Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
2.
N'est-il pas absurde, quand nous avons soin d'envoyer nos enfants à l'école, de les mettre en apprentissage, quand nous ne négligeons rien pour cela, de ne pas les élever dans la discipline et la correction du Seigneur? Aussi sommes-nous les premiers à recueillir les fruits de cette éducation, et nous avons des fils présomptueux, intempérants, indociles, grossiers. Croyez-moi, procédons autrement, et, suivant l'avis de l'apôtre, instruisons-les dans la science du Seigneur. Donnons-leur l'exemple, et que, dès l'âge le plus tendre, ils lisent, ils étudient les divines Ecritures. Hélas ! à force de vous répéter cela, je vous parais radoter. N'importe, je ne cesserai d'accomplir mon œuvre. Pour quelle raison, dites-moi, n'imitez-vous pas les anciens ? Vous surtout, femmes,'imitez les femmes admirables de ce temps. Vous avez mis au jour un enfant? Suivez l'exemple d'Anne : Voyez ce qu'elle fit tout d'abord : elle le conduisit au temple. Qui , de vous ne préférerait pas mille fois à une domination exercée sur le monde entier le bonheur d'avoir en son fils un second Samuel? Et comment faire, dira-t-on, pour le rendre tel ? Pourquoi serait-ce impossible? Le seul obstacle, c'est que vous ne le voulez pas, que vous ne le remettez pas en des mains capables d'en faire un autre Samuel. Et qui le pourrait ? direz-vous. Dieu : c'est à Dieu qu'Anne confia son fils. Car Héli lui-même n'était pas des plus aptes à cette éducation, puisqu'il ne put pas la donner à ses propres fils; mais ce qu'il n'avait pu faire, la foi d'une femme, son zèle, l'opéra. C'était son premier, son unique enfant, elle ignorait si elle en aurait d'autres. Pourtant, elle ne dit pas: J'attendrai que mon fils ait grandi, afin qu'il voie le monde; je le laisserai jouir des années de son enfance. Anne écarta toutes ces pensées, et ne songea qu'à une chose, à consacrer tout d'abord à Dieu cette offrande spirituelle.
Hommes, rougissons de trouver chez une femme tant de sagesse : elle offre son fils à Dieu, et le laisse dans le temple. Si son mariage lui valut tant de gloire, c'est qu'elle avait commencé par chercher les biens spirituels, c'est qu'elle avait offert ses prémices : voilà pourquoi son sein devint fécond, et lui donna d'autres enfants encore : voilà pourquoi elle vit Samuel illustre dans le monde même. Car si les hommes reconnaissent les hommages qu'on leur rend, ne doit-il pas en être ainsi de Dieu, à plus forte raison, lui qui fait du bien même à ceux qui le négligent? Jusques à quand serons-nous chair? jusques à quand vivrons-nous penchés vers la terre ? Faisons tout passer après les soins que nous devons à nos enfants, après l'éducation qu'il faut leur donner dans la discipline et la correction du Seigneur. Si nous leur apprenons tout d'abord la vraie sagesse, ce sera pour eux une fortune, une gloire qui effaceront les plus brillantes. Vous leur rendrez un moindre service en leur enseignant un métier ou les sciences profanes, qui les mettront en état de s'enrichir, qu'en leur enseignant l'art de mépriser les richesses. Si vous voulez qu'ils soient riches , prenez-vous-y de cette manière. Car le riche n'est pas celui qui a beaucoup de besoins et beaucoup de ressources, mais celui qui n'a besoin de rien. Voilà ce que vous devez enseigner à votre fils : nul trésor n'égale celui-là.
Ne visez pas à ce qu'il se signale dans les études profanes, mais occupez-vous de lui apprendre à mépriser la gloire du inonde vous le rendrez ainsi capable de s'illustrer. Riche ou pauvre, tout le monde peut en faire autant : ce n'est pas affaire d'école ni de doctrine, mais oeuvre de la divine parole. Ne visez pas à-ce que votre fils vive longuement ici-bas, mais à ce que là-haut- il vive éternellement. Assurez-lui les grands biens, sans vous inquiéter des petits. Ecoutez Paul qui vous dit : « Elevez-les dans la discipline et la correction du Seigneur ». Ne vous inquiétez pas d'en faire un orateur, mais faites-en un sage. On peut, sans inconvénient, n'être pas un orateur mais si l'on n'est pas un sage, à quoi bon toute la rhétorique du monde ? On a besoin de bonnes moeurs, et non de beau langage; de vertu, non d'éloquence; d'oeuvres, non de paroles. Voilà ce qui procure le royaume, voilà ce qui assure la possession des biens véritables. Au lieu d'aiguiser votre langue, purifiez votre âme. Ce n'est pas que je proscrive absolument ce genre d'études, mais il ne faut pas qu'on s'y adonne exclusivement. Ne vous figurez pas que les moines seuls aient besoin des leçons des Ecritures : il n'est rien qui soit plus nécessaire aux enfants qui vont entrer dans le monde. Si un vaisseau bien équipé, un bon pilote, des matelots sont utiles non à celui qui ne s'éloigne pas du port, mais à celui qui est toujours en mer: il en est de;même à l'égard du moine et du mondain. L'un est, pour ainsi dire, dans un port tranquille; il vit exempt des soucis de la vie, à l'abri de toutes les tempêtes. L'autre est constamment en mer, il passe son, existence au milieu des flots, en lutte avec les vagues : il faut qu'il soit prémuni quand bien même il n'aurait pas besoin de défense, ne fût-ce que pour fermer la bouche à autrui.
Übersetzung
ausblenden
Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
2.
Wie anders als ungereimt muß man es nennen, die Kinder zwar in Kunstanstalt und Schule zu schicken und zu diesem Zwecke alles aufzubieten, aber in der Zucht und Ermahnung des Herrn sie nicht zu erziehen? Wahrlich die Folgen davon haben in erster Linie wir selbst zu tragen, wenn wir die Kinder frech, ungezogen, unfolgsam und niedriggesinnt aufwachsen lassen. Nein, tun wir das nicht, sondern beherzigen wir vielmehr die Mahnung des heiligen Paulus! Erziehen wir die Kinder in der Zucht und Lehre des Herrn! Geben wir ihnen die besten Beispiele an die Hand, indem wir sie von frühester Jugend an zum Lesen der Heiligen Schrift anhalten! - Ach, man wird mich für einen albernen Schwätzer ansehen, weil ich beständig darauf zurückkomme, S. 443 allein des ungeachtet will ich nicht aufhören, meine Pflicht zu tun. Weshalb, sage mir, ahmt ihr nicht die Alten nach! Besonders ihr Frauen solltet jenen bewunderungswürdigen Frauen nacheifern. Ist dir ein Kind geboren? Ahme das Beispiel der Anna nach! Vernimm, was jene getan: sie führte ihr Kind sogleich in den Tempel, wem von euch wäre es nicht tausendmal lieber, wenn aus seinem Sohne ein Samuel, als wenn aus ihm ein König der ganzen Welt würde? - Ja, sagt man, wie sollte es möglich sein, daß er ein solcher Heiliger würde? Warum ist es nicht möglich? Weil du nicht magst, weil du ihn nicht jenen übergibst, die ihn dazu machen können. - Und wer kann das, fragst du? - Gott, denn ihm hat auch jene Mutter ihr Kind übergeben. Heli nämlich war nicht der Mann, der ihn besonders hätte bilden können - wie denn auch, da er nicht einmal seine eigenen Söhne zu erziehen vermochte -, sondern der Glaube und der gute Wille der Mutter hat das bewirkt. Samuel war ihr erstes und einziges Kind, und sie wußte nicht, ob sie noch andere Kinder bekommen würde. Und doch sagte sie nicht: Ich will warten, bis der Knabe größer geworden, damit er doch das Leben kennenlerne; ich will ihn seine Jugend ein wenig genießen lassen: sondern alle derartigen Gedanken von sich weisend war diese Frau einzig darauf bedacht, wie sie ihr Kind gleich von Anfang an als geistiges Weihegeschenk Gott zum Opfer bringen könnte.
Die Weisheit dieser Frau möge uns Männer beschämen! Sie brachte ihn Gott dar und ließ ihn dort. Deswegen wurde auch ihre Ehe überaus herrlich, weil sie zuerst das Geistige gesucht. weil sie die Erstgeburt Gott geweiht hat, deswegen war ihr Leib gesegnet und bekam sie noch andere Kinder; deswegen erlebte sie es, daß ihr Sohn in der Welt Berühmtheit erlangte. Denn wenn schon die Menschen Ehre erwidern, um wieviel mehr Gott, der uns ehrt, auch ohne vorher von uns geehrt worden zu sein? Wie lange noch bleiben wir S. 444 fleischlich gesinnt? Wie lange noch neigen wir der Erde zu? - Alles trete zurück hinter der Sorge für die Kinder, hinter ihre Erziehung in der Zucht und Ermahnung des Herrn! Lehr dein Sohn von Anfang an wahrhaft weise sein, so hat er damit den allergrößten Reichtum, den höchstmöglichen Ruhm gewonnen. Du wirst sein Glück nicht so sehr begründen durch Unterricht in weltlicher Kunst und Wissenschaft, vermittelst derer er sich Geld zu erwerben vermag, als wenn du ihn jene Kunst lehrst, vermittelst der er das Geld zu verachten versteht. Willst du ihn reich machen, so mache ihn in dieser Weise reich! Denn reich ist nicht, wer viel Geld braucht und von allem umgeben ist, sondern wer keine Bedürfnisse hat. Darin unterweise deinen Sohn, das lehre ihn; das ist der größte Reichtum. Bemühe dich nicht, wie du ihn durch weltliche Kenntnisse den Weg zu Ansehen und Berühmtheit bahnen könntest, sondern laß es deine Sorge sein, wie du ihn lehren mögest, den zeitlichen Ruhm zu verachten; das wird ihn zu glänzenderem Ansehen und herrlicherem Ruhme verhelfen. Das kann der Arme so gut wie der Reiche tun. Das lernt man nicht von einem Lehrer noch durch die Kunst, sondern durch die göttlichen Aussprüche. Trachte nicht darnach, daß er lange lebe, sondern daß er ewig und ohne Ende lebe. Schenke ihm die Hauptsache, nicht das Nebensächliche! Höre, was Paulus sagt: „Erziehet sie in der Zucht und Ermahnung des Herrn!“ Bemühe dich nicht, einen Redner aus ihm zu machen, sondern erziehe ihn zu echter Lebensweisheit! Wenn er kein Redner ist, so wird ihm dies nichts schaden; wenn ihm aber die Weisheit fehlt, so wird ihm die kunstvollste Beredsamkeit nichts nützen. Reine Sitten tun ihm not, nicht feine Reden; ein edler Charakter, nicht Zungengewandtheit; gute Werke, nicht schöne Worte.
Diese verhelfen ihm zum Himmelreich, diese verschaffen ihm die wahren Güter. Schärfe nicht seine Zunge, sondern reinige seine Seele! - Ich will damit S. 445 nicht den weltlichen Unterricht gänzlich beseitigt wissen, sondern nur verhindern, daß man auf ihn allein Gewicht lege. Glaube nicht, daß bloß für den Mönch die Kenntnis der Heiligen Schrift notwendig sei; gerade für die jungen Leute, die in der Welt leben sollen, ist sie am notwendigsten. Denn gleichwie nicht so sehr derjenige ein gut ausgerüstetes Schiff nebst Steuermann und dazu gehörige Bemannung nötig hat, der beständig im Hafen liegt, sondern derjenige, der immer auf hoher See fährt: ebenso verhält es sich mit dem Weltmenschen und mit dem Mönche. Der eine befindet sich gleichsam im windstillen Hafen und führt ein zurückgezogenes, gegen jeden Sturm gesichertes Leben; jener dagegen ist beständig auf dem Ozean und hat mitten auf hoher See mit dem sturmerregten Wogen zu kämpfen. - Und sollte dein Sohn auch nicht für sich selber der Kenntnis der Schrift bedürfen, so muß er doch schlagfertig sein, um andere zum Schweigen bringen zu können.