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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
1.
Que dites-vous, bienheureux Paul? C'est par ménagement pour les Corinthiens que vous n'êtes pas venu chez eux. N'est-ce pas une contradiction? Pus haut vous disiez, pour vous excuser, que vous ne preniez point conseil de la chair, que vous n'étiez pas votre maître, que vous suiviez toujours les mouvements de l'Esprit-Saint ; vous mettiez en avant vos tribulations. Maintenant vous revendiquez votre liberté, et vous n'attribuez plus rien à l'autorité de l'Esprit-Saint : « C'est pour vous ménage », dites-vous, « que je ne suis pas allé vous voir ». Qu'est-ce à dire? Saint Paul voulait-il aller à Corinthe, et l'Esprit-Saint lui a-t-il conseillé de renoncer à son dessein par ménagement pour les fidèles? Ou bien s'agit-il d'un autre voyage, et veut-il dire, qu'avant d'écrire sa première épître,. son intention était de se rendre à Corinthe, mais que la charité l'en avait détourné : car il leur eût (28) reproché trop vivement leurs désordres. Il est probable qu'après cette première épître la même raison le détermina à ne pas faire ce voyage, sans que l'Esprit s'y opposât. Dans le principe, sans douté, l'Esprit-Saint s'y opposait; mais ensuite il se convainquit lui-même que c'était le parti le plus sage; après y avoir mûrement réfléchi.
Voyez maintenant de quelle manière il parle de lui. Je ne cesserai de vous le faire remarquer, c'est par. les contraires qu'il se justifie toujours. Les Corinthiens pouvaient avoir de fâcheux soupçons; ils pouvaient dire : si vous n'êtes pas venu, c'est que vous nous détestiez. Il leur affirme tout le contraire : s'il n'a pas voulu se rendre à Corinthe, c'est par amour pour les Corinthiens. Que signifie cette parole : « par ménagement pour vous? » J'ai appris, dit-il, que plusieurs d'entre vous s'étaient rendus coupables de honteux désordres; et je n'ai pas voulu vous contrister par ma présence. Il m'aurait fallu faire une enquête, condamner, châtier, punir un grand nombre de fidèles. J'ai cru qu'il valait mieux ne pas aller à Corinthe, et vous donner le temps de faire pénitence, que de m'y,rendre pour vous punir et m'irriter contre vous. Il exprime nettement sa pensée à la fin de son épître, en disant: « Je crains, qu'une fois à Corinthe, Dieu ne m'humilie auprès de vous, et que je n'aie à verser des larmes sur plusieurs qui, après avoir péché, n'ont point fait pénitence de leur impureté et de leurs fornications ». (II Cor. XII, 21.) II semble vouloir ici s'excuser; mais cependant quel reproche et quel sujet d'effroi ! Ne leur montre-t-il pas les châtiments qu'ils ont encourus, et qu'ils subiront, s'ils ne se corrigent au plus tôt. Il y revient vers la fin de son épître : «Si je vais à Corinthe », leur dit-il, « je ne vous épargnerai point ». Ici son langage est plus clair; tout à l'heure, au début de sa lettre, il s'exprimait avec plus de ménagement. Et encore cherche-t-il à tempérer, à mitiger ce qu'il vient de dire. C'est, en effet, le langage d'un homme qui jouit d'une pleine autorité; on ne ménage, en effet, que ceux-là seulement contre lesquels on peut sévir. Il l'adoucit donc et voile pour ainsi dire ce qu'il pourrait avoir de trop dur en disant : « Ce n'est pas que nous tyrannisions votre foi (24) »?C'est-à-dire, ce n'est point pour faire valoir mon autorité que je me suis servi de ces expressions: « Je voulais vous ménager, en m'abstenant de venir à Corinthe ». Il n'a pas dit : « vous tyranniser », mais « tyranniser votre foi » ; paroles qui renferment plus de douceur et de vérité. Qui en effet pourrait forcer à croire celui qui s'y refuse ?
« Mais nous cherchons à contribuer à votre joie ». Votre joie n'est-elle pas la nôtre? Aussi ne suis-je pas allé à Corinthe, de peur de vous contrister, et d'augmenter ainsi ma propre tristesse; mais je suis resté, pour que vous puissiez vous réjouir, une fois corrigés par mes menaces. Votre joie est le but constant de nos efforts : car nous la partageons nous-mêmes. « Car vous êtes fermes dans la foi ». Voyez quelle modération ! Il craint de les réprimander trop vivement, parce que dans sa première lettre il les avait traités sévèrement, et qu'ils avaient témoigné quelque repentir n'eût-ce pas été compromettre cet heureux résultat, que de leur adresser les mêmes reproches après leur conversion ?Aussi cette seconde épître est-elle moins sévère que la précédente.
« J'ai donc résolu de ne pas aller de nouveau et vous voir dans la tristesse (1) ». En disant, « de nouveau »; il leur montre qu'ils lui ont causé du chagrin ; et tout en paraissant s'excuser, il leur reproche leur conduite. Si déjà ils l'avaient contristé et qu'ils dussent le contrister encore, jugez quel serait alors son chagrin ! Il ne leur dit donc pas : vous, m'avez . contristé; il emploie un autre tour pour leur faire entendre sa pensée : « Je ne suis pas venu», leur dit-il, « afin de ne pas vous affliger », paroles qui ont la même force, sans renfermer rien dé blessant. « Si en effet, je vous contristé, et qui donc me réjouit, sinon celui qui est contristé par moi (2) » ; quelle est ici la liaison du discours? La liaison est très-grande. Voyez en effet : Je n'ai pas voulu, dit-il, me rendre à Corinthe pour ne pas vous contrister davantage en vous blâmant, en vous reprochant avec indignation tous vos désordres. Mais ensuite, comme il y a dans ces paroles une certaine dureté, comme elles reprochent aux Corinthiens une conduite propre à contrister le coeur de l’apôtre, il les tempère en disant : «.Si je vous contristé, qui donc me réjouira, sinon celui-là même qui est contristé par moi ? » Et voici le sens de ces expressions : S'il m'arrivait d'être plongé dans la douleur par la nécessité de vous adresser quelques reproches, et de vous voir ensuite (29) contristés vous-mêmes, je ne pourrais faire autrement que de me réjouir en même temps. N'est-ce pas en effet me témoigner la plus grande affection que de m'estimer assez pour être sensibles aux reproches que vous adresse mon âme indignée.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
I.
23. Ich aber rufe Gott zum Zeugen an über meine Seele, daß ich aus Schonung für euch nicht wieder nach Korinth gekommen bin.
Was sagst du, heiliger Paulus? Aus „Schonung“ willst du nicht nach Korinth gekommen sein? Das steht doch zum Vorhergehenden in offenem Widerspruche. Denn vorher hast du versichert: Ich bin darum nicht gekommen, weil ich meine Entschlüsse nicht nach dem Fleische fasse, weil ich nicht frei über mich verfügen kann, sondern lediglich vom heiligen Geiste bestimmen lasse, wohin ich gehen soll; und auch die Drangsale hast du als Grund angegeben. Hier aber sagst du, aus eigenem Ermessen, nicht auf Antrieb des Geistes seiest du nicht gekommen. Denn „aus Schonung für euch,“ heißt es, „bin ich nicht nach Korinth gekommen.“ Was ist nun da zu erwidern? Entweder kam auch eben dieser Gedanke vom Geiste, so daß Paulus für seine Person zwar kommen wollte, aber der heilige Geist ihm eingab, nicht hinzugehen, eben aus Schonung für die Korinther; S. 78 oder der Apostel hat hier einen anderen Besuch im Auge, vielleicht daß er vor Abfassung des ersten Briefes nach Korinth kommen wollte, aber aus Liebe sich zurückgehalten habe, um sie nicht ungebessert zu überraschen. Doch bleibt es wahrscheinlich, daß Paulus nach dem zweiten Briefe auch dann noch, als der Geist ihn nicht mehr abhielt, aus diesem Grunde freiwillig mit dem Kommen gezögert habe. Und diese letztere Annahme empfiehlt sich am meisten, nämlich daß Anfangs zwar der heilige Geist ihm hinderlich gewesen, hernach aber auch die eigene Erwägung ein längeres Fernbleiben habe räthlich erscheinen lassen.
Sehen wir nun wieder die Art und Weise, wie Paulus von sich selbst Erwähnung thut, wie er nämlich — und Dieses werde ich immer wieder hervorheben — Das, was dem Anscheine nach gegen ihn spricht, zu seinen Gunsten zu wenden weiß. Denn die Korinther mochten wohl bei sich denken: Darum hast du nicht kommen wollen, weil du uns nicht lieb hast. Paulus dagegen zeigt ihnen, es sei gerade die Liebe gewesen, die ihn gehindert habe, zu kommen. — Was meint er denn aber unter dieser „Schonung“? Ich hatte gehört, will er sagen, daß Einige von euch in die Sünde der Unzucht gefallen sind; ich wollte also nicht kommen und euch betrüben. Denn einmal anwesend hätte ich die Sache untersuchen, mit Strafen vorgehen und von Vielen Genugthuung verlangen müssen. Da hielt ich es nun für gerathener, fern zu bleiben und Zeit zur Buße zu lassen, als sogleich zu kommen und strafend einzuschreiten und so meine eigene Bitterkeit zu vermehren. Daß Paulus Das wirklich meint, Das ersehen wir deutlich aus der Stelle am Ende dieses Briefes, wo er sagt: „Ich fürchte, es möchte etwa, wenn ich komme, Gott mich demüthigen vor euch und ich Solche viele betrauern müssen, die vorher gesündigt und nicht Buße gethan haben wegen der Unlauterkeit und Unzucht, die sie begangen haben.“1 S. 79 Das will er ihnen nun auch hier zu bedenken geben, und so hat seine Rede zwar den Schein der eigenen Rechtfertigung, im Grunde aber ist sie für die Korinther ein herber Tadel und eine nachdrückliche Drohung. Denn Paulus läßt durchblicken, daß sie Strafe verdient hätten und ihr auch sicherlich nicht entgehen würden, wenn sie sich nicht ungesäumt besserten. Auch Das finden wir ausgesprochen am Schlusse des Schreibens, wenn es heißt: „Sobald ich wieder komme, werde ich nicht schonen.“2 Der Unterschied ist nur, daß dort die Sprache entschiedener, hier aber, weil noch am Anfange des Briefes, mehr zurückhaltend ist. Aber auch so, wie er es sagt, ist es ihm noch zu hart, darum sucht er es durch nähere Erklärung wieder zu mildern. Denn weil seine Sprache als die eines Mannes erscheinen mochte, dem große Macht zur Verfügung steht — man redet ja füglich nur dann von Schonung, wenn man die Macht hat, zu strafen — so bestrebt er sich, die Härte wieder zu mildern und die rauhe Seite zu verhüllen, indem er fortfährt: „Nicht als wollten wir eine Herrschaft über euren Glauben üben;“ das heißt: Nicht darum habe ich gesagt, ich sei aus Schonung für euch nicht gekommen, als wollte ich eine herrische Gewalt über euch üben. Doch heißt es nicht: Über euch, sondern: „Über euren Glauben,“ was den Vorzug größerer Milde und Genauigkeit hat; denn wer vermag Den zu zwingen, der nicht glauben will? — „Sondern wir wollen beitragen zu eurer Freude.“ Weil ja eure Freude, will er sagen, auch die meinige ist, so habe ich nicht kommen wollen, um euch nicht wehethun zu müssen und so meine eigene Betrübniß zu vermehren. Ich hielt mich lieber ferne, damit ihr einstweilen in Folge meiner Drohung euch bessern und dann über meine Ankunft euch aufrichtig freuen möget. Denn Alles thue ich, um euch Freude zu machen; dieses Ziel schwebt S. 80 mir immer vor Augen , weil ja auch ich an dieser Freude Antheil habe. — „Denn im Glauben steht ihr fest.“ Beachten wir wieder die schonende Zurückhaltung. Paulus nimmt Anstand, sie von neuem zu tadeln, nachdem er sie schon im vorigen Briefe so hart angelassen und sie einige Besserung gezeigt hatten. Denn Das hätte sie ja vom rechten Wege abbringen können, wenn sie trotz der Besserung wieder den gleichen Tadel hinnehmen müßten. Daher die weit mildere Sprache dieses zweiten Briefes.
Kap. II.
1. Beschlossen aber habe ich für mich selbst, nicht wieder in Trauer zu euch zu kommen.
Das „wieder“ läßt erkennen, daß ihm von ihrer Seite schon einmal Betrübniß war verursacht worden. Und so gestaltet sich die anscheinende Rechtfertigung zu einer unvermerkten Anklage. Denn wenn ihn die Korinther schon einmal betrübt hatten und nun künftig wieder betrüben sollten, wie groß mußte dann nicht die Bitterniß in seinem Innern werden? Zwar sagt er nicht geradezu: Ihr habt mich betrübt; aber die Wendung, die er der Rede gibt, drückt Dasselbe aus. Er sagt nämlich: Ich bin aus dem Grunde nicht gekommen, weil ich euch nicht betrüben wollte. Das hat aber genau den gleichen Sinn, nur hört es sich leichter.
2. Denn wenn ich euch betrübe, wer ist es dann, der mich erfreute, ausser Der, welcher von mir betrübt wird?
Wie stimmt nun Das zum Vorhergehenden? Ganz genau. Denn erwäge nur! Ich wollte nicht zu euch kommen, sagt er, um euch nicht durch Äusserungen des Tadels, des Zürnens und Unwillens allzusehr zu betrüben. Aber S. 81 auch Das klingt noch zu hart und schließt einen Vorwurf ein, wenn ja ihr Leben der Art war, daß sie den Paulus betrübten. Darum sucht er sich sogleich wieder zu verbessern, indem er sagt: „Denn wenn ich euch betrübe, wer ist es dann, der mich erfreute, ausser wer von mir betrübt wird?“ Diese Worte drücken ungefähr aus: Würde es mir bei meiner Ankunft auch Kummer verursachen, wenn ich gezwungen wäre, euch zu tadeln und betrübt zu sehen, so würde doch diese eure Betrübniß mir wieder Freude machen. Denn Das würde mir der stärkste Beweis eurer Liebe sein, wenn ich wahrnähme, daß ich bei euch so hoch stehe, daß mein Zürnen euch bis in’s Innerste betrübt.