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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XIX.

6.

Que si vous faites attention à la suite des faits et des raisonnements, vous trouverez chez vous-même une preuve de la plus grande force. « En effet », dit-il, « si tu as été coupé de l'olivier sauvage, ta tige naturelle, et enté contre ta nature sur l'olivier franc, à combien plus forte raison ceux qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier (24) ? » Si la foi a pu ce qui est contraire à la nature, à bien plus forte raison pourra-t-elle ce qui est conforme à la nature. Si celui qui a été retranché de la race de ses pères naturels, en devient, contre sa nature, enfant d'Abraham ; à bien plus forte raison pourras-tu rentrer dans ta famille propre. Chez le gentil le mal est naturel, car il est, de sa nature , olivier sauvage ; et le bien est contre nature, puisque c'est contre sa nature qu'il a été enté sur Abraham. Chez toi, au contraire, le bien est naturel ; et si tu veux revenir, tu ne seras pas, comme le gentil, enté sur une racine étrangère, mais sur ta racine propre. Quelle serait donc ton excuse, de ne pouvoir selon la nature ce que le gentil a pu contre la nature, et de renoncer à tes avantages? Ensuite, après avoir dit : « Contre nature », et : « Tu as été enté », pour qu'on ne croie pas que le Juif a quelque chose de plus, il met lui-même le correctif, en disant que le Juif aussi est enté. « A combien plus forte raison ceux qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier? » Et encore : « Dieu est assez puissant pour les enter de nouveau ». Plus haut il avait dit qu'ils seraient entés, s'ils ne demeuraient pas dans l'incrédulité. Et si vous l'entendez sans cesse dire : « Contre la nature et selon la nature », ne vous imaginez pas qu'il parle de la nature immuable; ces expressions signifient simplement chez lui ce qui convient, ce qui résulte, et ce qui ne convient pas. Car le bien et le mal ne sont pas le produit de la nature, mais de la volonté et du libre arbitre. Et voyez comme il évite tout ce qui peut blesser ! Après avoir dit : Tu seras aussi retranché, si tu ne demeures pas ferme dans la foi, et les Juifs seront entés de nouveau, s'ils ne demeurent point dans l'incrédulité : quittant ce langage sévère, il en prend un plus doux, et finit par inspirer aux Juifs de grandes espérances, s'ils montrent de la bonne volonté. C'est pourquoi il ajoute : « Car je neveux pas, mes frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux (26) ».

Ici «mystère» veut dire chose inconnue, cachée, renfermant tout à la fois quelque chose de prodigieux et d'incroyable : Comme quand il dit ailleurs : « Voici que je vais vous dire un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés ». (I Cor. XV, 5.) 1 Quel est donc ce mystère? « Qu'une partie d'Israël est tombée dans l'aveuglement ». Ici encore, il frappe sur les Juifs, en paraissant donner une leçon aux gentils. II veut dire ce qu'il a déjà établi plus haut, que l'incrédulité n'a pas été universelle, mais partielle ; comme quand il dit ailleurs : « Que si l'un de vous m'a contristé, il ne m'a contristé qu'en partie, pour ne pas vous charger tous ». Et encore : « Après que j'aurai un peu joui de vous ». (Rom. XV, 24.) De même il répète ici ce qu'il a dit plus haut : « Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu dans sa prescience » ; et encore :

« Quoi donc ! Ont-ils trébuché de telle sorte « qu'ils soient tombés? Point du tout ». C'est ce qu'il dit encore ici : Toute la race des gentils n'a pas été attirée, mais beaucoup ont déjà cru et croiront encore. Puis comme il annonce une chose importante, il la prouve par le témoignage du prophète. Quand à. ce qui regarde l'aveuglement, il ne produit pas de témoignage , puisque c'est un fait évident pour tous : mais pour prouver qu'ils croiront et qu'ils seront sauvés , il cite une seconde fois Isaïe qui s'écrie : « Il viendra de Sion, celui qui doit délivrer et qui doit bannir l'impiété de Jacob (26) ». Ensuite, après avoir indiqué le signe de la délivrance, pour que personne ne revienne au passé et ne s'y rattache, il ajoute : « Et ce sera là mon alliance avec eux quand j'aurai effacé leurs péchés « (27) »; non pas quand ils seront circoncis, ni quand ils auront sacrifié, ni quand ils auront rempli les autres prescriptions légales, mais quand ils auront reçu la rémission de leurs péchés. Si donc cette promesse a été faite, si elle n'est bras encore accomplie sur eux, s'ils n'ont pas encore obtenu la rémission par le baptême, certainement cela aura lieu. Aussi ajoute-t-il : « Parce que les dons et la vocation de Dieu sont sans repentir (29) ». Ce n'est pas seulement par ce motif qu'il les console, mais aussi par le souvenir du passé; et il pose comme principe ce qui n'était que conséquence, en disant : « Il est vrai que, selon l'Evangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais, selon l'élection, ils sont très-aimés à cause de leurs pères (28) ». De peur que le gentil ne s'enfle et ne dise : Je suis debout, ne me parlez pas de ce qui a pu être, mais de ce qui est : Il le comprime encore par ce motif, en disant : « Selon l'Evangile ils sont ennemis à cause de vous ». En effet, par ce que vous avez été appelés, ils sont devenus plus obstinés.


  1. Le texte de la Vulgate est tout différent. — Voir tome IX, page 594. ↩

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