HOMÉLIE XII.
JE PARLE HUMAINEMENT, A CAUSE DE LA FAIBLESSE DE VOTRE CHAIR; COMME DONC VOUS AVEZ FAIT SERVIR VOS MEMBRES A L'IMPURETÉ ET A L'INIQUITÉ POUR L'INIQUITÉ ; AINSI MAINTENANT FAITES SERVIR VOS MEMBRES A LA JUSTICE POUR VOTRE SANCTIFICATION. (VI, 19, JUSQU'À VII, 13.)
Analyse.
1. La conduite et le genre de vie exigé des chrétiens pour recueillir les fruits de la grâce et en jouir, ne dépasse pas les forces de l'humanité : humanum dico. — Saint Paul ne leur demandé que de se soumettre à la justice comme avant leur conversion ils étaient soumis au péché.
2. Afin de demeurer fidèle à la justice, il ne faut que considérer la fin du péché et la fin de la sanctification. — La loi de Moïse n'a plus d'empire sur les chrétiens, pas plus que le mari défunt n'en conserve sur sa. femme,
3. L'Apôtre insiste sur cette abrogation de la loi mosaïque, point capital de son enseignement dans cette épure, mais il use de toutes sortes de précautions pour ne pas blesser les Juifs. — Nous sommes morts à la lettre de la loi ancienne, et nous devons servir Dieu dans un nouvel esprit.
4 et 5. La loi de grâce exige une plus hanté perfection que la loi ancienne. — Pour être devenue inutile, la loi mosaïque n'est cependant pas en soi quelque chose de mauvais: — La malice humaine est seule coupable des péchés dont la loi a été l'occasion.
6. C'est bien la loi de Moïse que saint Paul a en vue dans tout ceci, et nullement la loi naturelle ni la défense faite au premier homme dans le paradis.
7-9: Que la volupté a pour fin la mort, et la vertu la vie. — Qu'il ne faut point négliger les péchés, ni dire qu'ils sont légers. — De la patience dans les calomnies et dans les affronts.
