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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
1.
Kap. I, V. 8—17.
V.8: „Vor allem danke ich meinem Gott durch Jesus Christus für euch alle, daß euer Glaube in der ganzen Welt verkündet wird.“
Diese Einleitung entspricht der heiligen Seele und ist darnach angetan, alle zu lehren, zu Beginn guter Worte und Taten Gott zu huldigen und ihm nicht bloß für die eigenen guten Werke zu danken, sondern auch für die anderer. Das macht die Seele rein von Neid und Mißgunst und macht Gott den Dankbaren noch ge- S. b20 neigter. Darum sagt der Apostel anderswo: „Gelobt sei Gott und der Vater unseres Herrn Jesus Christus, der uns gesegnet hat mit allem geistlichen Segen“ 1. Dank sagen sollen nicht bloß die Reichen, sondern auch die Armen; nicht bloß die Gesunden, sondern auch die Kranken; nicht bloß die vom Glück Begünstigten, sondern auch die von Unglück Heimgesuchten. Denn Gott zu danken, wenn alles gut geht, ist nichts Besonderes; wenn aber ein widriger Wind weht, wenn der Nachen schwankt und umkippen will — dann noch danksagen, das ist ein vollgiltiges Zeugnis von Ausdauer und Dankbarkeit. Darum ist auch Job gekrönt worden; er hat dem Teufel das unverschämte Maul gestopft und klar erwiesen, daß er, als es ihm wohl erging, nicht des irdischen Besitzes wegen dankbar war, sondern aus reiner Liebe zu Gott. — Beachte weiter, wofür Paulus danksagt: Nicht für irdische und vergängliche Dinge, wie für Herrschaft, Macht und Ruhm — denn die sind nicht der Rede wert —, sondern für wirkliche Güter, den Glauben und das Freisein von Menschenfurcht. Und mit welch tiefem Empfinden dankt er! Er spricht nicht einfach: „Gott“, sondern: „meinem Gott“. Auch die Propheten tun das; sie beziehen das allen Gemeinsame auf sich allein. Kein Wunder, daß sie es tun. Geht ihnen ja Gott selbst mit seinem Beispiele voran, wenn er von sich seinen Dienern gegenüber spricht. So nennt er sich immer Gott Abrahams, Isaaks und Jakobs. „Daß euer Glaube in der ganzen Welt verkündet wird.“ — Was? Die ganze Welt hat vernommen vom Glauben der Römer? Jawohl, und das ist nichts Unwahrscheinliches. Die Stadt war ja nicht verborgen, sondern wie auf einem Berggipfel gelegen und allseits sichtbar. Du aber beachte einmal die Kraft der Missionspredigt, wie sie in kurzer Zeit durch Zöllner und Fischer bis selbst in die Hauptstadt gedrungen ist, und wie Syrer die Lehrer und Führer von Römern geworden sind! Zwei Dinge bezeugt der Apostel von seinen Zuhörern als recht getan: daß sie geglaubt haben und daß sie frei waren von Menschenfurcht, und zwar so frei, S. b21 daß der Ruf davon in die ganze Welt gedrungen ist. Denn euer Glaube, spricht er, wird in der ganzen Welt verkündet. „Der Glaube“, nicht Wortgezänke, nicht Silbenstechereien, nicht Vernünfteln. Und doch gab es dort viele Hindernisse für die Lehre. Die Römer, eben erst Herren des Erdkreises geworden, bildeten sich viel ein und lebten in Reichtum und Genuß dahin. Da brachten Fischer die Botschaft vom Evangelium, Juden, Stämmlinge von Juden, einem verhaßten und von allen verabscheuten Volke. Dazu geboten sie die Anbetung des Gekreuzigten, der im Judenlande erzogen war. Und mit dieser Glaubenslehre verkündeten ihre Lehrer ein strenges Leben und das Leuten, die nur nach Genuß lechzten und nur das Gegenwärtige schätzten. Und die, welche es verkündeten, waren arme Leute ohne Bildung und ohne Geburtsadel. Aber nichts von dem hielt das Wort in seinem Laufe auf. So groß war die Kraft des Gekreuzigten, daß er überall das Wort verbreitete.
„Er wird verkündet“, sagt er, „in der ganzen Welt.“ Er sagt nicht: „Er wird offenbart“, sondern: „Er wird verkündet“, gleichsam als ob ihn alle im Munde trügen. Wo er dasselbe den Thessalonichern bezeugt, fügt er noch etwas anderes bei. Nachdem er nämlich gesagt hat: „Von euch aus erscholl das Wort Gottes“, fügt er hinzu: „so daß wir nicht nötig haben, etwas davon zu sagen“ 2. Die Schüler nämlich waren in den Rang der Lehrer getreten, indem sie durch ihr freimütiges Bekenntnis alle im Glauben unterwiesen und sie an sich zogen. Nirgends machte die Missionspredigt halt, sondern verbreitete sich rascher als Feuer über den Erdkreis. An dieser Stelle aber heißt es bloß, daß der Glaube verkündigt wird. Ganz gut sagt er, daß er verkündigt wird; er deutet damit nämlich an, daß den Worten nichts hinzugefügt und nichts weggenommen werden darf. Aufgabe des Überbringers einer Kunde ist es ja, daß er das meldet, was ihm gesagt worden ist. Darum wird auch der Priester „Engel“, das ist Überbringer einer Kunde, oder „Bote“ genannt, weil er nicht S. b22 sein eigenes verkündet, sondern das, was er von dem hat, der ihn schickt. Dort (in Rom) hatte ja auch Petrus gepredigt; aber das Werk dieses gilt dem Paulus wie sein eigenes, so frei ist er, wie ich oben sagte, von aller Mißgunst.
V. 9: „Denn mein Zeuge ist Gott dem ich diene in meinem Geiste im Evangelium seines Sohnes.“
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Commentaire sur l'épître aux Romains
1.
Début bien digne de cette âme bienheureuse, et propre à nous apprendre à tous à offrir à Dieu les prémices de nos paroles et de nos bonnes oeuvres, à lui rendre grâces non-seulement pour nos succès, mais pour ceux des autres : ce qui est le moyen de purifier l'âme de l'envie et de la jalousie, et ce qui attire particulièrement la bienveillance de Dieu aux coeurs reconnaissants. Aussi dit-il encore ailleurs : « Béni le Dieu et Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ , qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle ». (Gal. I, 3.)
La reconnaissance est un devoir non-seulement pour les riches, pour ceux qui jouissent de la santé , pour ceux qui vivent dans la prospérité, mais encore pour les pauvres , pour les malades, pour ceux que l'adversité afflige. En effet rien d'étonnant à ce que nous rendions grâces à Dieu quand le vent favorable enfle nos voiles; mais le remercier quand la tempête soulève les flots, quand le vaisseau est ballotté et menacé de périr, c'est là une grande preuve de patience et de reconnaissance. C'est pour cela que Job fut couronné, qu'il ferma la bouche insolente de Satan, et fit voir clairement que sa reconnaissance au sein de la prospérité n'avait point la fortune pour mobile, mais bien un grand amour de Dieu. Et voyez de quoi Paul est reconnaissant: non pas de biens terrestres et périssables, comme seraient l'autorité, la puissance, la gloire (car tout cela est sans valeur), mais des biens réels, de la foi, de la liberté. Voyez aussi avec quelle affection il rend grâces ! Il ne dit pas: à Dieu, mais « à mon Dieu», suivant en cela l'usage des prophètes qui s'approprient Dieu, le bien commun. Et peut-on s'en (197) étonner dans les prophètes? Dieu lui-même en agit ainsi souvent à l'égard de ses serviteurs, en s'appelant particulièrement le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.
« De ce que votre foi est annoncée dans tout l'univers ». Quoi ! le monde entier avait ouï parler de la foi des Romains? Oui, d'après lui; et il n'y a rien d'invraisemblable; car ce n'était point une ville obscure, mais placée comme sur un faîte et visible partout. Considérez ici la puissance de la prédication, comment en peu de temps, par le moyen de publicains et de pêcheurs elle -a envahi la reine même des cités, comment des Syriens sont devenus les maîtres et les guides des Romains. Il leur rend ici un double témoignage : c'est qu'ils ont cru, et qu'ils ont cru avec pleine liberté, au point que le bruit s'en était répandu dans le monde entier. « Car », leur dit-il, «votre foi est annoncée dans tout l'univers». La foi, et non des disputes de mots, des questions, des raisonnements. Et pourtant la doctrine trouvait là de nombreux obstacles. Car, en possession depuis quelque temps de l'empire du monde, ils avaient une haute opinion d'eux-mêmes et passaient leur vie au sein des richesses et des plaisirs; et ceux qui leur apportaient la prédication étaient des Juifs, des descendants des Juifs, de cette race odieuse et exécrée de tous; et ils ordonnaient d'adorer le Crucifié, un homme élevé dans la Judée; et, avec cet enseignement, ces maîtres prescrivaient une vie austère à des hommes livrés aux voluptés et épris des biens d'ici-bas. Et ces prédicateurs étaient pauvres, ignorants, sans naissance. Mais rien de cela n'a empêché le cours de la parole; telle était la puissance du Crucifié, qu'il la répandait partout.
« Est annoncée », dit Paul, « dans l'univers entier ». Il ne dit pas: est manifestée , mais « est annoncée », comme si tout le monde parlait d'eux. En attestant le même fait aux Thessaloniciens, il y ajoute autre chose : car après avoir dit : « Par où la parole de Dieu s'est répandue », il ajoute : « En sorte que nous n'avons pas besoin d'en rien dire ». (I Thess. 1, 3.) En effet les disciples avaient pris rang parmi les maîtres, ils instruisaient avec liberté et attiraient tout le monde à eux. Car la prédication ne s'arrêtait nulle part et s'étendait à l'univers entier avec plus de violence que le feu. Ici il se contente de dire qu' « elle est annoncée », et il a raison de dire qu' « elle est annoncée » ; par là il fait comprendre qu'il n'y a rien à ajouter à ce qui a été dit, rien à en retrancher : car c'est le devoir d'un messager de répéter simplement ce qu'on lui a dit. C'est pour cela que le prêtre est appelé messager, parce qu'il ne parle point en son nom, mais au nom de celui qui l'envoie. Pourtant Pierre a aussi prêché là. Mais Paul qui brûlait du feu de cette charité qui, comme il dit, n'est point envieuse, regardait ce que faisait Pierre comme s'il l'eût fait lui-même. « Car le Dieu que je sers en mon esprit, dans l'Evangile de son Fils, m'est témoin que je me souviens sans cesse de vous (9) ».