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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
3.
Ici il repousse tout reproche au sujet de son retard et de son absence. Voici la pensée de l'apôtre : Je voulais aller vous voir; pourquoi donc ne l'ai je pas fait? Est-ce par légèreté et par inconstance ? Non; certes. Pourquoi donc? « Parce que les pensées que je médite ne sont point des pensées charnelles »; qu'est-ce à dire : « ne sont point des pensées charnelles? » c'est-à-dire : « chez moi , oui c'est oui; et non, c'est non ». Mais ici encore il y a quelque obscurité. Que signifient donc ces paroles? L'homme charnel,'l'homme qui s'attache aux biens de ce monde, et qui s'en occupe sans cesse, qui jamais ne suit les mouvements de l'Esprit-Saint, peut bien errer dans sa marche ; mais le serviteur de l’Esprit-Saint, l'homme qu'il inspire et qu'il dirige n'est point maître de ses résolutions : il dépend de cette puissance surnaturelle. Il ressemble à ce serviteur fidèle qui suit, en tout les ordres de son maître, qui va où il l'envoie, qui n'a plus de volonté propre, qui ne s'est pas même réservé la faculté de respirer librement ; s'il fait quelque promesse à d'autres serviteurs, et que le maître ensuite en ordonne autrement, il ne peut (21) plus tenir ce qu'il a promis. C'est donc parce que je ne prends point conseil de la chair et que je me laisse diriger par l'Esprit-Saint, que je ne suis point libre d'aller où je veux. Car je me soumets à l'empire et aux ordres du Paraclet, et j'accepte en tout ses décisions. Voilà pourquoi je n'ai pu aller vous voir : c'est .que tel n'était pas le bon vouloir de l'EspritSaint. On voit aussi dans le livre des Actes que souvent l'apôtre dut ne pas tenir sa promesse il se proposait de se rendre en quelque ville, et l'Esprit-Saint l'envoyait ailleurs. Il n’y a donc ni légèreté, ni inconstance de ma part, si je ne suis pas allé à Corinthe, mais je devais obéir à l'Esprit, auquel je me soumets toujours.
Ne reconnaissez-vous point le raisonnement habituel de l'apôtre? De ce qu'il n'avait pas tenu sa promesse, ses adversaires voulaient conclure qu'il suivait les conseils de la chair; et c'est en partant de cette apparente violation de sa promesse qu'il leur montre son obéissance aux mouvements du Saint-Esprit, et qu'il leur prouve que se conduire autrement t'eût été agir, selon la chair. Mais, direz-vous, n'est-ce pas l'Esprit-Saint qui lui avait inspiré cette promesse? Non. Paul ne savait point tout ce qui pouvait arriver, ni tout ce qui pouvait être avantageux. C'est. pourquoi, dans sa première épître, il disait aux Corinthiens : « Afin que vous me conduisiez, en quelque lieu que j'aille » (I Cor. XVI, 6), craignant sans doute qu'après avoir mentionné la Judée; il ne fût obligé d'aller ailleurs. Alors toutes ses espérances avaient été. déçues; mais il peut dire maintenant que son intention était de passer ensuite en. Judée. Dans la première épître il leur dit expressément ce que sa charité pour eux lui dicte en leur annonçant sa visite; mais qu'ensuite il se, rendit en Judée ou ailleurs, peu leur importait,-èt C'est pourquoi il ne détermine aucun pays. Maintenant qu'il sait clairement qu'il passera en Judée , il n'hésite plus à le leur dire.
Ces hésitations tournaient à l'avantage de; Corinthiens; elles les empêchaient d'avoir de l'apôtre une opinion exagérée. Si en effet, malgré tout cela, on voulut parfois lui offrir des sacrifices, à quel excès d'impiété ne se fût-on point porté, si les apôtres n'eussent donné mille preuves de la faiblesse naturelle à l'homme? Ne vous étonnez point que, l'apôtre ait ignoré certains faits à venir; dans ses prières, n'ignore-t-il point ce qui lui est avantageux? « Nous ne savons pas, dit-il, ce qu'il nous est expédient de demander ». (Rom. VIII, 26.) Ce qu'il. dit, non-seulement pour donner une bonne opinion de sa modestie, mais encore pour montrer qu'il ignore ce qui est véritablement utile. Et en quelles circonstances l'a-t-il ignoré? Quand il demandait à Dieu d'être délivré de ses tentations. Voici ses paroles : « Et je sentis l'aiguillon de la chair, l'ange de Satan qui me souffletait. C'est pourquoi je priai trois fois le Seigneur, et il me dit : Ma grâce te suffit; car ma puissance se montre toute entière dans tes infirmités ». Vous le voyez donc, il ne savait pas demander ce qui était expédient. Aussi ne fut-il peint exaucé, malgré sa persévérance.
« Dieu, qui est fidèle, m'est témoin qu'il n'y a point eu de oui et de non dans la parole que je vous ai annoncée (18) ». Il prévoit une objection qu'il se hâte de détruire. Les Corinthiens pouvaient dire en effet : Si après nous avoir promis de venir, vous avez cependant mis tant de retard, et qu'ainsi on ne puisse pas se fier à votre parole, si vous renversez ensuite ce que vous avez établi, comme vous l'avez fait en cotte occasion; malheur à nous! Peut-être en sera-t-il de même pour la prédication de l'Evangile? Pour prévenir cette pensée, et le trouble qu'elle eût produit, il leur dit donc « Dieu m'est témoin qu'il n'y a pas de oui et de non dans la parole que je vous ai annoncée ». Ce qui s'est passé relativement à ma promesse, n'a pas lieu dans la prédication de l'Evangile, mais seulement dans la direction de mes voyages. Tout ce que nous vous avons enseigné demeure ferme et immuable. Il s'agit ici de la prédication de l'Evangile. Et il donne une preuve certaine de la vérité .de ses,enseignements, en rapportant à Dieu cette prédication tout entière. Voici le sens de ses paroles. C'est de moi-même que je vous ai promis d'aller à Corinthe, et cette promesse était tolite spontanée. Mais ce n'est pas de moi-même que je vous ai prêché l'Evangile; cette prédication n'a rien d'humain, elle est toute divine. Or ce qui. vient de Dieu ne peut être sujet au mensonge. Aussi l'apôtre dit-il : « Or Dieu est fidèle », c'est-à-dire, véridique. C'est pourquoi vous ne pouvez vous défier, d'enseignements qui viennent de lui : car ces enseignements n'ont rien d'humain. Quelle parole il a en vue, il l'expose dans ce qui suit.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
III.
16. Und bei euch durchzureisen nach Macedonien und von Macedonien zu euch zurückzukehren und mich von euch nach Judäa geleiten zu lassen; indem ich nun Dieses beabsichtigte, bin ich etwa mit Leichtsinn verfahren?
Hier nun weist Paulus geradenwegs den Vorwurf des Säumens und Ausbleibens zurück. Er will ungefähr sagen: Ich hatte im Sinne, zu euch zu kommen; warum bin ich nun nicht gekommen? Bin ich etwa unüberlegt und wandelbar? Denn Das bedeutet: „Bin ich etwa mit S. 58 Leichtsinn verfahren?“ Durchaus nicht. Aber was ist dann der Grund?
17. Weil, was ich beschließe, ich nicht dem Fleische gemäß beschließe.
Was heißt denn: „Nicht dem Fleische gemäß“? Das ist: nicht nach Art des Fleisches. „So daß bei mir (unter allen Umständen) das Ja ja bliebe und das Nein nein.“ Aber auch Das ist noch unklar. Was will er denn eigentlich sagen? Der fleischliche Mensch, das heißt der Mensch, der ganz am Irdischen hängt und immer in diesem Kreise sich bewegt, der ausserhalb der Einwirkung des göttlichen Geistes steht, der kann hingehen, wohin er will, und umherschweifen, wo es ihm beliebt. Wer aber Diener des Geistes ist, wer vom Geiste geleitet und geführt wird, der kann nicht jedes Mal Herr seines Entschlusses sein, weil er seinen Willen gebunden hat an das Wohlgefallen des Geistes. Es geht ihm wie etwa einem wackeren Diener, den dahin und dorthin die Aufträge seines Herrn rufen, der nicht über sich selbst verfügen kann und kaum einen Augenblick sich Ruhe gönnen darf; wenn nun dieser seinen Mitknechten Etwas verspräche und hernach, weil es seinem Herrn anders beliebte das Versprechen nicht halten könnte, so wäre es das gleiche Verhältniß. Das ist es , was Paulus sagen will mit den Worten: „Ich beschließe nicht dem Fleische gemäß;“ ich stehe nämlich nicht ausserhalb der Leitung des Geistes, ich habe nicht die Freiheit, hinzugehen, wohin ich will; ich bin der Herrschaft und den Befehlen des Geistes unterstellt und gehe und komme, wie diese Stimme mich ruft. Das ist also der Grund, warum ich nicht gekommen bin; es gefiel nicht dem Geiste. Ähnliche Fälle finden wir mehrere in der Apostelgeschichte.1 Denn manch- S. 59 mal hatte Paulus sich vorgenommen, dahin zu gehen, und dorthin rief ihn der Befehl des Geistes. Also nicht Leichtsinn, nicht Wankelmuth meinerseits ist die Ursache meines Ausbleibens, sondern der Wille des Geistes, dem ich verbunden bin zu folgen. — Hier sehen wir wieder recht deutlich das gewohnte Beweisverfahren des Apostels. Denn während seine Gegner in der Nichterfüllung seines Versprechens den Beweis finden wollten, daß er seine Entschlüsse nach den Eingebungen des Fleisches fasse, zeigt er ihnen gerade daraus, daß sein Entschluß ganz dem Geiste gemäß gewesen, und daß es im Gegentheil nach der Weise des Fleisches entscheiden hieße, wenn er bei seinem Willen geblieben wäre. Aber wie, könnte man fragen, hat denn nicht der Geist auch mitgewirkt, als Paulus das Versprechen machte? Keineswegs. Denn wie bemerkt, Alles wußte Paulus nicht voraus, was die Zukunft bringen und was zum Nutzen sein werde. Darum sagt er eben im ersten Schreiben: „Damit ihr mich geleitet, wohin ich etwa gehen werde.“2 Er fürchtet gerade Das, wenn er etwa Judäa nenne, seinen Weg anderswohin nehmen zu müssen. Nachdem aber die Sache anders gekommen, so sagt er hier ausdrücklich: „Ich beabsichtigte, mich von euch nach Judäa geleiten zu lassen.“ Was nämlich zur Kundgebung seiner Liebe diente, das Kommen, das drückt er bestimmt aus; was aber für die Korinther weniger Bedeutung hatte, sein Weggehen, ob etwa nach Judäa, Das läßt er noch unbestimmt. Nachdem aber inzwischen die Lage sich geändert, so sagt er hier mit Entschiedenheit: „Ich beabsichtige, mich nach Judäa geleiten zu lassen.“ Und solche Änderungen hatten auch ihr Gutes; sie wehrten den übertriebenen Vorstellungen der Leute. Denn wenn so schon das Volk den Aposteln Stiere opfern wollte, wo hätte erst die mißverstandene Verehrung ihr Ziel gefunden, wenn die Apostel nicht manche Beweise menschlicher Ein- S. 60 schränkung gegeben hätten? Und was nimmt es dich Wunder, wenn Paulus nicht alles Zukünftige weiß, da es ihm ja selbst beim Gebete manchmal verborgen blieb, was zum Frommen sei? Denn „um was wir beten sollen, sagt er, wie es sich geziemt, wissen wir nicht.“3 Und das ist nicht bloßer Ausdruck der Demuth; denn er führt auch ein Beispiel an, wo er beim Gebete nicht gewußt, was zum Heile diene. Und wo hat er es nicht gewußt? Es war damals, als er flehte, aus den Bedrängnissen erlöst zu werden, worüber er sagt: „Gegeben wurde mir ein Stachel in mein Fleisch, ein Engel des Satans, daß er mir Faustschläge gebe; um dessen willen habe ich dreimal den Herrn gebeten, daß er weiche von mir. Und er sprach: Es genügt dir meine Gnade; denn meine Kraft zeigt ihre volle Wirksamkeit in der Schwachheit.“4 Du siehst also, wie er nicht um das Rechte zu beten wußte; darum fand er auch nicht Gewährung trotz oftmaligen Bittens.
18. Getreu aber ist Gott, daß unser Wort an euch nicht wurde Ja und Nein.
Weislich beugt hier Paulus einem auftauchenden Einwande vor. Es könnte nämlich Jemand sagen: Wenn du ungeachtet deiner Zusage vergeblich auf dich hast warten lassen, wenn also bei dir das Ja nicht ja bleibt und das Nein nicht nein, sondern wenn du heute Etwas sagst und morgen wieder aufhebst, wie du es mit deinem Kommen gemacht hast, dann wehe uns! Am Ende steht es gerade so auch mit deiner Predigt. Mit solchen Gedanken sollte sich Niemand quälen; darum sagt er: „Getreu ist Gott, daß unser Wort an euch nicht wurde Ja und S. 61 Nein!“ In der Predigt, will er sagen, findet solche Änderung nicht statt; sie kann nur eintreten, wo es sich um Wege und Wanderungen handelt. In der Predigt aber, denn unter dem „Worte“ ist hier die Predigt zu verstehen, bleibt Alles fest und unverrückt, was wir einmal gesagt haben. Und seine Versicherung beweist er sofort unwiderleglich, indem er die ganze Angelegenheit auf Gott zurückführt. Er sagt ungefähr: Das Versprechen, zu kommen, war meine Sache; aus mir habe ich die Zusage gemacht. Aber die Predigt ist nicht meine, ist überhaupt keines Menschen, sondern Gottes Sache; was aber von Gott ausgeht, kann niemals trügen; denn getreu, d. h. zuverlässig, ist Gott. Darum laßt die Bedenken über Das, was von Gott kommt, denn hierin ist Nichts wandelbar. — Und weil er nun vom „Worte“ gesprochen, so erklärt er jetzt weiter, was er sich unter diesem „Worte“ denkt.