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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
4.
En voulez-vous une preuve empruntée à l'opération même de la main? Supprimez un doigt, rien qu'un, et vous verrez les autres réduits à l'inaction, incapables désormais d'accomplir leur oeuvre; donc, puisque la perte d'un seul membre est pour tout le corps une difformité, puisque, au contraire, la conservation de ce membre conserve la beauté de tout le reste, ne nous exaltons pas, n'insultons pas nos frères. C'est ce membre chétif qui donne, à cet autre membre si grand, l'éclat de sa beauté, ce sont lés paupières qui ornent les yeux. C'est donc se faire la guerre à soi-même que de la faire à son frère; car on ne fera pas du mal seulement à son frère, mais à soi-même, et le dommage sera grand. Faisons en sorte que nous prévenions de pareils malheurs ; ayons , pour nos proches , autant d'égards que pour nous-mêmes. Cette image prise du corps, transportons-la à l'Eglise, et prenons soin de tous ses membres, comme de nos propres membres. En effet, il y a dans l'Eglise des membres nombreux et divers; les uns recouverts d'honneur, les autres inférieurs par le rang; tels sont les choeurs des vierges, les assemblées des veuves; ajoutons-y encore les chastes communautés des époux, il y a de nombreux degrés pour monter à la vertu., Et de même, en ce qui concerne l'aumône : l'un a prodigué, dépensé tous ses biens, d'autres ne pensent qu'à s'assurer ce qui suffit à leurs besoins, sans rechercher plus que le nécessaire ; d'outrés donnent de leur superflu. Qu'arrive-t-il? C'est que tous s'embellissent mutuellement les uns les autres; si le plus grand méprise le plus petit, c'est à lui-même qu'il fait la plus cruelle blessure; si une vierge outrage une femme mariée, elle perd une grande partie de sa récompense; si celui qui a tout donné, fait des reproches à l'homme qui ne l'a pas imité, il a perdu en grande partie le fruit de ses mérites.
Et que parlé-je de vierges, de veuves et d'hommes qui donnent tous leurs biens aux pauvres? Quoi de plus misérables que les mendiants? et cependant ces mendiants mêmes sont de la plus grande utilité dans l'Eglise; attachés aux portes du temple, ils en font le plus bel ornement; sans eux l'Eglise ne se montrerait pas dans sa plénitude. Dès les premiers temps, les apôtres possédés de ces (500) pensées, établirent, entre tant d'autres lois, la loi concernant les veuves; et ils le firent avec tant de zèle qu'ils mirent sept diacres à leur tête. De même que je compte les évêques, les prêtres, les diacres, les vierges, ceux qui gardent la continence; de même, au nombre des membres de l'Eglise, j'inscris les veuves. Leurs fonctions ne sont pas sans dignité; vous, vous ne venez à l'église que quand il vous plaît, les veuves, c'est jour et nuit qu'elles séjournent dans l'église, en chantant des psaumes; et ce n'est pas seulement l'aumône qui les y retient; elles n'auraient qu'à le vouloir pour aller mendier dans le forum et dans les ruelles; mais elles apportent ici une piété qu'il ne faut pas dédaigner. Voyez, elles sont dans la pauvreté comme dans une fournaise, et cependant vous n'entendrez de leur bouche aucun blasphème, aucune parole d'indignation, ce que tant de femmes riches se permettent si souvent. Ces veuves qui ont faim, on les voit souvent dormir ; d'autres sont continuellement tourmentées par le froid, et cependant leur vie se passe à rendre à Dieu des actions de grâces, à le glorifier. Qu'on leur donne une obole, elles vous bénissent, leurs prières implorent l'effusion des biens sur celui qui leur a donné; qu'on ne leur donne rien, elles se résignent, et même alors, elles bénissent, elles accompagnent l'indifférent de leur affection, en se contentant de leur nourriture journalière.
Bon gré, mal gré, direz-vous, il faut bien qu'elles se résignent. Pourquoi , répondez-moi , pourquoi prononcez-vous cette parole si amère? N'y a-t-il donc pas des industries honteuses, lucratives pour les vieillards, pour les femmes chargées du poids des ans? Si elles ne tenaient pas à vivre dans l'honnêteté, ne pouvaient-elles pas, par ces moyens honteux, se procurer l'abondance ? Ne voyez-vous pas combien grand est le nombre des fournisseurs de voluptés et de ceux qui à cet âge vendent des plaisirs, exercent les professions de ce genre? Leur vie se passe dans les délices; mais, pour nos pauvres, non. Ils aiment mieux mourir de faim, que de déshonorer leur vie, que de trahir leur salut, et ils restent assis, tant que le jour dure, préparant votre salut à vous. Car il n'est pas de médecin, de chirurgien à l'oeuvre, le fer à la main, enlevant les chairs putréfiées, qu'on puisse comparer aux pauvres, étendant la main pour recevoir l'aumône , et guérissant en vous les passions qui vous gonflent; chose admirable encore , ils opèrent sur vous sans douleur cette excellente médication. Et tout autant que nous, qui sommes à la tête du peuple et vous donnons d'utiles avertissements , celui que vous voyez assis devant les portes de l'église vous parle par son silence, par son aspect. Car nous, chaque jour nous vous répétons: abaisse ton orgueil, ô homme, l'homme ne fait que passer; sa nature est fragile, la jeunesse se hâte vers la vieillesse; la beauté vers la laideur; la force vers la faiblesse, l'honneur devient mépris; la santé, infirmité; la gloire, un état misérable; les richesses, de la pauvreté; semblables à un courant impétueux, tout ce que nous sommes est sans consistance, et se précipite dans un abîme.
Et voilà ce que vous disent les pauvres, et ils vous en disent bien plus encore, vous parlant par l'expérience même, ce qui est la plus claire des exhortations. Combien y en a-t-il, de ceux qui sont assis à ces portes, dont la jeunesse fut florissante , et qui ont fait de grandes choses ! Combien y en a-t-il, de ces disgraciés, qui, par la vigueur de leurs membres et par leur beauté, en surpassèrent bien d'autres ! Ne refusez pas de me croire, et gardez-vous de rire. Les exemples de ce genre sont innombrables; ils remplissent la vie; si tant de misérables d'une condition abjecte, sont devenus rois tout à coup, qu'y a-t-il d'étonnant que de grands personnages, comblés de gloire, soient devenus vils et misérables? Le premier exemple certes a bien plus de quoi étonner; quant au dernier, c'est une histoire qui se renouvelle très-souvent. Aussi n'y a-t-il pas lieu de refuser de croire que, dans les arts, dans la profession militaire, dans l'ordre de la fortune, quelques-uns de ces malheureux d'aujourd'hui aient été autrefois florissants; nous devons les plaindre, les couvrir de toute notre sympathie, de notre affection, et, à leur vue, redouter de subir un jour nous-mêmes le même sort. En effet, nous sommes, nous aussi, des hommes, et soumis à la même rapidité de changement. Mais peut-être un de ces insensés pour qui la raillerie est une habitude, critiquera nos paroles et parodiera tout notre discours; et jusques à quand, dira-t-il, vous appliquerez-vous à discourir sans relâche sur les pauvres et les indigents, et à nous prédire. des sinistres, et à (501) nous annoncer d'avance la pauvreté, n'ayant d'autre souci que de faire de nous des mendiants? Non, non; mon souci n'est pas de faire de vous des mendiants, ô hommes; je brûle de vous ouvrir les trésors du ciel. Parler à un homme bien portant de maladie, raconter les douleurs des malades, ce n'est pas pour que la santé devienne une maladie; c'est pour que la santé se conserve; c'est pour que la crainte des malheurs arrivés aux autres corrige la négligence et l'incurie. La pauvreté vous épouvante, le nom seul vous fait frissonner; eh bien ! voilà ce qui nous rend pauvres; c'est que nous craignons la pauvreté, eussions-nous même dix mille talents. Le pauvre n'est pas celui qui n'a rien; c'est celui qui a horreur de la pauvreté ; dans les malheurs, nous ne pleurons pas sur ceux qui souffrent des maux sans nombre ; ce ne sont pas là ceux que nous estimons malheureux, mais ceux qui ne savent pas supporter les malheurs, quelque faibles qu'ils soient; et nous disons que celui qui les souffre avec patience, mérite et couronnes et gloire.
Et pour prouver que c'est là la vérité, quels sont, dans les luttes, ceux qui reçoivent nos éloges? Sont-ce les combattants qui souffrent mille coups sans se plaindre, qui, toujours la tête haute, restent jusqu'au bout à leur poste, ou ceux à qui les premiers coups font prendre la fuite ? Est-ce que nous ne couronnons pas les premiers pour leur courage, pour leur grandeur d'âme? Ne sait-on pas qu'au contraire nous nous moquons des autres, de leur lâcheté, de leur timidité? Eh bien donc, faisons de même dans les choses de cette vie. Couronnons celui qui supporte tout sans se plaindre, comme on couronne le brave dont la valeur se montre dans tous les combats. Mais le timide, que les difficultés de la vie font trembler, plaignons-le ; pleurons celui qui, avant de recevoir le coup, se meurt de frayeur. Supposez en effet dans les combats, un homme qui, avant que la main se soit levée, à la vue de son adversaire étendant le bras, s'enfuit avant de recevoir le coup ; il sera ridicule, on dira que c'est un énervé, un mou, un ignorant, étranger aux nobles labeurs. C'est l'histoire de ceux qui craignent la pauvreté, sans pouvoir même en soutenir la pensée. Donc, ce n'est pas nous qui vous rendons malheureux; c'est vous-mêmes qui vous faites cotre malheur. Et comment par la suite le démon ne se moquera-t-il pas de vous, s'il vous voit, avant d'avoir été frappés, rien que sous le coup des menaces, effarés et tremblants? Ce n'est pas tout : il suffit que vous redoutiez une pareille menace, pour qu'il n'ait plus besoin de vous frapper; il souffrira que vous possédiez vos richesses, puisque la crainte de vous les voir enlever, vous rendra plus mous que la cire. Voilà notre caractère. On peut dire que ce qui nous fait peur, ne nous paraît plus, après l'expérience, aussi terrible qu'avant que nous l'ayons éprouvé. Le démon, pour vous priver de cette force que donne l'expérience, vous retient dans une crainte excessive, et, avant l'expérience, par la crainte de la pauvreté , il vous amollit comme la cire. Un tel homme, plus inconsistant que la cire, est plus misérable que Caïn; il craint pour ce qu'il possède, et il s'afflige pour ce qu'il ne possède pas. Et pour ce qu'il possède, il tremble encore et il s'épuise à retenir ces richesses fugitives, et son coeur est assiégé par mille absurdes passions. Voyez plutôt : désirs absurdes, frayeurs variées, angoisses, tremblement; voilà ce qui tourmente de tous côtés les avares. On dirait une barque agitée par tous les souffles contraires, assiégée de toutes parts au sein des flots. Et combien il vaudrait mieux, pour un tel homme, de mourir, que de supporter cette perpétuelle tempête; car il valait mieux pour Caïn de mourir que de trembler toujours.
Eh bien donc, préservons-nous de pareilles souffrances ; raillons-nous des artifices du démon; brisons ces cordages, émoussons la pointe de sa lance funeste ; interdisons-lui tout accès auprès de nous. Si vous tournez la fortune en dérision , il ne sait par où vous frapper, il ne sait par où vous prendre. Vous avez arraché la racine des maux, et la racine étant ôtée , le mauvais fruit ne germera plus. Disons-le toujours, et ne cessons pas de le redire : nos discours produisent-ils leur fruit? C'est ce que manifestera ce jour qui sera révélé dans le feu, qui examinera l'oeuvre de chacun, qui montrera les lampes brillantes, et celles qui ne le sont pas. Alors on verra qui a de l'huile, et qui n'en a pas. Mais plaise à Dieu que personne ne soit trouvé dépourvu de cette consolation; que tous puissent montrer les preuves de la munificence divine, et, porteurs de lampes brillantes, faire leur entrée avec l'époux! Certes, il n'est rien (502) de plus terrible, de plus amer que la parole qu'entendront ceux qui partiront d'ici, sans les richesses de l'aumône, à qui l'époux dira « Je ne vous connais pas ». (Matth. XXV, 42.) Loin de nous le malheur d'entendre une telle parole ! Puissions-nous bien plutôt entendre ces mots si doux et si désirables : « Venez avec moi, ô les bénis de mon Père; possédez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde ». (Ibid. 34.) Car c'est ainsi que nous passerons une vie bienheureuse; et que nous jouirons de tous les biens qui surpassent la pensée de l'homme. Puissions-nous tous les obtenir, par la grâce, et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en qui appartiennent, au Père; en union avec le Saint-Esprit, la gloire, la force, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
IV.
Willst du aber auch sehen, wie die Wirksamkeit dadurch gehemmt wird, so nimm nur einen Finger weg, und du wirst finden, daß auch die übrigen erschlaffen und fürder nicht mehr in gleicher Weise ihren Dienst leisten. Da nun der Verlust eines Gliedes eine allgemeine Häßlichkeit verursacht und die Erhaltung desselben zur allgemeinen Schönheit beiträgt, so lasset uns weder hochmüthig werden noch den Nächsten verspotten; denn durch jenes unansehnliche Glied ist auch das größere schön und ansehnlich, und die Wimpern dienen dem Auge zur Zierde. Wer also mit dem Bruder streitet, der kämpft gegen sich selber; denn der Schaden trifft nicht nur den Bruder, sondern auch der Streitende erleidet dadurch keinen geringen Verlust. Damit also Das nicht geschehe, lasset uns nicht nur für uns sorgen, sondern auch für unsere Brüder! Lasset uns nun Das, was bildlich vom Körper gesagt worden, auf die Kirche anwenden und für Alle, als wären es unsere eigenen Glie- S. 523 der, besorgt sein. Denn auch in der Kirche gibt es vielerlei und verschiedene Glieder; die einen sind vorzüglicher, die andern minder ansehnlich. So gibt es Chöre von Jungfrauen, Schaaren von Wittwen und wieder Andere, die in keuscher Ehe leben; es gibt eben vielerlei Stufen von Tugenden. So ist es auch in Betreff der Wohlthätigkeit; denn der Eine hat sich von Allem losgesagt; Andere begnügen sich mit dem Nothwendigen und verlangen Nichts weiter, als was unentbehrlich ist; Andere geben von ihrem Überflusse, und doch helfen sich diese alle unter einander, und wenn der Größere den Kleineren verachtet, so schadet er sich selber am meisten; denn wenn eine Jungfrau einer Verheiratheten mit Geringschätzung begegnet, so beraubt sie sich eines großen Theiles ihrer Belohnung; und wenn Derjenige, welcher sein ganzes Vermögen verschenkt hat, einen Andern, welcher Dieses nicht gethan, lästert, so verliert er viel von seinem eigenen Werke. Doch was rede ich von Jungfrauen und Wittwen und Solchen, die auf alles Eigenthum verzichten? Was ist geringer als die Bettler? Und doch sind diese der Kirche sehr nützlich; an den Pforten des Tempels lagernd, geben sie der Kirche das größte Ansehen, und ohne sie erschiene die Kirche nicht in ihrer ganzen Vollendung. Dieses sahen die Apostel gleich Anfangs und gaben, wie in allem Andern, so auch in Bezug auf die Wittwen eine eigene Satzung, und die Sache war ihnen so angelegen, daß sie für dieselben sieben Diakonen aufstellten. Denn gleichwie ich unter den Gliedern der Kirche Bischöfe, Priester, Diakonen, Jungfrauen und Enthaltsame zähle, so finde ich auch Wittwen. Und sie verwalten auch kein geringes Amt; denn du kommst nach Belieben zur Kirche, diese aber sind Tag und Nacht zugegen und singen Psalmen, und Das thun sie nicht nur der Almosen wegen; denn geschähe es darum, so stünde es ihnen ja frei, auf dem Markte und in den Straßen zu betteln; aber sie thun es aus großer Frömmigkeit. Betrachte nun, in welch drückender Armuth sie leben; dennoch wirst du nie hören, daß sie lästern oder sich beschweren, S. 524 wie Das manche reiche Wittwen zu thun pflegen. Einige von ihnen gehen oft hungrig zu Bette, andere werden von beständiger Kälte geplagt, und doch verharren sie in Dankgebeten und Lobgesängen. Gibt man ihnen einen Heller, so danken sie und wünschen dem Geber alles erdenkliche Gute; und gibt man ihnen Nichts, so werden sie nicht aufgebracht, sondern segnen und sind zufrieden mit dem täglichen Brode. „Ja, sagst du, sie müssen es ertragen, wenn sie es auch nicht wollen.“ Und warum? sage mir; warum hast du dieses harte Wort gesprochen? Gibt es denn nicht schlechte Künste, die den Greisen und alten Frauen Gewinn bringen könnten? Könnten nicht auch diese, wollten sie unehrlich leben, darin ein reichliches Auskommen finden? Siehst du nicht, wie Viele in diesem Alter Kuppler und Hurenwirthe geworden oder durch andere schlechte Dienste sich nähren und schwelgen? Nicht so diese; lieber würden sie Hungers sterben, als ihr Leben mit Schande bedecken und ihr Seelenheil auf das Spiel setzen; den ganzen Tag sitzen sie da und bereiten dir Heilmittel. Kein Arzt, der seine Hand ausstreckt und die faulen Theile der Wunde mit dem Messer wegschneidet, ist zu vergleichen mit dem Armen, der seine Hand zum Empfang eines Almosens ausstreckt und die Geschwulst der Wunde beseitigt; und zwar gelingt, was zu verwundern ist, diese herrliche Kur ohne jeglichen Schmerz. Und jener Arme, der da vor der Kirchtthüre sitzt, predigt durch sein Schweigen, durch seinen Anblick eben so rührend als wir, die Vorsteher, die wir euch lehren, was zum Heile gereicht. Denn tagtäglich rufen wir euch zu: Sei nicht aufgeblasen, o Mensch! Vergänglich und wandelbar ist das Wesen des Sterblichen; die Jugend eilt zum Alter, die Schönheit wird häßlich, die Kräfte erschlaffen, die Ehre wird zur Schmach, die Gesundheit geht über in Krankheit, der Ruhm in Verachtung, der Reichthum in Armuth. Was wir besitzen, gleicht einem reissenden Strome, der nirgends verweilt, sondern der Tiefe zurollt.
S. 525 Eben Dasselbe und noch mehr lehren Diese durch ihren Anblick und durch die Erfahrung, welche eine weit bessere Lehrmeisterin ist. Wie Viele von Denen, die draussen sitzen, waren in ihrer Jugend in blühendem Glückszustande und haben große Thaten verrichtet? Wie Viele, die jetzt häßlich aussehen, übertrafen manche Andere an Stärke und Schönheit? Haltet Das nicht für unglaublich und spottet nicht darüber; denn das Leben ist voll von zahllosen Beispielen ähnlicher Art. Denn wenn Manche von geringer und armer Herkunft oft Könige wurden, was Wunder, wenn große und ruhmgekrönte Männer in Niedrigkeit und Armuth berabsinken? Und doch ist Jenes weit wunderbarer und außerordentlicher, Dieses hingegen ereignet sich sehr oft. Darum darf man es nicht in Zweifel ziehen, daß Einige aus Diesen durch Kunstwerke, durch Kriegsthaten, durch Reichthum ausgezeichnet gewesen; im Gegentheile sollen wir mit ihnen inniges Mitleiden haben, sollen für uns selber besorgt sein, daß uns nicht etwa ein Gleiches begegne. Denn auch wir sind Menschen und diesem raschen Wechsel unterworfen. Vielleicht möchte irgend ein unverständiger Witzling meine Worte belächeln und mir spöttelnd entgegnen: „So willst du denn in deiner Rede ohne Ende von armem Gesindel und von Bettlern handeln, uns Unglück weissagen, Armuth verkünden, und darauf bedacht sein, uns zu Bettlern zu machen?“ Nicht um euch zu Bettlern zu machen, sage ich Dieses, mein Lieber! sondern ich möchte euch die Schätze des Himmels eröffnen. Wenn Jemand in Gegenwart eines Gesunden der Kranken erwähnt und von ihren Schmerzen erzählt, so thut er es ja nicht in der Absicht, jenen krank zu machen, sondern ihn vor Krankheit zu schützen, damit er, Ähnliches für sich befürchtend, nicht gleichgiltig werde. Ihr fürchtet schon und bebet zurück vor dem vor dem bloßen Namen der Armuth; denn darum sind wir arm, weil wir die Armuth fürchten, selbst wenn wir tausend Talente besäßen; denn nicht Derjenige ist arm, der Nichts besitzt, sondern der die Armuth fürchtet. Auch bei großen Unglücksfälleu beweinen wir und halten für unglücklich S. 526 nicht Diejenigen, welche große Übel ertragen, sondern Diejenigen, die auch ein kleines Unglück nicht zu ertragen vermögen; denn nur wer dasselbe geduldig erträgt, verdient Preis und Ehre. Und daß sich Dieß also verhalte, — nun, welche Kämpfer rühmen wir denn? Diejenigen, welche viele Schläge empfangen und sich doch den Schmerz nicht anmerken lassen, sondern mit stolzem Nacken dastehen, oder Diejenigen, die schon nach den ersten Hieben entfliehen? Wir krönen Jene als muthvolle und tapfere Männer, Diese hingegen verspotten wir als feige und muthlose Memmen. So sollen wir es auch machen in Betreff der gegenwärtigen Dinge; Denjenigen, der Alles willig erträgt, wollen wir krönen wie jenen muthigen Kämpfer; den Feigling aber, der da vor dem Unglücke bebt und schon vor Empfang eines Schlages aus Furcht sterben will, laßt uns beweinen! Denn gleichwie im Kampfspiele Derjenige, welcher, ohne eine Hand aufzuheben, ohne einen Hieb erhalten zu haben, die Flucht ergreift, sobald er den Gegner die Hand ausstrecken sieht, sich als ein muthloser Weichling und unerfahren in solchen Spielen lächerlich macht, so ergeht es auch denjenigen Leuten, welche die Armuth fürchten und nicht einmal ihren Anblick zu ertragen vermögen. Nicht also wir machen euch unglücklich, sondern ihr selber thut Dieses. Wie mag nun der Teufel über dich lachen, wenn er sieht, wie du, ehe du noch getroffen bist, schon vor der bloßen Drohung dich fürchtest und zitterst! Ja, wenn du Das für eine Drohung ansiehst, so braucht er dich weiter nicht mehr anzugreifen; er läßt dir deinen Reichthum, und durch die bloße Angst, er könnte dir entrissen werden, macht er dich weicher als irgend ein Wachs. Denn wir sind, um mich so auszudrücken, von Natur aus also beschaffen, daß wir die überstandenen Übel nicht mehr für so schrecklich erachten, als vorher und ehe wir dieselben erfuhren. Um dir nun diese Stärke zu rauben, hält er dich in der größten Furcht, und ehe du noch arm wirst, schmilzt er dich schon durch die Furcht vor der Armuth wie Wachs; denn ein solcher Mensch ist weicher als irgend ein Wachs und führt S. 527 ein unglückseligeres Leben als Kain, indem er besorgt ist um Das, was er in Fülle besitzt, und sich um Das grämt, was er nicht hat; er hält aus Furcht seinen Reichthum wie einen undankbaren Sklaven versperrt und wird von mancherlei thörichten Begierden bestürmt. Denn wie stürmische Wogen treiben ihn die unordentliche Begierde, vielfältige Sorgen, Furcht und Angst hin und her; er gleicht einem Schiffe, das von widrigen Winden und gewaltigen Wogen umhergezerrt wird. Um wie viel besser wäre es für einen solchen Menschen, zu sterben, als beständig umstürmt zu sein? Wäre es doch auch für Kain besser gewesen, zu sterben, als immer zu zittern. — Damit uns also nicht etwa Ähnliches begegne, laßt uns die Arglist des Teufels verlachen, seine Bande zerreissen, die tödtliche Spitze seines Geschoßes zerstören und ihm allen Zugang verwehren. Denn wenn du das Geld verlachest, so weiß er dir nicht mehr zu nahen; denn du hast die Wurzel des Übels zerstört; ist aber keine Wurzel mehr da, so sprießt auch keine schlimme Frucht mehr hervor. Dieses wollen wir immerfort sagen und ohne Unterlaß wiederholen; ob wir aber durch diese Sprache irgend einen Nutzen erzielen. Das wird der Tag zeigen, der sich im Feuer offenbaren wird, der eines Jeden Werk prüfet, der da zeigen wird, wessen Lampe leuchte und wessen nicht: da wird auch offenbar werden, wer Öl in seiner Lampe hat und wer nicht. Doch es sei ferne, daß Einer dieses Trostes ermangle; Alle mögen reichliche Werke der Barmherzigkeit bringen und den Bräutigam mit brennenden Lampen (zur Hochzeit) begleiten. Nichts ist härter und schrecklicher als jene Stimme, welche Diejenigen, die ohne reichliche Milde erscheinen, alsdann von dem Bräutigam vernehmen werden: „Ich kenne euch nicht!“1 Es sei ferne, daß wir diese Stimme hören, sondern jene so süße und heißersehnte: „Kommet, ihr Gebenedeiten meines Vaters, besitzet das Reich, welches euch bereitet ist vom S. 528 Anbeginn der Welt!“2 Denn so werden wir ein seliges Leben führen und aller jener Güter theilhaftig werden, die alle Begriffe, des Menschen übersteigen. Mögen wir alle diese erlangen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus u. s. w. S. 529