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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Galatas commentarius Commentaire sur l'épître aux Galates
CHAPITRE II.

2.

Après différents conseils sur cette matière, pour qu'on ne croie pas qu'il veuille ériger en textes de loi ses recommandations aux Corinthiens, il ajoute : « Or, je vous dis ceci par condescendance, et non par commandement ». (I Cor. VII, 6.) Car il ne s'agissait pas d'un jugement imposé d'autorité, mais d'une conduite indulgente pour leur penchant à l'incontinence. Aussi dit-il : « A cause de votre incontinence ». Si vous voulez connaître l'opinion de Paul à ce sujet, écoutez ces paroles : « Je désire que tous les hommes soient comme moi-même » (I Cor. VII, 7), qu'ils vivent dans la chasteté. Il en était de même dans la circonstance présente : si les apôtres permettaient la (591) circoncision, ce n'était pas pour faire observer la loi, mais par condescendance pour la faiblesse juive. S'ils avaient tenu à faire respecter la loi, il n'auraient pas toléré deux enseignements , l'un pour les Juifs, l'autre pour les gentils. Car si la chose eût été obligatoire pour les infidèles, il est évident qu'elle l'eût été aussi pour tous les fidèles. D'un autre côté , s'ils établissaient comme une loi de ne point troubler, les gentils au sujet de la circoncision, ils montraient qu'ils ne la permettaient aux Juifs que par pure condescendance.

Il n'en était pas ainsi des faux frères., ils visaient à exclure les gentils de la grâce et à les ramener. sous le joug de la servitude. C'était là la première différence, et certes elle était considérable. La seconde, c'est que les apôtres ne faisaient cela qu'en Judée, où la loi dominait, tandis que les faux frères le faisaient en tout pays, car ils s'étaient adressés à tous les Galatès. D'où il est clair qu'ils agissaient ainsi, non pour édifier, mais pour détruire l'édifice jusqu'aux fondements, et que les intentions des apôtres, quand ils autorisaient la circoncision, n'étaient pas les mêmes que celles des faux frères quand ils s'efforçaient de l'imposer. — « Qui s'étaient introduits dans l'Eglise pour espionner la liberté que nous avons en Jésus-Christ ». Voyez-vous comme il fait allusion à leur esprit d'hostilité en employant ce mot d'espion? Car des espions ne s'introduisent parmi leurs adversaires que pour se tenir au courant de ce qu'ils font, et en profiter pour les attaquer et détruire leur puissance. C'est ce que faisaient ces faux frères qui voulaient ramener les fidèles sous le joug de la servitude. Ce qui montre bien qu'au lieu d'avoir les mêmes vues que tes apôtres, ils étaient en complet désaccord à ce sujet. Tandis que ceux-ci permettaient la circoncision pour détacher peu à peu les fidèles de la, servitude, eux ne l'établissaient que pour les enfoncer plus avant dans la servitude. Aussi observaient-ils avec un soin scrupuleux et minutieux quels étaient ceux qui restaient incirconcis : ce que Paul nous fait entendre par ces mots : « Ils s'étaient introduits pour espionner la liberté dont nous jouissons ». Il nous dévoile leurs desseins, non-seulement en se servant de ce mot d'espion, mais encore en nous les montrant qui s'introduisent, qui se glissent furtivement dans l'Eglise.

«Nous n'avons pas cédé à leurs ordres même pour un moment (5) ». Remarquez cette expression noble et significative. Il n'a pas dit : « A leurs observations », mais : « A leurs ordres ». Car ils agissaient ainsi non pour enseigner quelque chose d'utile, mais pour imposer leur volonté et établir la servitude, aussi nous avons bien cédé aux apôtres, mais non pas à ces gens-là. «Afin que la vérité de l'Evangile demeurât votre partage ». C'est-à-dire, afin de corroborer par nos actions ce que nous; vous avons déjà dit, à savoir que « Ce qui était de vieux, est passé, et tout est devenu nouveau.» (II Cor. V, 17), et que « Si quelqu'un est en Jésus-Christ, il est. devenu une nouvelle créature» (Ibid.), et que a Jésus-Christ « ne servira de rien À ceux qui pratiquent la « circoncision ». (Gal. vil 15.) Pour établir plus fortement ces vérités, nous n'avons pas même cédé un instant. Ensuite comme on ne pouvait manquer de lui objecter la conduite que tenaient les apôtres, et qu'il était tout naturel que quelques-uns lui dissent : Comment se fait-il donc qu'ils prescrivent cet usage ? Voyez avec quelle habileté il détruit cette objection. Il ne dit point la vraie cause, par exemple, que les apôtres agissaient ainsi par condescendance et d'après une vue secrète, autrement il aurait porté tort à ceux qui l'écoutaient. Il faut que ceux qui doivent profiter d'une combinaison secrète en ignorent la cause, car si tout leur était dévoilé, l'avantage qu'ils peuvent en retirer serait entièrement perdu pour eux. Il faut donc que celui qui dirige la combinaison, ait le secret des événements, et que celui qui doit en avoir le profit, ne sache rien. Et pour rendre plus évident ce que je viens d'avancer, je cite un exemple pris au coeur même de notre sujet. Ce même Paul, le bienheureux Paul, qui voulait détruire la circoncision, au moment d'envoyer Timothée pour prêcher les Juifs, ne l'y envoya qu'après l'avoir d'abord fait circoncire. (Act. XVI.)

Paul prit cette précaution afin que Timothée fût bien reçu fie ses auditeurs, et celui-ci s'introduisit chez les Juifs avec la circoncision, pour abolir l'usage de la circoncision. Timothée, lui, savait bien le motif de cette précaution, mais il n'en dit rien à ses disciples. S'ils avaient su qu'il s'était fait circoncire précisément pour supprimer la circoncision, ils n'auraient pas écouté le premier mot de ses prédications, et tout l'avantage qu'ils devaient retirer de sa mission aurait été perdu, tandis (592) que leur ignorance d'alors leur rendit un signalé service. Car pensant qu'il avait fait cela comme un rigide observateur de la loi, ils l'accueillirent de bon coeur et avec docilité lui et ses enseignements. Après l'avoir accueilli, ils se laissèrent instruire peu à peu et renoncèrent à leurs anciennes coutumes, ce qui ne serait pas arrivé si , dès le commencement, ils avaient su l'objet de sa démarche. Après l'avoir appris, ils se seraient détournés de lui, après s'être détournés de lui, ils ne l'auraient pas écouté, et s'ils ne l'avaient pas écouté, ils seraient restés dans leur ancienne erreur. C'est pour que cela n'eût pas lieu, qu'il leur cacha le motif de sa conduite. Voilà aussi pourquoi Paul, dans la circonstance présente, ne donne point la raison de sa conduite, mais il change de méthode et s'y prend autrement en parlant ainsi : « De ceux qui paraissaient les plus considérables (je ne m'arrête pas à ce qu'ils ont été « autrefois, Dieu n'a point égard à la qualité « des personnes) (6).... » Ici, non-seulement il n'excuse pas les apôtres, mais encore il réserve le poids de sa parole pour les saints, afin d'être utile aux faibles. Voici le sens de ses paroles Quand même ceux-ci permettraient la circoncision, ils auraient à en rendre compte eux-mêmes à Dieu. Car Dieu ne les acceptera point parce qu'ils sont grands et qu'ils commandent aux autres. Cependant il ne s'exprime pas aussi clairement, il ménage ses expressions. Il n'a pas dit : Si ceux-ci troublent la prédication et prêchent autrement qu'il ne leur a été prescrit, ils encourront les condamnations les plus terribles et Feront châtiés. Il se garde bien de s'exprimer ainsi, et s'il les prend à partie, c'est avec respect, en ces termes : « Quant à ceux qui paraissaient être les plus considérables (je ne m'arrête point à ce qu'ils étaient autrefois).... » Il n'a point dit : « Ce qu'ils sont», mais : « Ce qu'ils étaient », montrant par là qu'eux- mêmes avaient cessé désormais de prêcher dans ce sens, parce que la prédication évangélique avait triomphé partout. « Ce qu'ils étaient», c'est-à-dire, s'ils continuaient de prêcher dans ce sens, ils auraient à en rendre compte. Car ce n'est point devant les hommes, mais devant Dieu qu'ils doivent se justifier.

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