• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30 Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
HOMÉLIE XVI.

2.

Quand il les a élevés par ses. éloges, il en, vient à l'exhortation. Et s'il a mêlé les louanges aux reproches, c'est de peur, en passant du reproche à l'exhortation, de rendre ses paroles difficiles à accepter; -il veut, en commençant par flatter leurs oreilles, frayer la route à ses exhortations. Il se propose de parler sur l'aumône : aussi a-t-il la précaution de dire : « Je me réjouis de ce qu'en tout j'ai confiance en vous » ; faisant servir leurs mérites précédents à augmenter leur bonne volonté pour la circonstance présente. Il ne dit pas immédiatement : Faites donc l'aumône; mais voyez sa prudence; voyez comme il prépare de loin son discours, comme il le prend de haut : « Je vais vous faire connaître », dit-il, « la grâce de Dieu qui a été donnée dans les églises de Macédoine ». De peur qu'ils ne s'enorgueillissent, il appelle cela une grâce, et racontant les oeuvres des autres, il se sert des éloges qu'il donne à ceux-là pour rendre. plus grand le zèle de ses auditeurs. Et-il loue les Macédoniens pour deux motifs, pour trois même parce qu'ils supportent courageusement les épreuves, parce qu'ils savent exercer la miséricorde, et parce que, tout pauvres qu'ils sont, ils ont montré de la libéralité dans leur aumône; ils étaient pauvres, car on leur avait enlevé leurs biens. C'est ce qu'il nous apprend lorsqu'il leur écrit dans une de ses lettres : « Car vous êtes devenus les imitateurs des églises de Dieu qui sont en Judée, parce que vous avez aussi souffert les mêmes traitements de:la part de vos compatriotes, que (103) les fidèles de Judée de la part des Juifs ». (I Thess. II, 14.) Ecoutez ce qu'il dit plus tard en écrivant aux Hébreux : « Car vous avez a accepté avec joie l'enlèvement de vos biens ». (Hébr. X, 34.) Il appelle donc cela une grâce, non-seulement afin de réprimer leur orgueil, mais afin de les stimuler, et d'enlever à ce qu'il va dire tout ce qui pourrait causer leur jalousie. C'est encore pour cela qu'il ajoute l'appellation de frères, c'est afin de détruire tout sentiment jaloux : car il se prépare à donner aux Macédoniens d'insignes éloges. Ecoutez-les, ces éloges. Il vient de dire : « Je vais a vous faire connaître la grâce de Dieu », il n'ajoute pas : qui a été donnée dans telle et telle ville, mais il loue la nation tout entière en ces termes : « Dans les églises de Macédoine ».

Puis il expose quelle est cette grâce. « C'est que leur joie a été extrême dans de nombreuses épreuves de tribulation (2) ». Voyez-vous quelle prudence? Il ne commence pas par ce qui est le but de son discours; il dit d'abord autre chose, pour ne pas avoir l'air d'aborder exprès son sujet, mais y paraître amené par la suite d'autres idées : « Dans de nombreuses épreuves de tribulation ». C’est ce qu'il avait dit aux Macédoniens eux-mêmes, lorsqu'il leur écrivait ceci : « Vous êtes devenus les imitateurs du. Seigneur, ayant reçu la parole au milieu de nombreuses tribulations, avec la joie de l'Esprit-Saint » (I Thess. I, 6); et un peu plus loin : « La parole du Seigneur a rejailli de chez vous, non-seulement dans la Macédoine et dans l'Achaïe, mais votre foi en Dieu est même parvenue en tout lieu ». (Ibid. 8) Or que signifie : « Leur joie a été extrême dans de nombreuses épreuves de tribulation? » Ils ont eu, veut-il dire, les deux choses au plus haut degré : la tribulation et la joie. Aussi était-ce grande merveille devoir. une telle abondance de joie jaillir en eux de la tribulation même. Car non-seulement cette tribulation n'engendra point chez eux le chagrin, mais elle leur devint un sujet de contentement : et elle était grande pourtant ! Il parlait donc ainsi pour préparer les Corinthiens à se montrer courageux et inébranlables dans les épreuves. Car les Macédoniens n'avaient pas supporté la tribulation d'une manière ordinaire, mais de telle sorte qu'ils s'étaient illustrés parleur patience : bien mieux, l'apôtre ne parle pas de leur patience, mais, ce qui est plus encore, de leur joie; et non pas simplement,de leur joie, mais d'une joie extrême . oui, elle surgissait en eux, immense, ineffable. « Et que leur profonde pauvreté a été surabondante pour la richesse de leur simplicité ». Encore ici les deux choses au plus haut degré. Car de même qu'une grande tribulation a produit une grande joie, une joie extrême; de même une grande pauvreté a produit une grande richesse d'aumône. Car c'est ce qu'il a voulu exprimer par ces mots : « A été surabondante pour la richesse; de leur simplicité ». Car ce n'est pas à la quantité des choses données, mais à l'intention de ceux qui donnent que se mesure la libéralité. Aussi ne parle-t-il pas de la richesse des dons, mais il dit: « La richesse de leur simplicité ». Ce qui revient à ceci :.Non-seulement la pauvreté ne fut pas pour eux un obstacle à la libéralité, mais elle leur devint un motif de donner largement, comme la tribulation devint le motif de leur joie. Car plus ils étaient pauvres, plus ils montraient de libéralité, et donnaient de bon coeur. Aussi les admire-t-il beaucoup, de ce qu'avec tant de pauvreté ils montrèrent une libéralité si grande. Car « leur profonde pauvreté », c'est-à-dire leur extrême pauvreté, qui dépassait toute expression, fit voir leur simplicité. II ne dit pas : Fit voir, mais : « A été surabondante » ; il ne dit pas leur simplicité, mais : « La richesse de leur simplicité » , c'est-à-dire, une richesse en rapport avec la grandeur de leur pauvreté; que dis-je, l'extrême libéralité dont ils firent preuve alla beaucoup au-delà de cette mesure. Il explique ensuite la même chose encore plus clairement, en ces termes : « Car, je l'atteste », (et certes le témoin est digne de foi) « ils ont agi selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens (3) » ; ce qui revient au même que : « A été surabondante pour la richesse de leur simplicité ». Que dis-je?. ceci n'est pas la seule explication : tout ce qui suit éclaircit encore cette même pensée : « De leur propre mouvement » , dit-il. C'est là un second titre d'excellence. « Avec beaucoup d'instances (4) » ; en voilà un troisième; puis un quatrième : « Nous demandant». Puis un cinquième : Quoiqu'étant dans la tribulation, et dans la pauvreté, ce qui en fait un sixième; enfin en voici un septième : c'est qu'ils ont donné considérablement.

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (308.75 kB)
  • epubEPUB (294.13 kB)
  • pdfPDF (1.05 MB)
  • rtfRTF (0.98 MB)
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV) vergleichen

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung