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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
4.
Donc méditons ces pensées, tous tant que nous sommes, imitons l'amour mutuel de ces membres bien unis, ne faisons pas le contraire de ce qu'ils font, n'insultons pas aux malheurs du prochain, ne portons pas envie à sa prospérité, une telle conduite n'appartient qu'à des hommes -en délire, qu'à des furieux. Se crever un oeil, c'est la preuve d'une insigne démence, se ronger le poing, c'est la marque d'une folie qui éclate au grand jour. Se conduire ainsi envers ses membres, , tenir la même conduite envers ses frères, c'est également s'assurer le renom d'un insensé, c'est se faire un tort qui mérite qu'on y pense. Tant que ce membre resplendit, c'est votre beauté en même temps qui brille, et tout votre corps est embelli : car cette beauté particulière, le membre ne l'accapare pas pour lui seul, mais il vous donne, à vous aussi, un sujet de vous glorifier : si vous l'éteignez, vous produisez des ténèbres qui enveloppent tout le corps, vous créez un malheur commun à tous les membres; si au contraire, vous conservez sa splendeur, c'est la beauté du corps tout entier que vous conservez. En effet, vous n'entendez jamais dire : voila un bel oeil ; mais, que dit-on ? Voilà une belle femme; et l'éloge de l'oeil ne vient qu'après l'éloge de tout le corps. Il en est de même pour l'Église. En effet, s'il en est, dans son sein, qui jouissent d'une bonne renommée, tout le corps de l'Église recueille le fruit de cette estime. Car les ennemis de l'Église ne cherchent pas les distinctions des personnes (507) dans les éloges, ils adressent leurs éloges à tout le corps. Si tel a l'éloquence en partage, ce n'est pas lui seulement qu'on célèbre par des éloges, mais toute l'Église. En effet; on ne dit pas, un tel est admirable, mais que diton? C'est un docteur admirable que possèdent les chrétiens, et l'éloge est, pour tous, un bien commun. Ainsi ce que les gentils unissent, vous, c'est vous qui 1e divisez, et vous faites la guerre à votre propre corps, à vos propres membres ? Et vous ne voyez pas que vous bouleversez tout? « Tout royaume »; dit Jésus, « divisé contre lui-même sera ruiné ». (Matth. XII, 25.)
Or, maintenant rien ne produit autant la division, la séparation, que l'envie et la haine jalouse, maladie funeste, pour laquelle il n'y a pas de pardon, maladie plus funeste que la racine même de tous les maux. L'avare en effet a du plaisir au moins quand il reçoit quelque chose; l'envieux, au contraire, ne se réjouit pas quand il reçoit, mais quand uri autre ne reçoit pas : car ce qu'il prend pour un bienfait personnel, c'est le malheur d'autrui, ce n'est pas le bonheur qui lui arrive à lui-même; c'est un ennemi commun de toute la nature humaine, et qui se plaît à frapper les membres du Christ : quelle fureur plus détestable que celle-là? Le démon est jaloux de qui?-des hommes, mais il ne porte envie à aucun démon : tandis que vous, qui êtes un homme, c'est contre des hommes que vous ressentez de l'envie, vous vous élevez contre celui qui est de la même famille , du même sang que vous, et c'est ce que le démon lui-même ne fait pas. Et quel pardon pouvez-vous espérer, quelle justification faire entendre, vous qui, à la vue du bonheur d'un frère, tremblez et pâlissez de rage,, au lieu de vous réjouir, de tressaillir d'allégresse.? Soyez l'émule de votre frère, je n'y mets pas d'obstacle : mais soyez son émule par les vertus qui le font estimer; son émule, non pas pour le dénigrer, mais pour vous élever au même faîte que lui, pour montrer la même perfection. Voilà la bonne rivalité; on cherche à imiter, non à faire la guerre; on s'afflige, non du bonheur d'autrui; ruais du mal que l'on ressent en soi :c'est précisément le contraire de la basse envie, qui, négligeant ses maux propres, se dessèche à la vue du bonheur des autres. Le pauvre ne souffre pas tant de sa pauvreté que de l'abondance du prochain : quoi de plus déplorable qu'une telle disposition? L'envieux, je l'ai déjà dit, est en cela plus odieux que l'avare : l'avare en effet se réjouit quand il a reçu quelque chose; ce qui fait au contraire la joie de l'envieux , c'est qu'un autre ne reçoive pas. Donc, je vous en prie, abandonnez cette voie perverse, changez votre envie en une émulation généreuse (car cette émulation est plus puissante pour l'action et communiqué à l'âme unie ardeur plus dévorante que le feu) , et de cette émulation vous recueillerez de grands biens. C'est ainsi que Paul amenait les Juifs à la foi : « Pour tâcher », disait-il, « d'exciter de l'émulation dans l'esprit des Juifs, qui me sont unis selon la chair, et d'en sauver quelques-uns ». (Rom. XI, 14.) Celui qui ressent l'émulation que voulait l'apôtre, ne se dessèche pas à la vue d'un autre jouissant d'une bonne. renommée, mais il soutire de se voir lui-même en retard.
Il n'en est pas de même de l’envieux quand il voit la prospérité d'autrui , il est comme ces frelons qui vont gâter le travail d'autrui ; jamais il ne fait personnellement d'efforts pour s'élever, mais il pleure à la vue d'un autre qui s'élève, et tente tout pour le rabaisser. A quoi pourrait-on comparer cette maladie ? Il me semble voir un âne lourd et,surchargé d'embonpoint attelé au même timon qu'un agile coursier; l'âne ne veut passe lever, et il cherché, cet animal massif, à tirer l'autre en bas. L'envieux ne pense pas à s'affranchir de son profond sommeil, c'est un soin qu'il ne prend jamais; mais ii n'est rien qu'il ne fasse pour faire tomber, pour abattre celui qui prend son essor vers le ciel; l'envieux c'est le parfait imitateur du démon. Celui-ci, à la vue dé l'homme dans le paradis, n'a pas senti le zèle qui porte à se convertir, mais uniquement l'envie de faire chasser l'homme du paradis: et en le voyant ensuite établi dans le ciel, et les fidèles de la terre jaloux de parvenir là-haut, le démon poursuivant toujours le même dessein , ne cherche qu'à les faire tomber, entassant ainsi plus de charbons ardents sur sa tête. C'est là en effet ce qui arrive toujours : si l'homme à qui l'on porte envie, se tient sur ses gardes, il acquiert une gloire plus brillante ; l'envieux ne fait que rendre son mal plus affreux. C'est ainsi que Joseph a brillé d'une gloire si pure; c'est l'histoire du prêtre Aaron ; les intrigues et le déchaînement de (508) l'envie ont provoqué une fois, deux fois la même sentence de Dieu , et fait fleurir la verge. C'est ainsi que Jacob a joui de l'abondance, et de tous les autres biens. C'est ainsi que les envieux se sont jetés dans mille douleurs inextricables. Pénétrés de toutes ces vérités, fuyons la basse envie. Car pourquoi , répondez-moi, êtes-vous envieux? Parce que votre frère a reçu une grâce spirituelle? Et de qui l'a-t-il reçue ? Répondez-moi : N'est-ce pas de Dieu ? C'est donc à Dieu que s'adresse votre haine, puisque Dieu est l'auteur du présent. Voyez-vous jusqu'où glisse la passion rampante, quel édifice gigantesque de péchés elle élève, quel gouffre de châtiments et de vengeances elle creuse sous vos pieds? Fuyons donc cette odieuse passion, mes bien-aimés; loin de nous l'envie; prions pour les envieux, et faisons tout pour éteindre ce feu qui les mine. Mais gardons-nous du délire de ces malheureux qui, en cherchant à nuire au prochain, ne font qu'allumer contre eux-mêmes une flamme inextinguible. Ne les imitons pas, pleurons, gémissons sur eux. Ce sont eux qui sont blessés, au lieu de faire des blessures aux autres , ils portent dans leur coeur éternellement le ver rongeur, et ils amassent une source de poisons plus amers que toute espèce de fiel. Prions donc le Dieu de bonté, et de guérir ces malheureux , et de nous préserver à tout jamais de leur mal. Il n'y a pas de ciel pour celui que ronge cette lèpre , et en attendant le ciel , la vie présente n'est pas pour cet infortuné une vie. Il n'est pas de teigne, rongeant le bois ou la laine, qui se puisse comparer à ce feu dévorant de l'envie, qui consume les os des envieux et détruit toute la vigueur de l'âme. Voulons-nous nous affranchir, et les autres avec nous, d'incalculables malheurs , repoussons loin de nous cette fièvre détestable, cette corruption la plus funeste de toutes ; pénétrons-nous de la force de l'esprit,, nécessaire pour achever le combat présent, pour obtenir les couronnes à venir; puissions-nous tous les recevoir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ , à qui appartient , comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Traduit par M. C. PORTELETTE
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
IV.
Wir alle wollen nun Dieses erwägen und die Liebe dieser Glieder nachahmen, nicht aber das Gegentheil thun, indem wir über das Unglück des Nächsten spotten und ihn in seinem Glücke beneiden; denn das verriethe Wahnsinn und Raserei. Denn wer sich ein Auge ausreißt, zeigt ja ganz klar, daß er wahnsinnig sei, und wer sich eine Hand abreißt, liefert den Beweis einer offenbaren Raserei. Wenn aber Dieses von den Gliedern gilt, so verdient es ebensowohl den Namen des Wahnsinns, wenn es gegen Brüder geschieht, und stiftet nicht geringes Verderben. So lange der Mitbruder leuchtet, erglänzt auch deine Gestalt, und dein ganzer Körper wird dadurch verherrlicht; denn er schmückt sich nicht allein, sondern verherrlicht auch dich. Wenn du aber ihn auslöschest, so verfinsterst du den ganzen Körper und bringst Unheil über alle Glieder; gleichwie du hinwieder den ganzen Körper in seiner Schönheit erhältst, wenn du ihn in seinem Glanze belassest. Niemand sagt ja: „Das Auge ist schön,“ sondern: „Diese oder Jene ist schön;“ wird auch das Auge gerühmt, so geschieht Dieses erst nach dem allgemeinen Lobe des Ganzen. So geschieht es auch in der Kirche. Denn gibt es einige Glieder, die eines hohen Rufes genießen, so erntet das Ganze den Ruhm; denn die Feinde trennen die Lobsprüche nicht, sondern vereinigen sie, und wenn Einer durch Beredsamkeit S. 539 glänzt, so rühmen sie nicht ihn allein, sondern die gesammte Kirche. Denn sie sagen nicht bloß: „Das ist ein wunderbarer Mann,“ sondern was? „Die Christen haben einen wunderbaren Lehrer,“ und machen so die Sache gemeinschaftlich. Die Heiden verbinden die Glieder; du aber, trennst sie und führst Krieg gegen deinen Leib und bekämpfst deine eigenen Glieder? Weißt du nicht, daß dadurch Alles zerstört wird? „Denn ein Reich,“ heißt es, „das in sich selber getheilt ist, wird nicht bestehen.“1 Nichts aber stiftet mehr Trennung und Zwist als Mißgunst und Neid, diese böse Krankheit, die gewissermaßen noch unverzeihlicher und schlimmer ist, als die Habsucht, die Wurzel alles Bösen. Denn der Geizhals freut sich dann, wenn er Etwas empfängt, der Neidische aber erfreut sich nicht, wenn er Etwas erhält, sondern wenn ein Anderer Nichts empfängt; denn nicht seinen eigenen Wohlstand, sondern das Unglück Anderer sieht er als sein eigenes Glück an. Was ist wohl rasender als ein solcher Mensch, der als allgemeiner Feind des Menschengeschlechtes umherschleicht und die Glieder Christi verwundet? Der Teufel beneidet wohl auch, aber die Menschen, allein keinen der Teufel; du aber, ein Mensch, beneidest die Menschen, stellst deinem eigenen Geschlechte nach, was nicht einmal der Teufel thut. Wie unverzeihlich! Welche Vergebung verdienst du wohl, der du zitterst und erblassest, wenn du siehst, daß es deinem Bruder wohl ergehet, da du dich darob bekränzen, dich freuen und frohlocken solltest? Willst du mit ihm aber wetteifern, so verbiete ich Das nicht; wetteifere nur, aber thue es nur, um dich ihm gleich in guten Ruf zu versetzen; nicht um ihn hinabzudrücken, sondern um dich zur gleichen Höhe aufzuschwingen, und gleiche Tugend zu zeigen wie Jener. Das ist ein löblicher Wetteifer, ihm nachahmen, nicht aber ihn bekriegen, nicht über sein Glück Schmerzen empfinden, sondern über das eigene Unglück sich grämen. Der Neid thut S. 540 gerade das Gegentheil: er übersieht sein eigenes Unglück, und härmt sich ab über das Glück Anderer. Denn auch dem Armen thut die eigene Noth nicht so wehe, als der Reichthum des Nächsten; gibt es wohl etwas Schlimmeres? Hierin ist, wie ich schon oben gesagt, der Neidische verdammlicher als der Geizhals; denn dieser freut sich doch, wenn er Etwas gewinnt; jener aber hat seine Freude daran, wenn der Nächste leer ausgeht. Darum bitte ich euch, diesen bösen Weg zu verlassen und euch jenem schönen Wetteifer zuzuwenden, (denn dieser ist heftig und brennender als jegliches Feuer), damit ihr daraus großen Gewinn ziehen könnet. So hat auch Paulus die Juden für den Glauben zu gewinnen gesucht, indem er sprach: „Ob ich etwa zum Eifern anrege mein Fleisch,2 und erretten möge Einige aus ihnen.3 Wer nämlich so wetteifert, wie Paulus es will, der härmt sich nicht, wenn er sieht, wie der Nächste geehrt wird, sondern, wenn er sieht, daß er hinter demselben zurückbleibt. Nicht so der Neidische: Dieser grämt sich, wenn er sieht, daß dem Andern Alles gelingt; er gleicht einer Drohne, die fremde Arbeit verzehrt; er selbst will nie aufstehen, weint aber, wenn er einen Andern dastehen sieht, und versucht Alles, um ihn zum Falle zu bringen. Womit soll man diese Leidenschaft vergleichen? Mir kommt die Sache vor, wie wenn ein träger und durch seine Feistigkeit schwerfälliger Esel mit einem feurigen Roße zusammengespannt, selbst nicht aufstehen will, sondern noch dazu durch seine fleischige Last das Pferd zu Boden zu ziehen bemüht ist. Denn auch der Neidische denkt und sinnet nicht nach, wie er diesen tiefen Schlaf überwinde, und setzt als ein genauer Nachahmer des Teufels, Alles daran, um Den, der sich zum Himmel aufschwingt, in seinem Fluge zu lahmen und nieder zu ziehen. Denn auch der Teufel, wie er den S. 541 Menschen im Paradiese sah, bemühte sich nicht, sich selber zu bessern, sondern jenen aus dem Paradiese zu vertreiben; und da er jetzt sieht, wie der Mensch im Himmel wohnt, und wie Andere sich hinzudrängen, so sinnt er auf ähnliche List und stellt Denjenigen nach, die dem Himmel zu eilen, und bereitet dadurch sich eine größere Strafe. Und so geht es allüberall: Denn der Beneidete, wenn er weise ist, gewinnt größeren Ruhm; der Neider aber häuft sich größere Strafe. So wurde auch Joseph beühmt, so Aaron der Priester; denn die Nachstellungen der Neider gaben Anlaß, daß Gott jenem wiederholt den Vorrang zuerkannte, und daß Aaron’s Stab grünte. So ward Jakob reich und in Allem gesegnet. So verstricken sich die Neidischen in tausendfältiges Unglück.
Da wir nun alles Dieß wissen, so lasset uns den Neid fliehen! Denn sage mir, warum beneidest du doch deinen Bruder? Etwa, weil er einen geistigen Vorzug empfing? Von wem, sage mir, hat er denn diesen empfangen? Nicht von Gott? Du kehrst also deinen Haß gegen Den, der die Gnade gespendet. Siehst du, wo dieses Übel hinaus will, welche Last von Unheil es bringt, in welchen Abgrund des Verderbens es stürzt? Lasset uns also, Geliebte, diese Leidenschaft fliehen, seien wir selber nicht neidisch, sondern lasset uns für die Neidischen beten und alles Mögliche thun, um ihre Leidenschaft zu ersticken; lasset uns nicht die Thoren nachahmen, die eben dadurch, daß sie sich an Andern rächen wollen, Alles thun, ihr Feuer noch mehr zu entzünden. Nicht also wir, sondern wir wollen weinen und sie beklagen. Denn eben sie leiden dabei, indem sie einen Wurm in sich tragen, der beständig ihr Herz benagt, und (in sich) eine Giftquelle sammeln, bitterer als Galle. Bitten wir also den barmherzigen Gott, sowohl daß er ihren Sinn ändere, und uns von dieser Krankheit bewahre. Denn der Himmel ist unzugänglich für Den, welcher an diesem Krebsschaden leidet; ja schon das gegenwärtige Leben (eines Solchen) ist unerträglich. Denn ärger als die Schabe in S. 542 der Wolle und der Wurm im Holze nagt der Neid am Gebein und zerstört die Nüchternheit der Seele. Damit wir nun uns und Andere von unzähligen Übeln bewahren, so lasset uns dieses verderbliche Fieber, ärger als Beinfraß, vertreiben, damit wir in verjüngter Kraft des Geistes den Kampf hienieden bestehen und die künftigen Kronen erlangen, die uns allen zu Theil werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesu Christi, dem sammt dem Vater und dem heiligen Geiste sei Ehre, Herrschaft und Ruhm, jetzt und allezeit und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen.