Translation
Hide
Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
6.
Mais, direz-vous, qui pourrait ne point verser de larmes? Abraham et Job ne pleurèrent point, et cependant ils étaient hommes et ils vivaient avant la loi, avant la grâce , avant cette sublime philosophie donnée par Dieu au monde. D'ailleurs, celui qui vient de mourir, habite une région plus heureuse, il jouit d'un meilleur sort; loin d'avoir perdu votre fils, vous l'avez mis en lieu sûr. Ne dites donc pas : J'ai cessé d'être père : Ce n'est plus sur la terre seulement que vous êtes appelé de ce nom, mais encore dans le ciel. Bien loin de l'avoir perdu , vous le possédez plus que jamais : Vous êtes père, non plus d'un fils sujet à la mort, mais d'un fils immortel, d'un généreux soldat qui ne doit plus quitter sa patrie. Il n'est plus à côté de vous ; mais gardez-vous de croire qu'il soit perdu pour vous. Supposez-le parti pour un voyage : il est absent de corps, il est vrai ; mais cela suffit-il pour que le nom de parent disparaisse? Ne considérez donc point ce visage désormais sans vie; vous ne feriez que rappeler votre chagrin; mais faites en sorte d'élever votre âme jusqu'au ciel. Ce n'est point ce cadavre étendu par terre qui est votre fils; mais il s'est envolé, pour ainsi dire, à des hauteurs intimes. A la vue de ces yeux fermés , de cette bouche muette, de ce corps sans mouvement, gardez-vous bien d'accueillir cette pensée; cette bouche ne parle plus, ces yeux ne voient plus,
ces pieds ne marchent plus; tous ces organes sont la proie de la corruption. Dites au contraire : cette bouche parlera un plus digne langage , ces yeux contempleront de plus beaux spectacles , ces pieds s'élèveront au-dessus des nuées , et ce corps enfin , maintenant livré à la corruption, sera un jour revêtu d'immortalité , et je reverrai mon fils tout éclatant de lumière. Si ce que vos yeux aperçoivent vous cause de la tristesse, faites ces réflexions: C'était un vêtement qu'il a dépouillé pour en prendre un plus beau ; c'était une maison , que l'on a renversée , pour en construire une plus belle.
Quand nous devons nettoyer nos maisons , laissons-nous quelqu'un dans l'intérieur? Non. — Mais nous faisons sortir tout le monde , pour que la poussière ne souille personne, pour que le bruit ne fatigue personne. Et quand nous avons cuis toutes choses en ordre, nous permettons d'y rentrer. C'est aussi la conduite du Seigneur. Après avoir détruit cette tente où votre fils habitait, il l'introduit dans sa propre demeure , afin de relever ce qu'il vient d'abattre et d'y ajouter une nouvelle splendeur. Ne dites donc point : Il est perdu , il n'est plus. C'est le langage de ceux qui n'ont pas de foi ; dites plutôt : Il dort et il ressuscitera ; il est parti pour un voyage d'où il doit revenir avec son roi. Qui est-ce qui parle de la sorte? Celui dans l'âme duquel parle Jésus-Christ lui-même. « Si en effet , dit l'apôtre , nous croyons que Jésus-Christ est mort, qu'il est ressuscité, qu'il est plein de vie ; de même aussi Dieu ramènera avec lui, par Jésus-Christ, ceux qui se sont endormis dans la mort ». (I Thess. IV, 14.) C'est pourquoi , si vous cherchez votre fils, cherchez-le dans le palais du roi, dans les rangs de l'armée céleste, non pas dans le tombeau , non pas dans la terre; et tandis qu'il habite ces sublimes régions, ne restez point cloué à la terre. — Avec de telles réflexions, nous n'aurons pas de peine à bannir toute espèce de chagrins. Daigne le Dieu des miséricordes et le Père de toute consolation consoler tous les coeurs de ceux qui sont en proie à cette Tristesse ou qui endurent d'autres souffrances ! Daigne sa bonté nous délivrer de tout chagrin, nous faire goûter les délices spirituelles et nous accorder les éternelles richesses. Puissions-nous tous y parvenir par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, auquel (8) avec le Père et le Saint-Esprit, appartiennent la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Translation
Hide
Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
VI.
Aber wie kann ich, sagst du, mich der Trauer erwehren und Mensch bleiben? Wenn du bedenkst, wie weder der Patriarch gewehklagt hat noch Job; und sie waren doch auch Menschen; und sie lebten vor dem Gesetze und vor der Gnade und den großen Lehren der Weisheit, die aus diesen Quellen fließen. Wenn du ferner beherzigst, wie dein Kind in ein besseres Land gegangen und zu einem edleren Loose sich aufgeschwungen, wie du den Sohn nicht verloren, sondern an sicherer Stätte geborgen hast. Sage darum nicht: Jetzt heiß’ ich nimmer Vater. Warum denn nimmer Vater, wenn dein Sohn lebt? Du hast ja dein Kind nicht verloren, den Sohn nicht eingebüßt. Eher hast du ihn bekommen, und um so sicherer gehört er dir an. Vater heissest du nicht mehr bloß auf Erden, sondern auch im Himmel. Den Namen Vater hast du nicht verloren, sondern in höherem Grade gewonnen. Denn Vater wirst du fernerhin genannt werden nicht eines sterblichen, sondern eines unsterblichen Sohnes, eines edlen Kämpfers, der für immer vor dem Könige steht. Und wähne nicht, der Sohn sei für dich verloren, weil du ihn nicht mehr siehst! Denn wäre er etwa in ein fremdes Land gegangen, so hätte ja auch die leibliche Trennung die Bande des Blutes nicht zerrissen. Schaue darum nicht auf’s erstorbene Antlitz, sonst wird neu der Schmerz; sondern von der todten Hülle erhebe zum Himmel deine Gedanken. Nicht dieser entseelte Leib ist dein Sohn, sondern Der, welcher wie mit Flügeln sich emporgeschwungen hat zu unermeß- S. 24 licher Höhe. Und wenn du das erloschene Auge siehst und den entstellten Mund und den regungslosen Leib, so denke nicht bei dir selbst: Jetzt redet nimmer dieser Mund, nimmer schauen diese Augen, nimmer wandeln diese Füße; Alles verfällt rasch der Auflösung. Sage lieber: Dieser Mund wird besser reden, diese Augen Größeres schauen, diese Füße über Wolken schreiten, der verwesliche Leib wird mit Unsterblichkeit sich umkleiden, und herrlicher bekomme ich den Sohn wieder. Und wenn Das, was das Auge schaut, dich zur Trauer stimmt, so sprich zu dir selbst: Ein Gewand ist es, das er abgelegt hat, um es kostbarer zurückzuerhalten; ein Haus ist es, das abgebrochen wurde, um glänzender wieder zu erstehen. Es ist, wie wenn wir ein Haus abbrechen wollen. Da lassen wir die Inwohner auf einige Zeit ausziehen, damit Staub und Lärm ihnen nicht lästig werde. Ist aber das Gebäude wieder fest hergestellt, so führen wir sie zuversichtlich zurück. Ebenso hat Gott das gebrechliche Zelt niedergelegt und für diese Zeit den Sohn zu sich in’s väterliche Haus genommen; er wird die abgebrochene Hütte einst wieder aufrichten und prachtvoller zurückgeben. Sage darum nicht: Jetzt ist es aus mit dem Sohne für immer! So mögen Ungläubige reden. Du sollst also sprechen: Er schläft und steht einst wieder auf, er ist in ein fernes Land gegangen und kehrt einst wieder mit dem himmlischen Könige. Und wer sagt uns Das? Der, aus dessen Munde Christus spricht. Dieser sagt: „Wenn wir glauben, daß Jesus gestorben und wieder auferstanden ist zum Leben, ebenso wird Gott auch die Entschlafenen durch Jesus herbeiführen mit ihm.“1 Wenn du darum den Sohn suchst, so suche ihn dort, wo der König, wo die Schaaren der Engel; nicht im Grabe, nicht auf Erden; du möchtest sonst, während der Sohn so hoch erhoben ist, dich hinschleppen auf der niedrigen Erde. —
S. 254 Wenn nun das unsere Gedanken sind, so werden wir leicht über jeden derartigen Schmerz hinwegkommen. Der Vater der Erbarmungen aber und der Gott alles Trostes wird trösten unser aller Herzen, Derer, die von solcher Trauer, und Derer, die von anderem Kummer gebeugt werden. Er möge uns gewähren, frei von allem Kleinmuth geistige Freude zu genießen und einst der himmlischen Seligkeit theilhaftig zu werden, zu welcher wir alle gelangen mögen durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater zugleich mit dem heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre jetzt und immer und für ewige Zeiten. Amen.
-
Thess. 4, 14. ↩