Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
5.
N'est-ce pas là un véritable martyre , ou plutôt n'est-ce pas endurer mille fois le martyre? Il soutint en effet mille combats divers, qui lui valurent autant de couronnes. Il perdit ses biens, il perdit ses enfants, il souffrit dans son corps ; amis , ennemis , épouse , tous s'acharnèrent contre lui; ses serviteurs même lui crachèrent au visage. Joignez-y la faim, les rêves, la puanteur. N'ai-je pas eu raison de dire que Job avait souffert le martyre , non une fois ou deux , mais plutôt mille fois. Ce qui multiplie encore ses triomphes , c'est le temps que durèrent ses souffrances, et l'époque où il souffrit. C'était avant la promulgation de la loi , avant l'avènement de Jésus-Christ ; elles durèrent plusieurs mois, elles furent excessives et vinrent fondre sur lui toutes ensemble. Chacune semblait intolérable, même la perte de ses biens , qui cependant paraît plus facile à supporter que les autres malheurs. Combien n'en voit-on pas en effet qui se résignent aux blessures , et qui ne peuvent supporter la perte de leur fortune? Pour en sauver une partie, ils consentent à être battus de verges et à souffrir les plus horribles traitements : rien ne leur semble plus pénible que de perdre ce qu'ils ont. C'est donc une sorte de martyre que de supporter généreusement la perte de ses richesses.
Et comment, direz-vous; comment avoir cette généreuse résignation? — Sachez qu'un seul mot d'action de grâces nous profite plu; que ne peut vous nuire la perte de tous vos biens. Quand nous apprenons ce malheur sans nous troubler, et que nous nous écrions: Dieu soit béni, nous retrouvons des trésor; bien autrement précieux. Il y a moins d'avantage pour vous à verser toutes vos richesse; dans le sein des pauvres, à les visiter, à le; rechercher, qu'à dire cette unique parole. Oui, j'admire moins Job, tenant sa maison ouverte aux indigents, que je ne l'admire , que je ne l'exalte en l'entendant rendre grâce! après la perte de ses biens. Il agit encore de la sorte en apprenant la mort de ses enfants. Vous recevrez la même récompensa qu'Abraham , qui emmène son fils sur la montagne pour l'immoler, si, témoin de la mort de votre enfant, vous bénissez la bond du Seigneur. Auriez-vous en effet moins de mérite que le patriarche? Lui , il ne vit point son fils étendu sans vie à ses pieds; il ne fit que trembler pour les jours d'Isaac. Il s'apprêtait à le sacrifier, et en cela il l'emporte sui vous; il tenait le glaive levé contre lui, en cela encore il vous est supérieur; mais votre fils est mort, et en cela vous l'emportez ci votre tour sur Abraham.
Ne trouvait-il pas d'ailleurs une bien grande (7) consolation dans l'accomplissement de cette action héroïque, qui devait faire éclater toute la force de son âme? Cette voix venue d'en-haut ne redoublait-elle pas son ardeur? Rien de semblable pour vous. Oui, il faut une âme d'airain pour supporter avec résignation et sans murmure la perte d'un fils unique, élevé au sein des richesses, qui donnait de si belles espérances, et que l'on voit désormais étendu dans un tombeau. Heureux. l'homme qui , apaisant dans son coeur les flots irrités de la nature, peut s'écrier, sans verser de larmes : « Dieu me l'avait donné; Dieu me l'a ôté ». Cette unique parole lui vaudra d'être placé auprès d'Abraham, de recevoir comme Job la couronne due au vainqueur. Qu'il comprime . les sanglots des femmes, qu'il écarte les choeurs des pleureuses, qu'il excite tout le monde à célébrer les louanges de Dieu , il sera magnifiquement récompensé dès cette vie; les hommes l'admireront , les anges applaudiront, Dieu le couronnera.
Übersetzung
ausblenden
Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
V.
Welchem Märtyrer nun kann sich Job nicht würdig an die Seite stellen? Gewiß unzähligen! Denn Alles, Habe und Kinder, der eigene Leib, die Gattin, Freunde und Feinde, die Hausgenossen (denn auch diese spieen ihm in’s Angesicht), Hunger und Träume, Schmerzen und Pestgeruch. Alles zwang ihn zum Kampfe, und in jedem Kampf ward er Sieger. Darum sage ich, daß er nicht einem oder zwei oder drei, sondern unzähligen Märtyrern sich gleich stellen kann. Denn ausser dem Gesagten erhöht auch die Zeit, in der er lebte, den Glanz seiner Siege. Seine Leiden fielen ja in die Zeit vor dem Gesetze und vor der Gnade, sie dauerten viele Monate lang und überstiegen alles Maß, und zu gleicher Zeit drangen die Schrecken alle auf ihn ein. Jeder einzelne der Schläge, die ihn trafen, wäre kaum zum Aushalten, selbst der, welcher noch am S. 22 erträglichsten erscheint, der Verlust des Vermögens. Viele wenigstens gibt es, die lieber Wunden ertragen als den Verlust der Habe, die lieber Streiche aushalten und Alles, was hart ist, als eine Einbuße am Vermögen. So ist nun das wieder ein Marterthum in anderer Form, solchen Verlust starkmüthig zu ertragen. Aber wie bringe ich Das zu Stande? frägst du. Wenn du lernst, daß du durch ein ewiges Wort mehr gewinnst, als du verloren hast, durch das Wort der Danksagung. Wenn wir nämlich bei der Nachricht vom Verluste nicht ausser Fassung kommen, sondern sprechen: Gepriesen sei Gott! so haben wir größeren Reichthum gefunden. Denn du magst all deinen Reichthum für die Dürftigen verwenden, du magst selbst umhergehen und die Armen aussuchen und an die Hungernden deine ganze Habe vertheilen, so reiche Frucht wie aus diesem einen Worte wirst du nicht ärnten. Auch den Job bewundere ich weniger darum, weil er den Nothleidenden sein Haus geöffnet, als ich ihn anstaune und preise, weil Der den Raub seiner Habe mit Danksagung hingenommen. Das Gleiche gilt vom Verluste der Kinder. Auch da wirst du keinen geringeren Lohn empfangen als der Patriarch, der seinen Sohn zur Opferung führte, wenn du dein Kind am Sterben siehst und dem gütigen Gotte dankst. Denn in was sollte ein solcher Vater dem Abraham nachstehen? Dieser sah den Sohn nicht todt zu seinen Füßen, es blieb bei der Erwartung. Wenn er Das voraus hat, daß er entschlossen war, den Sohn zu opfern, so steht er darin nach, daß hier das Kind wirklich todt ist. Dem Abraham brachte Trost der Gedanke, daß er Großes vollbringe, und daß die hochherzige That das Werk seines eigenen Heldenmuthes sei. Hier aber fällt all Dieses weg. Wahrlich eine Seele von Erz gehört dazu, den einzigen Sohn, der im Überflusse ausgewachsen, der zu den schönsten Hoffnungen berechtigte, vor dem offenen Grabe hingestreckt zu sehen und den Gleichmuth zu bewahren. Wenn ein solcher Vater den ersten Aufruhr seines Innern beschwichtigt hat und dann ohne S. 23 Thräne im Auge das Wort des Job wiederholt: „Der Herr hat’s gegeben, der Herr hat’s genommen,“ so verdient er um dieses einen Wortes willen neben Abraham gestellt und wie Job gepriesen zu werden. Und wenn er noch dem Wehklagen der Frauen wehrt und die Reihen der Klageweiber löst und zu gemeinsamer Lobpreisung Alle hinreißt, so wird er vom Himmel und von der Erde den ersten Kranz empfangen: es bewundern ihn die Menschen, die Engel jauchzen Beifall, und Gott reicht die Krone.