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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Galatas commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Galates

1.

L'enfant dont il est question ici n'est pas tel par son âge, mais par ses goûts. Paul nous fait comprendre aussi que Dieu voulait dès le début nous accorder les biens dont il nous a gratifiés plus tard; mais comme nous étions encore trop enfants, il nous a laissés sous la dépendance des éléments de ce monde, c'est-à-dire qu'il nous a fait observer les néoménies 1 et le sabbat. Or, la succession de ces jours-là est subordonnée au cours de la lune et du soleil. Si donc on vous ramène à la loi, c'est absolument comme si une fois arrivés à l'âge d'homme on vous faisait revenir à l'enfance. Voyez-vous où conduit l'observation des jours marqués par la loi ? Elle fait du Seigneur, du maître, du roi de toutes choses un simple serviteur. « Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils formé d'une femme et assujetti à la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi, et pour que nous pussions réclamer notre adoption (4,5)». Paul indique ici deux causes et deux résultats de l'incarnation : elle nous a délivrés des maux, elle nous a procuré des biens, entreprise que nul, excepté Jésus, ne pouvait faire réussir. Quels sont donc ces biens qu'elle nous a procurés? Elle nous a sauvés de la malédiction de la loi, et nous a rendus enfants adoptifs. « Pour racheter », dit-il, « ceux qui étaient sous la loi, et pour que nous (610) pussions réclamer notre adoption ». Il a raison de dire: « Pour que nous pussions réclamer», c'est bien la preuve que cette adoption nous était due. Car dès le début, ainsi que Paul nous l'a fait remarquer plus d'une fois, Dieu avait fait à Abraham en leur faveur des promesses qui se sont réalisées. Et à quoi reconnaître, dira-t-on, que nous sommes devenus les enfants de Dieu? Aune chose, dit-il, c'est que nous avons été revêtus de Jésus-Christ le vrai Fils de Dieu. Il en donne une seconde preuve, c'est que nous avons reçu l'Esprit d'adoption.

« Et parce que vous êtes enfants , Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils, qui crie : Abba, mon père. Aucun de vous n'est donc point maintenant serviteur, mais enfant. Que s'il est enfant, il est aussi héritier de Dieu par Jésus-Christ (6,7) ». Car nous ne pourrions l'appeler notre Père, s'il ne nous avait d'abord reconnus pour ses fils. Si donc par l'effet de la grâce nous avons cessé d'être esclaves pour devenir libres, d'être enfants pour devenir hommes faits, d'être étrangers à Dieu pour devenir ses héritiers et ses enfants, ne serait-il pas absurde, ne serait-ce pas le comble de l'ingratitude que dû l'abandonner et de revenir sur nos pas ? « Autrefois, lorsque vous ne connaissiez point Dieu, vous étiez assujettis à ceux qui n'étaient point véritablement dieux. Mais après que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous-avez été connus de lui, comment vous tournez-vous vers ces observations légales, défectueuses et impuissantes, auxquelles vous voulez vous assujettir par une nouvelle servitude (8, 9) ». Ici Paul s'adresse à ceux d'entre les gentils qui s'étaient convertis à la foi, et leur dit que c'est une espèce d'idolâtrie que de s'assujettir à observer les jours, et que cette coutume les expose maintenant à des châtiments plus terribles. Il dit: Des éléments qui ne sont point véritablement des dieux, afin de leur faire partager son opinion, et de les mettre dans une perplexité plus grande. Voici le sens de ses paroles : Vous étiez alors dans les ténèbres, vous viviez dans l'erreur, et .vous rampiez à terre; aujourd'hui que vous connaissez Dieu, ou plutôt que vous êtes connus de lui, ne vous exposerez-vous pas à un plus grand et plus terrible châtiment, en retombant dans votre ancienne maladie malgré les soins dont vous avez été comblés? Si vous avez trouvé Dieu, ce lest pas à vos efforts que vous le devez ; mais c'est lui-même qui vous a retirés de l'erreur où vous croupissiez. Il dit de la loi qu'elle est défectueuse et impuissante, parce qu'elle n'a aucune influence pour nous procurer les biens dont il est question.

« Vous observez les jours et les mois, les saisons et les années (10) ». D'après ce passage, il est évident que les faux apôtres ne leur prêchaient pas seulement l'observation de la circoncision, mais encore celle des fêtes et des néoménies. « J'appréhende pour vous, que je n'aie peut-être travaillé en vain parmi vous (11)». Voyez-vous cette bonté apostolique? Les Galates étaient assaillis par la tempête, il tremble, il craint pour eux. De là cette expression si bien faite pour les ramener à de meilleurs sentiments : « J'ai peut-être travaillé en vain parmi vous », c'est-à-dire, ne me faites pas perdre le fruit de tant de sueurs. En disant «J'appréhende » , et en ajoutant ces mots : « Que peut-être », il excite leur inquiétude et fait naître en même temps chez eux une meilleure espérance. Car il n'a pas dit : « J'ai travaillé en vain », mais : « Peut-être ai-je travaille en vain». Vous n'avez pas encore, leur dit-il, fait complètement naufrage, mais je prévois que la tempête qui gronde sur vous amènera ce résultat. Aussi, je crains, mais je ne désespère pas : car il dépend de vous que tout aille bien, et que vous retrouviez le beau temps d'autrefois. Ensuite, tendant pour ainsi dire la main à ces naufragés, il leur dit : « Soyez comme moi, parce que j'ai été comme vous (12) ». Il s'adresse à ceux qui appartenaient à la nation juive. Il se met en avant, afin de les décider par son exemple à renoncer à leurs anciens errements. Si vous n'aviez personne autre pour vous servir d'exemple, il vous suffirait, pour vous raffermir dans votre conversion, de jeter les yeux sur moi seul. Regardez-moi donc, car moi aussi j'ai eu les mêmes sentiments que vous, et j'ai été un chaud partisan de la loi, et cependant plus tard je n'ai pas craint de l'abandonner, pour me ranger sous le drapeau de la foi. Et vous le savez bien, avec quelle ardeur je me cramponnais au judaïsme, et avec quel empressement plus grand encore je l'ai quitté ensuite. Ce raisonnement, il a bien fait de ne le présenter qu'après les autres. Car la plupart, des hommes, même quand ils ont trouvé toutes sortes de bonnes raisons pour se décider, (611) prennent plus volontiers leur parti quand ils voient un homme de leur race leur donner l'exemple. « Je vous en prie, mes frères, vous ne m'avez jamais offensé en aucune chose. Remarquez comme il emploie encore, en s'adressant à eux, les épithètes les plus honorables, ce qui était en même temps un moyen de leur rappeler la grâce dont ils avaient été l'objet. Après leur avoir fait de vifs reproches, et avoir examiné leur conduite à tous les points de vue, et leur avoir prouvé qu'ils avaient violé la loi, après leur avoir infligé toutes sortes de critiques, il les épargne, il panse leurs blessures, il leur parle avec plus de douceur. De même que de continuels ménagements détruisent l'effet des bons conseils, de même une critique toujours acerbe finit par révolter celui auquel elle s'adresse. Aussi, en toute circonstance, est-il bien de ne jamais dépasser la mesure. Voyez-vous comme il s'excuse auprès d'eux de leur avoir ainsi parlé; il leur montre que son langage lui a été inspiré non pas seulement par son indignation, mais aussi par son affection pour eux. Il leur avait fait de profondes incisions, il apaise leur douleur par le baume de sa parole. En montrant que ni la haine, ni la rancune ne lui ont dicté son langage, il leur rappelle l'amour qu'il leur avait témoigné, et se fait pardonner ses critiques tout en s'attirant leur admiration.


  1. Renouvellement de chaque mois. ↩

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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Galater (BKV)

1.

Vers 1: „Ich sage aber: Solange der Erbe noch Kind ist, unterscheidet er sich in nichts von dem Knechte, obgleich er Herr von allem ist; V. 2: sondern er steht unter Vormündern und Verwaltern bis zu der vom Vater vorausbestimmten Zeit. V. 3: So waren auch wir, solange wir Kinder waren, unter die Gewalt der Elemente gestellt.“

Kind nennt er hier nicht das (geringe) Alter, sondern die (geringe) Einsicht. Er will zeigen, daß Gott von Anfang an seine Gnade schenken wollte; da wir aber noch allzu kindisch gesinnt waren, beließ er uns unter der Gewalt der Elemente, d. i. unter Neumond und Sabbat;1 denn diese Tage leiten sich her vom Laufe der Sonne und des Mondes. Wenn sie also auch jetzt noch euch unter das Gesetz zu beugen suchen, handeln sie gerade so, als wenn sie euch im Alter der Vollreife wieder in den Kindheitszustand zurückführen wollten. Siehst du, wie verhängnisvoll die Beobachtung der Tage ist? Den Herrn und Hausvater, dem alles gehört, würdigt sie zum Diener herab.2

V. 4: „Aber als die Fülle der Zeit gekommen wart sandte Gott seinen Sohn, geboren aus dem Weibe, geworden unter dem Gesetze, V. 5: damit er die, welche unter dem Gesetze standen, loskaufe, damit wir die Annahme an Kindes Statt empfingen.“

Er macht hier zwei Beweggründe und heilsame Folgen der Menschwerdung namhaft: die Erlösung vom S. 105 Übel und die Mitteilung des Guten. Dies alles konnte sonst niemand leisten als Christus allein. Was aber ist darunter zu verstehen? Die Erlösung vom Fluche des Gesetzes und die Annahme an Kindes Statt. „Damit er die, welche unter dem Gesetze standen, loskaufe und damit wir die Annahme an Kindes Statt empfingen.“ Treffend sagt er: „Damit wir empfingen“, um anzudeuten, daß sie3 geschuldet war. Von alters her war dies ja verheißen, und Paulus selbst hat des breiten erörtert, daß diesbezüglich an Abraham Verheißungen ergangen sind. Und woraus ersehen wir, daß wir Kinder sind, fragst du? Einen Grund hat er bereits angegeben: weil wir Christus, den wirklichen Sohn, angezogen haben. Nun nennt er einen zweiten: weil wir den Geist der Kindschaft empfingen.

V. 6: „Weil ihr nun Kinder seid, entsandte Gott den Geist seines Sohnes in eure Herzen, der da ruft: Abba, o Vater! V. 7: Sohin bist du nicht mehr Knecht, sondern Sohn; wenn aber Sohn, dann auch Erbe Gottes durch Christus.“ 4

Wir könnten ja nicht „Vater“ rufen, wenn wir nicht vorher Söhne geworden wären. Wenn also die Gnade aus Sklaven Freie, aus Kindern Mündige, aus Fremden Söhne und Erben machte: wäre es da nicht Torheit und abscheulicher Undank, sie zu verlassen und ins alte Elend zurückzukehren?

V. 8: „Dazumal freilich, da ihr Gott nicht kanntet, dientet ihr Göttern, die es in Wirklichkeit gar nicht sind. V. 9: Jetzt aber, nachdem ihr Gott erkannt habet, ja von Gott erkannt worden seid, wie mögt ihr euch wieder den kraftlosen und armseligen Elementen zuwenden, um ihnen von neuem dienstbar zu sein?“

Hier zielt er auf die Heidenchristen ab und betont, daß ein solches Gebaren, nämlich das ängstliche Fest- S. 106 halten gewisser Tage, dem Götzendienste gleichzuachten sei,5 ja jetzt noch eine größere Züchtigung nach sich ziehe. Deshalb nannte er auch die Elemente „Götter, die es in Wirklichkeit gar nicht sind“, um ihnen dies recht einzuprägen und sie noch mehr zu erschüttern. Der Sinn seiner Worte ist: Damals wandet ihr euch in Finsternis und Irrtum auf dem Boden; jetzt aber, wo ihr Gott erkannt habt, vielmehr von ihm erkannt worden seid, verwirkt ihr da nicht größere und härtere Züchtigung, wenn ihr nach solcher Pflege wieder in die alte Krankheit zurückfallet? Denn nicht ihr habt durch eure Anstrengung Gott gefunden; ihr tapptet vielmehr in Finsternis, er aber zog euch an sich. Schwach und armselig nennt er die Elemente, weil sie keine Kraft bewiesen, wo es sich um die in Rede stehenden Güter handelte.

V. 10: „Ihr beobachtet ja Tage und Monde und Zeiten und Jahre.“

Hieraus erhellt, daß jene (Verführer) ihnen nicht bloß die Beschneidung predigten, sondern auch die Feste und Neumonde.

V. 11: „Ich bin in Sorge um euch, daß ich mich nicht etwa vergeblich um euch abgearbeitet habe.“

Siehe das Herz eines Apostels! Jene wankten, und er zittert und bebt. Deshalb macht er es auch recht eindringlich und spricht: „Ich habe mich abgearbeitet um euch“, gleich als wollte er sagen: Vereitelt nicht diese meine vielen Schweißtropfen! Durch die Worte aber: „ich bin in Sorge“ und: „daß ich nicht etwa“ erweckt er bei ihnen einerseits Unruhe, anderseits tröstliche Hoffnung. Er sagt ja nicht: Ich habe vergeblich gearbeitet, sondern: „daß ich nicht etwa , …“ Noch ist, so spricht er, der Schiffbruch nicht eingetreten, sondern S. 107 ich sehe noch den Sturm, der ihn kreißend gebiert. Deshalb bin ich wohl in Sorge, aber keineswegs in Verzweiflung. Ihr habt es in eurer Gewalt, alles wieder gutzumachen und die frühere Windstille herbeizuführen. Dann den vom Sturme Betroffenen gleichsam die Hand bietend, weist er auf sich selbst hin und spricht:

V. 12: „Werdet wie ich, weil auch ich bin wie ihr!“

Das gilt den Judenchristen. Er lenkt die Rede deshalb auf sich selbst, um auch von dieser Seite her ihnen das Abstehen von den alten Satzungen nahezulegen. Denn hättet ihr auch von niemand anderem ein Beispiel, so würde ein Blick auf mich allein genügen, euch zu dieser Umkehr zu bewegen und euren Mut schnell zu beleben. Also schaut her! Ich bin ja vor Zeiten in der gleichen Lage gewesen und habe mich gar sehr für das Gesetz erhitzt; aber dennoch trug ich später kein Bedenken, vom Gesetze abzulassen und jene Lebensweise aufzugeben. Und ihr wißt dies ganz gut, wie ich mit überspanntem Eifer für das Judentum mich einsetzte und wie ich es hernach um so entschiedener fahren ließ. — Mit feiner Berechnung führt er dies an letzter Stelle an. Denn mag man noch so viele und noch so gute Gründe entdecken, die Mehrzahl der Menschen läßt sich doch am leichtesten von ihresgleichen bestimmen und hält am liebsten an dem fest, was sie andere tun sieht.

„Brüder, ich bitte euch … in nichts habt ihr mich gekränkt.“

Siehe, er gibt ihnen wieder den Ehrennamen und ruft ihnen dadurch seine Liebe ins Gedächtnis zurück. Hart hat er sie angefaßt und hat die Verhältnisse allseitig beurteilt und hat ihnen Gesetzwidrigkeit nachgewiesen und hat sie mannigfach verwundet: nun wieder läßt er nach und heilt, indem er sanftere Worte gebraucht. Denn gleichwie fortwährendes Kosen verzärtelt, so er- S. 108 zeugt ein stets strenger Ton Erbitterung. Deswegen ist es gut, überall Maß zu halten. Sieh also: er entschuldigt sich bei ihnen wegen seiner Ausdrücke und zeigt, daß nicht einfach Abneigung gegen sie, sondern herzliche Sorge ihm die Worte eingegeben hat. Da er nämlich den Schnitt etwas tief geführt, gießt er nunmehr als linderndes Öl diesen Trost hinein. Und während er offen erklärt: Haß und Feindschaft lagen meinen Worten ferne, erinnert er sie an die Liebe, die er um sie an den Tag gelegt, und würzt seine Verteidigung mit Lobsprüchen.


  1. = Altes Testament. ↩

  2. D. h. obwohl der Mensch durch die Gnade Kind des Hauses und Herr wurde, wollen ihn die Judenlehrer durch das Gesetz wiederum zum Sklaven machen. ↩

  3. Die Annahme. ↩

  4. Vulgata: heres per Deum. ↩

  5. Weil die Einhaltung dieser Tage auf Naturkult und Sternendienst hinausläuft. ↩

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