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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30 Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
HOMÉLIE XXVI.

4.

Quand les Hébreux étaient dans le malheur, quand on les poursuivait, ils gémissaient alors, ils invoquaient Dieu, ils obtenaient d'en-haut un puissant, secours; au contraire, quand ils s'engraissaient de leur prospérité, ils regimbaient. Les Ninivites, de leur côté, ne profitèrent de leur félicité que, pour irriter Dieu, qui dut menacer de détruire leur ville jusque dans ses fondements; une fois humiliés par la prédication de clonas, ils montrèrent une parfaite sagesse. Voulez-vous considérer un homme en particulier, voyez Salomon. Quand il était dans les inquiétudes et dans le trouble que lui inspirait le gouvernement de son peuple, il mérita d'avoir une sublime vision; ruais, dès qu'il se fut livré aux délices, il plongea jusqu'au fond dans l'abîme de la corruption. Et son père? Quand mérita-t-il l'admiration et la gloire? N'est-ce pas quand il fut dans l'adversité? Absalon, maintenant, ne pratiqua-t-il pas la sagesse, tant qu'il mena la vie d'un fugitif; mais, à son retour, ne se montra-t-il pas un tyran et un parricide? Et Job? Sa vertu brilla au sein de la tranquillité, mais elle partit plus brillante encore après son affliction.

Mais à quoi bon ces vieilles histoires des temps anciens? Il suffit de considérer ce qui se passe aujourd'hui chez nous, pour comprendre tout le profit de l'affliction. Aujourd'hui, nous jouissons de la paix, et nous sommes tombés, nous languissons, nous avons rempli l'Église de mille maux; quand nous étions tourmentés , nous avions plus de sagesse, plus de dignité, plus de zèle, plus d'ardeur, pour rechercher les pieuses réunions, pour entendre la parole. Ce que le feu est pour l'or, l'affliction l'est pour l'âme; elle en fait disparaître les souillures, elle lui rend sa pureté, elle rehausse l'éclat de sa gloire. L'affliction mène au royaume du ciel; la prospérité tranquille, à la géhenne. C'est ce qui fait que l'une est la voie étroite ; l'autre, la voie large. De là, ce que disait le Christ lui-même : « Dans le monde, vous aurez l'affliction » (Jean, XVI, 33), nous annonçant par là un grand bien. C'est pourquoi, si vous êtes un disciple, cheminez par la voie étroite de l'affliction; ne vous attristez pas, ne vous laissez point abattre. Si vous ne consentez pas à cette affliction, il vous en faudra subir une autre dont vous ne retirerez. aucun profit. L'envie, l'amour des richesses, le feu de la fornication, la vaine gloire, toutes les autres passions perverses, tourmentent et affligent l'âme; non moins que la douleur et les larmes. Si vous ne voyez ni les larmes ni les chagrins du méchant, c'est la honte qui le retient, ou l'engourdissement de son mal ; pénétrez dans son âme, vous y verrez régner la tempête. Donc, puisque quelle que soit la voie que l'on suive, l'affliction est inévitable, pourquoi ne pas, embrasser. de préférence le genre de vie où l'affliction mérite d'innombrables couronnes ? Aussi, c'est par la voie étroite des afflictions que Dieu a conduit ses saints. Il procurait ainsi leur bien, et en même temps celui des autres, de peur qu'ils ne conçussent d'eux une idée trop haute.

Ce qui. a fait dans les premiers temps prévaloir l'idolâtrie, c'est qu'on a exagéré l'admiration que méritaient les hommes; c'est ainsi qu'Alexandre a été considéré comme un treizième Dieu par le sénat romain. Car ce sénat avait le pouvoir de créer des dieux par ses (161) décrets. A la nouvelle de tout ce que le Christ avait fait, le gouverneur de la Judée envoya demander à Rome s'il plaisait aux sénateurs de décréter que le Christ aussi était un Dieu. Ils n'en voulurent pas entendre parler dans leur colère et dans leur indignation de ce que, devançant leur suffrage et leur décret, la vertu du Crucifié avait, par son propre éclat, conquis toute la terre. Cette conduite du sénat de Rome était, contre l'intention même des sénateurs, un effet dé la suprême sagesse qui ne voulait pas faire proclamer la divinité du Christ comme fondée sûr dés suffrages humains; qui ne voulait pas que l'on pût le confondre avec un de ces dieux sortis de leurs votes. Ces hommes-là mirent jusqu'à des athlètes au rang des dieux, ainsi que les infâmes qui servaient à Adrien; on sait d'où vient le nom de la ville d'Antinoüs. Comme la mort accuse notre nature mortelle, le démon a trouvé, dans l'immortalité de l'âme, combinée avec tous les excès de la flatterie, un moyen de précipiter les peuples dans l'impiété. Voyez sa scélératesse : quand nous faisons de cette considération un usage convenable, le démon détruit l'édifice qu'élèvent nos paroles; veut-il au contraire faire servir à notre perte l'immortalité, il affermit l'édifice avec le plus grand soin. Si l'on dit: Et d'où vient ce dieu Alexandre? n'est-il pas mort, et misérablement? Mais son âme est immortelle, répond-on. Vous affirmez l'immortalité maintenant, et vous faites profession de sagesse pour nous séparer du Dieu maître de toutes choses ; mais quand c'est nous qui l'appelons le plus grand don de Dieu, nous sommes des esprits bas et terre à terre, en rien supérieurs aux êtres sans raison, victimes de l'erreur, et vous nous détrompez. Si nous nous avisons de dire que le Crucifié vit encore, on nous répond par le rire, malgré le cri de l'univers qui l'attesta jadis, qui l'atteste aujourd'hui; jadis, par les miracles; aujourd'hui, par ceux qui se sont convertis; un mort certes ne fait pas de si belles choses. Qu'on vous dise qu'Alexandre est vivant, vous le croyez, sans pouvoir cependant fournir aucun signe. Comment ! répondra-t-on ; mais que d'admirables choses n'a-t-il pas faites de son vivant ! que de nations, que de villes par lui soumises, quelles guerres n'a-t-il pas faites, quelles victoires, quels trophées !

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