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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30

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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens

1.

Au moment de se mettre à faire son propre éloge, il prend une foule de précautions. Ce n'est pas une fois ou deux seulement qu'il montre cette réserve; cependant la nécessité du sujet devait être pour lui une excuse suffisante, outre tant de preuves d'humilité déjà données par lui. Celui qui gardait le souvenir des péchés que Dieu avait oubliés, celui qui, en rappelant sa vie première, se déclarait indigne du titre d'apôtre, celui-là, même aux yeux des hommes les plus dépourvus de sens, ne peut pas paraître un glorieux, débitant, pour se vanter, les paroles qu'il va maintenant faire entendre. En effet, pour dire quelque chose d'étrange, sa gloire même était fort compromise en ce qu'il parlait de ses actions, car se louer, c'est se rendre à charge au grand nombre. Toutefois il ne s'arrête à aucune des considérations de ce genre, il ne voulut voir qu'une chose, le salut de ses auditeurs. Donc, pour ne (138) blesser en rien les insensés par l'éloge qu'il allait faire de lui-même, il s'entoure d'une foule de précautions, il dit : « Plût à Dieu que «vous voulussiez un peu supporter mon imprudence ! et supportez-la, je vous prie ». Quelle prudence dans ces paroles ! Leur dire : « Plût à Dieu que vous voulussiez », c'est leur dire que tout dépend d'eux ; or cette affirmation montre toute la hardiesse que lui inspire leur affection, qu'il les aime, qu'il en est aimé; disons mieux: ce n'est pas en vue d'une affection mesquine, c'est sous l'influence d'un amour ardent, violent, qu'ils doivent, selon lui, supporter son imprudence. Ce qui fait qu'il ajoute: « Car j'ai pour vous un amour de jalousie, et d'une jalousie de Dieu (2) ».

Il ne dit pas : je vous aime, il se sert d'une expression beaucoup plus vive. La jalousie est le propre des âmes qu'embrase un amour violent, la jalousie n'a d'autre source qu'une ardente et violente affection. Ensuite, pour prévenir cette pensée, que s'il recherche leur amour c'est par un désir d'honneur, ou d'argent, ou de quelque autre chose, il ajoute : « D'une jalousie de Dieu ». Si l'on dit la jalousie de Dieu, ce n'est pas que cette passion puisse être soupçonnée en lui; Dieu est au-dessus des passions humaines; l'apôtre veut faire comprendre à tous qu'il n'est jaloux que du bonheur de ceux pour qui il fait toutes choses; ce n'est pas afin d'y trouver quelque profit pour lui-même, c'est afin de les sauver. Chez les hommes, le jaloux ne cherche que son repos à lui; il ne songe pas aux outrages faits à l'objet aimé, mais à ceux qui lui sont faits, à lui qui aime, et qui n'est pas considéré, aimé comme il aime, par l'objet de son affection. Or, la jalousie de Paul n'a nullement ce caractère. Je ne m'inquiète pas, dit-il, de ne pas trouver en vous, pour moi, les sentiments que j'ai pour vous ; ce qui m'occupe, c'est, que vous ne vous corrompiez pas. Telle est la jalousie de Dieu, telle est la mienne, à la fois vive et pure. Ajoutez à cela, que la cause de cette affection la rend nécessaire: « Parce que ec je vous ai fiancés à cet unique époux, pour « vous présenter à lui comme une vierge toute « pure ».

Ce n'est donc pas pour moi que je suis jaloux, mais pour celui à qui je vous ai fiancés. Le temps présent est le temps des fiançailles; le temps des noces ne viendra qu'après, quand on dira: voici l'époux ! O merveille ! Dans le monde on reste vierge jusqu'au mariage; après le mariage il n'en est plus de même. Ici, c'est le contraire; quand on ne serait pas vierge avant le mariage, on le devient après; c'est ainsi que l'Eglise tout entière est. vierge. Car ce que dit l'apôtre s'adresse à tous les hommes, à toutes les femmes qu'unit le mariage. Mais maintenant voyons ce qu'il apporte en nous fiançant, quelle est la dot : ni or ni argent; le royaume des cieux. Voilà pourquoi il a dit : « Nous faisons donc, pour le Christ, les fonctions d'ambassadeurs » (II Cor. V, 20) ; et il a recours aux prières pour prendre sa fiancée. On vit une figure de ceci au temps d'Abraham. Ce patriarche envoya son fidèle serviteur pour fiancer son fils à une jeune fille étrangère; notre Dieu aussi a envoyé ses serviteurs pour fiancer l'Eglise à son fils, il a envoyé les prophètes qui faisaient autrefois entendre ces paroles : « Ecoutez, ma fille, et voyez et oubliez votre peuple et la maison de votre père, et le roi désirera de voir votre beauté ». (Ps. XLIV, 10, 11.) Voyez-vous le prophète faisant lui-même des fiançailles? Voyez-vous, l'apôtre de son côté, prononçant avec une entière confiance des paroles du même genre, quand il dit : « Je vous ai fiancés à cet unique époux, pour vous présenter comme une vierge toute pure à Jésus-Christ? » Voyez-vous encore tout ce qu'il montre de sagesse? En disant, plût à Dieu que vous voulussiez me supporter, il ne dit pas, car je suis votre docteur, ni, car c'est moi qui vous parle, il leur dit ce qui devait avoir pour eux la plus grande valeur, il se représente, lui, comme l'agent du mariage, il les représente, eux, comme l'épousée.

Et ensuite il ajoute : « Mais j'appréhende qu'ainsi que le serpent séduisit Eve par ses artifices, vos esprits aussi ne se corrompent et ne dégénèrent de la simplicité en Jésus-Christ (3) ». Car quoique la perdition fût pour vous seuls, la douleur m'en serait néanmoins commune avec vous. Et considérez la sagesse de l'apôtre : il ne parle pas ouvertement de leur corruption, bien qu'elle ne fût que trop vraie, comme le prouvent ces paroles : « Lorsque vous aurez satisfait à tout ce que l'obéissance demande de vous, et que je ne sois « obligé d'en pleurer plusieurs qui ont péché» (II Cor. X, 6, et XII, 21), toutefois, il les force à rougir ; voilà pourquoi il dit : « J'appréhende que » ; il ne condamne pas, il ne garde pas non plus le silence; ni l'un ni l'autre de ces (139) deux partis n'était sûr, il ne fallait ni parler ouvertement, ni garder le tout caché jusqu'au bout. Voilà pourquoi il prend une expression intermédiaire, « j'appréhende que », qui ne marque ni une condamnation, ni une grande confiance, qui est à égale distance des deux jugements contraires. Voilà comment il les avertit; l'histoire qu'il leur rappelle était faite pour les frapper de terreur , pour leur montrer qu'ils étaient inexcusables. En effet, quoique le serpent fût rusé, la femme insensée, aucune de ces considérations n'a sauvé la femme.

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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)

I.

Kap. XI.

1. Möchtet ihr mich doch ein wenig ertragen ob des Unverstandes! Ja gewiß, ihr ertraget mich.

Indem der Apostel jetzt daran geht, von seinen eigenen Auszeichnungen zu sprechen, so laßt er sich sehr angelegen sein, der Gefahr einer falschen Auffassung zu begegnen. Und er begnügt sich nicht mit der einen oder andern Entschuldigung, obschon die Nothwendigkeit des Gegenstandes und seine sonstigen mehrfachen Äusserungen über sich selbst laut genug zu seiner Rechtfertigung sprachen. Denn wer noch der Sünde eingedenk ist; deren Gott nicht mehr gedenkt, und darum sich sogar des Namens eines Apostels für unwürdig erklärt, bei dem ist es doch auch dem Gedankenlosesten klar, daß ihn nicht Ehrsucht dazu treibt, Das zu sagen, was er jetzt sagen will. Ja, darf ich etwas Seltsames aussprechen, so mußte gerade dieses eigene Rühmen seinem Rufe nachtheilig sein, weil es die Meisten ungerne hören. Aber trotzdem nimmt er nicht davon Abstand; denn er sieht nur auf Eines, das Heil der Seinigen. Damit S. 361 jedoch seine hohe Sprache Niemandem, auch nicht den verständigen, zum Anstoße gereiche, so sucht er zu wiederholten Malen durch entschuldigende Bemerkungen dieser Gefahr vorzubeugen; so hier, wenn er sagt: „Möchtet ihr mich doch ertragen, wenn ich ein wenig unverständig bin! Ja gewiß, ihr ertraget mich.“ Siehst du, wie klug er vorangeht? Wenn er nämlich sagt: „Möchtet ihr!“ so überläßt er ihnen selbst die Entscheidung; wenn er aber daran noch die sichere Erwartung knüpft, so drückt er damit ein unbedingtes Vertrauen auf ihre Liebe aus und läßt deutlich erkennen, daß er sie sowohl liebe als auch von ihnen geliebt werde; ja er erklärt, daß er nicht auf Grund einer bloß einfachen Zuneigung, sondern einer wahrhaft feurigen und begeisterten Liebe von ihnen erwarten dürfe, daß sie auch seinen Unverstand ertragen. Darum fährt er auch fort:

2. Denn ich eifere für euch mit Gottes Eifer.

Er sagt nicht: Denn ich liebe euch, sondern er gebraucht vielmehr ein Wort, das noch stärkere Gefühle ausdrückt. Denn eifersüchtig sind jene Seelen, die heftig für den geliebten Gegenstand glühen, und aus nichts Anderem entspringt die Eifersucht als aus der Heftigkeit der Liebe. Damit sie sodann nicht meinen, als wäre es ihm um Herrschaft, um Ehre oder Gut oder um etwas ähnliches zu thun, wenn er nach ihrer Liebe verlange, so fügt er bei: „Mit Gottes Eifer.“ Denn auch von Gott wird gesagt, er sei ein eifernder Gott, freilich nicht in dem Sinne, daß man dabei an ein Leiden denke; denn in Gott ist kein Leiden; vielmehr damit Alle erkennen, daß Gott rein nur um Derer selbst willen Alles thut, die er eifersüchtig liebt; nicht damit er Etwas gewinne, sondern damit er sie selig mache. Anders ist es mit der Eifersucht bei den Menschen; hier handelt es sich um das eigene Glück; denn sie erwächst nicht aus der üblen Behandlung, die etwa den Gelieb- S. 362 ten widerfährt, sondern aus der Furcht vor den Wunden, die es den Liebenden selbst schlagen würden wenn sie bei den Geliebten in Unehre kommen und weniger gelten würden. Hier aber nicht so. Denn nicht darauf kommt es mir an, versichert Paulus, ob ich mehr oder weniger bei euch gelte, sondern daß ich nicht euer eigenes Verderben schaue. Solcher Art ist Gottes Eifersucht, solcher Art auch die meinige, sie ist glühend und lauter zugleich. Dann führt er auch den nothwendigen Grund an: „Denn verlobt habe ich euch einem Manne als keusche Jungfrau.“ So eifere ich denn nicht für mich, sondern für Den, welchem ich euch verlobt habe. Denn eine Zeit der Verlobung ist die gegenwärtige Zeit; dann kommt die Zeit der Vermählung, wenn es heißt: Es erhob sich der Bräutigam! Seltsame Erscheinungen! In der Welt bleiben sie Jungfrauen vor der Vermählung, aber nach der Vermählung nicht mehr. Hier aber nicht so; sondern wenn sie vor der Vermählung nicht Jungfrauen sind, so werden sie Jungfrauen nach der Vermählung. So ist die gesammte Kirche Jungfrau. Denn Alle umfaßt Paulus mit diesem Worte, auch die Vermählten, Männer wie Frauen.

Doch sehen wir, welches die Gaben, welches die Brautgeschenke sind, die uns der Apostel zur Verlobung bringt. Nicht Gold und Silber, sondern das Himmelreich. Darum sagt er auch: „Für Christus sind wir Gesandte;“1 daher sein Bitten und Mahnen, als er die Braut in Empfang nehmen sollte. Ein Vorbild davon finden wir bei Abraham. Denn auch Dieser sandte seinen treuen Knecht, daß er um eine heidnische Jungfrau werbe; und hier sendet Gott seine Diener, um für seinen Sohn um die Kirche zu werben; er sandte euch die Propheten, die schon längst also mahnten: „Höre, Tochter, und schaue und vergiß deines Vaters Haus, dann wird der König sich nach deiner S. 363 Schönheit sehnen!“2 Siehst du, wie der Prophet um die Braut wirbt? Siehst du auch, mit welch freudiger Zuversicht der Apostel dieses Wort spricht und sagt: „Ich habe euch verlobt einem Manne, als keusche Jungfrau euch Christo darzustellen“? Siehst du endlich seine Einsicht? Denn zuerst sagt er: „Möchtet ihr mich doch ertragen!“ dann fährt er nicht fort: Euer Lehrer bin ich; auch nicht: Für mich selbst rede ich; er hebt vielmehr Das hervor, was ihnen am meisten Auszeichnung brachte, indem er für sich die Werbung in Anspruch nimmt, sie selbst aber in den Rang der Braut stellt; und er fährt fort:

3. Ich fürchte aber, daß nicht etwa, wie die Schlange Eva berückt hat durch ihre Arglist, so auch eure Gedanken bethört werden aus Arglosigkeit in Bezug auf Christus.

Wenn das Verderben auch euch allein trifft, so ist doch die Betrübniß gemeinsam. Und beachte die Einsicht! Denn er spricht nicht mit Bestimmtheit, obschon das Verderben bereits eingerissen hatte; Das sehen wir ja aus den Worten: „Sobald euer Gehorsam vollständig geworden ist;“ und wiederum: „Daß ich nicht Viele betrauern müsse, die vorher gesündigt haben.“3 Doch soll ihnen auch nicht alle Beschämung erspart bleiben; darum sagt er: „Daß nicht etwa.“ Er verurtheilt sie nicht, und er schweigt auch nicht; denn Beides hatte seine Bedenken, sowohl das offene Aussprechen wie das völlige Verschweigen. Darum wählt er die Mitte und sagt: „Daß nicht etwa.“ Das ist weder eine entschiedene Verurteilung noch der Ausdruck des unbedingten Vertrauens, es hält vielmehr zwischen Beiden die Mitte. So verliert die Rede ihre Härte, und der Hinweis auf die Geschichte flößt ihnen doch wieder ungemeine S. 364 Furcht ein und benimmt ihnen alle Hoffnung auf Nachsicht. Denn war auch die Schlange arglistig und Eva einfältig, so konnte doch keines von Beiden sie vor Strafe schützen.


  1. II. Kor. 5, 20. ↩

  2. Ps. 44, 11. 12. ↩

  3. II. Kor. 10, 6; 12, 21. ↩

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