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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
3.
Ceux auxquels s'adressent les reproches, doivent se lamenter et verser des larmes, désirer voir leurs maîtres, et les attendre avec plus d'impatience qu'ils n'attendraient leurs parents eux-mêmes. Ceux-ci leur ont donné la vie, mais ceux-là leur ont appris à bien vivre. Il faut supporter les reproches d'un père, il faut compatir à la douleur des supérieurs, quand les fautes de nos frères viennent les affliger. Il ne suffit point de leur zèle pour corriger les coupables, il nous faut agir de concert avec eux. Si le coupable se voit repris sévèrement par son père,- puis entouré de caresses par ses frères , ne se pervertira-t-il pas davantage? Aussi quand le père s'irrite, irritez-vous avec lui, puisque vous vous intéressez à votre frère et que vous partagez l'indignation de votre père. Déployez tout votre zèle, versez des larmes, non pas à cause des reproches adressés au coupable, mais à cause de sa faute. Si je construis et que vous (93) démolissiez, que ferons-nous autre chose que de nous fatiguer vainement ? Bien plus, vous assumez sur vous un châtiment. Celui qui s'oppose à la guérison d'une blessure n»encourt-il pas une peine plus grave que l'auteur même de la blessure ? N'est-il point plus criminel d'empêcher le remède que de faire la blessure? L'un cause la mort, l'autre ne la donne pas toujours. Ainsi donc, lorsque vos supérieurs pour de justes motifs s'irritent contre vos frères, partagez leur indignation, et si vous les voyez reprendre un coupable, détournez-vous de lui plus vivement qu'ils ne le font eux-mêmes. Oui, que le coupable vous redoute plus qu'eux-mêmes. S'il ne craint que son maître, il ne tardera pas à pécher de nouveau. Mais qu'il ait à redouter une multitude de regards et de visages, il agira désormais avec plus de prudence. Si nous ne nous unissons à nos supérieurs, nous encourrons les peines de l'autre vie; comme aussi en secondant leurs efforts, nous partagerons leur récompense, pour avoir coopéré à l'amendement du coupable.
Que telle soit donc notre conduite. Ne nie dites pas que les chrétiens doivent se montrer pleins de bienveillance envers leur prochain sachez que pour être bienveillant ici, il faut s'irriter, et non pas user avant le temps, envers le pécheur, d'une indulgence qui l'empêcherait de sentir sa faute. Je suppose un fiévreux ou un frénétique. Serez-vous bienveillant à son égard en lui donnant la faculté de s'enivrer, en le laissant libre de faire tout ce qu'il voudra, tout ce qu'on peut faire en bonne santé? Ne devrez-vous point plutôt l'étendre dans son lit, l'enchaîner, l'éloigner de toute nourriture, de tout breuvage qui ne conviendrait pas à son état? Cette prétendue bienveillance ne ferait qu'accroître le -mal; cette sage sévérité au contraire l'empêchera de mourir. Il faut en dire autant des maladies de l'âme. Oui, il y a de .l'humanité à ne pas se montrer toujours indulgent envers les pécheurs, à ne pas flatter sans cesse leurs passions. Personne n'aimait plus que saint Paul l'incestueux de Corinthe, et c'est pourquoi il le livre à Satan; personne n'eut pour lui tant de haine que ceux qui l'applaudirent et le flattèrent. La suite le fit bien voir. Ses flatteurs enflèrent son âme, et son orgueil monta de plus en plus; Paul comprima cette arrogance, et il n'eut de repos qu'après avoir entièrement guéri le malade. Eux, ils ne firent qu'aggraver le mal; lui, il le détruisit jusque dans sa racine. Approprions-nous ces lois si sages. Si vous voyez un cheval s'emporter, bien vite vous lui jetez un frein, vous le retenez vivement, vous l'accablez de coups de fouet; c'est un supplice sans doute pour l'animal, mais ce supplice le sauve.
Tenez cette conduite à l'égard des pécheurs. Chargez-les de chaînes, jusqu'à ce qu'ils aient obtenu de Dieu leur pardon; ne les laissez point libres, de peur que la colère divine ne les enchaîne. Si je les enchaîne moi-même, Dieu ne les enchaînera point; sinon, un jour viendra où ils seront chargés de chaînes qu'on ne pourra plus briser. « Si nous avions soin de nous juger nous-mêmes, nous ne serions point jugés ». (I Cor. XI, 31.) Il n'y a rien de cruel, rien d'inhumain dans cette conduite, soyez-en surs; elle est au contraire très-bienveillante; c'est le moyen le plus prompt, le plus intelligent de guérir les malades. — Mais il y a assez longtemps qu'ils souffrent, direz-vous ! — Combien de temps, dites-moi. Un an, ou deux, ou trois? — Ce n'est pas au temps que: je prends garde, c'est à la réforme des moeurs. Prouvez-moi qu'ils se repentent, qu'ils sont corrigés; et tout sera fait. S'il en est 'autrement, qu'importe la longueur dis temps? Qu'on ait lié plus ou moins de fois une blessure, ce n'est pas là ce que nous tenons à savoir; nous demandons si ce mal est guéri; dans ce cas, qu'on cesse d'employer le remède. Mais si le mal persiste, qu'on l'emploie dix ans,.s'il le faut. Pour enlever les liens, consultez-les résultats obtenus. Prenons ainsi soin de nous-mêmes et des autres, ne songeons ni à la gloire ni à l'ignominie d'ici-bas, mais aux châtiments et aux opprobres de la vie future, prenons garde d'offenser le Seigneur, et imposons-nous. comme remèdes de rigoureuses pénitences. Ainsi recouvrerons-nous promptement la santé, ainsi, parviendrons-nous aux biens éternels. Puissions-nous tous en jouir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ avec lequel, au Père et au Saint-Esprit, gloire; puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
III.
So sollen auch jetzt Die gesinnt sein, welche getadelt werden; sie sollen weinen und klagen, sie sollen nach ihren Lehrern sich sehnen, nach ihnen größeres Verlangen als nach Vätern tragen. Denn den Vätern verdanken wir das Leben, den Lehrern aber das tugendhafte Leben. In solcher Gesinnung soll man die väterlichen Zurechtweisungen hinnehmen, so soll man den Schmerz der Vorsteher gegen Die, welche sündigen, theilen. Denn nicht auf den Lehrern allein beruht das Ganze, sondern ein Theil auch auf euch. Denn sieht der Sünder, daß zwar der Vater ihn tadelt, daß aber die Brüder ihm schmeicheln, so wird er noch gleichgiltiger sich gehen lassen. Vielmehr wenn der Vater tadelt, so zürne auch du mit ihm, mag nun die Sorge für den Bruder dich bewegen, oder weil du das Zürnen des Vaters theilst; nur zeige lebhafte Theilnahme und beklage nicht den Tadel des Bruders, sondern seine Sünde. Wenn aber ich aufbaue und du niedereissest, was haben wir dann beide mehr als vergebliche Mühe? Ja nicht einmal darauf beschränkt sich der Schaden, sondern du ziehst dir auch selbst noch Strafe zu. Denn wer die Heilung einer Wunde hindert, der verdient nicht geringere, ja noch größere Strafe, als wer sie geschlagen hat. Denn es gilt nicht gleich, eine Wunde zu schlagen und die Heilung der geschlagenen zu hindern. Dieses zieht jedenfalls den Tod nach sich, aber Jenes nicht immer.
Dieses rede ich zu euch, damit ihr das Zürnen der Vorsteher theilt, wenn sie aus gerechter Ursache sich entrüsten, damit, wenn ihr Jemand getadelt sehet, ihr noch mehr von ihm euch abwendet als der Lehrer selbst. Euch soll Der, welcher sich verfehlt hat, mehr fürchten als den Vorsteher. Denn fürchtet er bloß den Lehrer, so wird er rasch wieder sündigen; wenn er aber so viele Augen zu scheuen hat, so viele Munde, so wird er sich sorgsamer in Acht nehmen. Denn wie wir einst, wenn wir Das nicht thun, auf’s strengste bestraft werden, so werden wir auch, wenn wir es thun, am Verdienste der Besserung Antheil haben.
S. 250 So wollen wir demnach handeln! Und wer etwa sagt: Du mußt liebevoll sein gegen den Bruder, so ziemt es sich für Christen, der lerne, daß Jener liebevoll ist, welcher zürnt, nicht Jener, der vor der Zeit dem Bruder schmeichelt und ihn gar nicht zum Bewußtsein seiner Verirrung kommen läßt. Denn wer, sage mir, hat denn wahres Mitleid mit dem Manne, den Fieber und Irrwahn umfangen hält, der, welcher ihn auf’s Lager beugt und in Fesseln legt und schädliche Speisen und Getränke ihm entzieht, oder Der, welcher ihn ungemischten Wein hinunter schütten läßt, ihm volle Freiheit gewährt und Alles zu thun gestattet, was der Gesunde thut? Trägt nicht der Eine zur Verschlimmerung der Krankheit bei, während er meint, ein Werk der Nächstenliebe zu thun, der Andere aber zur Heilung? So ist es eben, meine ich, auch hier. Denn die Liebe gebietet, dem Kranken nicht überall willfährig zu sein, nicht allwegs seinen Gelüsten nachzugeben. Niemand liebte den Unzüchtigen in Korinth mehr als Paulus, der doch befahl, ihn dem Satan zu übergeben; Niemand haßte ihn mehr als Jene, die ihm Gunst und Beifall erwiesen; der Ausgang hat es gezeigt. Denn Jene machten ihn aufgeblasen und schürten noch das Feuer; Paulus aber beugte seinen Stolz und ließ nicht eher ab, als bis er ihn wieder völlig gesund gemacht hatte; Jene mehrten noch das vorhandene Böse, aber Paulus riß das schon veraltete mit der Wurzel aus.
So sollen auch wir die Gesetze der Menschenliebe verstehen! Wenn du ein Pferd siehst, das über den steilen Abhang stürzen will, so greifst du nach dem Zügel und reissest es ungestüm zurück und schwingst oftmals die Peitsche; das ist nun wohl eine Züchtigung, aber aus dieser Züchtigung erwächst die Rettung. So mache es auch bei Denen, die sündigen! Binde Den, der sich verfehlt hat, bis er mit Gott sich aussöhnt; laß ihn nicht frei bleiben, damit ihn nicht um so mehr der Zorn Gottes binde! Wenn ich ihn binde, so bindet ihn Gott nicht S. 251 mehr; wenn ich nicht binde, so warten seiner die unzerbrechlichen Bande. „Denn würden wir selbst uns richten, so würden wir nicht gerichtet werden.“1 So halte denn ein solches Verfahren nicht für Grausamkeit und Unmenschlichkeit, sondern für die höchste Milde, für das heilsamste Verfahren, für die liebevollste Sorge.
„Aber sie haben schon lange genug gebüßt,“ sagt man. Wie lange denn? frage ich. Etwa ein Jahr oder zwei und drei? Aber es handelt sich hier nicht um die Länge der Zeit, sondern um die Besserung der Seele. Das mußt du nachweisen, ob sie zerknirscht, ob sie umgewandelt sind; dann ist Alles recht; ist aber Das nicht der Fall, was hilft dann die lange Zeit? Wir fragen ja auch bei einer Wunde nicht, wie oft sie verbunden worden, sondern was der Verband genützt hat. Hat er nun selbst in kurzer Zeit geholfen, so werde er nicht ferner mehr angelegt; hat er aber Nichts geholfen, so soll er selbst nach zehn Jahren noch angelegt werden, und nichts Anderes soll für die Wegnahme bestimmend sein als die Heilung der Wunde. Wenn wir so für uns und für Andere Sorge tragen, wenn wir nicht auf Ehre oder Schande vor den Menschen sehen, sondern an Qual und Schmach in der anderen Welt denken und vor Allem an die Beleidigung Gottes, und wenn wir mit Ernst und Nachdruck die Heilmittel der Buße auf unsere Wunden legen, so werden wir rasch zur vollen Gesundheit gelangen und einst der künftigen Güter theilhaftig werden. Mögen diese uns allen zu Theil werden durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater zugleich mit dem heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre sei jetzt und immer und für ewige Zeiten. Amen. S. 252
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I. Kor. 11, 31. ↩