HOMÉLIE XVIII.
COMMENT DONC INVOQUERONT-ILS CELUI EN QUI ILS N'ONT POINT CRU? COMMENT CROIRONT-ILS EN CELUI QU'ILS N'ONT PAS ENTENDU? ET COMMENT ENTENDRONT-ILS SI PERSONNE NE LES PRÊCHE ? ET COMMENT PRÊCHERA-T-ON SI ON N'EST PAS ENVOYÉ? COMME IL EST ÉCRIT. (X, 14, 15, JUSQU'A XI, 6.)
Analyse.
1. Comment saint Paul continue à résoudre toutes les difficultés que les Juifs soulevaient contre la foi en Jésus-Christ. — Le salut dépend de l'invocation du nom du Seigneur Jésus; l'invocation dépend de la foi ; la foi, de l'audition ; l'audition, de la prédication ; et la prédication, de la mission : or, les apôtres ont reçu cette mission. — Il ne faut pas vouloir ne s'en rapporter qu'aux miracles, ta foi vient de l'audition de la parole de Dieu.
2. Les Juifs ne peuvent dire qu'ils n'ont pas entendu la prédication, puisqu'elle a éclaté dans tout l'univers; ni qu'ils ne l'ont pas comprise, puisque les prophéties d'Isaïe et de Moise touchant la vocation et la conversion des Gentils, ont dû leur ouvrir les yeux. — Ce qui aggrave encore la faute des Juifs, c'est que Dieu n'a pas cessé de les appeler et qu'ils se sont obstinés dans une incrédulité et une contradiction également prédites par les prophètes.
3. Les expressions : Je me suis montré, j'ai été trouvé, marquent l'action de la grâce, sans exclure le mérite de ceux qui ont su voir et trouver.— Cependant Dieu n'a pas rejeté absolument son peuple.
4. Celui dont Dieu a prévu qu'il croirait en Jésus-Christ , il ne l'a point rejeté. — Il en est de lui comme de ceux qui demeurèrent fidèles au temps d'Elie. — Quoique la promesse regarde tout le peuple, il n'y a cependant de sauvés que ceux qui en sont dignes, et que ceux que Dieu s'est réservés selon l'élection de sa grâce.
5-7. De la reconnaissance des grâces de Dieu. — En quoi consiste la véritable action de grâces. — De l'excellence d'une âme chrétienne.
