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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
9.
Faites vos prières en commun : allez chacun de votre côté à l'église : et qu'au retour le mari demande compte à sa femme, la femme à son mari de ce qui a été dit et lu... Eprouvez-vous quelque gêne ? Cite l'exemple de ces saints, comme Paul et Pierre, dont la gloire surpasse celle de tous les riches et de tous les monarques, et rappelle comment ils ont vécu en proie à la soif, à la faim : enseigne qu'il n'y a rien à craindre en ce monde, si ce n'est d'offenser Dieu. Un pareil mariage ne sera guère inférieur à la vie monastique; de tels époux auront peu de chose à envier aux. célibataires. Veux-tu donner un repas, un festin ? Au lieu d'inviter quelque libertin sans vergogne, va (548) chercher un saint pauvre en état de bénir votre maison, d'y apporter, en entrant, la bénédiction de Dieu, et invite-le. Faut-il ajouter encore quelque chose? qu'aucun de vous, mes bien-aimés, n'ambitionne de se marier avec une femme plus riche que lui : mieux vaudrait la choisir plus pauvre. Une femme riche vous apportera moins de jouissances par sa fortune que d'ennui par ses exigences, ses prétentions , ses grandes dépenses, ses paroles hautaines et méprisantes. Elle dira peut-être Je n'use rien qui soit à toi, je m'habille à mes dépens et sur les revenus qui me viennent de ma famille. Que dis-tu là? Tu t'habilles à tes dépens? quelle folie! Ton corps ne t'appartient plus : et tu t'appropries les biens ! Une fois mariés, l'homme et la femme ne font plus qu'un, et vous auriez non pas une fortune commune , mais deux fortunes distinctes ! O fatal amour de l'argent ! Vous n'êtes qu'un même être, une même vie, et vous parlez encore du tien et du mien ! Parole exécrable et criminelle, inventée par l'enfer ! Dieu nous a rendu communes des choses plus nécessaires que les richesses; il n'est pas permis de dire : La lumière est à moi ; le soleil est à moi; l'eau est à moi ; les biens les plus importants nous sont communs; l'argent seul ne le serait pas entre deux époux ! Périsse mille fois l'argent, ou plutôt, non : mais périsse cet attachement à l'argent, qui ne sait pas en user, et qui l'estime au-dessus de tout !
Apprends ces choses-là, avec le reste, à ta femme : mais avec une grande bonté. L'exhortation à la vertu a par elle-même quelque chose de trop sévère, surtout si elle s'adresse à une jeune personne délicate et timide. Quand donc tu t'entretiendras avec elle de notre philosophie, mets-y beaucoup de grâces, et cherche principalement à arracher de son âme le tien et le mien. Si elle dit : Ceci est à moi, réponds aussitôt : que réclames-tu comme étant à toi ? Je l'ignore: car, pour moi, je n'ai rien en propre; et ce. n'est pas telle ou telle chose, c'est tout ce qui t'appartient. Passe-lui donc cette parole. Ne vois-tu pas comme on fait avec les petits enfants? Quand un enfant. nous a pris un objet de la main, et veut en avoir encore un autre, nous les lui abandonnons tous les deux, et nous disons . Oui, cela est à toi, et cela aussi. Faisons de même pour la femme, car c'est une âme d'enfant. Si elle dit : Ceci est à moi, dis-lui : Oui, tout est à toi, et moi aussi, tout le premier, je suis à toi. Et ce ne sera pas flatterie, mais sagesse. Ainsi, tu pourras tour à tour apaiser sa fougue, et guérir son abattement. Il y a flatterie , quand on s'abaisse dans une intention coupable : ici au contraire, il n'y a qu'une grande sagesse. Dis donc à ta femme : Et moi aussi, je suis à toi, ma chère fille ; c'est le précepte que m'adresse Paul en disant : « Le mari n'est pas maître de son propre corps, mais c'est l'épouse ». (I Cor. VII, 4.) Si je ne suis plus maître de mon corps, s'il t'appartient, à plus forte raison en est-il ainsi de l'argent. Par un tel langage vous la calmez, vous éteignez son courroux , vous faites honte au diable : enchaînée par ces paroles, votre femme devient plus soumise qu'une esclave achetée à prix d'argent. Apprenez-lui donc par vos discours à ne plus employer ces mots de Tien et de Mien. Jamais ne l'appelez par son nom tout court: flattez-la, marquez-lui des égards, une affection profonde. Honorez-la, et elle ne désirera pas d'autres hommages : la gloire extérieure aura peu de prix à ses yeux, si vous 1a glorifiez vous-même. Mettez-la au-dessus de tout en toute chose, en beauté, en intelligence ; et vantez-la. Par là vous l'amènerez à ne faire aucune attention aux étrangers, à dédaigner tout ce qui n'est pas vous-même. Enseignez-lui la crainte de Dieu : tout le reste s'ensuivra en abondance, et les prospérités rempliront votre demeure. Si nous cherchons les biens éternels , les biens périssables ne nous feront pas défaut : « Cherchez d'abord le royaume de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par surcroît». (Matth. VI, 33.) Que devront être les enfants issus de parents aussi vertueux ; les esclaves attachés au service de tels maîtres; enfin, tout ce qui les approche ! Toutes ces personnes ne seront-elles pas, elles aussi, comblées de prospérités de tout genre? En général, les serviteurs se modèlent sur leurs maîtres, affectent leurs passions, aiment ce qu'ils leur ont appris à aimer, parlent comme eux, vivent comme eux. Si nous travaillons à nous modeler ainsi nous-mêmes, les yeux fixés sur les Ecritures, elles nous donneront les leçons les plus instructives : par là, nous pourrons plaire au Seigneur, passer vertueusement toute la vie présente, et obtenir enfin les biens promis à ceux qui aiment Dieu desquels puissions-nous tous être jugés dignes, par la grâce et la bonté de (549) Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui gloire, puissance, honneur au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
9.
Betet gemeinschaftlich miteinander! Gehet beide in die Kirche, und vor dem dort Gesagten und Gelesenen frage der Mann die Frau und diese den Mann den auf die Familie bezüglichen Teil! Wenn euch vielleicht die Armut drückt, so weise hin auf jene heiligen Männer, auf Petrus und Paulus, die höher standen als alle Könige und Geldleute: wie sie in Hunger und Durst ihr Leben hinbrachten! Mache ihr begreiflich, daß nichts im Leben zu fürchten sei als allein die Beleidigung Gottes. Wer in dieser Weise und mit solchen Grundsätzen heiratet der wird im Ehestande den Mönchen und Unverheirateten nicht viel nachstehen. - Willst du ein Frühstück geben oder ein Gastmahl ausrichten, so ziehe keinen Unehrbaren, keinen Unordentlichen bei; sondern wenn du einen frommen Armen findest, der euer Haus segnen, der bei seinem Eintritt allen Gottessegen mitbringen kann, den lade ein! - Ich will noch eine andere Bemerkung machen: Niemand von euch gehe darauf aus, eine reiche Frau zu heiraten, sondern vielmehr eine arme! Denn eine reiche Frau wird dir mit dem zugebrachten Gelde nicht so viel Anlaß zur Freude bieten als Verdruß durch ihre Vorwürfe, durch ihre übertriebenen Forderungen, durch ihre Üppigkeit, durch ihre Verschwendung, durch ihre harten Reden. Möglicherweise wird sie sagen: Ich habe noch gar nichts von dem Deinigen gebraucht; ich kleide mich noch von dem Meinen, von dem, was mir meine Eltern mitgegeben haben. - Was sagst du, Frau? Du kleidest dich noch von dem S. 437 Deinigen? Kann es eine unseligere Rede geben als diese? Deinen Leib hast du nicht mehr zu eigen, und du willst eigenes Vermögen besitzen? Ihr seid nach der Heirat nicht mehr zwei Leiber, sondern seid zu einem Fleische geworden; und das Vermögen soll geteilt, nicht eines sein? O Über die Geldliebe! Ihr beide macht einen Menschen, ein Wesen aus, und du sprichst noch von Mein und Dein? Dieses fluchbeladene, unglückselige Wort ist durch den Teufel in die Welt gekommen. Alles andere, was ungleich notwendiger ist, hat Gott uns als Gemeingut gegeben, und dieses sollte nicht Gemeingut sein? Du kannst nicht sagen: Mein Licht, meine Sonne, mein Wasser. Alles Wichtigere besitzen wir gemeinsam, nur das Geld sollten wir nicht gemeinsam haben?
Möge das Geld tausendmal zugrunde gehen oder [besser gesagt] jene Gesinnung, die den rechten Gebrauch des Geldes nicht kennt, sondern es allem anderen vorzieht! - Auch darüber belehre sie unter anderem, aber mit großer Liebe! Da nämlich die Ermahnung zur Tugend an und für sich etwas sehr Ernsthaftes ist, namentlich für ein zartes und junges Mädchen, wenn ihm die Grundsätze echter Lebensweisheit beigebracht werden sollen, so bestrebe dich dabei der größten Freundlichkeit und Liebe und suche besonders jenes Mein und Dein aus ihrer Seele zu verbannen. Sagt sie: das Meine, so antworte ihr: Was nennst du das Deine? Ich kenne es nicht; ich habe nichts Eigenes für mich. Was sagst du also: das Meine, da ja alles dir gehört? - Halte ihr diese Ausdrucksweise zugute! Siehst du nicht, daß wir es bei den Kindern ebenso machen? Wenn das Kind nach etwas hascht, das wir in der Hand halten, und dann wieder nach etwas anderem greifen will, so geben wir ihm nach und sagen: Ja, das ist dein, und das da auch. - So wollen wir es auch bei der Frau machen; denn sie besitzt die Denkweise eines Kindes. Sagt sie also: Das ist mein!, so antworte; Alles ist dein; auch ich bin dein. Das ist keine bloße S. 438 Schmeichelei, sondern ein sehr verständliches Wort. Auf diese Weise kannst du ihren Unmut beschwichtigen und ihren Verdruß dämpfen. Schmeichelei ist es, wenn man etwas Unedles in böser Absicht tut; dieses dagegen ist höchste Weisheit. Sage also: Auch ich gehöre dir, liebes Kind. Das lehrt mich Paulus mit den Worten: „Der Mann hat keine Macht über seinen Leib, sondern die Frau“1 . Wenn ich nicht über meinen Leib verfügen darf, sondern du, so gilt das noch viel mehr vom Vermögen. -
Durch einen solchen Ausspruch beruhigst du sie, löschst den Brand, machst den Teufel zuschanden, bringst sie zu größerer Ergebenheit als eine gekaufte Sklavin; durch solche Reden fesselst du sie an dich. Durch die Art und Weise, wie du dich darüber äußerst, gewöhne sie daran, nie von Mein und Dein zu sprechen! - Auch rede sie nie mit ihrem bloßen Namen an, sondern immer mit einem schmeichelnden, ehrenvollen und zärtlichen Beiwort. Ehre du sie, und sie wird nicht Ehre bei anderen suchen; wenn sie bei dir Achtung genießt, wird sie nicht nach der Achtung anderer verlangen. Schätze sie über alles um all ihrer guten Eigenschaften willen, wegen ihrer Schönheit und wegen ihres Verstandes, und sprich ihr darüber dein Lob aus! So wirst du sie dahin bringen, daß sie auf keinen fremden Mann achtet, sondern alle anderen verlacht. Lehre sie Gottesfurcht, und alles Gute wird wir aus einer Quelle zuströmen und dein Haus mit unnennbarem Segen erfüllen. Wenn wir das Unvergängliche suchen, werden auch diese vergänglichen Güter uns zukommen. Denn es steht geschrieben: „Suchet zuerst das Reich Gottes, und dieses alles wird euch zugegeben werden“2 . Wie trefflich müssen in der Folge die Kinder solcher Väter sein! Wie trefflich die Knechte solcher Herren! Wie trefflich alle anderen, die ihnen nahestehen! Wird sich die Fülle des Segens nicht auch über sie ergießen? S. 439 Richten sich doch die Dienstboten in ihrem Betragen gewöhnlich nach der Herrschaft, huldigen denselben Leidenschaften, heben dieselben Wünsche, reden dieselbe Sprache, führen denselben Wandel, wie sie es eben dort gelernt haben.
Wenn wir so unser Leben ordnen und die Mahnung der Heiligen Schrift befolgen, so werden wir daraus ein reiches Maß von Belehrung schöpfen und auf diese Weise imstande sein, Gott zu gefallen, das ganze gegenwärtige Leben tugendhaft zu verbringen, und jener Güter teilhaftig zu werden, welche Gott denen verheißen hat, die ihn lieben. Mögen wir alle derselben gewürdigt werden durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, M; acht und Ehre sei jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit! Amen.