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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
4.
Voyez-vous que la vertu est selon la nature, et le vice contre nature, tout comme la santé et la maladie? Mais mentir et se parjurer, cela peut-il être une nécessité? Aucunement : c'est volontairement et sans y être forcés que nous commettons ces fautes. — On se défie de nous, dira-t-on. — On se défie de nous, parce que nous le voulons bien; car nous pourrions inspirer plus de confiance par notre caractère, que nous ne faisons par nos serments. En effet, pour quelle raison, dites-moi, ne croyons-nous pas à certaines personnes en dépit de leurs serments, tandis que nous croyons à d'autres sans qu'elles jurent? Voyez-vous qu'il n'y a nul besoin de serments? Si un tel parle, je le crois, même sans serments; vous, vous avez beau jurer, je ne vous crois pas. Donc le serment est chose superflue et plutôt une marque de défiance que de foi. La facilité à jurer fait obstacle à la réputation de piété. Aussi celui qui jure souvent n'a nullement un besoin impérieux de jurer; et celui qui n'use pas de serment en a tout te profit. Dira-t-on maintenant que le serment est utile pour se faire croire? Aucunement : car nous voyons que ceux qui ne jurent pas sont justement ceux à qui l'on croit de préférence.
Autre chose : être insolent, est-ce un effet de force majeure? Oui, dira-t-on, car la colère nous jette hors de nous, nous enflamme, ne permet pas le repos à notre âme... L'insolence, mon cher auditeur, n'est pas un, effet de la colère, mais un effet de la petitesse d'âme. Si elle venait de la colère, tous les hommes irrités ne cesseraient pas de se montrer insolents. La colère nous a été donnée , non pour insulter le prochain , mais pour convertir les pécheurs, pour que nous nous réveillions, pour que nous ne tombions pas dans l'indolence. La colère est en nous comme un aiguillon, afin que nous grincions des dents contre le diable, afin que nous soyons violents contre lui, et non pour que nous nous fassions mutuellement la guerre. Nous avons des armes, non pour nous attaquer nous-mêmes, mais pour nous défendre contre l'ennemi. Vous êtes emporté? Montrez-vous tel contre vos péchés, frappez votre âme, flagellez votre conscience, soyez un juge irrité et impitoyable de vos propres péchés. Voilà l'avantage de la colère, voilà pourquoi Dieu nous l'a donnée.
Et l'usurpation, est-ce un effet de la nécessité? Nullement : quelle nécessité d'usurper, dites-moi? Qu'est-ce qui vous y force? La pauvreté, dira-t-on, et la crainte du besoin. C'est justement une raison pour ne pas usurper; car une richesse acquise ainsi est mal assurée. — Mais vous ressemblez à un homme à qui l'on demanderait pourquoi il fonde sa maison sur le sable, et qui répondrait : C'est à cause du froid, à cause de la pluie. C'est justement pour cela qu'il ne fallait pas bâtir sur le sable, car la pluie et les vents ont bientôt renversé de pareilles fondations. Si donc vous voulez être riche, respectez le bien d'autrui. Si vous voulez laisser une fortune à vos enfants, faites fortune honnêtement, à supposer que cela soit possible; voilà la richesse qui dure et subsiste inébranlable ; toute autre est vite perdue et dissipée.
Vous voulez être riche, dites-moi, et vous (447) prenez le bien des autres? Cependant la richesse ne consiste pas en cela, mais à conserver ce qu'on a en propriété; pour celui qui a le bien d'autrui, ce ne saurait être un riche; autrement, ceux qui revendent de riches étoffes qu'ils ont achetées d'autrui, devraient être appelés les plus riches des hommes; ces choses sont à eux pour un temps; néanmoins nous ne les appelons pas riches. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont en main que le bien d'autrui. A supposer que les étoffes soient à eux, ils n'en ont pas le prix; et quand bien même ils en auraient le prix, ce n'est pas là une richesse. Que si les choses qui s'échangent ne constituent pas une richesse, à cause de la promptitude avec laquelle nous nous en séparons, comment des biens usurpés feraient-ils un riche? Mais tu désires t'enrichir à tout prix (tu désires, car la nécessité n'y est pour rien) ; quel bien veux-tu donc avoir en plus grande abondance ? Est-ce une vie plus longue? Mais les hommes de cette espèce ne vivent pas longtemps. Souvent ils sont punis de leurs rapines et de leur convoitise par une fla prématurée qui les empêche de jouir longtemps de leurs acquisitions, et les conduit dans l'enfer, seul bien qu'ils aient gagné; souvent encore le luxe, les fatigues, les inquiétudes, leur causent des maladies qui les emportent.
Je voudrais savoir pourquoi la richesse excite l'ambition des hommes. Cependant si Dieu a prescrit des limites et des bornes à la nature, c'est pour que nous ne soyons nullement contraints de rechercher la richesse ; par exemple, il a voulu que nous eussions un vêtement ou deux pour nous couvrir; en avoir plus ne sert de rien pour cet usage. A quoi bon tant d'habillements qui ne servent qu'à nourrir les teignes? L'estomac de même n'a qu'une capacité bornée : le charger au-delà d'une certaine mesure est chose funeste à tout animal. A quoi bon tant de bétail, de bergeries, et tous ces massacres de viandes? Nous n'avons besoin que d'un toit pour nous abriter. A quoi bon les péristyles et les constructions dispendieuses? Pour loger les vautours et les corbeaux, vous dépouillez les pauvres. Quels tourments de l'enfer sont assez rigoureux pour une telle conduite? Combien de gens font bâtir dans des endroits qu'ils n'ont pas même vus des édifices tout resplendissants de colonnes et de marbres précieux (que ne vont-ils pas imaginer!) Et ils n'en jouissent pas, ni eux, ni personne : car l'isolement les retient; néanmoins ils continuent. Voyez-vous que l'amour du gain même n'est pour rien là dedans ? Tout cela a sa source dans la démence, la déraison, la vanité : fuyons ces vices, je vous en conjure, afin d'échapper aux autres maux, et d'obtenir les biens promis, à ceux qui l'aiment en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
4.
Siehst du, daß die Tugend naturgemäß, das Laster hingegen naturwidrig ist, wie etwa die Krankheit und die Gesundheit? - Und was könnte uns zu S. 180 Lüge und Meineid nötigen? Weder Zwang noch Gewalt; nein, freiwillig begehen wir diese Sünde. Man glaubt uns sonst nicht, höre ich erwidern. Man glaubt uns nicht, weil wir es so wollen. Wir könnten uns durch die Lebensart größere Glaubwürdigkeit verschaffen als durch Eidschwüre. Sage mir doch, warum glauben wir den einen nicht, selbst wenn sie schwören, während wir den anderen auch ohne Schwur Glauben schenken? Siehst du, daß es der Eidschwüre gar nicht bedarf? Wenn der oder der es gesagt hat, kann man oft hören, glaube ich es auch ohne Eid; dir aber nicht, auch wenn du einen Eid ablegst. Also ist das Schwören überflüssig und eher ein Beweis der Unglaubwürdigkeit als der Glaubwürdigkeit. Denn die leichtfertige Bereitwilligkeit zum Schwören läßt den Glauben an Gewissenhaftigkeit nicht aufkommen. Wer sich daher bei jeder Gelegenheit gleich des Eides bedient, hat vom Eide sicher nicht den entsprechenden Nutzen; wer dagegen sich nie desselben bedient, der genießt den Nutzen davon. Der Eid sollte also dazu dienen, sich Glauben zu verschaffen? Sehen wir doch, daß gerade denen Glauben geschenkt wird, welche nicht schwören! - Oder was? Ist man gezwungen, den Nächsten zu beschimpfen? Ja, lautet die Antwort; der Unmut regt die Seele auf, setzt sie in Feuer, läßt sie nicht ruhig bleiben. Beschimpfung, mein Freund, ist nicht eine Folge des Unmutes, sondern einer kleinlichen Gesinnung. Käme sie vom Unmut her, so müßten alle Menschen im Zorne zu Beschimpfungen hingerissen werden. Den Unmut haben wir, nicht um unsere Mitmenschen zu beschimpfen, sondern um die Fehlenden auf den rechten Weg zu lenken, uns selbst aufzurichten und nicht der Trägheit zu verfallen. Der uns innewohnende Unmut soll uns gewissermaßen ein Ansporn sein, dem Teufel die Zähne zu weisen und ihm trotzig zu widerstehen, nicht aber gegeneinander feindlich aufzutreten. Wir führen Waffen, nicht um uns selbst zu bekriegen, sondern um die Waffenrüstung gegen den Feind zu S. 181 gebrauchen. - Du bist zum Zorne geneigt? So sei es gegen deine Sünden, schilt deine Seele, geißle dein Gewissen, gehe streng ins Gericht mit deinen eigenen Fehltritten und verurteile sie unerbittlich! Dann ist der Zorn gewinnbringend; deswegen hat ihn Gott in uns gelegt. - Oder geschieht vielleicht der Raub aus Zwang?
Keineswegs. Denn, sage mir doch, was sollte zwingen zu rauben? Was dazu nötigen? Die Armut, erwidert man, bringt einen dazu und die Sorge um das Notwendige. Aber dazu mußt du noch nicht zum Raube schreiten; ein Reichtum, auf solche Art erworben, hat keinen sicheren Bestand. Du handelst gerade so, wie wenn einer auf die Frage: warum denn gründest du dein Haus auf Sand? zur Antwort gäbe: wegen der Kälte, wegen des Regens. Gerade darum durfte er es nicht auf Sand gründen, denn Regen, Sturm und Wind bringen es in Bälde zum Einsturz. Wenn du also reich sein willst, so hüte dich vor Übervorteilung; wenn du deinen Kindern Reichtum hinterlassen willst, so erwirb dir einen gerechten, falls es überhaupt einen solchen gibt; denn ein solcher bleibt und hat dauernden Bestand; der ungerechte dagegen zerrinnt schnell und geht verloren. Wie, du möchtest reich sein und vergreifst dich deshalb an fremdem Gut? Und doch besteht nicht darin der Reichtum, sondern im Besitze rechtmäßigen Eigentums. Wer fremdes Gut in Händen hat, kann nicht als reich gelten. Sonst müßte man auch die Verkäufer der Seidenkleider, die fremde Ware auf Lager haben, wohlhabender und reicher als alle nennen: gehört doch zur Stunde die Ware ihnen. Dennoch heißen wir sie nicht reich. Warum denn wohl? Weil das, was sie haben, fremder Besitz ist. Denn wenn auch die Stoffe ihnen gehören, so gehört ihnen doch nicht der Preis; und wenn auch der Preis ihnen gehört, so ist das doch nicht Reichtum. Wenn aber das vertraglich überkommene nicht reich macht, weil wir S. 182 uns schnell wieder seiner entäußern müssen, wie sollte geraubtes Gut reich machen können? Strebst du aber durchaus nach Reichtum - eine Sache, die nicht unumgänglich notwendig ist -, welchen Genuß willst du dir in reicherem Maße verschaffen? Vielleicht ein längeres Leben? Aber derartigen Leuten wird leicht ein kurzes Leben zuteil. Häufig nämlich müssen sie ihren Raub und Betrug dadurch büßen, daß sie vor der Zeit sterben und für den Genuß, den sie nur kurze Zeit von ihren Schätzen gehabt, in die Hölle kommen; häufig kommen sie auch infolge von Ausschweifungen, Überanstrengung und Sorgen durch Krankheit um. Schon längst hätte ich gerne gewußt, weshalb die Menschen auf den Reichtum so versessen sind. Und doch setzte Gott darum der Natur Maß und Ziel, damit wir nicht gezwungen wären, den Reichtum zu suchen. So z.B. will er, daß wir den Leib mit einem oder höchstens einem zweiten Gewande bekleiden, und mehr braucht es auch nicht zum Schutze. Wozu die Unzahl der Kleider, die von Motten zerfressen werden? - Es gibt ein bestimmtes Maß für den Magen, und was ihm darüber hinaus gereicht wird, richtet notwendig den ganzen Menschen zugrunde.
Wozu die Rinder und Schafherden und Schlächtereien? - Wir haben nur ein Obdach nötig. Wozu die Hallen und kostspieligen Paläste? Damit Geier und Dohlen nisten können, ziehst du die Armen aus? Welch schwere Höllenstrafe verdient nicht das! Viele lassen oft in Gegenden, die sie nicht einmal gesehen haben, glänzende Bauten mit Säulen und wertvollen Steinen aufführen - was haben sie nicht schon alles ausgeklügelt! -, und weder sie noch sonst jemand hat einen Genuß davon; denn die Entlegenheit hindert sie, dahin zu ziehen. Trotzdem geben sie das Bauen nicht auf. Siehst du, daß dies nicht einmal des Gewinnes halber geschieht, sondern daß die Ursache von all dem vielmehr Torheit, Unvernunft und Eitelkeit ist? Diese, ich bitte euch, laßt uns fliehen, damit wir imstande seien auch den andern Übeln zu entgehen und der Güter, S. 183 welche Gott denen verheißen hat, die ihn lieben, teilhaftig zu werden in Christus Jesus, unserm Herrn, mit welchem dem Vater samt dem Hl. Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit ! Amen.