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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
6.
La femme est elle-même une puissance investie d'autorité et d'égalité en beaucoup de choses; néanmoins, l'homme a toujours une supériorité. Voilà la principale sauvegarde du ménage. Car si l'homme a reçu le rôle du Christ, ce n'est pas seulement pour aimer, mais encore pour instruire : « Afin qu'elle soit sainte et immaculée » ; tandis que ces mots : « Chair », « Il s'attachera », regardent l'obligation d'aimer. En effet, si vous savez rendre votre femme sainte et immaculée, tout le reste s'ensuit. Cherchez les choses de Dieu, et les choses humaines vous viendront d'elles-mêmes. Faites l'éducation de votre femme; c'est par là que l'union s'établit dans le ménage. Ecoutez plutôt ce que dit Paul : « Si elles veulent savoir quelque chose, qu'elles interrogent à la maison leurs propres maris ». (I Cor. XIV, 35.) Si nous administrons ainsi nos maisons, nous nous rendrons aptes à diriger aussi l'Eglise : car le ménage est une petite Eglise. C'est par là que maris et femmes peuvent surpasser tout le monde en vertu. Songez à Abraham, à Sara, à Isaac, à leurs trois cent dix-huit serviteurs; rappelez-vous quelle union' quelle piété régnaient dans toute leur maison. Sara sut remplir le précepte de l'apôtre, et craindre son mari; c'est elle-même qui dit: « Il ne m'est pas arrivé jusqu'ici, et monseigneur est vieux». (Gen. XVIII, 12.) Quant à Abraham, il l'aimait au point de céder à toutes ses prières. Leur fils était vertueux, leurs serviteurs eux-mêmes, dignes d'admiration; eux, qui ne craignirent point de partager les périls de leur maître, qui s'y associèrent sans hésitation, sans vaine excuse : que dis-je, l'un d'eux, le principal, était si accompli, qu'Abraham lui confia le soin de marier son fils unique, et le fit voyager à l'étranger. Quand un général a fortement organisé son armée, aucun ennemi n'ose l'attaquer : il en est de même ici; lorsque femme, enfants, serviteurs, concourent au même but, une parfaite concorde règne dans le ménage ; au contraire, s'il n'en est pas ainsi, un mauvais serviteur suffit souvent pour tout ruiner, tout perdre ; et ce désastre général est l'oeuvre d'un seul homme. Veillons donc avec grand soin sur nos femmes, nos enfants, nos serviteurs, bien convaincus que nous faciliterons par là l'exercice de notre autorité, et que nos comptes en deviendront plus légers, plus faciles à rendre, que nous pourrons dire : « Me voici avec les enfants que Dieu m'a donnés ». (Isaïe, VIII, 18.) Si l'homme est accompli, si le chef est irréprochable, le reste du corps résistera à toutes les atteintes.
Ainsi donc, Paul nous instruit à merveille des obligations de la femme et de celles du mari : à la femme, il prescrit de craindre son mari, comme son chef; à l'homme, d'aimer sa femme, parce qu'elle est sa femme. — Mais comment arriver là? dira-t-on. — Paul a dit quel est le devoir : les moyens d'accomplir ce devoir, je vais vous les indiquer. Il faut mépriser les richesses, ne songer qu'à une chose, la vertu, et avoir la crainte de Dieu devant les yeux. — Ici s'applique tout aussi bien ce qui est dit au sujet des serviteurs : « Ce que (545) chacun leur aura fait de mal ou de bien, il le recevra du Seigneur. S'il faut aimer sa femme, c'est moins en vue d'elle-même, qu'en vue du Christ. C'est ce que l'apôtre indique par ces mots : « Comme au Seigneur ». Que votre conduite soit donc en tout celle d'un homme qui obéit au Seigneur et fait tout en vue de lui : Voilà le moyen de gagner le coeur, de persuader, d'empêcher toute querellé et toute discorde. Que la femme n'ajoute foi à aucune dénonciation contre son mari. Que le mari ne croie pas inconsidérément et à la légère ce qu'on lui dit contre sa femme ; que celle-ci ne, scrute pas avec curiosité les allées et venues de son mari, qui, de son côté, ne doit donner matière à aucun soupçon. Dis-moi, crois-tu qu'en te livrant tout le jour à tes amis, et ne paraissant que le soir auprès de ta femme; tu pourras contenter son affection, écarter de son esprit la défiance? Si elle se plaint, ne t'en fâche pas; car ses plaintes prouvent sa tendresse, non son exigence : ce sont les cris d'un amour ardent qui craint qu'on ne lui ait ravi son bonheur, le premier de ses biens ; qu'on ne lui ait enlevé son chef, qu'on n'ait attenté à ses droits.
Ces craintes pusillanimes peuvent aussi avoir une autre raison ; il ne faut pas montrer une affection excessive pour ses serviteurs, pour les femmes en ce qui concerne le mari, pour les hommes en ce qui concerne la femme ; car c'est souvent un motif de défiance. Veuillez vous représenter la conduite des justes. Sara, elle-même , invitait le patriarche à prendre Agar; Sara l'en pressait, personne ne pouvait vaincre la résistance d'Abraham ; bien que parvenu à l'extrême vieillesse sans avoir d'enfants, il aimait mieux ne devenir jamais père que de chagriner sa femme. Néanmoins , quand tout fut accompli, que dit Sara? « Que Dieu juge entre moi et toi ». Est-ce que, si Abraham avait été un homme comme un autre, il ne se serait pas mis en colère? Est-ce qu'il n'aurait pas levé la main en disant, ou à peu près : Que dis-tu ? Je ne voulais pas avoir commerce avec cette femme : c'est toi qui l'as voulu, et voici que tu me fais des reproches? Mais il ne dit rien de pareil; il dit seulement : « Voici cette servante entre tes mains, fais-en ce que tu jugeras à propos ». Il livra la compagne de sa couche, pour ne pas affliger Sara. Et pourtant il n'est pas d'union qui crée un lien aussi fort. En effet, s'il suffit d'une réunion à table pour réconcilier des brigands mêmes avec leurs ennemis (le Psalmiste dit « Toi qui goûtais avec moi les douceurs du repas »), à plus forte raison l'union de deux personnes en une seule épair (car c'est ce qui arrive pour celles dont la couche est commune), est-elle propre à faire naître l'affection. Aucune de ces considérations, néanmoins, ne triompha du juste : il céda à sa femme, montrant ainsi qu'il n'était pour rien dans ce qui s'était passé ; et, qui plus est,- il renvoya Agar, enceinte. Qui n'aurait pitié d'une femme enceinte de ses oeuvres? Néanmoins, le juste ne faiblit pas ; car il faisait passer avant tout l'amour qu'il portait à sa femme.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
6.
Die Frau nimmt die zweite Stelle ein, die ihr aber einen bedeutenden Rang und ein großes Maß von Gleichberechtigung verleiht; immerhin verbleibt aber dem Manne ein gewisser Vorrang. Darauf beruht hauptsächlich das Wohl der Familie. Denn nach dem Beispiele Christi hat der Mann die Verpflichtung übernommen, sein Weib nicht nur zu lieben, sondern auch zum Guten anzuleiten, "damit sie" wie der Apostel sagt, "heilig und untadelig sei". Das Wort von dem "eigenen Fleische" aber bezieht sich auf die Liebe, und auch der Ausdruck "er wird dem Weibe anhangen" bezieht sich auf die Liebe. - Wenn du nämlich deine Frau heilig und untadelig machst, so ergibt sich alles andere von selbst. Suche zuerst das Göttliche, dann wird das Menschliche sehr leicht nachfolgen. Leite deine Frau; so wird das Hauswesen zusammenstimmen. Höre, was Paulus sagt: "Wenn sie aber etwas lernen wollen, so mögen sie zu Hause ihre Männer befragen"1 . Wenn wir so unser eigenes Haus verwalten, dann werden wir auch imstande sein, der Gemeinde vorzustehen; ist ja doch die Familie eine Gemeinde im kleinen. So können Männer und Frauen, wenn sie tugendhaft geworden sind, alle übertreffen. Denke an S. 427 Abraham, Sara, Isaak und die dreihundertachtzehn Knechte, wie in diesem Hauswesen alles zusammenstimmte, wie die ganze Familie voll Gottesfurcht war! Da erfüllte die Frau das apostolische Mahnwort und fürchtete ihren Mann; höre nämlich, was sie spricht: "Bis jetzt ist mir das noch nicht begegnet, und auch mein Mann ist alt"2 . Da liebte der Mann seine Frau so sehr, daß er ihr in allem nachgab, was sie verlangte. Da war der Sohn tugendhaft; da waren auch die Knechte bewunderungswürdig, die mit ihrem Herrn die Gefahr teilten, ohne zu zaudern, ohne Ausflüchte zu suchen, ohne nach dem Warum zu fragen. Ja, einer von ihnen, der Oberknecht, zeichnete sich so sehr aus, daß ihm sogar die Brautwerbung für den einzigen Sohn und die Reise in fernes Land anvertraut wurde. - Gleichwie bei einem Heerführer, wenn auch das Heer wohlgeordnet ist, der Feind von keiner Seite eindringen kann. so verhält es sich auch hier. Wenn Mann und Frau und Kinder und Gesinde von gleicher Gewissenhaftigkeit beseelt sind, dann herrscht im Hause die größte Ordnung; während im entgegengesetzten Falle oft durch einen einzigen schlechten Dienstboten das Ganze in Verwirrung und Auflösung gerät, und dieser einzige oft alles vernichtet und zerstört.
Laßt uns daher große Sorgfalt verwenden auf unsere Frauen, Kinder und Sklaven, durchdrungen von dem Bewußtsein, daß wir uns dadurch die Herrschaft erleichtern und uns dereinst eine gnädige und gelinde Rechenschaft bereiten und sagen können: "Sieh, ich und die Kinder, die Gott mir gegeben!"3 . Ist der Mann achtungswert, ist das Haupt gut, so wird auch der übrige Körper keinen Schaden nehmen. Der Apostel hat also genau angegeben, wie das Verhältnis zwischen Mann und Weib zu einem schönen gestaltet werden könne, indem er die Frau ermahnt, den Mann zu fürchten als ihr Haupt, und den Mann, die Frau zu lieben als sein S. 428 eigen Fleisch. - Wie aber kann das geschehen, höre ich fragen? Daß es geschehen soll, hat der Apostel gezeigt; das Wie aber will ich euch jetzt ausführen: Wenn wir das Geld verachten, wenn wir einzig auf die Tugend der Seele schauen, wenn wir die Furcht Gottes vor Augen haben. Denn was der Apostel in der Ansprache an die Knechte sagt: "Was jeglicher Gutes oder Böses getan hat, das wird er vom Herrn empfangen!4 , das gilt auch hier. Liebe also die Frau nicht so fast im ihrer selbst als um Christi willen! Dieses hat er auch angedeutet in dem Worte: "Wie dem Herrn". Also tue alles so, als wenn du dem Herrn gehorchtest und um seinetwillen alles tätest. Dies ist geeignet zu gewinnen und zu überzeugen, Streit und Zwistigkeit nicht aufkommen zu lassen. Kein Gläubiger verklage den Mann bei der Frau; aber auch der Mann glaube nicht ungeschaut alles, was gegen seine Frau gesagt wird! Die Frau spüre nicht leichtgläubig allen Schritten und Tritten ihres Mannes nach; aber es soll auch der Mann keinen gerechten Anlaß zum Verdachte geben! Denn sage mir, was soll das sein? Den ganzen Tag hindurch widmest du dich deinen Freunden, der Frau schenkst du kaum die Abende, und selbst da willst du ihr nicht volle Beruhigung gewährend und jeden Verdacht benehmen? Wenn die Frau dir Vorwürfe darüber macht, so nimm es ihr nicht übel! Das ist ein Zeichen der Liebe, nicht der Anmaßung; aus glühender Liebe entspringen diese Vorwürfe, aus feuriger Zuneigung und aus Furcht. Sie besorgt nämlich, es möchte ihr jemand heimlich ihr eheliches Recht geraubt, es möchte jemand sie um ihr teuerstes Gut gebracht, es möchte jemand ihr das Haupt entrissen, es möchte jemand ihre Ehe untergraben haben.
Es gibt noch eine andere Quelle des Mißtrauens. Kein Teil lasse sich mit dem Gesinde in allzu große S. 429 Vertraulichkeit ein, weder der Mann mit der Magd, noch die Frau mit dem Knechte; denn das ist dazu angetan, Argwohn zu erzeigen. Denke nur an jene Gerechten des Alten Bundes! Sara selbst riet dem Patriarchen, die Agar zu nehmen5 . Sie selbst forderte ihn dazu auf; niemand zwang sie dazu, ihr Mann hatte mit jener keinen Umgang gehabt. Obschon er lange Zeit kinderlos geblieben war, wollte er doch lieber auf das Vaterglück verzichten, als sein Weib kränken. Und dennoch, was spricht nach all dem Sara zu ihm? "Der Herr richte zwischen mir und dir!" Wenn Abraham wie die anderen Männer gewesen wäre, würde er daraufhin nicht in Zorn geraten sein? Würde er nicht die Hand gegen sie erhoben oder wenigstens erwidert haben: Was sagst du? Ich wollte ja mit dem Weibe nichts zu tun haben, das Ganze ist ja dein Werk; und nun willst du mir darüber Vorwürfe machen? Jener aber sagte nichts Derartiges, sondern? "Sieh, deine Magd ist in deiner Hand; verfahre mit ihr nach deinem Belieben!" Diejenige, die das Lager mit ihm geteilt hatte, gab er preis, um Sara nicht zu kränken. Er konnte ihr keinen stärkeren Beweis der Zuneigung geben als diesen. Wenn schon die Gemeinschaft des Tisches selbst Räuber zur Eintracht mit ihren Gegnern bestimmt und wenn der Psalmist klagt: "Der du zusammen mit mir süße Speisen gekostet"6 , so muß folgerichtig die Vereinigung zu einem Fleische - denn das ist die Gemeinschaft des Lagers - noch viel mehr geeignet sein, Anhänglichkeit zu begründen. Doch nichts von all dem vermochte über ihn Macht zu gewinnen, sondern er gab sie seinem Weibe preis, um zu zeigen, daß das Geschehene nicht seine Schuld sei; ja noch mehr, er schickte sie fort, trotzdem sie schwanger war. Wer hätte mit der kein Erbarmen gefühlt, die ein Kind von ihm unter dem Herzen trug? Der Gerechte S. 430 jedoch ließ sich dadurch nicht rühren; denn höher als alles stellte er die Liebe zu seinem Weibe.