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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
5.
Et voyez l'excès d'humilité : après avoir dit : « Et qu'enfin, après tous les autres, il s'est fait voir à moi-même », il ne s'est pas contenté de ces paroles ; « car beaucoup », dit l'évangéliste, « qui avaient été les premiers seront les derniers, et beaucoup qui avaient été les derniers seront les premiers ». (Matth. XIX, 30.) Voilà pourquoi il ajoute : « Qui ne suis qu'un avorton ». Et il ne s'arrête pas là, mais il joint à ces réflexions le jugement personnel qu'il porte sur lui-même , et qu'il motive : « Car je suis le moindre des apôtres, et je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, a parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu (9) ». Il ne dit pas le moindre des douze apôtres, mais même de tous les autres apôtres. Or, dans toutes ces paroles, il obéit à un sentiment de modestie, et, comme je l'ai déjà dit, à la nécessité de disposer son discours de manière à faire recevoir ce qu'il vent faire entendre. S'il avait dit d'emblée : « Vous devez m'en croire, le Christ est ressuscité ; je l'ai vu, et je suis de tous le plus digne de foi, parce que. c'est moi qui ai le plus travaillé, il aurait offensé ses auditeurs ; il parle au contraire avec humilité de son abjection, des actes pour lesquels il mérite d'être accusé ; il retranché ainsi de son discours ce qui peut choquer, et il prépare la confiance à son témoignage. Voilà pourquoi, comme je l'ai déjà dit, il ne déclare pas seulement qu'il est le dernier, qu'il est indigne du titre d'apôtre, mais il dit pourquoi : « Parce que j'ai persécuté l'Eglise ». Assurément tous ces péchés lui avaient été remis, toutefois il ne les a jamais oubliés; en les rappelant, il tient à montrer l'abondance de la grâce de Dieu. Aussi ajoute-t-il : «Mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis (10) ». Voyez-vous encore cette preuve insigne d'humilité? Les fautes, il se les attribue; les bonnes oeuvres, il ne les regarde en rien comme siennes, c'est à Dieu qu'il rapporte (563) tout. Mais il ne faut pas que ses dernières paroles jettent l'auditeur dans le relâchement; aussi dit-il : « Et sa grâce n'a point été stérile en moi ». Il y a encore ici l'humilité; il ne dit point : J'ai montré un zèle ardent qui. méritait la grâce, mais : « Elle n'a point été stérile, mais j'ai travaillé plus que tous les autres ».
Il ne dit pas : J'ai été honoré, mais : « J'ai travaillé » ; il pouvait dire les dangers et les morts qu'il avait su affronter; le mot de travail atténue son éloge. Ensuite, par l'humilité qui lui est habituelle, glissant vite sur ce point, il rapporte le tout à Dieu; il dit : « Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi », Où rencontrer une âme qui mérite plus d’admiration ? Entre tant de paroles pour se rabaisser, s'il en prononcé une seule qui l'élève, alors même il ne s'attribue pas le mérite, et tant par ce qui précède que par ce qui suit, il corrige l'orgueil de ce qu'il n'a dit pourtant qu'à cause que la nécessité le contraignait. Voyez l'abondance, les flots de paroles qui expriment l'humilité. En effet, « et qu'enfin, après tous les autres, il s'est fait voir à moi-même »; voilà pourquoi il ne nomme pas un autre apôtre avec lui; et, « qui « ne suis qu'un avorton » , il se regarde comme le moindre des apôtres, comme indigne de ce titre. Ce n'est. pas tout : il ne veut pas afficher l'humilité en paroles , il donne des raisons, il démontre qu'il n'est qu'un avorton, puisqu'il a été le dernier à voir Jésus, qu'il est indigne du titre d'apôtre, puisqu'il a persécuté l’Eglise. Telle n'est pas la conduite de celui dont l'humilité n'est qu'une apparence ; mais celui qui explique ses motifs d'humilité, prouve la contrition de son coeur. Aussi voit-on ailleurs dans Paul l'expression des mêmes sentiments : « Je rends grâces à celui qui. m'a fortifié, à Jésus-Christ, de ce qu'il m'a jugé fidèle, en m'établissant dans son ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un ennemi outrageux ». (I Tim. I, 12, 13.) Mais pourquoi cette fière parole : « J'ai travaillé plus que tous les autres? » La circonstance le contraignait. S'il ne l'eût pas dite, s'il n'eût fait que se rabaisser, comment. aurait-il pu trouver assez d'assurance pour produire son propre témoignage, pour se compter avec les autres apôtres, de manière à dire : « Ainsi, soit moi, soit ceux-là, quel que soit celui de nous qui parle , voilà ce que nous prêchons (11) ? » Un témoin doit être digne de foi et avoir de la valeur. Maintenant, en ce qui concerne ce fait qu'il a travaillé plus que les autres, il l'a prouvé plus haut, en disant : « N'avons-nous pas le droit de manger et de boire comme les: autres apôtres? » Et encore : « J'ai vécu avec ceux qui n'avaient pas de loi, comme si je n'eusse point eu de loi». (I Cor. IX, 4, 21.) Fallait-il montrer la régularité, la perfection, il surpassait tous les autres; fallait-il savoir user de condescendance , il montrait, en ce sens, la même supériorité. Quelques auteurs entendent par ce plus grand nombre de fatigues, ses missions auprès des nations, ses voyages dans la plus grande partie de la terre. D'où il est manifeste qu'il avait reçu plus de grâces. Car s'il a plus travaillé, c'est que la grâce en lui était plus abondante; et s'il a reçu plus de grâces, c'est qu'il a montré un zèle plus ardent. Voyez-vous comme ses efforts pour se mettre à l'ombre, pour dissimuler sa valeur, ne vont qu'à montrer qu'il est le premier de tous?
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
V.
Betrachte aber, wie groß seine Demuth ist! Denn er begnügt sich nicht, zu sagen: „Zuletzt unter Allen erschien er auch mir;“ denn es heißt ja auch, daß Viele, welche die Letzten sind, die Ersten, und die Ersten die Letzten sein werden.1 Darum setzt er hinzu: „gleichsam als der Fehlgeburt.“ Aber auch Das genügt ihm noch nicht, sondern er spricht über sich selber das Urtheil sammt der Begründung:
9. Denn ich bin der Mindeste der Apostel, der ich nicht würdig bin, Apostel genannt zu werden, weil ich die Kirche Gottes verfolgt habe.
Er sagt nicht: der Zwölf allein, sondern auch aller Andern. Dieses alles spricht er, wie gesagt, sowohl aus Bescheidenheit, als auch in der Absicht, den folgenden Worten den Weg zu bahnen und ihnen geneigte Aufnahme zu verschaffen. Denn wäre er aufgetreten und hätte gesagt: Ihr müßt mir glauben, daß Christus auferstanden ist; denn ich habe ihn gesehen, und ich verdiene mehr Glauben als S. 674 alle Anderen, weil ich mehr als sie gearbeitet habe; so würde diese Sprache seine Zuhörer beleidiget haben. Da er nun aber vorerst zu seiner eigenen Erniedrigung und Anklage redet, beugt er jeder harten Auslegung vor, und bereitet seiner Aussage gläubigen Beifall. Darum nennt er sich, wie schon gesagt, nicht bloß den Mindesten der Apostel, und nicht würdig, daß er Apostel genannt werde, sondern gibt auch die Ursache an mit den Worten: „weil ich die Kirche Gottes verfolgt habe.“ Nun, alle jene Sünden waren vergeben, er aber vergaß ihrer nie, und wollte zeigen, wie sehr er begnadigt worden. Darum fügt er die Worte hinzu:
10. Durch Gottes Gnade aber bin ich, was ich bin.
Siehst du einen neuen Beweis tiefster Demuth? Denn die Vergehen schreibt er sich selber, von dem Guten aber sich selber Nichts zu, sondern schreibt er Alles Gott zu. Um aber seine Zuhörer dadurch nicht läßig zu machen, sagt er weiter: „Und seine Gnade ist in mir nicht fruchtlos gewesen, sondern ich habe reichlicher denn sie Alle gearbeitet.“ Und auch da zeigt er sich wieder bescheiden: denn er sagt nicht: Ich habe einen solchen Fleiß angewendet, der dieser Gnade würdig war, sondern: „sie ist nicht fruchtlos gewesen, sondern ich habe reichlicher denn Alle gearbeitet.“ Er konnte der Gefahren und Todesnöthen erwähnen; er sagt aber nur: „ich habe gearbeitet,“ und sagt damit weniger, als er sagen könnte. Mit gewohnter Bescheidenheit eilt er schnell darüber hinweg und schreibt wieder Alles Gott zu, indem ersagt: „nicht aber ich, sondern die Gnade Gottes mit mir.“ Welch’ eine bewunderungswürdige Seele! Er hatte sich so tief erniedrigt und nur das eine Ruhmvolle von sich erzählt, und nun sagt er, auch Dieses gehöre nicht ihm an, und sowohl durch das Vorhergehende als durch das Nachfolgende schränkt er es ein, obwohl er S. 675 genöthigt ist, von sich so zu reden. Betrachte, wie reich er ist an demüthigen Ausdrücken! „Mir,“ sagt er, „ist er zuletzt erschienen;“ darum stellt er keinen Andern neben sich hin; und: „gleichsam der Fehlgeburt;“ und er nennt sich den Mindesten der Apostel, und nicht werth dieser Bezeichnung! Ja, damit noch nicht zufrieden, sucht er, um nicht bloß in Worten demüthig zu erscheinen, auch Beweise anzuführen, daß er einer Fehlgeburt gleiche, weil er Jesum zuletzt sah, daß er des Apostelnamens unwürdig sei, weil er die Kirche Gottes verfolgte. Denn wer von sich nur, erniedrigende Worte gebraucht, ist darum noch nicht demüthig; wer aber auch die Gründe (der Erniedrigung) anführt, der spricht Alles mit zerknirschtem Herzen. Daher gedenkt er auch anderswo dieser Vergebungen, indem er spricht: „Dank weiß ich Dem, welcher mich gekräftiget hat. Christo, daß er als getreu mich erachtete, und zum Amte bestellte, der ich früher ein Lästerer, ein Verfolger, ein Frevler gewesen.“2 Warum hat er denn aber das stolze Wort gesprochen: „Ich habe reichlicher denn sie gearbeitet“? Er sah sich durch die Umstände dazu genöthigt. Denn hätte er nicht so geredet, sondern nur niedrig über sich selber gesprochen, wie hätte er dann mit Freimuth und Zuversicht sich als Zeuge hinstellen, sich den Andern beizählen und sagen können: „Sei es nun ich, seien es Jene; so predigen wir?“ Denn ein Zeuge muß glaubwürdig sein und Ansehen haben. Wie er aber reichlicher als die Andern gearbeitet habe, zeigt er oben mit den Worten: „Haben wir nicht Befugniß, zu essen und zu trinken, wie die übrigen Apostel?“ Und wieder: „Ich bin Denen, die ohne Gesetz sind, geworden, als wäre ich ohne Gesetz.“3 Denn wo Fleiß und strenge Sorgfalt erforderlich war, da übertraf er Alle; wo sich aber Herablassung ziemte, da zeigte er auch diese in reichlichem Maße. Einige sagen, er sei zu den Heiden gesandt worden, und habe einen großen Theil der Erde durchwandert. S. 676 Daraus ist ersichtlich, daß er sich auch einer größern Gnade erfreute; denn wenn er mehr gearbeitet hat, so war auch die Gnade größer; er erfreute sich aber einer größern Gnade, weil er größern Eifer bewies. Siehst du, wie er sich eben dadurch als den Ersten von Allen erweift, daß er seinen Vorzug zu verbergen und in Schatten zu stellen bemüht ist?