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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
3.
Que veut-il dire encore? Sous la Loi, celui qui pèche, reçoit un châtiment; dans le Nouveau- Testament, le pécheur s'avance, reçoit le baptême, et il est justifié; une fois justifié, il vit : car il est soustrait à la mort du péché. La loi punit de mort celui qui est convaincu, d'homicide; la grâce au contraire l'éclaire et le vivifie. Que dis-je? un homicide? Ne suffisait-il pas de ramasser un peu de bois le jour du sabbat pour être lapidé? C'est pourquoi l'apôtre dit-: « La lettre tue ». Que d'homicides, que de voleurs la grâce n'a-t-elle pas accueillis ! une fois baptisés, ils ont été délivrés de leurs crimes. Ainsi donc : « l'Esprit vivifie ». La Loi surprend un homme dans le péché, elle le trouve vivant, elle lui donne la mort; la grâce vient trouver le coupable; il (44) est plongé dans la mort; elle lui rend la vie. « Venez, dit-elle, venez à moi; vous tous qui êtes fatigués et accablés sous le faix» ; et elle n'ajoute pas : je vous tourmenterai, mais, « je vous soulagerai ». (Matth. XI, 28.) En effet le baptême ensevelit les péchés, fait disparaître le passé, donne la vie à l'homme, et imprime toute espèce de grâces dans son coeur, comme sur une table. Voyez donc, je vous prie, quelle est la dignité de l'Esprit-Saint; puisque les tables qu'il grave valent mieux qua les anciennes, et puisqu'il produit une oeuvre meilleure que la résurrection. Car la mort dont il délivre est pire que la première; il y a entre ces deux morts la même différence qu'entre l'âme et le corps; car c'est la vie de l'âme que donne le Saint-Esprit. Or si l'Esprit-Saint peut donner une telle vie, à plus forte raison peut-il en donner une moindre. Les prophètes ont pu rendre la Vie du corps, mais ils n'ont pu rendre la vie à l'âme. Personne ne peut remettre les péchés, excepté Dieu: Et encore, cette vie temporelle, les prophètes ne pouvaient la rétablir sans le secours de l'Esprit-Saint.
Ce n'est pas seulement en ce qu'il vivifie, que l'Esprit-Saint est digne de notre admiration; mais aussi en ce qu'il communique à d'autres cette puissance. « Recevez le Saint-Esprit », dit le Sauveur. Pourquoi? Est-ce qu'il ne pouvait conférer ce pouvoir, sans nommer le Saint-Esprit.? Assurément; mais Dieu se sert de ces paroles pour montrer que l'Esprit-Saint a en partage l'essence divine et la puissance suprême, et que sa dignité égale celle des autres personnes. Aussi Jésus-Christ ajoute-t-il : « Ceux dont vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ». (Jean, XX, 22.) Puisque nous avons recouvré la vie; conservons-la toujours, et ne nous replongeons point dans la mort : « Car le Christ ne meurt plus » . (Rom. VI, 10.) Il est mort, mais une fois seulement, à cause de nos péchés, et il ne veut pas que nous soyons sans cesse ramenés au salut par la grâce. Autrement nous n'aurions aucun mérite; et c'est pourquoi il veut que nous fassions quelque chose de notre côté. Travaillons donc et efforçons-nous de maintenir notre âme dans la vie. Or qu'est-ce que la vie de l'âme? Vous pouvez en juger par celle du corps. On dit que le corps a de la vie, quand il s'avance d'un pas ferme et qui annonce la santé. Lorsqu'il tombe en défaillance; lorsqu'il se meut péniblement, mieux vaudrait pour lui la mort que ce reste de mouvement et de vie. Ou bien encore, s'il ne dit rien de. sensé, si toutes ses paroles sont déraisonnables, si ses yeux le trompent, mieux vaudrait qu'il fût mort.
De même une âme qui se porte mal, a beau sembler vivante; elle est morte. Quand l'or lui paraît, non plus de l'or, mais quelque chose de grand et de précieux, quand .elle ne se préoccupe plus de la vie future, quand elle rampe à terre, quand elle fait le contraire de ce qu'elle devra faire, elle est morte. Et d'où savons-nous que nous avons une âme? N'est-ce point par ses actes? Si donc elle cesse de remplir ses fonctions, elle est morte. Ainsi; quand, loin de s'appliquer à la vertu, elle prend la bien d'autrui, elle se plonge dans le vice, comment pourrait-on dire qu'elle vit encore? Vous marchez, il est vrai; hais les animaux marchent aussi. Vous mangez et vous buvez; mais les animaux en font autant. Votre corps est debout, et il se soutient sur deux pieds. Cela me prouvé que vous êtes un animal revêtu d'une forme humaine. En tout le reste vous ressemblez à l'animal; vous n' en différez qu'en ce que votre corps est droit; c'est là ce qui me trouble et m'épouvante : je crois avoir un monstre sous les yeux. Eh quoi! Si je voyais un animal qui parle à la manière des hommes, dirais-je que cet animal est homme? Non, je dirais que c'est un animal plus merveilleux que les autres. Comment croirais-je que vous avez une âme humaine, quand je vous vois lancer des ruades, comme les ânes; avoir de la rancune, comme les chameaux; vivre de rapines, comme les loups; mordre, comme les ours; voler, comme les renards; aussi fourbes et rusés que,les serpents, aussi impudents que les chiens? Comment, dis-je, pourrais-je croire que vous avez une âme? Voulez-vous que je vous montre une âme -plongée dans la mort, et une âme qui a la vie? Reportons-nous aux personnages de l'antiquité. Faisons paraître ce riche qui vivait au temps de Lazare, et nous comprendrons alors ce que c'est que la mort de l'âme. L'âme de ce riche était morte, et ses actions nous le montrent clairement. Elle ne faisait rien de ce que l'âme doit faire; elle mangeait, elle buvait, elle se livrait au plaisir.
Ils ressemblent a ce riche, ceux, qui sont sans entrailles et sans pitié ; eux aussi, leur âme est plongée dans la mort. Elle a perdu (45) toute cette chaleur que produit l'amour du prochain; elle est. plus morte qu'un cadavre. Voyez au contraire le pauvre Lazare ; il se retranche dans la citadelle de la Sagesse, et il brille de l'éclat le plus vif; la faim le dévore, il n'a pas même le nécessaire, et cependant, loin de blasphémer contre Dieu, il supporte ses maux avec courage. Voilà l'énergie de l'âme; voilà le signe de la force et de la santé. Quand cela manque, n'est-il pas évident que l'âme est morte? N'est-elle. pas morte, cette âme que le diable envahit; qu'il frappe, qu'il perce, qu'il dévore, sans qu'elle sente aucune douleur, sans qu'elle se plaigne, lors même. qu'on lui enlève ses forces? Le démon s'élance sur elle, elle demeure immobile, elle reste insensible comme un cadavre. Voilà ce qu'elle est nécessairement, dès qu'elle a perdu la crainte de Dieu, dès qu'elle s'est laissée aller à la négligence : son état est plus déplorable que celui des morts. Elle ne se corrompt point sans doute, elle ne tombe pas en poussière comme le corps, mais elle se plonge: dans l'ivrognerie, dans l’avarice, dans de coupables amours, dans les passions les plus funestes. Quoi de plus horrible?
Si vous voulez voir tout ce qu'il y a d'affreux dans A état, donnez-moi une âme pure, et alors vous pourrez voir clairement combien est hideuse une âme impure. Non, maintenant vous ne pouvez pas vous en faire une idée exacte; car, tant que nous sommes. habitués à une mauvaise odeur, mous ne sentons pas tout te qu'elle a de détestable. C'est après nous être nourris de paroles spirituelles, que nous reconnaissons toute l'étendue du mal, lors même que plusieurs le voient avec indifférence. Je ne parle pas encore de l'enfer. Mais, si vous le voulez, bornons-nous à la vie présente, ne parlons pas même de celui qui commet de honteuses actions, considérons seulement celui qui tient de honteux discours; voyez combien il est ridicule, comme il s'outrage lui-même, semblable à cet homme dont la bouche vomit l'ordure et qui ainsi souille ses propres vêtements. Si ce qui jaillit de sa bouche est impur, quelle n'est pas l'infection de la source elle-même? « La bouche parle de l'abondance du coeur ». (Matth. XII, 34.) Ce que je déplore, ce n'est pas seulement ce mot en lui-même, mais c'est l'indifférence de tant ale chrétiens qui n'en aperçoivent point la turpitude. Voilà ce qui multiplie le mal outre mesure; c'est que l'on pèche, sans se douter que l'on souille sa conscience.
Voulez-vous donc savoir quel est le crime de ceux qui tiennent des discours honteux? Voyez rougit de vos propos obscènes ceux qui les entendent. Quoi de plus vil, quoi de plus méprisable qu'un homme tenant de mauvais discours? Il se met lui-même au rang des histrions et des femmes de mauvaise vie. Que dis-je ? Ils ont plus de pudeur que vous; comment pouvez-vous former votre épouse à la sagesse, quand par vos discours vous l'excitez à la débauche? Mieux vaudrait vomir du pus que prononcer un mot obscène. Si votre bouche sent mauvais, on ne vous admettra pas à un ,festin; et quand votre âme exhale une odeur si infecte, vous osez participer aux sacrés mystères ! Si quelqu'un venait Placer sur votre table un vase infect, vous prendriez un bâton pour le chasser. Dieu est présent sur cette table qu'il a tonnée, (car sa table, c'est notre bouche toute remplie de grâces,) et vous proférez des paroles plus impures que le vase le plus infect, et vous ne craignez pas de l'irriter ! Comment ne s'indignerait-il pas? lui qui est la sainteté, la pureté même; rien ne l'irrite autant que de telles paroles. Rien .non plus ne donne autant d'impudence et de témérité; que ces paroles proférées ou entendues. Rien ne rompt les nerfs de la pudeur autant que la flamme allumée par ces discours. Dieu a déposé un parfum sur vos lèvres; vous lui substituez des paroles plus fétides qu'un cadavre; vous tuez votre,âme, vous la frappez d'immobilité.
Quand vous injuriez quelqu'un, c'est le fait, non de votre âme, mais de la colère ; quand vous prononcez des mots obscènes., ce n'est point votre âme qui parle, c'est la passion ; si vous commettez des médisances, elles ont l'envie pour principe ; si vous dressez des embûches, ce n'est point votre âme qui agit, c'est l'ambition. Rien de tout cela n'est son oeuvre, c'est l'oeuvre des passions et des maladies qu'elle renferme. De même que la corruption n'est point l'œuvre du corps, mais bien de la mort et de, la souffrance qui agissent sur le corps, de même aussi ces désordres résultent des passions qui sont dans l'âme. Si vous voulez entendre la voix d'une âme vivante, écoutez saint Paul, quand il dit : « Pourvu que nous ayons des aliments et de quoi nous vêtir, nous sommes contents » ; et encore : « La piété est un gain considérable ». (Tim. V, 6-8.) (46) Et ensuite : « Le monde est crucifié pour moi, et moi, pour le monde ». (Gal. VI,14.) Ecoutez saint Pierre : « Je n'ai ni or ni argent; mais ce que j'ai, je te le donne ». (Act. III, 6.) Ecoutez Job rendant grâces et disant : « Le Seigneur m'a donné, le Seigneur m'a ôté ». (Job, I, 21.) Voilà le langage d'une âme pleine de vie, d'une âme qui déploie sa vigueur. Ainsi Jacob disait à son tour: « Je ne demande à Dieu que du pain pour me nourrir, et des habits pour me couvrir ». (Gen. XXVIII , 20.) Et Joseph : « Comment me rendrais-je à tes séductions et ferais-je le mal en présence du Seigneur ? » (Gen. XXXIX, 9.) Ce n'est pas ainsi que parlait l'Egyptienne; mais enivrée de passions, et comme au délire, elle disait: « Viens dormir avec moi ». Maintenant que nous sommes instruits, imitons les âmes vivantes, fuyons cette âme plongée dans la mort, afin d'obtenir un jour la vie éternelle. Puissions-nous tous y parvenir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui soit au Père, en même temps qu'au Saint-Esprit, gloire, puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
III.
Was will nun Das sagen: „Der Buchstabe tödtet, der Geist aber macht lebendig“? Im Gesetze wird der Übertreter gestraft, in der Gnade geht der Sünder zur Taufe und wird gerecht; und nach der Rechtfertigung lebt er, befreit vom Tode der Sünde. Erfaßt das Gesetz einen Mörder, so tödtet es ihn; findet die Gnade einen Mörder, so erleuchtet und belebt sie ihn. Und was sage ich einen Mörder? Ein Mann sammelt Holz am Sabbate; das Gesetz ergreift und steinigt ihn. Da tödtet wahrlich der Buchstabe! Unzählige Räuber und Mörder trifft die Gnade und reinigt sie durch die Taufe von den früheren Missethaten; denn „der Geist macht lebendig“. Wer dem Gesetz verfiel, der kam vom Leben zum Tode ; die Gnade bringt den Schuldigen vom Tode zum Leben. Denn „kommet zu mir Alle, die S. 122 ihr mühselig und beladen seid,“ spricht Christus, und nicht: „Ich werde euch züchtigen,“ sondern: „Ich will euch erquicken.“1 In der Taufe werden die alten Sünden begraben, wird die Vergangenheit ausgelöscht; der Mensch empfängt da ein neues Leben, und wie auf eine Tafel wird das Gesetz der Gnade in sein Herz geschrieben. Hieraus mögen wir die Erhabenheit des Geistes ermessen! Denn seine Tafeln sind vorzüglicher als jene alten; und das Werk, das er vor unseren Augen vollbringt, ist größer als sogar die Auferstehung der Leiber. Es ist ja der geistige Tod, von dem seine Gnade befreit, schlimmer denn der leibliche, und zwar schlimmer in dem Grade, als die Seele vorzüglicher ist als der Leib; und auch die Wiederbelebung des Leibes hat ihren letzten Grund in jenem höheren Leben, das der Geist mittheilt; kann er aber das Größere geben, um wie viel mehr dann das Kleinere. Vom leiblichen Tode haben auch Propheten erweckt, nicht aber vom geistigen; denn Sünden vergeben kann Niemand als Gott allein. Und auch Das, was Jene thaten, vermochten sie nicht ohne Hilfe des Geistes. So ist es denn doppelt wunderbar, sowohl daß der Geist lebendig macht, als auch daß er sogar noch Anderen diese Macht verliehen hat. Denn Christus sagt: „Nehmet hin den heiligen Geist!“ Warum? Wäre es denn ohne den Geist unmöglich? Das nicht; aber der Herr spricht so, um zu zeigen, daß der heilige Geist an der erhabensten Gewalt Antheil habe, daß er von jener königlichen Wesenheit sei und die gleiche Macht besitze. Darum heißt es auch weiter: „Denen ihr die Sünden nachlasset, denen sollen sie nachgelassen werden; und welchen ihr sie behaltet, denen sind sie behalten.“2 —
Nachdem uns nun der Geist lebendig gemacht hat, so wollen wir denn das Leben bewahren und nicht wieder in S. 123 den früheren Zustand des Todes zurückkehren. Denn „Christus stirbt nicht mehr; denn soferne er gestorben ist, ist er einmal der Sünde gestorben.“3 Christus will nicht, daß es immer nur Gnade sei, was uns rettet, sonst blieben wir ja ohne alles eigene Verdienst; er will vielmehr, daß auch wir ein Weniges beitragen. Das wollen wir denn thun und das Leben der Seele sorgfältig bewahren.
Was es aber um das Leben der Seele ist, das lerne vom Leibe! Denn vom Leibe sagen wir, daß er dann lebe, wenn er einen gesunden, kräftigen Gang hat; liegt er aber kraftlos da oder macht unnatürliche Bewegungen, so ist trotz des scheinbaren Lebens und Wandelns ein solches Leben schlimmer als der Tod. Wenn einmal aus jedem Worte, das Einer spricht, der Wahnsinn leuchtet, wenn sich Alles, was er sieht, verkehrt ihm darstellt, so ist ein solcher Mensch beklagenswerther als ein Todter. Gerade so ist es mit der Seele. Wenn sie nichts Vernünftiges mehr an sich hat, so ist sie todt, und mag sie auch scheinbar leben; wenn sie z. B. das Gold nicht für Gold ansieht, sondern für ein großes und kostbares Ding, wenn sie unbekümmert um die künftigen Dinge an der Erde klebt, wenn sie statt Dessen, was sie thun soll, etwas Anderes thut. Woher wissen wir denn, daß wir eine Seele haben? Nicht aus ihrer naturgemäßen Thätigkeit? Wenn sie nun Anderes wirkt, als ihr zukommt, ist sie dann nicht todt? So wenn sie, statt sich der Tugend zu befleissen, Raub und Unzucht begeht, woher kann ich dann sagen, daß du eine Seele hast? Weil du gehen kannst? Das können auch unvernünftige Wesen. Weil du issest und trinkst? Das thun auch die Thiere. Oder weil du aufrecht auf zwei Füßen stehst? Das ist mir nur ein neuer Beweis, daß du ein Thier in Menschengestalt bist. Denn wenn du sonst S. 124 Alles vom Thiere hast und nur in der aufrechten Stellung eine Ausnahme machst, so setzt mich Das nur um so mehr in Schrecken und Bestürzung, und ich muß eher glauben, ein Ungeheuer vor mir zu haben. Würde ich ein Thier sehen, das menschliche Laute von sich gäbe, so würde ich es eben darum nicht etwa für einen Menschen halten, sondern für ein seltsames Ungeheuer unter den Thieren. Woraus soll ich nun erkennen, daß du eine menschliche Seele hast, wenn du ausschlägst wie der Esel und Rache brütest wie das Kameel, wenn du beissest wie ein Bär und raubst wie ein Wolf, wenn du gleich dem Fuchse stiehlst und arglistig bist wie die Schlange und schamlos wie der Hund? Soll ich euch den Abstand zwischen einer lebenden und einer todten Seele zeigen? Greifen wir wieder zurück auf jene Männer der Vorzeit, und wenn es beliebt, so führen wir jenen Reichen aus der Zeit des Lazarus als Beispiel auf; da werden wir sehen, was es eigentlich um den Tod der Seele ist. Denn die Seele jenes Mannes war todt; Das ergibt sich klar aus seinem Thaten. Von einem Werke, wie sie der Seele zukommen, keine Spur; seine ganze Beschäftigung war Essen und Trinken und üppiges Leben.
Jenem Prasser gleichen auch gegenwärtig noch Diejenigen, welche kein Mitleid und Erbarmen kennen; sie haben gleich ihm eine todte Seele. Denn jeder warme Hauch der Nächstenliebe ist aus ihr entschwunden, sie ist lebloser als ein entseelter Leib. Ganz anders jener Arme! Auf der höchsten Stufe der Tugend leuchtet sein Bild; mit dem Hunger liegt er in beständigem Kampfe, er hat kaum das Nöthigste zum Leben; aber aus seinem Munde kommt kein frevelndes Wort wider Gott, seinen starken Muth kann kein Ungemach beugen. Das ist keine geringe Lebensäusserung der Seele, vielmehr der höchste Beweis ihrer Kraft und Gesundheit. Sind aber solche Lebenszeichen nicht vorhanden, so sind sie offenbar darum verschwunden, weil die Seele todt ist. Oder sollen wir, frage ich, eine Seele nicht todt nennen, die der Satan mit Schlägen S. 125 und Stacheln, mit Zähnen und Fersen anfällt, ohne daß sie das Geringste davon merkt? die in ihrer todten Ruhe verharrt und keinen Gram empfindet, selbst wenn ihr Alles, was sie hat, geraubt wird? über die der Teufel herfallen darf, ohne daß sie sich rührt, ohne daß sie Etwas fühlt, gleich als wäre es ein Leib, dem die Seele entflohen ist? Ja, wo nicht strenge Gottesfurcht herrscht, da muß es so mit der Seele gehen, da wird sie noch jämmerlicher als ein todter Leib. Sie verfällt zwar nicht der Auflösung und zergeht in Staub und Asche wie der Leib, aber sie löst sich in Dinge auf, die noch widriger sind, in Trunkenheit und Zorn und Habsucht, in unlautere Liebe und unziemliche Begierden. Willst du aber noch genauer ihre Abscheulichkeit ersehen, so gib mir eine Seele, die rein ist; dann wirst du die abstoßende Widrigkeit einer häßlichen und unreinen Seele völlig erkennen. Jetzt freilich kommt es dir nicht recht zum Bewußtsein; denn so lange der gewohnte Pesthauch uns umgibt, merken wir ihn nicht; sobald wir aber anfangen, uns mit geistigen Gesprächen zu nähren, dann erkennen wir das Übel, wenn es auch leider Viele gibt, die da wähnen, es sei überhaupt gar kein Unterschied. Ich rede noch nicht von der Hölle; wir wollen, wenn es euch recht ist, beim gegenwärtigen Leben bleiben; wir wollen Einen in’s Auge fassen, der ich sage nicht Schändliches thut, sondern Schändliches redet, wie verächtlich er sich macht, wie er in erster Linie sich selbst entehrt! Wie Einer, der Unrath aus dem Munde speit, so beschmutzt er sich. Und wenn schon der Fluß so unrein ist, wie muß erst die Quelle dieses Brodems aussehen! Denn „aus der Fülle des Herzens redet der Mund.“4 Aber nicht Das allein ist es, was ich beweine, sondern daß in den Augen Mancher Dieses gar nicht für unanständig gilt. Dadurch nimmt alles Böse S. 126 so überhand, wenn wir sündigen und nicht einmal zu sündigen vermeinen.
Willst du nun kennen lernen, was es Schlimmes ist um schändliche Reden? Denke nur an Die, welche dich hören, wie sie über deine Unverschämtheit erröthen! Was ist gemeiner als ein schamloser Mund? was ehrloser? Solche versetzen sich in die Reihe der Schauspieler und Buhlerinen; ja diese erröthen noch eher als ihr. Wie soll das Weib Schamhaftigkeit lernen, wenn du sie durch solche Reden zu üppigen Ausschreitungen verleitest? Besser Eiter aus dem Munde als ein unzüchtiges Wort! So aber bleibst du, wenn dein Mund übel riecht, wohl von den gemeinschaftlichen Mahlen weg; aber zum Empfang der Geheimnisse, sage mir, wagst du zu gehen mit so ecklem Dunst in deiner Seele? Würde Jemand ein unreines Gefäß auf deinen Tisch stellen, so würdest du ihn mit Knitteln von dannen jagen. Und Gott glaubst du nicht zu erzürnen, wenn du auf seinen Tisch Worte legst, abscheulicher als das unreinste Gefäß? Denn Gottes Tisch ist ja unser Mund, der so oft mit der Eucharistie sich füllt! Nichts macht so frech und schamlos als das Reden und Anhören solcher Worte. Nichts löst der Keuschheit so sehr die Sehnen als die Flamme, die von solchen Reden entfacht wird. Balsam hat Gott auf deinen Mund gelegt; du aber legst Worte darauf, die übler riechen als der Tod; und auch die Seele mordest du und nimmst ihr Thätigkeit und Regung. Denn wenn du Jemand beschimpfest, so ist es nicht die Seele, die da spricht, sondern der Zorn; wenn du schändliche Reden führst, so spricht wieder nicht die Seele, sondern die Ziellosigkeit; bei der Verläumdung redet die Mißgunst, bei der Nachstellung die Habsucht. Solche Dinge sind nicht Ausfluß der Seele, sondern ihrer Krankheiten und Gebrechen. Gleichwie nämlich die Verwesung nicht unbedingt zum Leibe gehört, sondern eine Folge des Todes und des Verderbnisses ist, das im Leibe liegt, so sind auch jene Dinge eine Folge der Krankheiten, die zur Seele sich gesellen.
S. 127 Willst du die Sprache einer lebendigen Seele hören, so merke auf Paulus, wenn er sagt: „Haben wir Nahrung und Kleidung, so laßt uns damit zufrieden sein;“5 und wieder: „Ein großer Erwerb ist die Frömmigkeit;“6 und ferner: „Mir ist die Welt gekreuzigt und ich der Welt.“7 Höre auf Petrus, der da spricht: „Gold und Silber habe ich nicht; was ich aber habe, Das gebe ich dir.“8 Das sind die Worte einer Seelen die ihre eigene naturgemäße Thätigkeit entfaltet. So sprach einst auch Jakob: „Wenn Gott mir Brod gibt, zu essen, und ein Gewand, mich zu kleiden; so auch Joseph: „Wie sollte ich dieses böse Wort thun und sündigen im Angesichte meines Gottes?“9 Aber nicht so jenes heidnische Weib, sondern wie trunken und wahnsinnig rief sie: „Schlafe bei mir!“
Indem wir nun Dieses wissen, so wollen wir uns das Leben der Seele recht angelegen sein lassen und ihren Tod fliehen, damit wir einst auch des künftigen Lebens theilhaftig werden. Möge dieses uns allen zu Theil werden durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, — — Amen.