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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
4.
Il les exhortait par là à prier les uns pour les autres, et les habituait aussi à remercier le Seigneur, à l'occasion de ce qui arrive au prochain, leur faisant entendre que rien ne (12) pouvait lui être plus agréable. En effet, s'ils le font déjà pour le prochain, ils ne manqueront pas dans l'occasion de le faire pour eux-mêmes. De plus, il les forme à l'humilité et les pousse à s'enflammer d'une charité plus ardente. Ne leur dit-il pas, lui , ce grand apôtre, ne leur dit-il pas qu'il doit son salut à leurs prières , qu'elles lui ont valu le secours du ciel? Quelle ne doit donc pas être l'humilité des simples fidèles ! N'oubliez pas non plus, quelle est l'efficacité de la prière. Sans doute Dieu se montre miséricordieux envers nous, et c'est à la divine miséricorde que Paul au commencement de cette épître attribue son salut : « Le Dieu des miséricordes » , dit-il , « nous a délivrés ». Mais ici il proclame l'efficacité de la prière. L'homme qui devait dix mille talents vint se jeter aux pieds de son maître, et le maître eut pitié de lui : « Emu de pitié, il lui remit sa dette », dit l'Ecriture; ce fut à force d'instances, à force de persévérance, que la Chananéenne finit aussi par obtenir la guérison de sa fille : toutefois ce fut un effet de la miséricorde du Sauveur.
Ainsi donc, bien que Dieu manifeste envers nous sa miséricorde , nous devons recourir à la prière, si nous voulons nous en rendre dignes. Sans doute le secours de Dieu nous vient de sa miséricorde, mais il faut que Dieu nous en trouve dignes. On né l'obtient pas sans motif, et tout en demeurant dans l'inaction : « J'aurai pitié », dit-il , « de celui dont j'aurai pitié; et celui dont j'aurai pitié, éprouvera l'effet de ma miséricorde ». (Exod. XXXIII, 19.) Voyez aussi ce que dit l'apôtre : « Avec le secours de vos prières ». Ce n'est pas uniquement à leurs prières qu'il attribue son salut, de peur d'enfler leurs âmes; il leur attribue néanmoins une part dans les secours qu'il a reçus d'en-haut, pour accroître leur ardeur et resserrer les liens de la charité fraternelle. C'est pourquoi il leur disait encore : « Il vous a accordé ma délivrance ». Dieu semble comme avoir honte de résister à une multitude qui n'a qu'un coeur et qu'une voix pour le prier. Aussi disait-il à son prophète : « Quoi ! ne pardonnerai-je pas à cette cité dans laquelle habitent plus de cent vingt mille hommes ». (Jon. IV, 11.)
N'allez pas croire pourtant que le grand nombre suffise pour émouvoir la bonté de Dieu: car le Seigneur dit aussi : « Israël fût-il aussi nombreux que les grains de sable de la mer, il n'y aura de sauvé que les restes de ce peuple ». (Isaïe, X, 22.) Comment se fait-il donc qu'il ait sauvé les Ninivites? C'est que non-seulement ils étaient nombreux, mais ils firent éclater leur vertu, ils firent tous pénitence , et renoncèrent à leurs désordres. En les sauvant le Seigneur disait : « Ils ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche ». N'est-il pas évident qu'ils avaient péché plus par ignorance que par malice? Ne voyons-nous pas d'ailleurs qu'il suffit de quelques paroles pour les convertir? Si la seule vue des cent vingt mille habitants de Ninive eût pu déterminer le Seigneur, pourquoi dès le principe ne leur eût-il point pardonné? Pourquoi , demanderez-vous, ne disait-il pas au prophète: Ne pardonnerai-je pas à cette cité maintenant convertie, mais bien : « A cette cité qui renferme tant de milliers d'hommes? » C'était afin de ne rien omettre : la conversion était en effet manifeste; mais le prophète ne savait ni le nombre des Ninivites, ni leur ignorance. Dieu veut donc mettre tout en oeuvre pour leur faire miséricorde : le nombre n'est pas inutile, quand au nombre se joint la vertu.
C'est encore ce que nous dit l'Ecriture dans ce passage : « Sans cesse l'Eglise priait Dieu pour l'apôtre ». (Act. XII, 15.) Et voyez la puissance de ces prières ! Les portes de la prison étaient fermées , l'apôtre, chargé de chaînes et entouré de gardiens qui dormaient à ses côtés; les prières des fidèles le délivrèrent et renversèrent tous les obstacles. — Le nombre, disions-nous, n'est pas inutile, si au nombre se joint la vertu ; mais il n'offre aucun avantage, si le vice y domine. Les Israélites, en effet, aussi nombreux, dit l'Ecriture, que les grains de sable de la mer, périrent tous. Et au temps de Noé, les hommes n'étaient-ils pas innombrables? Quel avantage retirèrent-ils de leur grand nombre? C'est que le nombre seul ne peut rien : il n'est qu'un accessoire. Empressons-nous donc d'unir nos prières, prions les uns pour les autres, comme les premiers chrétiens .priaient pour les apôtres. Ainsi nous accompli: sons le précepte du Seigneur, ainsi nous fortifions en nous la charité; et ce mot de charité ne comprend-il pas tous les biens? Montrons aussi plus d'empressement à rendre grâces. Si l'on remercie Dieu pour les dons faits au prochain, à plus forte raison le remerciera-t-on pour les (13) bienfaits qu'on a reçus soi-même. David nous en a donné l'exemple : « Louez le Seigneur avec moi, et ensemble célébrons la sainteté de son nom ». (Ps. XXXIII, 4.) C'est ce que réclame sans cesse l'apôtre. Suivons ce conseil, publions partout les bienfaits de Dieu, pour associer tous nos frères aux actions de grâces que nous lui rendons. Quand nous publions les bienfaits que nous avons reçus des hommes , n'augmentons-nous pas leur bienveillance à notre égard ? Publions les bienfaits de Dieu, et nous nous ménagerons de sa part une plus grande bienveillance. Et si après avoir obtenu des hommes quelques faveurs, nous invitons les autres à joindre leurs remercîments aux nôtres , ne devons-nous pas, à plus forte raison, presser nos frères de s'unir à nous pour remercier le Seigneur? Paul le faisait, lui (lui- s'approchait de Dieu avec tant de confiance ; à plus forte raison, sommes-nous obligés de le faire nous-mêmes.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
IV.
In dem Gesagten will Paulus die Korinther aneifern zu gegenseitiger Fürbitte und zur fleissigen Danksagung auch für die Wohlthaten, die Andere von Gott empfangen. Daran hat Gott ein großes Wohlgefallen. Denn wer gerne für Andere betet und dankt, der thut es um so lieber für sich selbst. Und ausserdem lehrt er sie S. 36 mit diesen Worten demüthigen Sinn und warme Liebe zum Nebenmenschen. Denn wenn Paulus selbst, so hoch erhaben, von sich sagt, er verdanke ihren Gebeten sein Leben, es sei ihm durch ihre Fürbitte dieses Gnadengeschenk von Gott gewährt worden, wie demüthig und bescheiden mußten erst die Korinther von sich denken! Aber auch Das darfst du mir nicht übersehen, daß das Gebet seine große Bedeutung behält, auch wenn Gott Etwas aus Erbarmen thut. Denn im Eingange hat Paulus seine Erhaltung den Erbarmungen Gottes zugeschrieben und gesagt: „Der Gott der Erbarmungen hat uns gerettet,“ hier aber auch den Gebeten. So sehen wir es auch an jenem Knechte, der die zehntausend Talente schuldig war. Zuerst fiel er dem Herrn zu Füßen, dann erbarmte sich der Herr. Gleichwohl heißt es: „Aus Erbarmen ließ er ihn los.“1 Und das chananäische Weib mußte zuvor lange und inständig bitten, bis sie die Heilung ihrer Tochter erlangte, aber doch blieb die Heilung ein Werk der Erbarmung. Was lernen wir nun daraus? Wenn es auch im Rathschlusse Gottes liegt, uns Erbarmen zu erweisen, so müssen wir uns doch der Gnade erst würdig machen. Erbarmung bleibt sie, aber sie sucht würdige Herzen; denn nicht ohne Unterschied tritt sie an Alle heran, auch an Die, welche sich nicht darum kümmern. Denn „ich erbarme mich,“ spricht der Herr, „wessen ich will, und bin gnädig, gegen Die es mir gefällt.“2 Sehen wir nun auch hier, wie Paulus eben Das sagen will mit den Worten: „Da auch ihr mithalfet in eurem Gebete für uns,“ hat Gott uns gerettet. Er schreibt ihnen weder Alles zu, um sie nicht stolz zu machen, noch spricht er ihnen Alles ab, um ihren Eifer und ihr festes Zusammenhalten zu stärken. Darum sagt er auch. „Euch (zusammen) hat Gott als Gnadengeschenk meine Rettung gewährt.“ Denn auch auf die Zahl pflegt Gott zu achten, wenn nämlich Viele zusammen mit einem S. 37 Herzen und einem Munde beten. So sprach einst der Herr zum Propheten: „Ich soll nicht schonen dieser Stadt, in welcher zwölf Myriaden Menschen sind?“3 Doch ist es wieder nicht die Menge allein, auf welche Gott schaut. Denn „wäre die Zahl der Söhne Israels wie der Sand am Meere, nur ein Rest wird gerettet werden.“4 Warum nun aber die Schonung der Bewohner Ninive’s? Weil sie nicht bloß zahlreich, sondern auch bußfertig waren. Denn „es that ein Jeder Buße von seinem bösen Wege.“ Und auch bei Ankündigung ihrer Schonung sprach der Herr: „Sie wissen nicht rechts und nicht links.“ So hatten denn offenbar auch ihre früheren Versündigungen mehr im Unverstande als in der Bosheit ihren Grund. Das geht schon daraus hervor, daß sie auf wenige Worte hin sich bekehrten. Hätten die zwölf Myriaden allein vermocht, sie zu retten, was wäre dann vor der Buße ihrer Erhaltung im Wege gestanden? Aber warum sagt dann Gott nicht zu Jonas: Ich soll nicht schonen einer Stadt, die solche Buße thut? Was haben denn die Myriaden zu schaffen? Sie dienen nur zur vollständigen Zurechtweisung des Propheten. Denn diesem war wohl die Buße der Bewohner, nicht aber ihre Zahl und ihre Unwissenheit bekannt. So sucht demnach der Apostel auf alle Weise die Gläubigen für die Tugend zu gewinnen; denn dann macht auch die Menge Etwas aus, wenn sie tugendhaft ist.
Das lehrt uns die Schrift auch an einer anderen Stelle, wenn sie sagt: „Gebet aber wurde inständig verrichtet von der Kirche zu Gott für ihn.“5 Und die Frucht dieses Gebetes? Petrus lag im Gefängnisse; die Thüren waren geschlossen, Ketten an seinem Leibe, rechts und links schlief ein Wächter; aber aus all Diesem hat Gott den Apostel herausgeführt. Ja, eine tugendsame Menge vermag viel, aber eine sündhafte Nichts. So waren die S. 38 Söhne Israels nach dem Ausdrucke der Schrift zahllos wie der Sand am Meere, aber sie sind alle umgekommen; und Noes Zeitgenossen, eine unzählige Menge; aber was half es ihnen? Denn die Menge an sich vermag Nichts, wenn nicht zur Menge noch Etwas hinzukommt.
So vereinigen wir uns denn zu fleissigen Gebeten und Fürbitten für einander, wie es für die Apostel die ersten Christen gethan haben. Dadurch erfüllen wir ein göttliches Gebot und mehren die Liebe; wenn ich aber die Liebe nenne, so meine ich den Inbegriff aller Güter. Und lernen wir Gott eifriger danken! Denn wer für fremde Gnaden Dank sagt, der thut es um so mehr für die eigenen. Dieses that auch David, wenn er auffordert: „Machet groß mit mir den Herrn und laßt uns erhöhen seinen Namen allzumal!“6 Dieses verlangt überall der Apostel, Dieses wollen denn auch wir thun und vor Allen Gottes Wohlthaten verkünden, damit Alle an unsere Lobpreisung sich anschließen. Denn wenn wir schon die Menschen, von denen wir Gutes empfangen, durch öffentliches Verkünden ihrer Güte zu neuen Wohlthaten geneigter machen, so werden wir um so mehr Gott den Herrn zu neuen Gnaden bewegen, wenn wir laut seine Gaben preisen. Und wenn wir bei Menschen, die uns Liebes erwiesen, auch Andere zur Theilnahme an der Danksagung ermuntern, so sollen wir um so mehr vor Gottes Angesicht Viele führen, damit sie Dank sagen für uns. Wenn schon Paulus Dieses thut, der doch selbst so beten und danken konnte, wie weit nothwendiger ist es dann für uns!