen. Auch die Hirten in Libyen sollen nicht geringere Unbilden auszustehen haben. Monatelang müssen sie in der unwirtlichen Wüste, die voll wilder Tiere ist, umherirren. Wenn nun deren Wachsamkeit über unvernünftige Tiere so groß ist, was werden wir, denen vernunftbegabte Seelen anvertraut sind, für eine Entschuldigung haben, daß wir in tiefen Schlaf versunken liegen? Darf man da sich auch nur einen Augenblick Ruhe gönnen? Muß man nicht fortwährend auf den Beinen sein und sich für solche Schäflein nicht tausenderlei Gefahren aussetzen? Oder kennt ihr nicht den Wert dieser Herde? Hat nicht dein Herr unzählige Arbeiten für sie auf sich genommen, hat er nicht sein Blut für sie vergossen? Du aber suchst Ruhe? Was gibt es Schlimmeres als solche Hirten? Weißt du denn nicht, daß diese Schafe Wölfe umlauern, die viel reißender und wilder sind als die gewöhnlichen? Bedenkst du denn nicht, was für eine Seelenbeschaffenheit demjenigen notwendig ist, der ein solches Amt übernehmen will? Männer, die als Volksführer im politischen Leben stehen, sind Tag und Nacht auf der Wache, obgleich es doch nur alltägliche Dinge sind, in denen sie das Volk zu beraten haben. Wir dagegen, deren Kampf der Erreichung des Himmels gilt, schlafen sogar bei Tage? Wer wird uns von der dafür gebührenden Strafe befreien? Wenn man auch seinen Leib dem Tode hingeben, ja wenn man den Tod auch in tausend Formen erleiden müßte, so müßte man dazu eilen wie zu einem Feste.

Das sollen sich nicht bloß die Hirten, sondern auch die Schafe gesagt sein lassen, damit sie die Hirten amtsfreudiger machen, damit sie ihren Eifer beleben, indem sie ihnen ganz besonders Willfährigkeit und Gehorsam S. d258 erweisen. Das befiehlt auch Paulus, indem er spricht: „Gehorcht euren Vorstehern und seid ihnen untertänig; denn sie wachen über eure Seelen als solche, die Rechenschaft geben werden“ 4. Wenn er sagt: „sie wachen“, so meint er damit ihre tausendfachen Mühen und Sorgen und Gefahren. Denn ein guter Hirt, der so ist, wie Christus ihn haben will, kann mit vielen Märtyrern auf dieselbe Stufe gestellt werden. Der Märtyrer stirbt nur einmal für Christus, der Hirt dagegen unzählige Male für seine Herde, wenn er so ist, wie er sein soll. Ein solcher kann jeden Tag den Tod erleiden.

Denkt darum an diese Mühe und unterstützt sie eurerseits durch Gebet, Eifer, guten Willen und Liebe, damit wir für euch und ihr für uns eine Ehre seid! Christus hat dem Fürsten der Apostel, der ihn mehr liebte als alle andern, das Hirtenamt erst übergeben, nachdem er ihn gefragt hatte, ob er von ihm geliebt werde. Daraus magst du ersehen, daß er dieses Amt vor allem als einen Beweis der Liebe zu ihm ansieht. Und in der Tat verlangt es eine starke Seele. Doch das sei nur von den sehr guten Hirten gesagt, nicht von mir und meinesgleichen, sondern von solchen, wie Paulus, wie Petrus, wie Moses einer war. Diesen wollen wir ähnlich zu werden trachten, Obere wie Untergebene. Es kann nämlich auch ein Untergebener in einem gewissen Maße Hirt sein: in seinem Hause, seinen Freunden, seinen Hausgenossen, seinem Weibe, seinen Kindern gegenüber. Wenn wir nun, ein jeder nach seinen Verhältnissen, dies zur Richtschnur für unser Leben nehmen, so werden wir alles Guten teilhaftig werden. Dies möge uns allen widerfahren durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre sei in Ewigkeit. Amen. S. d259


  1. 1 Mos. 18, 27. ↩

  2. Ebd, 18, 17. ↩

  3. Sprichw. 12, 10. ↩

  4. Hebr. 13, 17. ↩

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