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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30

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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens

5.

L'amour donc lui faisait tenir deux conduites opposées : il recevait et il ne recevait pas; or, cette opposition provenait des dispositions contraires de ceux qui donnaient. Et il ne leur dit pas : Ce qui tait que je ne reçois rien de vous, c'est que j'ai une vive affection pour vous; comme il vient d'accuser leur faiblesse, et de les confondre, il donne de sa conduite une autre explication. Quelle est elle? « C'est afin de retrancher une occasion à ceux qui veulent une occasion de se glorifier, en faisant comme nous (12) » . Ils cherchaient un prétexte qui devait leur être enlevé. C'était là, en effet, pour eux, le seul motif de se glorifier. Il fallait donc leur enlever cet avantage, les corriger sur ce point, car, pour le reste, leur infériorité était notoire. Rien, comme je l'ai déjà dit, n'édifie tant les mondains que la position d'un homme qui ne reçoit rien. Aussi le démon n'écoutant que sa perversité, leur avait surtout jeté cette amorce, afin de leur nuire par d'autres moyens. Je ne vois là que de l'hypocrisie. Aussi l'apôtre ne dit pas: une occasion de pratiquer la perfection de la vertu, mais que dit-il? « De se glorifier ». Par ces paroles, l'apôtre se raillait de leur arrogance; car ils se glorifiaient même des vertus qu'ils n'avaient pas. L'homme bien doué non-seulement ne se glorifie pas de ce qu'il ne possède pas, mais il ne se reconnaît même pas celles qu'il possède. Telle était la conduite de notre bienheureux Paul, telle était celle du patriarche Abraham, disant : « Je ne suis que terre et que cendre.». (Gen. XVIII, 27.) Ce saint homme ne trouvant en lui aucun péché, brillant de toutes les vertus, avait beau s'examiner, impossible à lui de découvrir un titre pour s'accuser lui-même, et il était obligé de se rabattre sur sa nature; et trouvant le mot de terre encore trop respectable, il y joignait le mot cendre. D'où vient qu'un autre disait aussi : « Qui donne de l'orgueil à la terre et à la cendre ? » (Eccli. 9, X.)

Ne me vantez plus l'éclat de ce teint vermeil, ni cette tête si fièrement levée, ni la distinction des vêtements, ni les coursiers, ni les cortéges : quelle est la fin où tendent tous ces avantages, au bout de toute chose mettez cette fin. Si vous me parlez des choses visibles, je vous objecterai les peintures qui les surpassent de beaucoup en éclat; et comme nous n'admirons pas les peintures, parce que nous voyons que toute leur essence n'est que de la boue, de même n'admirons pas les splendeurs de la vie, car il n'y a là encore que de la boue. Avant même la décomposition, la réduction en poussière, montrez-la moi, cette noble tête, montrez-moi ce fiévreux qui râle; et alors causons ensemble, et je vous demande ce qu'est devenu toute cette pompe. Où est-elle passée toute cette année de flatteurs, de (144) serviteurs, d'esclaves, et cette abondance, et cette opulence, et tant de possessions? Quel coup de vent a tout emporté? Mais, dira-t-on , même sur le lit où il est étendu, ce riche porte les marques de son luxe, de magnifiques étoffes le recouvrent, pauvres et riches escortent ses funérailles, où se mêlent les bénédictions des peuples. Voilà surtout en quoi consiste la dérision; quoi qu'il en soit, tout cela c'est la fleur qui passe. Une fois que nous aurons de nouveau franchi le seuil des portes de la ville, après avoir livré le corps aux vers, et que nous serons de retour, je veux vous demander encore où s'en est allée cette grande multitude , ce qu'est devenu ce concert de clameurs, ce tumulte; et ces torches, qu'en a-t-on fait? Où sont ces choeurs de femmes? Est-ce que tout cela n'est qu'un songe? Et ces cris, où sont-ils? Et que font-elles maintenant toutes ces bouches vociférant avec un grand bruit, et conseillant la confiance, parce que la mort n'est rien? Certes, ce n'est pas lorsqu'un homme ne les entend plus, qu'il faut lui dire ces choses; mais quand il se livrait aux rapines, à la passion d'amasser, c'était alors qu'il fallait , en modifiant un peu les paroles, lui dire : pas de confiance, parce que rien n'échappe à la mort; réprime ta fureur insensée, éteins ta cupidité. Ce mot, confiance, il faut le dire à celui qui souffre l'injustice.

De telles paroles, en ce moment, pour ce mort, c'est un ménagement plein d'ironie; il n'a plus de sujet maintenant d'éprouver de la confiance, il n'a plus qu'à craindre, qu'à trembler. Mais s'il est désormais inutile de dire ces choses à ce malheureux sorti du stade de la vie, que ceux qui sont malades comme il l'était, que les riches qui l'accompagnent à sa sépulture, entendent la vérité. Si, jusqu'à ce moment, l'enivrement des richesses les a empêchés de concevoir des pensées sérieuses, qu'à cette heure au moins, quand la vue de ce mort confirme nos paroles, ils reviennent à la sagesse, qu'ils s'instruisent, qu'ils considèrent qu'on viendra bientôt les chercher, eux aussi, pour les conduire au tribunal où se rendent les comptes redoutables, où il leur faudra expier leurs rapines , leur cupidité que rien ne rassasiait. Et à quoi bon ces réflexions pour les pauvres? me répondra-t-on. C'est un très-grand plaisir pour la foule de voir le châtiaient de celui qui commet l'injustice; ruais, pour nous, ce n'est pas un plaisir : notre plaisir à nous, c'est d'être hors des atteintes du mal. Je vous loue vivement, et je vous félicite de ces dispositions, vous faites bien de ne pas vous réjouir des malheurs d'autrui,.de ne regarder comme un bonheur que votre propre sécurité. Eh bien ! cette sécurité, je vous la promets. Quand les hommes nous font du mal, nous nous libérons d'une partie considérable de notre dette, en supportant courageusement ce qui nous arrive. Nous n'éprouvons, à coup sûr, aucun dommage : Dieu nous tient compte de la vexation qui nous est faite, c'est autant de payé sur ce que nous lui devons, et ce n'est pas sa justice qui fait le calcul, mais son amour pour nous. Voilà pourquoi il n'est pas descendu au secours de celui à qui l'on fait du mal. Où est votre preuve ? me dit-on. Les Babyloniens ont fait du mal aux Juifs, Dieu ne s'y est point opposé, et l'on a emmené en servitude les enfants et les femmes. Eh bien ! après cette captivité, qui leur a été comptée comme une expiation de leurs fautes, ce peuple a été consolé. De là ces paroles inspirées par Dieu à Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple, ô prêtres; parlez au coeur de Jérusalem , elle a reçu de la main du Seigneur des peines doubles de ses péchés » (Isaïe, XL, 1, 2); et encore : « Donnez-nous la paix, car vous nous avez tout rendu ». (Ibid. XXVI, 12.) Et David dit : « Voyez mes ennemis qui se sont multipliés, et remettez-moi tous mes péchés ». (Ps. XXIV, 19, 18.) Et quand Seméï l'outrageait , David résigné disait : « Laissez-le faire, afin que le Seigneur voie mon humiliation , et me donne la rémunération en échange de ce jour ». (II Rois, XVI, 11, 12.) Car lorsque Dieu ne venge pas les injures qu'on nous fait, c'est alors que nous faisons le plus de profits; il nous compte pour vertu notre résignation qui le bénit.

6. Donc, lorsque vous voyez un riche ravissant le bien d'un pauvre, ne vous occupez pas de celui à qui l'on fait du tort, pleurez sur le ravisseur. Le pauvre se purifie de ses souillures, le riche se souille. C'est ce qui arriva au serviteur d'Elisée avec Naaman. (IV Rois, V.) Car si ce serviteur ne ravit point, il consentit à recevoir frauduleusement; en cela consistait sa faute. Qu'y a-t-il gagné ? une faute de plus, et avec cette faute, la lèpre ; celui à qui on faisait du tort, y trouvait son profit; et celui qui faisait du tort, éprouvait les plus grands maux. C'est aujourd'hui l'histoire de (145) l'âme; et cela s'étend si loin que souvent le mal éprouvé suffit seul pour rendre Dieu propice: celui à qui l'on fait du mal a beau être indigne d'assistance, l'excès de. son malheur suffit pour lui attirer le pardon de Dieu, pour décider Dieu à se porter son vengeur. De là, ces paroles adressées autrefois par Dieu à des barbares à qui il avait confié sa vengeance : « Je ne les avais envoyés que pour un léger châtiment, et ils ont ajouté beaucoup de maux de leur, chef.». (Zach. I, 15.) Et voilà pourquoi ils souffriront des maux sans remèdes. Non, non, il, n'est rien qui excite autant la colère de Dieu que la rapine, la violence, l’insatiable cupidité. Pourquoi ? parce que rien n'est plus facile que de s'abstenir de ce péché. Il n'y a pas là un désir naturel; ce désordre n'est que le fruit de notre indolence. Pourquoi donc l'apôtre l'appelle-t-il la racine de tous les maux? Je dis comme lui, mais ne l'imputons qu'à nous mêmes, cette racine; et non à la nature. Si vous le voulez, établissons la comparaison : voyons quelle est la plus tyrannique, de la cupidité ou de la concupiscence ; la passion qui sera convaincue d'avoir abattu les grands hommes, c'est la plus funeste. Voyons donc quel grand homme a été la proie de la cupidité ! Il n'en est aucun; nous ne trouvons que des êtres misérables, abjects, un Giézi, un Achab de Juda, les prêtres des Juifs. Mais la concupiscence, elle a triomphé du grand prophète David. Ces paroles q ne je prononce ne tendent. pas a excuse ceux qui se laissent prendre par cette passion, mais bien plutôt à les rendre vigilants. Quand je montre la. grandeur de ce mal, je montre combien l'indolence ne mérite aucune excuse. En effet, si vous ignoriez ce que c’est que cette bête féroce , vous pourriez chercher auprès d'elle votre refuge ; mais si, quand vous la connaissez, vous allez tomber sous ses coups, vous ne sauriez rien dire pour vous, justifier: Après David,.son. fils y succomba. plus encore. Certes, pourtant nul ne le surpassa jamais en sagesse; il fut, orné en outre de toutes les vertus; cependant il fut tellement la proie de cette passion, qu'elle lui fit de mortelles blessure. Le père se releva de la chute, renouvela ses combats, reconquit sa couronne ; le fils ne nous montre pas le même spectacle. Aussi Paul disait : « Mieux vaut se marier, que de brûler » ( I Cor. VII, 9) ; et le Christ : « Qui peut comprendre ceci, le comprenne. » (Matth. XIX, 12.) Pour les richesses , il n'en est pas de même ; mais : « Quiconque aura quitté ses biens, recevra le centuple ». (Ibid. 29.)

Mais comment donc, objecterez-vous, a-t-il pu dire. des riches, qu'ils obtiendront difficilement le royaume des cieux? (lbid. 23.) Ces paroles sont faites pour laisser soupçonner ce qu'il y a en eux de mollesse; les richesses n'exercent pas un empire tyrannique, mais les riches s'obstinent à y demeurer asservis. C'est ce que démontre le conseil de Paul. Pour détourner de la cupidité, il dit : «Ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation ». (I Tim. VI, 9.) A propos de la concupiscence,.il ne tient pas le même langage; après une courte séparation du consentement mutuel du mari et de la femme, il les avertit de se rapprocher. Il. redoutait les flots d'une passion débordée, il redoutait un naufrage sinistre: Cette passion a plus de violence que la colère même : la colère est impossible en l'absence de tout objet qui l'excite ; mais la concupiscence s'éveille même en l'absence de la beauté qui provoqué les désirs. Voilà pourquoi l'apôtre ne condamne pas d'une manière absolue cette passion ; il ajoute qu'il ne faut pas y céder « sans cause » ; ce n'est pas le désir même qu'il supprimé, mais le désir quand il est coupable. « A cause de la concupiscence», dit-il, « que chaque homme possède sa femme à lui ». (I Cor, VII, 2.)

Mais, pour ce qui est de thésauriser, l'apôtre n'admet pas la distinction de cause et de sans cause. Les passions utiles ont été misés en nous par la nature; les désirs des sens répondent à la procréation des enfants; la colère est un secours pour ceux qui souffrent de l'injustice; le désir des richesses ne répond à aucune nécessité. Ce n'est donc pas une passion naturelle. C'est pourquoi s'il vous arrive d'être vaincus par ce mal, votre défaite sera d'autant plus honteuse. Voilà pourquoi Paul, qui permet jusqu'à un second mariage, est si rigoureux .en ce qui concerne les richesses «Pourquoi », dit-il , « ne souffrez-vous pas plutôt, qu'on vous fasse tort? pourquoi ne consentez-vous pas plutôt à perdre? » (I Cor. VI, 7.) Sur la virginité il dit : « Je n'ai point, reçu de commandement du Seigneur ; et je vous dis ceci pour votre utilité, non pour vous tendre un piège » ( I Cor. VII, 25, 35) ; mais c'est un autre langage, s'i1 vient à parler d'argent : « Ayant de quoi nous couvrir, et de (146) la nourriture, contentons-nous-en». (I Tim. VI, 8.) Comment donc se fait-il, dira-t-on, que le grand nombre succombe à cette passion ? C'est qu'on n'est pas préparé à la combattre , comme on l'est à repousser l'impudicité, la fornication; si la cupidité paraissait un mal aussi funeste , on ne s'y laisserait pas prendre si vite. Ces vierges malheureuses de l'Ecriture ont été bannies de la chambre de l'époux parce qu'après avoir terrassé leur plus redoutable ennemi , elles s'étaient laissé vaincre par le plus faible, par un ennemi sans force. On peut aussi ajouter à ces réflexions qu'un homme qui triomphe de la concupiscence, et dont triomphe la cupidité, cet homme bien souvent n'a pas même à triompher de la concupiscence; il doit à la nature de ne pas être troublé de ce côté-là, car nous n'y sommes pas tous également portés.

C'est pourquoi, instruits de ces vérités, ayant toujours devant les yeux l'exemple des vierges, fuyons l'avarice, cette redoutable bête féroce. Si leur virginité ne leur a servi de rien, si, après tant de fatigues, tant de sueurs, elles se sont perdues par leur amour pour l'argent, qui nous sauvera, nous, dans le cas où nous succomberions à cette passion? Aussi je vous conjure de tout faire afin que vous vous débattiez si vous vous êtes laissé prendre. Sachons rompre ces affreux liens. C'est ainsi que nous pourrons parvenir au ciel, et obtenir les biens infinis : puissions-nous tous entrer dans ce partage , par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au, Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)

V.

So veranlaßte also den Apostel die Liebe zu entgegengesetztem Verfahren; die Gaben der Einen nahm er an, die der Andern nicht; und der Grund der Verschiedenheit liegt in der Verfassung der Geber. Und er sagt auch nicht: Ich nehme darum Nichts an, weil ich euch so sehr liebe; denn damit würde er sie der Schwäche beschuldigen und in Unruhe versetzen; er lenkt vielmehr die Rede auf eine andere Ursache. Welches ist denn diese?

12. Damit ich Denen den Anhalt benehme, die Anhalt wünschen, damit sie in Dem, worin sie sich rühmen, erfunden werden gleichwie auch wir.

Die Gegner gehen darauf aus, irgend einen Anhalt gegen uns zu finden, und diesen muß man ihnen benehmen. Denn ihre Uneigennützigkeit ist es allein, worauf sie stolz sind. Damit sie nun gar Nichts voraushätten, so mußte S. 376 man auch Dieses vorsorgen; in allem Übrigen standen sie sonst nach. Denn Nichts dient, wie schon bemerkt, den gewöhnlichen Menschen so zur Erbauung als die Uneigennützigkeit des Lehrers. Da nun der Teufel arglistig ist, so hatte er sich gerade dieser Tugend als Lockspeise bedient, um ihnen von anderer Seite her beizukommen. Doch scheint mir jene ganze Uneigennützigkeit der Gegner auf Heuchelei zu beruhen. Darum sagt Paulus nicht: Worin sie sich hervorgethan haben, sondern wie? „Worin sie sich rühmen,“ mit einer Hindeutung auf ihr prahlerisches Wesen; denn sie rühmten sich auch mit Vorzügen, die sie nicht hatten.

Der edle Mann aber darf sich nicht bloß in Dem nicht rühmen, was er nicht hat, sondern auch nicht in Dem, was er besitzt. So sehen wir es am heiligen Paulus, so am Patriarchen Abraham, der da sprach: „Ich aber bin Erde und Asche.“1 Er kann keine Sünden von sich anführen, er strahlt vielmehr im Glanze aller Tugenden; und obwohl er überall sucht, so findet er doch nirgends einen rechten Ausgang zu seiner Verdemüthigung, darum nimmt er zuletzt seine Zuflucht zur Natur; und weil das Wort „Erde“ noch einigermaßen annehmbar klingt, so setzt er noch „Asche“ hinzu. Darum sagt auch ein Anderer: „Was überhebt sich Erde und Asche?“2

So rede mir denn nicht mehr von der Blüthe des Antlitzes, von stolz erhobenem Nacken, von prächtigem Gewande, von Roß und Gefolge; bedenke vielmehr und füge auch bei, was zuletzt aus all Diesem wird! Und wenn du mir vom Glanze der Erscheinung redest, so verweise ich dich auf die Darstellungen in Gemälden, die noch weit prächtiger sind. Wie uns aber der Anblick jener Bilder S. 377 keine Bewunderung erweckt, da wir ihr Wesen kennen, da wir wissen, daß Alles nur Lehm ist, so hören wir denn auch hier auf, jene Pracht zu bewundern! Denn auch hier ist Alles nur Lehm, und zwar schon, bevor es sich wirklich auflöst und zu Staub wird. Zeige mir dieses stolze Haupt in der Glut des Fiebers, im Todeskampfe, und dann will ich ein Wort zu dir sprechen und dich fragen, was aus jener Pracht geworden, wohin der Schwarm der Schmeichler entschwunden ist, wo die dienstbeflissene Schaar der Diener, wo der Überfluß an Vermögen, an Besitzungen, welcher Sturmwind gekommen und Alles verweht hat. Aber, wirst du sagen, noch auf der Bahre umgeben ihn die Abzeichen des Reichthums und der Pracht; er liegt da in kostbarem Gewande, Arm und Reich gibt ihm das Geleite, und Segenssprüche sind in Aller Munde. Das ist erst noch recht ein armseliges Spiel; und ausserdem zeigt sich, wie auch Dieses rasch wie eine Blume vergeht. Denn kaum sind wir über die Schwelle der Stadtthore getreten, kaum haben wir den Leib den Würmern übergeben und kehren nun zurück, so frage ich dich wieder: Was ist aus dem Geschrei und Lärm geworden? Wo sind die Fackeln? wo die Reihen der Klageweiber? Es ist doch nicht Alles bloßer Traum? Was ist auch aus den Zurufen geworden? Wohin sind jene Stimmen verhallt, die da um die Wette schrien und riefen: Sei guten Muthes! es ist kein Tod (οὐδεὶς θάνατος)? Nicht jetzt sollte man ihm Das zurufen, wo er es nicht mehr hört, sondern damals, als er Fremdes an sich riß, als ihm nie das Seine genug war, da hätte man ihm mit geringer Änderung zurufen sollen: Traue nicht, denn Niemand ist unsterblich (οὐδεὶς ἀθάνατος); hemme den Wahnsinn, tilge die Habgier, traue nicht dem Unrecht! Denn ihm erst jetzt Solches zurufen, das heißt zu lange warten und seiner spotten; denn jetzt handelt es sich bei ihm nicht mehr darum, guten Muthes zu sein; jetzt ist es Zeit, zu fürchten und zu zittern. Doch wenn Das auch für Den keinen Sinn mehr hat, der seine Laufbahn abgeschlossen hat, so möchten es doch die Reichen S. 378 hören, die an den gleichen Gebrechen leiden, und die ihn zum Grabe geleiten! Denn weil ihnen sonst in der Trunkenheit des Reichthums nie ein derartiger Gedanke kommt, so mögen sie doch im Augenblicke, wo der Anblick des Todten das Gesamte bestätigt, zu sich kommen und sich belehren lassen; mögen sie beherzigen, daß nach einer kurzen Spanne Zeit die Nämlichen wieder kommen und auch sie wegführen werden zu jener schauerlichen Verantwortung, zur Vergebung für Alles, was sie an sich gerissen, was sie ungerecht erworben haben!

„Doch was hat Das,“ frägst du, „mit uns Armen zu thun?“ Ich weiß freilich, daß es Vielen sogar angenehm ist, wenn sie ihre Unterdrücker bestraft sehen. „Aber uns ist es nicht angenehm, wenn es nur uns selbst nicht schlimm ergeht.“ Da lobe ich euch sehr und nehme es freudig an, daß ihr euch nicht über fremdes Unglück freut, daß ihr vielmehr nur die eigene Ungestraftheit wünscht. Wohlan denn, auch dafür will ich euch Sicherheit geben! Wenn uns nämlich von Menschen Übles widerfährt und wir das Geschehene geduldig ertragen, so vermindern wir um nicht Weniges unsere Schuld. Demnach sind wir nicht im Nachtheile; denn Gott rechnet uns die erlittene Kränkung für unsere Schuld an, zwar nicht nach dem strengen Rechte, wohl aber nach seiner Güte und Liebe. Darum nimmt er sich auch gemeiniglich nicht gleich Anfangs der Unterdrückten an. „Und woraus ist Das ersichtlich?“ frägst du. Den Juden erging es einst schlimm von Seiten der Babylonier, und Gott hinderte es nicht; Frauen und Kinder wurden gefangen weggeführt; aber nachher ward ihnen die Gefangenschaft bezüglich der Anrechnung ihrer Sünden zum Troste. Darum spricht der Herr bei Isaias: „Tröstet, ja tröstet mein Volk, ihr Priester; sprechet zum Herzen Jerusalems, daß sie aus der Hand des Herrn zweifach ihre Sünden empfangen hat“3 und wiederum. „Gib uns S. 379 Frieden; denn Alles hast du uns wiedervergolten!“4 Und David spricht: „Siehe meine Feinde, wie sie sich gemehrt haben, und erlasse mir all’ meine Sünden!“5 Und als er die Verwünschungen des Semei zu ertragen hatte, da sprach er: „Laß ihn, damit der Herr meine Erniedrigung sehe und mir wiedervergelte für diesen Tag.“6 Wenn nämlich Gott sich unserer Unterdrückung nicht annimmt, so erwächst uns daraus der größte Nutzen; denn er rechnet es uns zum Verdienste an, wenn wir das Unrecht unter Danksagung ertragen.

Siehst du daher einen Reichen, der den Armen ausplündert, so laß den Geschädigten und beweine den Plünderer! Denn der Eine reinigt sich vom Schmutz, dem Anderen legt er sich tiefer an. So ging es auch dem Diener des Elisäus zur Zeit Naamans; er raubte zwar nicht gewaltsam, aber es bleibt doch auch Unrecht, Etwas mit Trug zu nehmen. Was geschah nun? Er bekam zu seiner Ungerechtigkeit auch den Aussatz; und Der, welcher das Unrecht litt, hatte Gewinn, Der aber, welcher es verübte, den größten Schaden. So geschieht es auch jetzt bei der Seele. Und Das hat solche Kraft, daß es allein schon hinreiche Gott zur Gnade zu bestimmen. Mag auch der Bedrängte noch so unwerth der Hilfe sein, wenn einmal sein Elend alles Maß überschreitet, so genügt Das allein schon, um Gott zur Verzeihung und zum Beistande gegen die Unterdrücker zu bewegen. Darum sprach Gott schon vor Alters zu den Barbaren: „Ich habe sie überlassen zu Wenigem, sie aber haben zu den Übeln noch hinzugegeben;“7 darum verfallen sie der unheilbaren Strafe. Denn Nichts, gar Nichts erzürnt Gott so sehr, als wenn man den Nebenmenschen beraubt, bedrückt und ausbeutet. Warum denn wohl? Weil es gar leicht ist, sich dieser S. 380 Sünde zu enthalten. Denn sie ist nicht eine in der Natur liegende, ruhelose Leidenschaft, sie hat vielmehr in sträflichem Sichgehenlassen ihren Ursprung.

„Warum nennt sie dann der Apostel Wurzel der Übel?“ Auch ich nenne sie so; aber durch unsere Schuld ist diese Wurzel, nicht nach der Natur der Sache. Und wenn es beliebt, so wollen wir einen Vergleich anstellen, was unbezwinglicher ist, die Habsucht oder die Sinnlichkeit; und welche von diesen Leidenschaften große Männer zum Falle gebracht hat, diese ist schwerer zu überwinden. Finden wir demnach irgend einen großen Mann, den die Habsucht beherrscht hat? Nein; es sind nur ganz jämmerliche, verächtliche Gestalten, ein Giezi, ein Achab, ein Judas, die jüdischen Priester; aber die Sinnlichkeit hat einen großen Propheten, David, überwunden. Und damit will ich nicht Diejenigen entschuldigen, die von dieser Leidenschaft sich fortreissen lassen, sondern sie vielmehr zur Wachsamkeit ermahnen. Denn indem ich die Größe des Gebrechens zeige, so zeige ich damit gerade, daß sie sich keine Hoffnung auf Nachsicht machen dürfen. Würdest du nämlich das Ungeheuer nicht kennen, so könntest du zu eben dieser Unkenntniß deine Zuflucht nehmen; nachdem du es aber kennst, so bleibt dir keine Entschuldigung mehr, wenn du dich ihm doch in den Rachen wirfst.

Nach David aber beherrschte diese Leidenschaft noch weit mehr seinen Sohn; und doch hat ihn Niemand an Weisheit übertroffen, und auch von den übrigen Tugenden fehlte ihm keine; aber dennoch fiel er dieser Leidenschaft so völlig zum Opfer, daß sie ihm sogar tödtliche Wunden schlug. Sein Vater stand wieder auf, begann den Kampf von neuem und gewann wiederum den Sieg; aber vom Sohne hören wir nichts Solches. Darum sagt auch Paulus: „Besser ist heiraten als brennen;“8 und S. 381 Christus:* „Wer es zu fassen vermag, der fasse es!“9 Aber nicht so von Geld und Gut, sondern: „Wer seine Habe verläßt, der wird sie hundertfach wieder bekommen.“10

„Warum sagt nun aber Christus von den Reichen,“ höre ich fragen, „daß sie so schwer zum Himmelreich gelangen?“ Das sagt er wiederum mit Rücksicht auf ihre Schlaffheit; daran ist nicht die unbezwingliche Gewalt des Geldes schuld, sondern ihre gar arge Dienstbarkeit. Und Dieß geht aus den Rathschlägen hervor, die Paulus gegeben hat. Denn vor der Habgier warnt er mit den Worten: „Die da reich werden wollen, gerathen in Versuchung;“ aber anders bei der Begierlichkeit; hier will er nur für eine Zeit lang die Trennung gestatten, und zwar nach gegenseitiger Übereinstimmung, dann empfiehlt er wieder das Zusammenleben. Denn er fürchtet die Wogen dieser Leidenschaft, er fürchtet einen verderblichen Schiffbruch.

Diese Leidenschaft ist auch mächtiger und nachhaltiger als der Zorn; denn zürnen kann man ja nicht, wenn Niemand zum Zorne reizt; aber der Begierlichkeit kann man sich nicht entschlagen, mag auch der Gegenstand, der sie entzündet, nicht vor Augen sein. Darum verbietet auch der Herr nicht das Zürnen überhaupt, sondern das Zürnen „ohne Grund“; und Paulus will nicht die Begierlichkeit überhaupt beseitigt wissen, sondern nur die ungehörige Begierlichkeit; denn „um der Begierlichkeiten willen,“ sagt er, „habe Jeder sein eigenes Weib!“11 Aber Schätze zu sammeln gestattet der Herr weder ohne Grund noch mit Grund. Denn jene Triebe sind den Menschen um eines Bedürfnisses willen eingepflanzt; so die Begierlichkeit zur Fortpflanzung des Geschlechtes, der Zorn S. 382 zur Abwehr der Unbilden; aber die Habsucht keineswegs. Darum ist sie auch keine natürliche Leidenschaft. Fällst du daher dieser anheim, so verdienst du um so mehr die schlimmste Strafe. Darum verlangt denn auch Paulus, der doch die zweite Ehe gestattet, in Sachen von Hab und Gut die größte Genauigkeit. „Warum laßt ihr euch nicht lieber beeinträchtigen?“ frägt er; „warum laßt ihr euch nicht lieber berauben?“12 Und wenn er von der Jungfräulichkeit handelt, so spricht er: „Einen Auftrag vom Herrn habe ich nicht;“ und: „Zu eurem Frommen sage ich Das, nicht um euch eine Schlinge umzuwerfen.“13 Ist aber von Geld und Gut die Rede, so sagt er: „Haben wir Nahrung und Kleidung, so laßt uns damit zufrieden sein.“14

„Wie kommt es nun,“ frägst du, „daß so Viele gerade dieser Leidenschaft verfallen?“ Weil sie gegen diese nicht so gerüstet stehen wie gegen Ausschweifung und Unreinigkeit; denn würde sie ihnen ebenso schrecklich erscheinen, so fielen sie ihr nicht so schnell zum Opfer. So wurden auch jene beklagenswerthen Jungfrauen von der Schwelle des Brautgemaches weggewiesen, weil sie nach Überwindung des stärkeren Gegners dem schwächeren, dem nichtsbedeutenden unterlegen waren. Ausserdem kommt auch Das noch in Betracht: Wer die Begierlichkeit beherrscht, aber sich von der Habsucht überwinden läßt, bei dem ist gemeiniglich auch die Beherrschung der Sinnlichkeit nicht sein eigenes Verdienst, sondern seine Natur bringt es so mit sich, daß ihn diese Leidenschaft nicht allzusehr anficht; denn nicht Alle sind gleichmäßig zur Sinnlichkeit geneigt.

Indem wir nun Dieses wissen und das warnende Beispiel jener Jungfrauen beständig vor Augen haben, so laßt uns dieses arge Ungeheuer fliehen! Denn wenn die Jung- S. 383 frauschaft Nichts half, wenn jene Jungfrauen nach so unendlichen Opfern von Mühe und Schweiß dennoch wegen der Geldliebe verloren gingen, wer wird dann uns erretten, wenn wir in diese Leidenschaft fallen? Darum bitte ich, ihr möget Alles anwenden, um ihr nicht zum Opfer zu fallen, um nicht in ihren Fesseln zu bleiben, um ihre grausamen Bande zu zerreissen. Denn so werden wir zum Himmelreiche gelangen und der unendlichen Güter theilhaftig werden. Mögen diese uns allen zu Theil werden durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater zugleich mit dem heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre jetzt und immer und zu ewigen Zeiten. Amen.

S. 384


  1. Gen. 18, 27. ↩

  2. Eccli. 10, 9. ↩

  3. Is. 40, 1. 2. ↩

  4. Is. 26, 12. ↩

  5. Ps. 24, 19. 18. ↩

  6. II. Kön. 16, 11. 12. ↩

  7. Zach. 1, 15. ↩

  8. I. Kor. 7, 9. ↩

  9. Matth. 19, 12. ↩

  10. Matth. 19, 29. ↩

  11. I. Kor. 7, 2. ↩

  12. I. Kor. 6, 7. ↩

  13. I. Kor. 7, 35. ↩

  14. I. Tim. 6, 8. ↩

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