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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
6.
Ce n'est certes point là seulement ce que nous demandons. Mais, de même qu'une terre fertile est renouvelée par les profonds sillons qu'y creuse la charrue , de même leurs âmes doivent être renouvelées pour recueillir la semence et retenir fidèlement tout ce qu'ils entendront : telle est le sens de notre prière. Ecoutez ce qui suit : « Afin qu'il affermisse la foi dans leurs coeurs » ; c'est-à-dire, afin qu'elle ne reste pas 'à la surface, mais qu'elle y jette de profondes racines. « Afin qu'il leur révèle l'Evangile de la justice ». Cet Evangile, un double voile leur en dérobe la vue ; d'abord les veux de leurs âmes sont fermés; ensuite l'Evangile est comme caché pour eux. C'est pourquoi le diacre disait tout à l'heure : « Afin qu'il ouvre les oreilles de leurs coeurs ». Et maintenant il ajoute : « Afin qu'il leur révèle l'Evangile de la justice », c'est-à-dire, afin qu'il leur donne la sagesse et les dispose à recevoir la grâce ; afin qu'il les instruise et jette dans leurs coeurs la bonne semence. A quoi leur servira-t-il d'être préparés, si Dieu ne leur en communique la science; et à quoi leur servira cet enseignement, s'ils ne veulent pas le recevoir? Aussi demandons-nous au Seigneur d'ouvrir leurs âmes et de leur apprendre l'Evangile. Qu'un ornement royal soit recouvert d'un voile, en vain regarderez-vous ; vos yeux ne l'apercevront pas; qu'on soulève le voile, vous ne l'apercevrez pas davantage, si vous ne tournez vos regards de ce côté. Or, que nos catéchumènes le veuillent, et le voile sera levé et leurs yeux seront ouverts.
Que signifient ces paroles : « l'Evangile de la justice ? » C'est comme si l'on disait « l'Evangile qui justifie ». Elles ont pour effet d'exciter en eux le désir du baptême, en leur montrant que non-seulement l'Evangile remet les péchés, mais qu'il donne aussi la justice. « Afin qu'il, leur donne une âme toute divine, « de sages pensées, et une vie vertueuse ». Entendez, fidèles, vous qui vous livrez tout entiers aux affaires de ce monde. Si l'Eglise nous prescrit de prier ainsi pour ceux qui n'ont pas encore reçu le baptême, dites-moi comment doivent se conduire ceux qui sollicitent ces grâces pour les autres ? Ne devons-nous pas rendre notre vie conforme à l'Evangile? Aussi, dans cette prière pour les catéchumènes, passons-nous de l'enseignement à la (15) pratique. Après avoir dit: « Afin qu'il leur révèle l'Evangile de la justice », le diacre ajoute aussitôt : « Afin, qu'il leur donne une âme toute divine ». Qu'est-ce à dire : « toute divine? » c'est-à-dire : « Afin que Dieu habite dans leurs âmes». — « Car », dit le Seigneur, « j'habiterai au dedans d'eux, et j'y marcherai ». (Lév. XXVI,12.) L'âme, une fois douée de justice, et dépouillée de ses péchés, devient la maison de Dieu ; en elle plus rien d'humain, dès qu'il y a fixé son séjour. C'est ainsi que l'âme est comme divinisée ; tout ce qu'elle dit lui est pour ainsi dire inspiré par le Seigneur, qui l'a choisie pour en faire sa demeure.
Donc il n'a pas une âme divine, celui qui tient de mauvais discours; il n'est pas sage, celui qui met son bonheur dans d'indécentes bouffonneries. Qu'est-ce donc que posséder la sagesse? C'est avoir l'âme saine. L'esclave des mauvaises passions, celui qui soupire après les biens de cette vie,, n'est point sage ; son âme est malade. L'homme dont le corps est malade ne recherche-t-il pas ce qui ne peut lui convenir? C'est ce que fait aussi l'âme dont je parle.
« Une vie toujours vertueuse ». La doctrine appelle l'action. Ecoutez, vous qui, pour recevoir le baptême , attendez que vous soyez mourants. Nous demandons que vous fassiez le bien après votre baptême ? Et vous, au contraire, vous voulez absolument sortir de ce monde sans avoir fait aucune action chrétienne. Il ne suffit pas d'être juste seulement par la foi. Nous demandons que vous le soyez aussi par vos bonnes oeuvres. « Pour songer sans cesse aux choses de Dieu, pour les rechercher sans cesse, pour les mettre sans cesse eu pratique », ce n'est pas en effet pour un jour ou deux seulement, mais pour toute la durée de la vie que nous demandons cette sagesse et cette vertu, et ce qui est la source de tout bien, les bons désirs. « La plupart, en effet, recherchent ce qui leur convient, et non pas ce qui appartient à Jésus-Christ. » Et comment former ces bons désirs? Il faut joindre à la prière la bonne volonté. « Si jour et nuit nous étudions sa Loi ». Aussi le diacre demande-t-il ensuite que les catéchumènes « s'appliquent jour et nuit à la Loi du Seigneur ». Il disait plus haut « sans cesse », il dit maintenant « jour et nuit » ; c'est le même sens. C'est pourquoi je m'afflige à la pensée
que certains chrétiens se montrent à peine une fois l'an dans l'Eglise. Comment les excuser? On leur fait une loi d'étudier, ce n'est pas assez dire, de méditer jour et nuit la Loi de Dieu; et ils refusent d'employer même une faible partie de leur vie à se souvenir de ses préceptes et à garder ses justices !
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
VI.
Wir aber stehen um das Gedeihen des Samens. Wie nämlich der Pflug über fettes Erdland hin tiefe Furchen zieht, so, beten wir, möge es auch hier geschehen, auf daß sie erneut in der Tiefe ihres Herzens den Samen aufnehmen und alles Gehörte sorgfältig bewahren. Darum die weitere Bitte: „Und seinen Glauben befestige in ihrem Innern;“ nämlich daß der Same nicht oben liegen bleibe, sondern in die Tiefe seine Wurzeln treibe.
„Daß er ihnen enthülle das Evangelium der Gerechtigkeit.“ Es gibt eine zweifache Hülle, die eine über dem Auge des Geistes, die andere über dem Evangelium. Darum hieß es vorher: „Daß er öffne die Ohren ihrer Herzen“ und jetzt: „Daß er ihnen enthülle das Evangelium der Gerechtigkeit;“ das heißt, daß er ihnen zuerst Einsicht und Empfänglichkeit gebe, dann sie unterweise und den Samen streue. Denn was würde die Empfänglichkeit helfen, wenn Gott nicht die Hülle vom Evangelium nimmt? Und was hilft die Wegnahme der Hülle, wenn sie das Evangelium nicht aufnehmen? Der Schaden bleibt sich immer gleich. Darum bitten wir für die Katechumenen um Beides, um die Öffnung ihrer Herzen und um Wegnahme der Hülle vom Evangelium, und Beides erlangen sie, wenn sie es nur ernstlich wollen. Denn wenn über königlichem Schmucke eine Decke liegt, was hat das Auge vom Hinschauen? Und ist die Decke weggenommen, es schläft aber das Auge, was hilft das mehr? — Aber was ist denn gemeint unter dem „Evangelium der Gerechtigkeit“? Es ist das Evangelium, welches gerecht macht. Diese Worte sollen in den Katechumenen die Sehnsucht nach der Taufe erwecken, indem ja das Evangelium nicht bloß Nachlassung der Sünden, sondern auch Gerechtigkeit bewirkt.
S. 43 „Daß er ihnen gebe einen gotterfüllten Sinn, nüchternes Denken und tugendsamen Wandel.“ Das mögen die Gläubigen hören, alle, die am Irdischen haften! Denn wenn wir für die noch Ungetauften um solche Gaben bitten, worauf sollen dann wir Herz und Sinn gerichtet haben, die wir für Andere um Solches bitten ? Der Wandel nämlich muß im Einklange stehen mit dem Evangelium. Darum geht auch die Ordnung des Gebetes von der Lehre über zum Leben. Denn vorerst sprach der Diakon: „Daß Gott ihnen enthülle das Evangelium der Gerechtigkeit“ und jetzt: „Daß er ihnen gebe einen gotterfüllten Sinn.“ Wann ist aber der Sinn gotterfüllt? Wenn Gott in ihm wohnt. Denn „ich werde,“ heißt es, „wohnen in ihnen und wandeln.“1 Wenn nämlich die Seele ablegt die Sünde und mit Gerechtigkeit sich bekleidet, so wird sie zur Wohnung Gottes; und wenn Gott in ihr wohnt, so schwindet, was menschlich ist. Und so wird die Seele gotterfüllt, und Alles, was sie redet, ist von Gott, da sie ja wirklich das Haus des in ihr wohnenden Gottes ist. Wo demnach unlautere Reden, wo Gefallen an ungeziemenden Scherzen und Possen, da ist kein gotterfüllter Sinn. — „Nüchternes Denken.“ Wann ist denn das Denken nüchtern? Wenn die Seele gesund ist. Wo also schlimme Leidenschaft herrscht und gänzliches Aufgehen in’s Irdische, da ist keine Nüchternheit, keine Gesundheit. Denn ein solcher Mensch verlangt gleich dem Fieberkranken nach Dingen, die ihm schädlich sind. — „Und tugendsamen Wandel.“ Denn zum Glauben muß der rechte Wandel kommen. Höret Das ihr, die erst am Ende des Lebens zur Taufe gehen! Wir beten für euch um frommen Wandel nach der Taufe; du aber trachtest und thust Alles, um ohne den guten Wandel aus dem Leben zu scheiden. Denn wie, wenn du zwar gerechtfertigt wirst, aber aus dem S. 44 Glauben allein? Wir aber beten für dich auch um die Zuversicht, die aus den guten Werken kommt.
„Daß er ihnen verleihe, immerdar, was Gottes ist, zu denken, was Gottes ist, zu sinnen, was Gottes ist, zu betrachten.“ Denn um nüchternes Denken und tugendhaften Wandel beten wir nicht bloß für den einen oder anderen Tag, sondern für alle Tage des Lebens und besonders um Das, was die Grundlage aller Tugenden ist, daß wir Sinn und Gedanken auf das Göttliche richten. Denn „die Meisten suchen das Ihrige, nicht was Jesu Christi.“2 Aber wie erreichen wir Das? Denn zum Gebete muß auch unser eigenes Bemühen kommen. Wenn wir im Gesetze Gottes weilen Tag und Nacht. Daher die weitere Bitte: „In seinem Gesetze zu weilen Tag und Nacht.“ Also beim Göttlichen sollen unsere Gedanken sein immerdar, in seinem Gesetze sollen wir weilen Tag und Nacht. So schäme ich mich denn wegen Solcher, die kaum einmal im Jahre in der Kirche erscheinen. Denn womit können sie sich entschuldigen, wenn sie Tag und Nacht nicht etwa bloß einfach mit dem Gesetze sich beschäftigen, sondern im Gesetze verweilen, das heißt über das Gesetz gründlich nachdenken sollen, und nun nicht einmal den kleinsten Theil des Lebens dazu verwenden, Gottes Gebote sich zu vergegenwärtigen und Gottes Anordnungen zu befolgen?